« Anaïs Nin, son nom même, est recouvert par une réputation sulfureuse. On confond sa vie et son oeuvre. On parle plus du nom de ses amants que de son écriture. On murmure quelle écrivait, sous le manteau, de la littérature érotique, sans parler de ses romans et de ses essais. On sait qu elle a commencé à écrire son journal très jeune et quelle ne l'a pas lâché. On sait moins quelle n'a jamais imaginé qu'un jour elle ne serait célébrée dans le monde entier que comme l'auteure de ce journal, elle qui ambitionnait, à juste titre, d'être reconnue, avant tout et par-dessus tout, en tant qu'écrivaine de fiction.
Rosary en Californie est devenue une raffinerie de pétrole et une décharge de pneus habitée par des chrétiens évangéliques. Helen, une adolescente, tente de trouver sa place avec sa bande d'amis, plus ou moins marginaux, autoproclamés les Tête-de-bite, et sa tante voyante mal acceptée par la communauté. Or, le cabinet de cette dernière est menacé et le groupe commet des actes malveillants.
Neuf essais écrits entre 2018 et 2020, dans lesquels A. Roy invite à réfléchir sur la liberté dans un monde de plus en plus autoritaire. Elle aborde des notions telles que l'importance du langage, le rôle de la fiction et de l'imagination et les répercussions de la crise sanitaire sur la société indienne. Selon elle, la pandémie de 2020 est un moyen pour l'humanité d'inventer un autre monde.
« Rodmoor ! Le vocable l'attirait et le troublait en même temps. Ce qu'il lui suggérait - il lui fit admettre qu'il avait sur la question des Idées plus précises qu'elle - correspondait sans nul doute à ce qu'il recouvrait : des lieues et des lieues de solitude blanchie par la mer, des dunes et des marais, des saules épars et des peupliers aux feuilles pâles, des mares sombres et des roseaux au long murmure nocturne.
Un recueil d'histoires empreintes de surréalisme formant comme une sorte de voyage poétique à travers les relations, les émotions et l'expérience humaine.
Sophia Cleves voit peu son fils Art mais l’invite pour Noël afin qu’il puisse lui présenter sa petite amie Charlotte. Lorsque celle-ci rompt avec Art, il propose à une inconnue de jouer le rôle de Charlotte. Le jeune homme s’aperçoit bientôt du mauvais état de santé de sa mère et demande l’aide de sa tante Iris bien que les deux soeurs ne soient plus en contact depuis trente ans.
Bien que se déroulant dans une ville anonyme, Milkman s'inspire de la période des Troubles dans les années soixante- dix, qui ensanglanta la province britannique durant trente années. Dans ce roman écrit à la première personne, une jeune fille, non nommée excepté par le qualificatif de « soeur du milieu » - grande lectrice qui lit en marchant, ce qui attise la méfiance -, fait tout ce qu'elle peut pour empêcher sa mère de découvrir celui qui est son « peut-être-petit-ami » ainsi que pour cacher à tous quelle a croisé le chemin de Milkman qui la poursuit de ses assiduités. Mais quand son beau-frère se rend compte avant tout le monde de tous les efforts qu'elle fait et que la rumeur se met à enfler, soeur du milieu devient « intéressante ». C'est bien la dernière chose qu'elle ait jamais désirée. Devenir intéressante c'est attirer les regards, et cela peut être dangereux. Car Milkman est un récit fait de commérages, d'indiscrétions et de cancans, de silence, du refus d'entendre, et du harcèlement. (présentation de l'éditeur)
Portrait sur mesure propose un choix de textes (articles, essais, souvenirs, textes d'intervention) de Leonardo Sciascia, traduits ici pour la première fois. On y trouvera des analyses subtiles et jamais convenues des difficultés de la Sicile, des réalités de la mafia, mais aussi de l'histoire de l'île (le Moyen Âge arabe et normand) et des enjeux de la littérature. Ce sont des textes incisifs et éclairants, d'un écrivain qui lutte pour le progrès, la justice, et qui sera l'une des consciences les plus aiguës de l'Italie du XXe siècle. Ils incarnent la voix d'un combattant pour la vérité, d'un opposant, d'un sceptique et d'un pamphlétaire, d'un homme qui combat les pouvoirs, les abus de pouvoir - et d'un écrivain à la sobriété exemplaire, qui aime la concision et manie l'ironie.
Dans une banlieue de Luanda près d'une petite plage, GrandMèreDixNeuf (on l'a amputée d'un orteil) s'occupe de toute une bande de gamins, curieux et débrouillards, amateurs de baignades et de fruits chapardés. Des coopérants soviétiques construisent un Mausolée gigantesque pour la momie de Agostinho Neto, le père de la Révolution. La guerre civile est terminée, ils vont moderniser le quartier si bien situé au bord de la mer. L'un des officiers est ami de la GrandMère, sa maison a toujours de l'électricité grâce à la dérivation qu'il lui a installée. Il souffre de cette chaleur, de ce soleil impitoyable, il rêve des hivers russes.
Une éruption volcanique recouvre de cendres Santiago du Chili le jour où doit y atterrir, en provenance de Berlin, l'avion qui transporte le cadavre d'Ingrid, une exilée chilienne qui souhaitait être enterrée au pays. L'appareil sera dérouté sur l'Argentine voisine, et Ingrid de connaître un nouvel exil. Au grand dam de sa fille Paloma, arrivée la veille, qui au volant d'un corbillard déglingué part en quête du cercueil, accompagnée par Iquela et Felipe, fille et fils d'ex-compagnons de lutte d'Ingrid. À la fin des années 1980, les parents avaient payé au prix fort leur opposition à la dictature de Pinochet. Exécutions sommaires et tortures méthodiques constituaient alors le lot quotidien des activistes. La délation aussi, parfois...