Territoires intimes. Michèle Noiret. La danse-cinéma

Territoires intimes. Michèle Noiret. La danse-cinéma
Collectif
Ed. Alternatives théâtrales

Plus de vingt ans de chorégraphie ont de Michèle Noiret une référence dans le monde de la danse. Son univers marque l'imaginaire, de même que ses 'personnages chorégraphiques' et les liens particuliers qu'elle a créés entre la danse et la technologie. Elle explore l'humain, ses troubles, ses désirs et le monde chaotique qui est le nôtre. Conçu comme un voyage dans l'univers de la chorégraphe, le livre conjugue les photographies élégantes et envoûtantes de Sergine Laloux et des textes qui permettent de mieux connaître une artiste majeure de la danse contemporaine.

Avec les contributions de Marie Baudet, Rosita Boisseau, Claire Diez, Bernard Foccroulle, Bruno Follet, Thierry Knauff, Brigitte Lefèvre, Gérard Mayen, Joseph Noiret et Jean-Marie Wynants.

Hagen ou L'hymne à la haine (jeu de massacre)

Hagen ou L'hymne à la haine (jeu de massacre)
Térey Janos
Ed. Editions théâtrales/Traits d'union

Woglinde

Trop tard, Siegfried. Garde-le, va.

Quand tu sauras son secret, tu me supplieras en chialant de te soustraire au sort - Ricane pas. Qu'est-ce que tu peux être con, à tes heures...

Car enfin, que dit l'inscription sur l'anneau ? Siegfried (repasse l'anneau à son doigt) Rhein-Industrie, profit garanti.

Dans cette troisième partie de sa trilogie Nibelung-Palace, le poète János Térey transpose le Ring de Wagner dans les années 2000, au coeur d'un conglomérat capitaliste dans lequel Siegfried, porteur de l'anneau, Brünnhilde ou Gunther deviennent capitaines d'industrie. L'infâme Hagen, nain Nibelung, rêve de briser cette mécanique de succès et ourdit un complot digne d'un thriller. Jalousie, vengeance, trahison, ce retour à l'essence de la saga est un véritable hymne à la haine.

Dans le clair-obscur. Le Théâtre de Jon Fosse

Dans le clair-obscur. Le Théâtre de Jon Fosse
Zern Leif
Ed. L'Arche

Je n'ai pas trouvé la maison.

Ce sont les premiers mots du Garçon lorsqu'il arrive chez les parents de la Fille et frappe à la porte. Là, sur le seuil de cette maison étrangère, débute le théâtre de Fosse. Ouvrons la porte et entrons.

Fabriques de la danse

Fabriques de la danse
Simon Hecquet et Sabine Prokhoris
Ed. PUF

La danse est-elle un art à part, reclus dans l'ineffable présence du corps du danseur, point d'origine et raison ultime de l'exception chorégraphique ? C'est ce qui ressort de la plupart des discours tenus aujourd'hui sur la danse, de façon exacerbée dans le champ de la danse contemporaine et de la performance. Conséquence de cette position : sous la « modernité » revendiquée, le partage de cet art, et sa transmission, relèveront d'une expérience et d'une tradition plutôt religieusement connotées (communion), que d'opérations à valeur critique et esthétique (ré-invention).

Ce livre entend interroger une position devenue dominante qui apparaît aussi comme une position de repli, en prenant pour levier de son entreprise l'analyse de bien étranges objets : les systèmes graphiques de transcription du mouvement, qui permettent de réaliser des partitions pour la danse. En comparant la Chorégraphie, imaginée par Beauchamp et Feuillet aux alentours de 1700, et la cinétographie, inventée par Laban en 1928 à partir d'une réévaluation du système Feuillet, on découvrira comment opèrent ces agencements descriptifs, dont les enjeux méritent d'être pensés hors des vaines polémiques qu'ils suscitent habituellement. La réalisation par Nijinski d'une partition pour L'après-midi d'un faune, non pour assurer la « conservation » de sa pièce, mais pour une articulation neuve de l'écriture et de l'interprétation, autour d'un intraitable impératif de littéralité, éclaire ici l'essentiel. C'est dire que le mouvement d'interpréter, coeur battant de l'oeuvre, appartient autant à celui qui danse, qu'à celui qui voit danser. S'ouvre alors, à partir du champ chorégraphique, et au-delà de lui, une perspective insoupçonnée sur ce qui constitue la matière esthétique.

Les fils d'un entrelacs sans fin. La dans dans l'oeuvre d'Anne Teresa De Keersmaeker

Les fils d'un entrelacs sans fin. La dans dans l'oeuvre d'Anne Teresa De Keersmaeker
Guisgand Philippe
Ed. Septentrion

Figure de proue de la nouvelle danse des années quatre-vingt, la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker n'a cessé depuis de maintenir le corps dansant au centre de ses préoccupations artistiques. Cette analyse met en exergue les éléments qui permettent de définir son style chorégraphique, marqué par une volonté d'assimilation intime et physique des éléments de la composition. Centrée sur le mouvement, ancrée dans un étroit rapport à la musique, la structure compositionnelle met également en valeur une vision exigeante mais éthique de l'interprétation.

