Shantaram

Shantaram
David Roberts Gregory
Ed. Flammarion

'Il m'a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l'amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le coeur de tout cela m'a été révélé en un instant, alors que j'étais enchaîné à un mur et torturé.'

'Un chef-d'oeuvre littéraire plein de réflexion et de drôlerie.' The Daily Telegraph

'Résolument unique, absolument audacieux et merveilleusement sauvage.' Elle USA
Présentation de l'éditeur

Elena est restée... et papa aussi

Elena est restée... et papa aussi
de Armas Erick
Ed. Actes Sud

Les écrits sur les balseros sont pléthore, qui généralisent et glorifient pour ne restituer que rarement les singularités de chaque expédition, l'ambivalence qui anime les protagonistes, le faisceau de circonstances qui les jette à l'eau sur des embarcations de fortune. Tel est le propos de ce roman qui raconte par le menu les tribulations d'un groupe d'amis, candidats au départ, dans leurs tentatives d'évasion successives. C'est aux destins particuliers qu'ici l'on s'attache, aux grandeurs comme aux turpitudes quotidiennes de ces personnes - plutôt que personnages - si truculentes, si pleines de vitalité, si avides d'exercer enfin leur libre arbitre.

S'il est d'inspiration autobiographique, ce premier roman ne porte pas les stigmates habituels de la littérature cubaine de l'exil. Autodérision, distance et sobriété caractérisent le parti pris de l'auteur. Et, parce qu'il ne se livre à aucun règlement de compte, il peut battre en brèche les dernières utopies insulaires et brocarder un certain glamour tropical très en vogue sous nos latitudes.
Présentation de l'éditeur

La Ville Invisible

La Ville Invisible
Rosales Emili
Ed. Actes Sud

Dans le delta de l'Ebre, Charles III d'Espagne, inspiré par les Lumières, caressait le rêve d'édifier une Saint-Pétersbourg méditerranéenne. Il s'attacha les services de Tiepolo, dernier grand maître de la peinture vénitienne. De ce projet avorté de ville idéale, subsistent à Sant Carles de la Rapita nombre de vestiges, prodigieux terrains de jeux pour des enfants qui se croyaient inséparables. Ils ont joué à l'amour et à la guerre dans les entrailles de la 'Ville Invisible' et grandi dans les secrets enfouis sous les pierres.
Un galeriste de Barcelone est de ceux-là, qui reçoit sous forme de pli anonyme un manuscrit du XVIIIe siècle intitulé Le Mémorial de la Ville Invisible. Ecrit par l'architecte en charge de ce projet pharaonique, c'est un texte bruissant d'intrigues de cour, d'ambitions déçues et de passions inavouables. Il dévoile aussi l'étonnante disparition d'une toile de Tiepolo.
Dangereusement menacées par les paradis artificiels et les amours éphémères d'une période contemporaine tout aussi tumultueuse, le galeriste et ses comparses se retrouvent autour du manuscrit pour converger à nouveau vers les lieux de l'enfance. Sur la piste du tableau perdu, ils apprennent à la manière du maître à déjouer les artifices de perspective pour trouver les réponses à leur vie en pleine dérive.
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Pourquoi nous avons faim

Pourquoi nous avons faim
Eggers Dave
Ed. Gallimard/Du monde entier

Brillant romancier, anthologiste généreux, infatigable découvreur de talents, Dave Eggers se révèle ici un nouvelliste hors pair, à l'aise dans le récit ample et picaresque comme dans le conte miniature. Avec une invention littéraire constante qui n'a d'égale que son humour noir, il présente des personnages désemparés, même dans l'abondance : suicidaires malchanceux, vieillards mettant en scène leurs adieux, touristes nantis et blasés, tous ont faim d'affection et d'idéal : ils n'en restent pas moins aveugles aux besoins les plus pressants qu'ils rencontrent hors de chez eux. Dans ces fables cruelles de la mondialisation et de l'aliénation contemporaine, il n'est de salut que dans l'utopie qui console ou le fantastique pur et simple. Car sous l'ironie du regard et la jubilation de la plume perce une compassion véritable, une tendresse pour ces vies qui ressemblent aux nôtres, et que seul, peut-être, un détail peut sauver. Ou un éclat de rire jaune.
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Un pont dans la nuit

Un pont dans la nuit
Victoria Carlos
Ed. Phébus

Emigré cubain, Natan vit en Floride où il partage son temps entre son travail et ses deux maîtresses. Une lettre de son père vient bouleverser son quotidien : Natan apprend qu'il aurait un demi-frère de son âge, José, installé lui aussi à Miami. Il se lance immédiatement à sa recherche, arpentant la ville sans relâche. Mais les indices glanés sont minces et ne font qu'épaissir le mystère qui entoure ce frère inconnu et fantasmé : l'enquête tourne à la quête éperdue. Sur une photo retrouvée, José apparaît et disparaît tour à tour. Natan serait-il hanté par un spectre ?

Jouant sur deux registres - fantastique et intime - Carlos Victoria explore cette étrange frontière où se rencontrent les vivants et les morts. Un pont dans la nuit est un livre aussi puissant que sibyllin sur le double, le vacillement de l'identité, l'opacité qui demeure en chaque être.
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Pier Paolo Pasolini. Entretiens avec Jean Duflot

Pier Paolo Pasolini. Entretiens avec Jean Duflot
Pier Paolo Pasolini & Jean Duflot
Ed. Gutenberg

TITRE EPUISE

Aujourd'hui, comme naguère, le nom de Pasolini est entouré d'un halo de lumière - lumière blanche et lumière noire. Loué comme écrivain, acclamé comme metteur en scène dans le monde entier, sa mort dramatique, sur une plage près de Rome, a parachevé une oeuvre qui n'en finit pas de se révéler tout en conservant des pans d'ombre.

