Ces conversations entre les deux maîtres de la littérature mondiale, qui se sont déroulées à l'automne 2009, mettent en lumière leur vision des rapports entre la littérature et la réalité. Tous deux considèrent que la mission principale de la fiction est d'enquêter sur cette terre mystérieuse et complexe qu'est l'esprit humain, dans ses ressorts les plus ésotériques et les plus contradictoires.
Un recueil de pensées et de réflexions qui racontent, tout en considérant la manière de percevoir le monde qui nous entoure, l'histoire de la vie à travers le corps d'une femme : la naissance, l'amour, la maternité, la maladie, la vieillesse et aussi la mort.
Après avoir perdu leurs parents dans des bombardements, deux frères rejoignent l'Europe, entre le froid, la faim et le désespoir. Séparés durant leur périple, ils tentent de se retrouver.
Lassée des emplois sans perspective d’évolution, A. Wiener accepte un travail dans une start-up new-yorkaise spécialisée dans les e-books. Cette expérience lui donne l'occasion de poursuivre son parcours professionnel dans la Silicon Valley près de San Francisco. Elle décrit ce nouvel univers qu’elle découvre.
Avec Wilson Tête d'oeuf, roman qui met en scène l'échange entre un fils d'esclave et le fils de son maître, Mark Twain reprend le thème de la ségrégation raciale, déjà présent dans Les Aventures de Huckleberry Finn, à l'aune d'un nihilisme radical. Sous couvert d'une farce, il montre l'impossibilité pour tout Américain, quelle que soit sa couleur de peau, de sortir d'une culture imprégnée de racisme. (présentation de l'éditeur)
Rome, fin des années 1960. Léo Gazzarra, milanais d'origine, est depuis quelques années installé dans la capitale. Il vit de petits boulots pour des revues et des journaux. Viscéralement inadapté, dans un monde où il ne parvient pas à trouver sa place, il se laisse aller à des journées qui se ressemblent et à des nuits souvent alcoolisées. Léo n'en veut à personne et ne revendique rien. Le soir de ses trente ans, il rencontre Arianna, une jeune femme exubérante à la fois fragile et séductrice. Sûre de sa beauté mais incapable d'exprimer ses véritables sentiments, Arianna est évanescente. Elle apparaît et disparaît, bouleversant le quotidien mélancolique d'un homme qu'elle aurait peut-être pu sauver de sa dérive existentielle.
« Dans un pays très ancien, que l'on disait éternel, il y avait une maison faite d'aube, de pollen et de pluie. La plaine resplendissait des reflets miroitants des argiles et des sables et les collines alentour étaient multicolores. C'était un pays fort et tranquille. Tout y était beau. »
Ce pays, c'est la réserve indienne du Nouveau-Mexique sur laquelle Abel a grandi, où l'on vit au rythme des saisons en accord avec la terre et les rites ancestraux. Mais le jeune homme est comme prisonnier entre deux mondes et n'y retrouve pas sa place lorsqu'il rentre du front en 1945, dangereusement attiré par la modernité de l'Amérique des villes.
Ce roman, écrit en 1008 par une dame d'honneur de l'impératrice du Japon, relate la vie du prince Genji le Radieux, dans l'atmosphère raffinée de la cour de Heian.
À près de quatre-vingt-huit ans, Anna a vécu toute son existence dans la ferme où elle est née, dans la campagne norvégienne. De retour après une hospitalisation, elle est alitée dans la chambre d'ami de sa propre demeure, celle qui a accueilli tant de nuits de noces, de naissances et de trépas, berceau de tant de souvenirs familiaux dont elle, seule héritière de la propriété, est la dépositaire émue. Depuis ce lit à baldaquin séculaire, c'est le récit d'une vie pleine, ses moments fondateurs, les rencontres exceptionnelles qui l'ont agrémentée mais aussi certains secrets qui ressurgissent tels des éclats de sensations brutes sous la langue ciselée d'Hans Herbjørnsrud. À travers ce puissant flux de pensées transparaît également un questionnement sur la place des femmes dans cet environnement rural et la possibilité d'une transmission de leur expérience.
La Fleur de l'herbe, chef-d'oeuvre de la littérature japonaise de l'après-guerre, constitue le « tombeau », au sens poétique, d'une jeunesse détruite par la guerre et la maladie. Shiomi, le narrateur, y raconte ses amours difficiles pour un camarade de lycée, puis pour la soeur de celui-ci. Il tente en vain d'écrire « un roman musical », alors qu'il éprouve un profond dégoût pour le régime militaire des années 1940. La guerre finie, interné dans un sanatorium, isolé de la reconstruction hâtive de la société japonaise, il relate ses échecs dans deux cahiers confiés à un ami, comme testament, juste avant une opération risquée