L'île veilleuse 55'
La vie, l'oeuvre et l'action politique du poète. Aimé Césaire nous fait découvrir sa Martinique.
Au rendez-vous de la conquête 57'
L'éthique, la théorie et la philosophie de la Négritude. Les différentes rencontres du jeune étudiant Aimé Césaire à Paris avec des penseurs, des intellectuels ; sa rencontre avec l'Afrique par le biais du jeune Senghor.
La force de regarder demain 52'
Comment trouver 'La force de regarder demain' après les désillusions de la décolonisation, les dérives de la Négritude, les échecs du tiers-mondisme, la 'maladie du développement' et... face à la crise planétaire ?
Un recueil, conçu à partir des interviews menées par Euzhan Palcy et Annick Thébia-Melsan. Au fil de l'alphabet, une promenade dans la vie d'Aimé Césaire : les souvenirs d'enfance, les combats politiques, les amitiés. L'hommage aussi à l'un des plus grands poètes de son époque.
«Et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main petite maintenant dans son poing énorme et la force n'est pas en nous, mais au-dessus de nous, dans une voix qui vrille la nuit et l'audience comme la pénétrance d'une guêpe apocalyptique. Et la voix prononce que l'Europe nous a pendant des siècles gavés de mensonges et gonflés de pestilences, car il n'est point vrai que l'œuvre de l'homme est finie que nous n'avons rien à faire au monde que nous parasitons le monde qu'il suffit que nous nous mettions au pas du monde mais l'œuvre de l'homme vient seulement de commencer et il reste à l'homme à conquérir toute interdiction immobilisée aux coins de sa ferveur et aucune race ne possède le monopole de la beauté, de l'intelligence, de la force et il est place pour tous au rendez-vous de la conquête et nous savons maintenant que le soleil tourne autour de notre terre éclairant la parcelle qu'à fixée notre volonté seule et que toute étoile chute de ciel en terre à notre commandement sans limite.»
La réédition du Cahier d'un retour au pays natal, la première œuvre d'Aimé Césaire, saluée depuis l'origine comme le texte fondamental de la génération de la Négritude.
Boileau : 'Vingt fois sur le métier' (Art poétique)
Ponge : 'Une rhétorique par objet' (My creative method)
Queneau : 99 variations sur le même événement (Exercices de style)
Boileau + Ponge + Queneau = Cent fois sur le métier, soit cent poèmes sur cent professions, à chaque fois dans un style différent mais qui se veut 'juste' tout en restant, de ton et d'inspiration, aussi libre que possible.
Toutes les professions décrites sont de vraies professions et la ressemblance avec le réel n'est pas méprisée au nom des lois supérieures de la poésie. Comme l'auteur est Belge, le métier VI est celui de roi.
Les Sept slogans ontophoniques appartiennent à la série des poèmes brefs que Ghérasim Luca conçut et mit en page au début des années soixante. Faisant tanguer le son et le sens et empruntant aux formes contemporaines de la communication, ces slogans, proclamations et autres «sémaphorismes» constituent autant d'interpellations énigmatiques, de formules paradoxales et humoristiques qui appellent à une libération totale et à l'avènement d'un monde non-oedipien.
Ce journal écrit en 1917 lors de son voyage à New York à l'occasion de son mariage, mêle vers et prose pour faire part de ses sensations, de l'infime qu'offre la nature ou du gigantisme américain.
Première revue marocaine consacrée à la poésie internationale
Faire vivre ensemble et amoureusement des textes d'hommes et de femmes venant de divers horizons et partageant le même rapport à la réalité, à la langue et au village-monde. Edito.
Les filles de quartier
se jettent des nuages la sangle à la main.
Leur sourire ne s'ouvre pas.
Ce serait comme un hymen recousu
par la générosité des violeurs
Linda Maria Baros (Roumanie)
Rends-toi, petite île
Laisse tomber tes réfugiés, tes chères chétives
Accepte l'ordre
Arrache ton persil
Et accueille les cavaliers bindés.
Volker Braun (Allemagne)
Le rêve arabe s'endort
Le muezzin efface
La nuit
Tandis que fume le dernier
Cercle du soleil.
Michel Bulteau (France)
Chaque jour on ne peut éviter le coup de feu du temps,
Ce tireur embusqué !
Shu Cai (Chine)
Allez radoter ailleurs, rimes d'un centime,
trembler ailleurs pour douze lecteurs
et un critique ronfleur
Hugo Claus (Belgique)
Un enfant court bravement derrière son enfance
Rêvant du monde venu se déposer entre ses mains
Et du ciel comme plumage à ses ailes.
Ouafaa Lamrani (Maroc)
J'entends les oiseaux aux pieds peints psalmodier les airs
du ravissement, les murs ouvrant larges leurs fissures, enmmagasinant
les reflets du miroir.
Mohamed Loakira (Maroc)
Les Croates me tapent sur les nerfs
Ce n'est pas étonnant : je les fréquente
Depuis trente-huit ans déjà.
Boris Maruna (Croatie)
Au lieu de lèvres féminines,
ils laissent
l'étoile à cinq branches imprimer
sur nos fronts moites
son rouge où a coagulé le sang des héros.
Senadin Musabegovic (Bosnie-Herzégovine)
Je n'ai rien d'autre à espérer :
un crépuscule d'hiver
et un corbeau amoureux de moi.
Grânaz Moussavi (Iran)
- Te souviens-tu de la copiste ? Celle qui renversa de l'encre
sur ta robe ?