Pasolini, dans ses entretiens avec Jean Duflot, s'explique, ou, plutôt, s'efforce de s'expliquer sur le sens de cette oeuvre, sur sa démarche. On y retrouve les thématiques qui lui sont chères : l'analyse de la violence, la recherche incessante de la vérité, son rapport à la religion et au marxisme. Bien entendu, la condamnation du fascisme comme de la société de consommation est présente à chaque page.

Esquisse d'un portrait possible de l'homme qui aura été le profanateur de sépulcres trop bien blanchis et du conformisme moral de son temps, ces entretiens - en particulier ceux tenus quelques mois avant sa disparition - constituent le testament spirituel et politique de Pasolini. Il s'agit donc de la réédition d'un texte historique.
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Ramallah, mon amour

Ramallah, mon amour
Abou Hashhash Mahmoud
Ed. Galaade

«L'imprévu absolu se substitue à l'ordinaire. Le chemin ne conduit plus à aucune maison. Désormais, la maison ne confère plus aucune sécurité, ni chaleur ni repos. La ville, tyrannisée par l'imprévu, a transformé chaque foyer en prison. La vie est devenue fille du hasard. Je suis vivant parce que j'ai de la chance, c'est tout. Aucune autre raison ne l'explique, ni la volonté de vivre, ni même les lois de la sélection naturelle.»

Il est palestinien. Elle est française. Nous sommes à Ramallah, en 2002.

Ramallah, mon amour : une longue lettre adressée à une femme, à moins que ce ne soit à la ville assiégée. Mahmoud Abou Hashhash y conjugue, entre présence et absence, mémoire et oubli, l'amour et l'écriture, qu'il construit et déconstruit sans cesse, comme cette ville dévastée à laquelle il est attaché malgré lui. Une nouvelle voix à l'heure où s'ouvre un pan inédit de l'histoire palestinienne.
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Un sultan à Palerme

Un sultan à Palerme
Ali Tariq
Ed. Sabine Wespieser

Le géographe Idrisi revient de sa dernière navigation autour de la Sicile avant d'achever sa Géographie universelle, initiée des années auparavant grâce au soutien du roi chrétien Roger - alias sultan Rujari. En cette année 1153, la fin du règne de ce monarque éclairé, grand protecteur des intellectuels musulmans, est proche. Il accueille à Palerme son vieux complice Idrisi en lui annonçant qu'il est forcé, pour satisfaire les évêques et les barons normands, de sacrifier le plus respecté de ses conseillers arabes...

L'amitié des deux hommes avait résisté jusque-là à bien des embûches : malgré les pressions exercées par ses coreligionnaires, Idrisi était resté loyal envers le sultan. Qui lui avait pourtant volé son amour de jeunesse, la belle Mayya...

Dans ce formidable roman d'aventures, les rebondissements sont multiples et les enjeux cruciáux : querelles familiales, secrets d'alcôve, intrigues de harem, complots politiques, manipulations, péripéties et voyages, donnent toute sa saveur à une narration menée tambour battant.

Tariq Ali, en explorant la période charnière où la tolérance à l'origine du rayonnement de la Sicile du XIIe siècle cède la place à la violence, tente bien sûr de comprendre les convulsions du monde contemporain.

C'est tout le projet de son Quintet de l'islam, dont Un sultan à Palerme est le premier volet : les cinq romans qui le constituent évoquent chacun un moment où éducation et culture étaient synonymes d'un islam en parfaite coexistence avec le monde chrétien.
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La mort sur le vif

La mort sur le vif
Jan Otten Willem
Ed. Gallimard/Du monde entier

Un jeune portraitiste en vogue accepte, non sans hésitations, une commande qui doit lui rapporter ce que lui rapportent en principe quinze tableaux. Mais le défi est de taille : il s'agit cette fois de peindre un garçon décédé à partir de quelques photos et d'une vidéo. Pour le convaincre, le père richissime du garçon lui assure qu'il est le seul à avoir suffisamment de talent pour réaliser ce portrait. Et il ajoute : «En acceptant, tu sauves une vie.»

La grande originalité de La mort sur le vif réside dans le choix d'une instance narrative peu commune. C'est en effet la toile elle-même, sur laquelle l'enfant sera peint, qui se raconte. Elle décrit ce qu'elle perçoit, ressent, pense et, questionnant sans cesse le regard de l'artiste comme celui du lecteur, elle «offre à voir ce qu'on ne voit pas».

Alliant suspense et émotion, humour et profondeur des thèmes abordés - le doute, l'incarnation, la paternité - dans un style d'une précision redoutable, ce roman, d'une intensité rare, ne peut en aucun cas laisser indifférent.
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Un jour comme celui-ci

Un jour comme celui-ci
Stamm Peter
Ed. Christian Bourgois

L'année scolaire touche à sa fin. Une autre année de la vie d'Andreas vient de s'écouler, monotone, entre ses cours d'allemand dans un collège en banlieue parisienne et ses aventures amoureuses convenues, quand le spectre de la maladie fait irruption. Si la mort venait le faucher là, demain, serait-il sûr d'être allé au bout de ses rêves ? Ne s'est-il pas fourvoyé en chemin, n'est-il pas temps de tout recommencer ? Andreas quitte alors Paris, abandonnant travail et maîtresses et, tournant le dos à vingt années de sa vie, part pour une quête de l'essentiel, à la recherche de lui-même et de son grand amour d'adolescent.
Un jour comme celui-ci est l'histoire d'une cavale entre la vie et la mort où Stamm aborde avec brio et tendresse ses thèmes familiers : la peur de s'engager, l'angoisse de vivre, l'étrangeté au monde et la solitude.
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