C'est en 1770 que Georg Kempf, l'ancêtre du narrateur, décide de quitter le sud de l'Allemagne pour la Transylvanie où la terre est grasse et fertile. Comme d'autres miséreux, il a été convaincu par un messager de l'impératrice Marie-Thérèse d'aller peupler ce territoire délaissé de l'Empire austro-hongrois. Un siècle et demi passe, et la famille Kempf jouit d'une situation confortable dans cette région de Croatie nommée Slavonie, lorsque Hitler appelle les Volksdeutsche, les Allemands de « l'extérieur », à rejoindre la Waffen-SS. Georg Kempf, dernier du nom, vit le sort dramatique d'un de ces « volontaires-forcés ». Au moment où l'armée allemande essuie ses dernières défaites à l'Est, il s'enfuit dans la forêt polonaise. Au bout d'un périple douloureux, où il assiste aux sanglants affrontements des armées et à l'extermination des Juifs, il rejoint les maquisards soviéto-polonais. Georg parvient à passer entre les mailles du filet et à rejoindre sa terre natale dans une Yougoslavie en pleine révolution, sans pour autant oublier le chemin parcouru qui pèsera sur sa vie, sur celle de la camarade Vera et de l'enfant né de leur union, le narrateur. Et sur cette région des Balkans, talon d'Achille de l'Europe. (présentation de l'éditeur)
Été 1945 : lorsque le soldat américain d'origine japonaise Ray Takahashi rentre du front, personne n'est là pour l'accueillir en héros sur les terres de son enfance, dans le nord de la Californie. Ses parents, après avoir été expulsés et enfermés au camp de Tule Lake, vivent désormais à Oakland. Mais Ray veut comprendre pourquoi leurs anciens voisins et amis ont coupé les ponts avec eux, et surtout revoir leur fille Helen, sa petite amie. C'est à ce moment-là qu'il disparaît sans laisser de traces.
De son enfance, Abby garde le souvenir de nuits tourmentées, habitées par un cauchemar récurrent : un champ peuplé d'ossements humains dans lequel elle erre à l'infini. Aujourd'hui Abby a vingt ans et, tandis qu'elle pensait avoir vaincu ses démons, son mariage imminent ravive l'affreux cauchemar. Moins de vingt- quatre heures après la cérémonie, Abby s'engage sur la chaussée et se fait renverser par un bus.
Accident ou résultat d'un geste prémédité ? C'est ce qu'essaie de déterminer son mari, Willem, alors qu'un troublant faisceau d'indices se présente à lui : quelle est donc cette marque rouge autour du poignet droit d'Abby ? Pourquoi se réveille-t-elle en hurlant chaque nuit ?
Des nouvelles mettant en scène un homme qui vit son dernier jour et une quadragénaire qui se remémore ses années passées à l'université, mais aussi un groupe de touristes anglais déconnectés des réalités et des célébrités américaines en fuite.
Voici un livre sur l'enfance et ses métamorphoses.
L'arrière-plan est terrible, parfois même terrifiant, et pourtant c'est une lecture jubilatoire. Encadrées par deux contes, liées entre elles par toutes sortes d'échos, trois longues nouvelles composent Melancolía.
Un enfant de cinq ans dont la mère est sortie se persuade qu'il a été abandonné. Le garçonnet explore l'appartement, avant de s'en échapper sur les passerelles du rêve.
Première nouvelle de Klaus Mann, elle a été écrite en 1926, alors qu'il avait tout juste vingt ans. Point de départ d'une vie de grand écrivain, ce texte est le premier affrontement dans une rivalité littéraire avec un père omniprésent et omnipuissant, Thomas Mann, prix Nobel de littérature quelques années plus tard. Mais c'est d'abord une troublante histoire d'amour, pleine de tensions, de secrets, de chagrins et d'espoirs. L'idylle suggérée par le titre est pourtant un adieu à l'enfance, cette période de la vie que souvent le souvenir embellit, parce que les conflits en gestation n'ont pas encore inscrit de rides dans la vie. Il y a dans cette nouvelle vacillante d'imperfection et troublante de profondeur, tout ce qui va faire de Klaus Mann un immense écrivain qui, plus radicalement que son père, a empoigné ses démons jusqu'à se précipiter avec eux dans le vide. Klaus Mann s'est donné la mort au printemps de 1949 dans le sud de la France, à Cannes, où il est enterré. (présentation de l'éditeur)
L'histoire de l'Istrie du XXe siècle, depuis le grand incendie de Salonique en 1917 jusqu'à nos jours, est revisitée à travers les événements, les vies ordinaires et extraordinaires de ceux qui se sont succédé sur cette terre et la trace qu'ils ont laissée dans l'esprit du narrateur. Ce roman empreint de poésie mêle réflexions intimes, réalité historique et mémoire collective.
« Anaïs Nin, son nom même, est recouvert par une réputation sulfureuse. On confond sa vie et son oeuvre. On parle plus du nom de ses amants que de son écriture. On murmure quelle écrivait, sous le manteau, de la littérature érotique, sans parler de ses romans et de ses essais. On sait qu elle a commencé à écrire son journal très jeune et quelle ne l'a pas lâché. On sait moins quelle n'a jamais imaginé qu'un jour elle ne serait célébrée dans le monde entier que comme l'auteure de ce journal, elle qui ambitionnait, à juste titre, d'être reconnue, avant tout et par-dessus tout, en tant qu'écrivaine de fiction.
Rosary en Californie est devenue une raffinerie de pétrole et une décharge de pneus habitée par des chrétiens évangéliques. Helen, une adolescente, tente de trouver sa place avec sa bande d'amis, plus ou moins marginaux, autoproclamés les Tête-de-bite, et sa tante voyante mal acceptée par la communauté. Or, le cabinet de cette dernière est menacé et le groupe commet des actes malveillants.
Neuf essais écrits entre 2018 et 2020, dans lesquels A. Roy invite à réfléchir sur la liberté dans un monde de plus en plus autoritaire. Elle aborde des notions telles que l'importance du langage, le rôle de la fiction et de l'imagination et les répercussions de la crise sanitaire sur la société indienne. Selon elle, la pandémie de 2020 est un moyen pour l'humanité d'inventer un autre monde.