- Non.
Mercedes Roffé (Argentine)
'C'était au Maroc à la campagne...'
Mustafa Stitou (Pays-Bas)
Aveugles, les imbéciles refusent
De se couper la barbe,
Ceux qui me pointent du doigt.
Serge Patrice Thibodeau (Canada)
Le matin du 24 septembre 1966
j'ai écrit une lettre à un ami proche
sur le péché originel
sur le crime parfait et la méthode d'extermination du savoir.
Gozô Yoshimasu (Japon)
Présentation de l'éditeur
c'est l'histoire des trompettes
qui me cause du souci
quand je cueille les trompettes
de la mort je n'entends mie
ni celles de Jéricho
ni celles des opérettes
et pas même un seul écho
d'une musique céleste
les trompettes sont muettes
ou bien c'est que je suis sourd
pourtant j'entends les grands gestes
du vent dans l'éclat des jours
Première revue marocaine consacrée à la poésie internationale
Faire vivre ensemble et amoureusement des textes d'hommes et de femmes venant de divers horizons et partageant le même rapport à la réalité, à la langue et au village-monde. Edito.
Les filles de quartier
se jettent des nuages la sangle à la main.
Leur sourire ne s'ouvre pas.
Ce serait comme un hymen recousu
par la générosité des violeurs
Linda Maria Baros (Roumanie)
Rends-toi, petite île
Laisse tomber tes réfugiés, tes chères chétives
Accepte l'ordre
Arrache ton persil
Et accueille les cavaliers bindés.
Volker Braun (Allemagne)
Le rêve arabe s'endort
Le muezzin efface
La nuit
Tandis que fume le dernier
Cercle du soleil.
Michel Bulteau (France)
Chaque jour on ne peut éviter le coup de feu du temps,
Ce tireur embusqué !
Shu Cai (Chine)
Allez radoter ailleurs, rimes d'un centime,
trembler ailleurs pour douze lecteurs
et un critique ronfleur
Hugo Claus (Belgique)
Un enfant court bravement derrière son enfance
Rêvant du monde venu se déposer entre ses mains
Et du ciel comme plumage à ses ailes.
Ouafaa Lamrani (Maroc)
J'entends les oiseaux aux pieds peints psalmodier les airs
du ravissement, les murs ouvrant larges leurs fissures, enmmagasinant
les reflets du miroir.
Mohamed Loakira (Maroc)
Les Croates me tapent sur les nerfs
Ce n'est pas étonnant : je les fréquente
Depuis trente-huit ans déjà.
Boris Maruna (Croatie)
Au lieu de lèvres féminines,
ils laissent
l'étoile à cinq branches imprimer
sur nos fronts moites
son rouge où a coagulé le sang des héros.
Senadin Musabegovic (Bosnie-Herzégovine)
Je n'ai rien d'autre à espérer :
un crépuscule d'hiver
et un corbeau amoureux de moi.
Grânaz Moussavi (Iran)
- Te souviens-tu de la copiste ? Celle qui renversa de l'encre
sur ta robe ?
- Non.
Mercedes Roffé (Argentine)
'C'était au Maroc à la campagne...'
Mustafa Stitou (Pays-Bas)
Aveugles, les imbéciles refusent
De se couper la barbe,
Ceux qui me pointent du doigt.
Serge Patrice Thibodeau (Canada)
Le matin du 24 septembre 1966
j'ai écrit une lettre à un ami proche
sur le péché originel
sur le crime parfait et la méthode d'extermination du savoir.
Gozô Yoshimasu (Japon)
Présentation de l'éditeur
« Mais si, sans se laisser charmer, Ton oeil sait plonger dans les gouffres, Lis-moi, pour apprendre à m'aimer. »
Ce recueil comprend la poésie complète de Baudelaire dont Les Fleurs du Mal et Le Spleen de Paris.
Emily Dickinson a vingt-huit ans lorsqu'elle décide de s'adonner entièrement - sinon publiquement - à sa vocation de poète apparue pendant son adolescence, si l'on en croit les lettres écrites huit ans plus tôt à ses amies. A l'une en particulier, elle parle de son attirance pour ce qu'elle ne nomme pas mais perçoit d'emblée comme une force rivale de la religion, la poésie : 'J'ai osé accomplir des choses étranges - des choses hardies, sans demander l'avis de personne - j'ai écouté de beaux tentateurs...'
Qui est cette jeune femme mystérieusement préparée à un rôle auquel elle sacrifie bientôt la normalité de l'existence, vivant de plus en plus retranchée de la société, consacrant tout le temps que lui laisse sa participation aux tâches familiales - celles d'une grande maisonnée bourgeoise - à délivrer le chant qui l'habite ? Qui considérera de plus en plus la poésie comme le seul instrument de salut, la seule arme pour lutter contre les tourments et la finitude de la vie, le seul espoir sûr d'éternité face à celui, beaucoup plus hypothétique à ses yeux, de l'au-delà ?
Sont rassemblés ici des poèmes, de jeunesse comme de la maturité, qui complètent parfaitement l'autre ensemble poétique majeur : Une âme en incandescence.
Il y a toujours chez Emily Dickinson, à quelque période que ce soit, des fulgurances, des poèmes se détachant brusquement des autres, des pics vertigineux parmi des montagnes plus modestes ou même des collines. Et elle est capable de passer d'un instant à l'autre de la dépression à l'exaltation et réciproquement.