Première oeuvre de John Keene, Annotations est à la fois un geste autobiographique, le portrait d'une ville - Saint-Louis, dans le Missouri -, et une série d'improvisations proches du jazz, qui agglomèrent images, sensations, références musicales et littéraires, et sentences atteignant parfois un haut degré d'abstraction. Le livre relate l'enfance d'un garçon noir de la classe moyenne qui naît en 1965 - l'année des émeutes de Watts -, grandit dans un quartier du centre-ville, puis de la banlieue de Saint-Louis - gentrification oblige -, puis finit par entrer à Harvard. Ses préoccupations intellectuelles, son intérêt croissant pour ta littérature et la poésie, le distinguent bientôt de ses camarades. L'énigme du corps et du désir, qu'il apprend peu à peu à déchiffrer, l'éloigne également d'une norme dont son cheminement singulier l'affranchit. Dans une prose dense, cadencée, souvent allusive, qui multiplie les échos et les registres de langue, John Keene signe un premier roman audacieux, qui préfigure par bien des aspects son oeuvre majeure, Contrenarrations. (présentation de l'éditeur)
Tokyo se prépare à l'arrivée de la flamme olympique. Mais de loin en loin, depuis quelque temps, on assiste à un curieux phénomène. Les anciens, hommes et femmes, mus par une force magnétique, apportent dans des lieux publics des pierres radioactives. Et dans la mégapole en proie à cette étrange menace terroriste, une quadragénaire assiste au déclin de sa mère, chaque jour plus mystérieuse. Le travail envahit son quotidien. Les amours se font virtuelles. Sa fille adolescente devient étrangère. Les souvenirs sont voués à l'oubli.
Natsuki n'est pas une petite fille comme les autres. Son meilleur ami est un hérisson en peluche qui la somme de sauver les Terriens, et elle passe tous ses étés à la montagne avec son cousin Yû, espérant qu'un vaisseau spatial la ramène d'où elle vient vraiment. Quand un événement menace de séparer les cousins pour toujours, ils se font une promesse ; survivre, quoi qu'il arrive.
Au Japon, sur la ligne reliant Takarazuka à Nishinomiya, au gré des huit gares que dessert le train aux wagons rouges, plusieurs passagers montent et descendent, chacun avec son histoire, chacun perdu dans ses pensées et dans les noeuds de son existence. Nous les rencontrons à l'aller, nous les retrouverons quelques mois plus tard au retour.
Dans ce décor invariable, et pourtant mouvant, des vies vont ainsi s'entrechoquer et être profondément changées... pour le meilleur. À chaque arrêt, de nouveaux passagers s'installent, se parlent, se lient. Et, d'un trajet à l'autre comme d'une saison à l'autre, le lecteur se fait l'observateur des paysages nouveaux et des multiples trajectoires qu'auront prises ces destins croisés. Tels les wagons attachés les uns aux autres dans l'alignement parfait des rails, le livre se construit sur une chaîne d'événements où tous les personnages finissent par être durablement connectés d'une manière ou d'une autre.
Vingt-quatre heures dans la vie d'un producteur de cinéma qui attend le verdict de son procès dont l'issue positive ne fait aucun doute pour lui. Assigné à résidence, Harvey observe le monde qui l'entoure. En apercevant son voisin Don de Lillo, il songe à adapter l'une de ses oeuvres.
Wynn et Jack, étudiants en pleine possession de leurs moyens, s'offrent enfin la virée en canoë de leurs rêves sur le mythique fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada. Ils ont pour eux la connaissance intime de la nature, l'expertise des rapides et la confiance d'une amitié solide. Mais quand, à l'horizon, s'élève la menace d'un tout-puissant feu de forêt, le rêve commence à virer au cauchemar, qui transforme la balade contemplative en course contre la montre. Ils ignorent que ce n'est que le début de l'épreuve.
Après quinze ans, Aurelio Blanco sort de la prison où il a été incarcéré pour son implication dans l'escroquerie d'Olinka, un complexe de luxe construit suite à l'appropriation de terrains publics. À nouveau libre, il compte bien récupérer ce qu'on lui a volé ; son foyer, sa fille, sa vie. Après tout, par loyauté aux Flores, sa belle-famille, il avait endossé la faute contre la promesse de sortir tôt de prison... avant qu'on l'abandonne à son sort.
Université de Harvard, 1995. Selin, une jeune Américaine d'origine turque, entame des études de lettres et de langues.
Selin se sent à part. Elle ne maîtrise pas les codes, sa gaucherie lui fait honte et ses amours avec Ivan, un étudiant en mathématiques hongrois, sont rapidement déçues. Pétrie d'illusions, elle envisage sa vie au miroir de la littérature, en particulier les romans russes, dont elle raffole.
Par un dimanche soir de 2022, cinq amis ont prévu de se réunir pour regarder le Super Bowl. Soudain l'écran de télé devient noir et toutes les connexions numériques se coupent. Une catastrophe semble avoir frappé le monde autour d'eux. Alors, dans le huis clos de l'appartement de Manhattan, les mots se mettent à tourner à vide.
« Quand la connexion s'établit, tout est relié et converge vers un moment d'émotion partagée, vers une affinité créatrice qui arrime chaque personne à un présent vécu comme une expérience collective. »
Printemps 2020 : alors que la crise du Covid-19 impose au monde de se calfeutrer et prive de scène des milliers d'artistes, Kae Tempest nous livre une réflexion toute personnelle sur la créativité et ce qui la nourrit.