Un enfant qui reprend gout à la vie auprès de ses ravisseurs ; un homme qui croit rencontrer son double dans le train ; des enfants poussés au suicide par un groupe de mystérieux adolescents... Dans ces récits très courts et assez courts, les personnages de Linor Goralik se tiennent toujours sur un fil, au bord de la folie, de la maladie et de la mort. On ne connait pas leur nom, on ne sait presque rien d'eux. Mais on se retrouve brusquement à leurs côtés, le temps de quelques lignes ou de quelques pages d'une exceptionnelle densité, et qui nous laissent abasourdis. (présentation de l'éditeur)
Dans un village perché en haut des Pyrénées, on conserve la mémoire des drames familiaux, des persécutions guidées par l'ignorance, des exécutions sommaires de la guerre civile. Mais rien, jamais, ne vient altérer la profonde beauté du lieu, terre propice à l'imagination, à la poésie, aux histoires transmises de génération en génération.
Chaque voix raconte : d'abord les nuages, et l'éclair qui foudroya Domènec, le paysan poète. Puis Dolceta, qui ne peut s'empêcher de rire lorsqu'elle se rappelle avoir été pendue pour sorcellerie. Sió, qui dut s'occuper seule de ses deux enfants. Puis les trompettes de la mort qui annoncent l'immuabilité du cycle de la vie. Le chevreuil, l'ours, la femme amoureuse, l'homme blessé par balle, et les autres.
À Buenos Aires, une mystérieuse faussaire a atteint le statut de légende : imitatrice de génie et peintre de talent, la Negra s'est entourée d'artistes et autres comparses pour inonder le marché de l'art d'« authentiques faux ». Nuit après nuit, tous se retrouvent dans l'étrange Hôtel Mélancolique.
Des années plus tard, la narratrice, critique d'art sur le déclin, se plonge dans les archives et enquête sur leurs aventures. Peu à peu, se dessine ainsi en creux le portrait de cette femme insaisissable - et de la grande Mariette Lydis qu'elle a inlassablement copiée.
Yésica et Désirée ont tout pour être amies : leurs parents sont proches, elles sont nées le même mois, ont fréquenté les mêmes lieux, la même école de Barcelone. Et pourtant, une rivalité les a toujours séparées.
Un soir, à la sortie d'un concert, Yési, quinze ans, est enlevée. Pendant des années, on ne trouve aucune trace d'elle, laissant son entourage traumatisé, jusqu'au jour où elle réapparaît vivante. Vivante mais brisée. Tout le monde compte alors sur son ancienne camarade pour découvrir ce qu'il s'est passé cinq ans plus tôt. Mais toute vérité est-elle bonne à connaître ? Quelques mois plus tard, c'est depuis l'atelier d'écriture d'une prison que Désirée remontera le fil de leur histoire...
Misogynie. Ce 29 juillet ressemble à une journée ordinaire dans la vie de Cathal. À peine le sent-on troublé, dans son bureau de Dublin baigné de soleil, alors qu'il s'acquitte distraitement de ses tâches de fonctionnaire, puis dans le bus qui le ramène chez lui, où son attention est fugitivement attirée par un parfum familier.
Dans sa maison du comté de Wicklow, l'immobilité et le silence lui paraissent singuliers ce soir-là. S'affalant dans son canapé, il se laisse happer par un documentaire sur Lady Diana, fasciné par les images de son mariage, alors qu'il ne s'était jamais intéressé à la famille royale.
On entre dans le livre de Lillian Ross comme on avancerait dans le musée Grévin, par une galerie d'acteurs et d'actrices. D'un article dénonçant le maccarthysme sévissant à Hollywood dans les années 1960, à une rencontre avec Julie Andrews et Al Pacino ou une partie de tennis avec Charlie Chaplin.
Mais on y croise aussi des anonymes, série de jeunes gens, ainsi qu'elle les nomme, d'un bus jaune aux « écrase-merdes » de Madison Avenue. Portraits de badauds, doux dingues, de l'histoire vraie et inouïe d'un matador né à Brooklyn au portrait d'une maîtresse d'école de Central Park. Le menu se compose aussi de quelques gros poissons, Coco Chanel, Hemingway ou Fellini.
Réveillée en pleine nuit par son nouveau-né, Stella assiste depuis sa fenêtre à une violente agression. Elle appelle la police, mais les assaillants et leur victime s'enfuient avant l'arrivée des agents. Ce drame et l'énigme qu'il fait planer vont ébranler toute la communauté amérindienne du North End, un quartier défavorisé de Winnipeg.
Donnant voix à neuf femmes et un homme, ce roman retrace les événements qui ont conduit à cette nuit tragique. De Cheryl, qui pleure la mort de sa soeur, à Paulina, mère célibataire ; de Phoenix, adolescente sans repères, à la vieille et malicieuse Kookom, sans oublier Tommy, le jeune policier métis qui ne trouve pas sa place parmi les Blancs : tous racontent leurs espoirs et leurs échecs, jusqu'au dénouement, déchirant et lumineux.
Le réalisateur Richard Lease a connu des jours meilleurs. Il n'est plus à la mode, et ne se remet pas de la mort de sa grande amie Paddy. Elle fut sa scénariste, son soutien et sa boussole. Ivre de chagrin, il entreprend un voyage vers le nord du pays, sa route va alors croiser celle de Bretagne, qui travaille dans un centre de détention pour migrants. Elle aussi est partie de Londres sans réfléchir, à la poursuite de Florence, une mystérieuse jeune fille qui a secoué l'institution où est employée Bretagne. Le printemps va-t-il permettre à ces âmes perdues de retrouver leur chemin ?
La nuit est tombée quand Hagos et Saba, frère et soeur, arrivent dans un camp de réfugiés au Soudan avec leur mère. Ils n'ont plus rien et ont fui leur pays en guerre, mais leur coeur bat toujours : Hagos, muet et fragile, et Saba, au caractère farouche, vont trouver l'amour au milieu des ruines. C'est dans ce monde à part, lieu condensé d'humanité, que frère et soeur vont briser les tabous, renverser les genres et illustrer un conte d'amour sensuel au milieu du chaos.
Dans les années 2000, Antiona est une femme fière et têtue qui s'occupe de son mari et de ses quatre enfants. Honnête et pauvre, elle est sans compromis et croit au bien commun. Elle inculque pourtant à sa fille de ne compter que sur ses capacités. Celle-ci respecte la volonté de sa mère mais en elle gronde une violence qui ne cesse de grandir.