« La conversation est chose humaine », écrivit Octavio Paz dans l'un des poèmes de sa dernière période. Et il ajouta : « La parole de l'homme/est fille de la mort/Nous parlons parce que nous sommes/mortels (...) » L'écrivain mexicain nuançait ainsi une formule du poète portugais Alberto de Lacerda, pour qui « la conversation est chose divine ». En mettant l'accent sur l'humanité de la conversation, Paz soulignait surtout la valeur diatogique du langage et sa dimension temporelle. De là son intérêt, très tôt manifesté, pour cette forme spécialisée de la conversation qu'est l'entretien long, une modalité du dialogue qui lui permettait d'élaborer de subtiles synthèses de sa pensée et, en même temps, de faire valoir la temporalité du langage. A. S. R.
Court récit sur les fantasmes secrets de l'auteur et dans lequel l'obsession du détail conforte les racines d'un imaginaire qui aurait le goût d'un sorbet au citron...
Moins par quelques remarques sur ce que la poésie pourrait être qu'en rassemblant des études sur Séféris, Kafka, Giacometti, Célan, etc., l'auteur montre que le langage est plus que le reflet de la pensée conceptuelle. Il prête attention à la poésie, qui dans chaque mot demande à cette pensée de ne pas sacrifier à sa libre recherche.