Les Cahiers d'Histoire de la Philosophie. Hegel

Les Cahiers d'Histoire de la Philosophie. Hegel
Collectif
Ed. Cerf

Les « Cahiers d'Histoire de la Philosophie » ont pour vocation d'offrir au public un état des lieux et des recherches concernant les grands auteurs de l'histoire de la philosophie. Texte ancien, classique ou inédit, chacune des contributions y a ici pour fin d'éclairer un point fondamental de la pensée hégélienne afin de mener progressivement le lecteur, par diverses portes d'entrée, au coeur même de l'édifice. De la logique à l'histoire, de la politique à l'esthétique, de la métaphysique à l'éthique, les différents thèmes de la pensée hégélienne sont envisagés et exposés par ses meilleurs et plus célèbres spécialistes. Cette puissante architecture révèle ainsi sous leur plume à la fois son ampleur et ses plus beaux ornements.
Présentation de l'éditeur

Politiques des multitudes. Démocratie, intelligence collective & puissance de la vie à l'heure du capitalisme cognitif

Politiques des multitudes. Démocratie, intelligence collective & puissance de la vie à l'heure du capitalisme cognitif
Collectif
Ed. Amsterdam

Biopolitique, capitalisme cognitif, expérimentation, différentialisme, hacktivisme, Empire, multitude(s), postmédia, postcolonial... Voilà des mots qui s'invitent aujourd'hui dans la pensée et le débat public.

Voilà quelques-uns des concepts déployés depuis sa création, en l'an 2000, dans la revue Multitudes, revue dont cette anthologie propose un formidable échantillon : ses 600 pages regroupent, organisées en vingt-trois rubriques, quatre-vingt-dix contributions, rédigées ou créées par soixante-neuf auteurs et artistes différents, afin de rendre compte du travail accompli à ce jour par les collaborateurs occasionnels et réguliers de Multitudes.

L'ensemble, accompagné d'une sélection d'articles disponibles sur le site Internet Multitudes Web, constitue une manière d'introduction au contemporain dans les domaines artistique, philosophique et politique, et une fenêtre ouverte sur la culture numérique qui émerge aujourd'hui.

Il s'agit ici de se porter aux frontières de la recherche et de l'innovation intellectuelle et politique. Il s'agit de penser les transformations du temps présent. Des mots nouveaux - postcommuniste, postsocialiste, postcolonial - viennent donc nommer dans ces pages des situations nouvelles, sans jamais céder pour autant à la confusion du postmoderne.

En bref, le lecteur trouvera dans Politiques des multitudes un aperçu incisif de ce qui se bricole dans la tête des uns et des autres à l'âge de l'Empire.
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Philosophie des âges de la vie

Philosophie des âges de la vie
Eric Deschavanne et Pierre-Henri Tavoillot
Ed. Grasset

Qui, de nos jours, veut encore « faire son âge » ? Les enfants sont adolescents de plus en plus tôt, les jeunes le restent de plus en plus tard, les adultes rechignent à quitter leur jeunesse, et les vieux n'aspirent qu'à en connaître une seconde... Alors que la vie est plus longue et plus sûre que jamais, les étapes qui en rythmaient autrefois le cours semblent aujourd'hui confuses.

Pourquoi grandir ? Pourquoi vieillir ? De telles questions sont désormais ouvertes. Incertitudes dans l'éducation, crise de l'âge adulte, problème des retraites, drame de la grande vieillesse : autant de signes d'un désarroi inédit, reflétant l'ébranlement profond de l'idée même de maturité.

L'examen des grandes philosophies du passé permet de mettre en lumière les nombreuses métamorphoses de l'idéal de la maturité adulte. Il se pourrait qu'une ultime recomposition s'opère sous nos yeux : la maturité, devenue « maturescence », ne désigne plus un état stable, mais un processus indéfini par lequel nous gagnons en expérience, responsabilité et authenticité. Bref, l'adulte n'est pas mort, et sa cause mérite d'être défendue. En dépit des tentations « jeunistes », l'idéal demeure, plus exigeant que jamais, invitant chacun d'entre nous à ce que la philosophie antique réservait aux plus sages des sages : devenir toujours plus grand.
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Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel

Sauver Marx ? Empire, multitude, travail immatériel
Pierre Dardot, Christian Laval et El Mouhoub Mouhoud
Ed. La Découverte/Armillaire

Le nom de Marx donne aujourd'hui lieu à d'étranges renversements. Tandis que certains libéraux rendent des hommages appuyés à l'auteur du Capital, nombreux sont ceux qui à gauche ne savent que faire d'un héritage jugé encombrant. L'indifférence feinte, le dogmatisme, tout comme la volonté d'ignorer, reconduisent les errements du passé et perpétuent l'impasse actuelle.