Ce livre est issu d'une recherche sur le statut de la description, ainsi que son rôle dans l'activité critique et le débat esthétique. L'auteur tente de donner ici au matériau même de la danse l'importance qui lui revient, en alliant étude des textes et analyse des oeuvres composant le répertoire de la compagnie Rosas, de Fase (1982) à Raga for the rainy season (2005).

Frédéric Flamand

Frédéric Flamand
Magrou (dir.) Rafaël
Ed. Actes Sud

Une rétrospective des spectacles récents du chorégraphe belge, directeur du Ballet national de Marseille, créés en collaboration avec des architectes, et une présentation de son travail en collaboration avec les frères Fernando et Humberto Campana, des designers brésiliens, à l'occasion de la création en 2007 de son spectacle inspiré des Métamorphoses d'Ovide.

Ca va ? Combien de 'ça va' faudrait-il pour que ça aille vraiment ?

Ca va ? Combien de 'ça va' faudrait-il pour que ça aille vraiment ?
Grumberg Jean-Claude
Ed. Actes Sud/Un endroit où aller

Je n'ai pas trouvé la maison.

Ce sont les premiers mots du Garçon lorsqu'il arrive chez les parents de la Fille et frappe à la porte. Là, sur le seuil de cette maison étrangère, débute le théâtre de Fosse. Ouvrons la porte et entrons.

Des voix sourdes

Des voix sourdes
Koltès Bernard-Marie
Ed. Minuit

Des voix sourdes est un texte écrit pour la radio que Jacques Taroni enregistra à l'ORTF de Strasbourg, au début des années 70.

Yano. Un artiste japonais à Paris

Yano. Un artiste japonais à Paris
Aubry Chantal
Ed. Centre national de la danse

« Mon premier souvenir de Yano est celui d'un danseur délicat à la chair pâle et aux gestes de porcelaine enveloppant de sa danse furtive Elsa Wolliaston, vivante statue d'ombre figée à l'avant de la scène. C'était à Paris au Théâtre de la Cité internationale, probablement en 1975 (...). Dans ce théâtre à nu, sans lumières et sans costumes, je sentis qu'il se passait quelque chose. »

À l'aide de nombreux témoignages. Chantal Aubry dresse un portrait sensible d'Hideyuki Yano (1943-1988), chorégraphe japonais qui a occupé une place singulière au sein de la nouvelle danse française. Après ses débuts à Tokyo, Yano arrive à Paris dans le courant des années 1970, peu avant la découverte du butô par le public européen. Il fonde le groupe Ma Danse Rituel Théâtre et élabore, de Rivière Sumida/Folie à la trilogie de Salomé, en passant par Hana Cristal-Fleur, une oeuvre originale où se croisent l'Orient et l'Occident. Dans un va-et-vient poétique entre spiritualité, sens aigu du sacré et conscience contemporaine, son enseignement marque durablement plusieurs générations de danseurs parmi lesquels Elsa Wolliaston, Lila Greene, Sidonie Rochon, François Verret, Mark Tompkins et Karine Saporta. Illustré principalement par les photographies d'Anne Nordmann, cet ouvrage contient également des documents inédits, des textes et des croquis extraits des archives personnelles de l'artiste.

La Havane et l'Ame Danzon. Voyage autour d'une danse

La Havane et l'Ame Danzon. Voyage autour d'une danse
Pinxteren Joannah
Ed. Editions namuroises

La Havane désuète et fantasque, opprimée et dansante, à l'arrêt, hors du temps... Joannah Pinxteren nous guide dans ses ruelles bigarrées et nous révèle l'« âme » danzón. Car bien plus qu'une danse venue de France au 18ème et métamorphosée par deux siècles d'influences afro-cubaines, le danzón est un art de vivre en toute courtoisie et respect pour l'autre. Dans les titres, les choix des morceaux musicaux, les gestes des danseurs, le danzón recueille aussi l'histoire avec un grand H et l'histoire cubaine de tous les jours.

Comment montrer la danse dans les mots ? Tâche bien difficile dont Joannah Pinxteren, chorégraphe et anthropologue de la danse, s'acquitte avec un art du détail justement esquissé, qui donne au lecteur le tournis... Etude anthropologique ? Carnet de voyage ? Ce passionnant récit-cheminement tient des deux et réconcilie le savoir avec le plaisir, le rythme et la beauté.

Hugues Robaye, directeur de la Revue MaYaK

Joannah Pinxteren, née à Bruxelles, allie dès sa jeunesse formation de danseuse, création chorégraphique et investigations sur les danses et rythmes de par le monde comme mémoire du corps et poétique sociale. Un premier voyage chez les Dogon du Mali en 1970 ouvre ses recherches qui ne cesseront plus et la mèneront à les poursuivre au-delà de l'esclavage sur l'île de Cuba. L'essentiel de sa vie est consacré à l'écriture et à l'enseignement de ses méthodes d'ethno-danse, de philosophie du mouvement rythmé.

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