C'est le mérite de Michael Hardt et d'Antonio Negri que de refuser une telle attitude en entreprenant de réviser le marxisme d'une façon créatrice et originale. Empire et Multitude marquent en effet un moment important dans le réveil d'une pensée radicale. Ces deux livres frappent par leur ambition de repenser le passage au communisme à un moment où les mots de « révolution » ou de « communisme » paraissent frappés d'un discrédit irrémédiable.

Sauver Marx ? restitue la cohérence théorique de ce nouveau marxisme, en remontant à ses sources et en mettant en évidence ses limites : difficulté de penser le sujet politique à l'ère de la mondialisation, reconduction de la thèse d'un « moteur » de l'histoire, conception unilatérale des mutations de l'ordre productif. De telles limites renvoient à celles du marxisme lui-même : aussi est-il vain de vouloir sauver Marx des difficultés de sa propre pensée.

Pour les auteurs de ce livre, qui entend renouer avec la meilleure tradition de la discussion théorique et politique, ce que désigne toujours le nom de Marx - la critique rigoureuse du capitalisme - ne saurait donc être confondu avec le marxisme comme discours sur l'Histoire.
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Une querelle avec Alain Badiou, philosophe

Une querelle avec Alain Badiou, philosophe
Marty Eric
Ed. Gallimard/L'infini

« Dans un ouvrage récent au titre insolite ? Portées du mot 'juif' ? le philosophe Alain Badiou propose quelques thèses radicales. Il définit Israël comme un État racialiste, colonial et génocidaire, il conseille au peuple juif d'oublier le génocide dont il a été l'objet pendant la dernière guerre, il explique que le mot 'juif', en tant qu'il assume une position d'exception, trouve son sens final dans la métaphysique hitlérienne.
Nous voici donc face à un nouveau carnaval philosophique puisque tout y est à l'envers : l'État d'Israël est décrit comme un État antisémite, le film Shoah de Claude Lanzmann devient un film nazi, le véritable juif est celui qui rompt avec ce nom, le vrai juif c'est le Palestinien, c'est saint Paul, c'est Badiou lui-même, etc. Un carnaval philosophique d'une inquiétante étrangeté. Ou plutôt d'une inquiétante familiarité tant Alain Badiou, en donnant une formalisation philosophique à ce qui pourrait n'être qu'une fantasmagorie personnelle, entre en résonance avec le bruit de fond de l'époque et des propagandes.
Comment interpréter cette position dans le champ politique et philosophique contemporain ? Quelles significations donner à l'extrême violence de ces thèses ? À quelles transformations, à quels plis, à quels accidents de l'histoire de la pensée associer le livre de Badiou dans la rumeur contemporaine sur la criminalité de l'État d'Israël et désormais, grâce à lui, sur la criminalité du mot 'juif' lui-même ? » Éric Marty.

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Penser l'homme et la folie

Penser l'homme et la folie
Maldiney Henri
Ed. Millon/Krisis

Penser l'homme et la folie : dans ce recueil d'études où s'est condensée, au fil des dernières années, sa réflexion, Henry Maldiney se propose de penser ensemble l'énigme de l'humanité et l'énigme de la « catastrophe » qui survient à certains d'entre nous. Double décentrement de la pensée, qui la met à la fois hors de l'anthropologie, fût-elle philosophique, et de son envers dans les théories psycho-pathologiques. Double décentrement où s'éprouvent donc au mieux la tradition philosophique - et en particulier celle qui est issue de Heidegger - et la tradition de la Daseinanalyse et de la Schickalsanalyse, telle qu'elle est représentée par Binswanger, Straus, Minkowski, von Weizsäcker et Szondi.
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Les normes chez Foucault

Les normes chez Foucault
Legrand Stéphane
Ed. PUF/Pratiques théoriques

'Le normal a pris la relève de l'ancestral'. C'est en ces termes que Michel Foucault salua l'avènement d'une nouvelle ère, celle des disciplines - moment où les sujets cessent de s'identifier par leurs généalogies et leurs positions dans un système d'alliances, par des mécanismes historico-rituels, mais sont plutôt voués à l'interminable hantise de la norme, à ne plus se connaître et se reconnaître que par le détour de l'altérité de l'anormal : voués à ne ressaisir leur identité et à n'être auprès d'eux-mêmes qu'au plus proche du spectre inquiétant de ce tout autre qu'ils repoussent au plus loin.
Alors, l'enfance de l'homme n'est plus la mémoire de son innocence perdue, mais la forme première de son insoumission ; le primitif n'est plus celui qui, depuis l'autre rive d'un quelconque voyage, lui fait signe vers le mirage de sa bonté native, mais celui qui indique, sous les espèces de la plus honteuse barbarie, le danger qu'il représente pour sa propre race ; et la folie n'est plus le masque grotesque ou sublime d'un au-delà de la raison, mais le miroir tendu de sa propre faiblesse. Car, si le temps est venu où 'l'homme calculable' a remplacé 'l'homme mémorable', il n'en reste pas moins que le travail de la norme (les toiles infinies que trament les signifiants du normal et de l'anormal) ne consiste pas, comme on le croit trop souvent, à produire un effet d'uniformisation sociale, mais fait bien plutôt jouer un complexe système de codage différentiel des conduites, à l'intérieur duquel nous sommes pris et advenons comme sujets. Pour autant qu'il engage notre mode d'être de sujets modernes, il nous appartient donc d'explorer ce code étrange et familier : c'est la tâche que se fixe l'auteur, à partir de l'un des concepts-clé de l'?uvre de Foucault.
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De la pluralité des mondes

De la pluralité des mondes
Lewis David
Ed. Eclat

La thèse de la «pluralité des mondes», bien qu'elle ait cessé d'apparaître utopique, reste teintée de souffre et fait de qui la défend un hérétique aussi isolé que Giordano Bruno au temps de l'inquisition. Autres temps, autres contreparties, David Lewis, qui aurait pu être brûlé en effigie, de soutenir que toute manière possible dont un monde pourrait être est une manière d'être pour un monde, nous ouvre ici son paradis, celui des possibilia. Comment, cependant, l'espace logique nous permettrait-il d'y entrer s'il n'était investi par un cheval de Troie : rien moins que notre monde actuel, entendez le monde réel, découvrant avec émerveillement son intimité avec les autres mondes. La pensée de Lewis est généreuse, conséquente et folle : ce monde, le nôtre, est un monde possible, et c'est en quoi les autres sont réels. Là où les ânes ont la parole, s'instruire de leurs entretiens fera songer à cet autre qui, en délicieuse compagnie, hésitait à jurer que «cela fût vrai», tout en disant aimer à le tenir pour vrai pour le plaisir qu'il avait à le croire. Que répondit la Marquise à Fontenelle ? «Puisque votre folie est si agréable, donnez-la moi.» La vérité qu'on voulait d'agrément se fonde ici pourtant d'être utile. Le réalisme modal, s'il prête à sourire, s'impose au philosophe des très sérieuses difficultés dont on ne peut se soustraire, à supposer que toute question nécessite réponse, et sauf à restaurer l'argument du paresseux dans ces matières fort subtiles. M.C.
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Psychanalyse de l'imposture

Psychanalyse de l'imposture
Bauduin Andr
Ed. PUF/Le fil rouge

L'imposture hante l'espace social et chacun a pu être, en lui-même, confronté au sentiment d'être un imposteur sans se présenter pour autant comme faux médecin, faux artiste ou faux expert. L'énigme se ranime à chaque nouvel exemple public qui soulève la même stupéfaction. Un écrivain aussi accompli et reconnu que Romain Gary a eu recours à l'imposture. Pourquoi ? Quelle est cette exigence ou cette peur qui pousse à la falsification, au travestissement ou à la mystification ?
A partir d'exemples cliniques venus de la pratique psychanalytique, et de l'étude de l'oeuvre de Gary-Ajar, l'auteur nous fait entrer dans le drame et les paradoxes de l'imposture, y compris dans ses formes qui l'apparentent à la perversion. Les différents axes psychopathologiques qui peuvent y mener - mais également la valeur de recours de cette conduite - se trouvent soulignés dans ce livre qui constitue aussi une sorte d'éloge de l'imposture.
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Micropolitiques

Micropolitiques
Félix Guattari & Suely Rolnik
Ed. Empêcheurs de penser en rond

'Oui, je crois qu'il existe un peuple multiple, un peuple de mutants, un peuple de potentialités qui apparaît et disparaît, s'incarne en faits sociaux, en faits littéraires, en faits musicaux. Il est courant qu'on m'accuse d'être exagérément, bêtement, stupidement optimiste, de ne pas voir la misère des peuples. Je peux la voir, mais... je ne sais pas, peut-être suis-je délirant, mais je pense que nous sommes dans une période de productivité, de prolifération, de création, de révolutions absolument fabuleuses du point de vue de cette émergence d'un peuple. C'est ça la révolution moléculaire : ce n'est pas un mot d'ordre, un programme, c'est quelque chose que je sens, que je vis, dans des rencontres, dans des institutions, dans des affects et aussi à travers quelques réflexions.' C'est ainsi que Félix Guattari se référait à ce qu'il entrevoyait au Brésil. Ce livre est une sorte de journal de bord écrit avec Suely Rolnik.
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