Une étude de la mélancolie au fil de l'histoire littéraire, à travers ses différentes figures et les sens qui lui ont été attribués.
En 1984, Jorge Luis Borges a 85 ans. Mais ce n'est pas un écrivain comblé d'honneurs et vieillissant qui va se livrer au jeu des questions-réponses pour la radio argentine. C'est un homme au faîte de son intelligence, érudit et passionnant, qui, au cours de trente conversations stimulantes, va peu à peu dévoiler le vaste champ de ses réflexions et de son inspiration. De l'identité argentine à l'emprise du temps, de la mythologie aux westerns, de Dante à Kipling, Borges apporte sur sa vie et son oeuvre un éclairage inédit, démontrant une fois encore qu'il est un des auteurs et des penseurs essentiels du XXe siècle.
« Si, dans ces entretiens, Borges commente abondamment les littératures anglo-saxonne, argentine et française, ce sont les questions du temps, de l'identité, de la fiction qui suscitent les développements les plus passionnants. » René de Ceccaty, Le Monde
«Le seul conseil en effet qu'une personne puisse donner à une autre à propos de la lecture c'est de ne demander aucun conseil, de suivre son propre instinct, d'user de sa propre raison, d'en arriver à ses propres conclusions.»
Loin d'imposer un quelconque jugement, Virginia Woolf partage sans détour sa connaissance profonde et son indéfectible amour de la littérature. Elle admire Proust et Austen, se demande si on peut comprendre Tolstoï sans parler russe et s'interroge sur l'avenir des écrivains femmes, pour mieux imaginer le roman de demain.
L'art de la fiction est traité à travers de nombreux thèmes comme les interventions d'auteur, le suspense, le roman épistolaire, le monologue intérieur, le réalisme magique, le symbolisme, et chacun illustré par des extraits d'un roman classique ou moderne.
S'appuyant sur des écrivains aussi différents que Henry James et Martin Amis, Jane Austen et Fay Weldon, Henry Fielding et James Joyce, David Lodge rend accessibles à tous la richesse et la variété de la littérature anglaise et américaine.
Apportant à la critique littéraire la verve et l'humour de ses propres romans, David Lodge, qui fut professeur de littérature à l'université de Birmingham, de 1960 à 1987, fournit aux étudiants, aux écrivains aspirants et à quiconque souhaite comprendre le fonctionnement de la littérature, sa méthode et son interprétation.
Si Kenneth White sait traverser des territoires et habiter pleinement la terre, c'est aussi un aventurier de l'esprit qui évolue dans les espaces mentaux les plus exigeants, les plus rares - et les plus vivifiants.
Il évoque dans cet essai littéraire aussi passionné que poétique son rapport personnel à quelques écrivains de langue française dont Breton, Michaux, Céline, Cioran, Segalen..., qu'il estime être parmi les plus libres et les plus stimulants de cette fin de modernité : prosateurs hors des limites du roman, poètes qui dépassent la philosophie.
L'ensemble prend des allures de ce que White, styliste de talent et démocrate radical de toujours, appelle un « manifeste anti-médiocratie ». Loin de tout dogmatisme, étranger aux modes intellectuelles de ce siècle débutant, ces Affinités extrêmes sont avant tout un guide d'indépendance d'esprit.
«Calligrammes» dans tous ses états donne à voir toutes les étapes de la naissance du second grand recueil poétique d'Apollinaire, publié en 1918, l'année de sa mort.
Environ quatre cents manuscrits et documents, dont la première maquette de Case d'armons, fabriquée sur le front en 1915, et l'édition originale, jamais encore reproduite, sont pour la première fois réunis ici. Accompagnés d'un appareil critique, destiné aux chercheurs, aux étudiants, aux enseignants, aux fervents d'Apollinaire, aux amoureux de la poésie, voire aux collectionneurs, ils constituent l'épopée d'un livre élaboré difficilement pendant la Grande Guerre. Solidaires de cette Histoire vécue par le poète-combattant, ils sont surtout un moment essentiel de l'histoire de l'art et de la poésie modernes.
L'inventeur, en 1917, du mot «calligramme» a créé dès 1914, dans ses «poèmes formels», une poésie «spectaculaire», qui s'offre simultanément à la lecture et à la contemplation. Apollinaire nous propose dans Calligrammes, trop longtemps resté dans l'ombre d'Alcools, toutes sortes de fécondes métamorphoses poétiques dont l'héritage est loin d'être épuisé.
Présentées et analysées par Claude Debon, les étapes de cette création mettent en lumière un exceptionnel champ d'expérimentations et de réussites poétiques.
À travers ses nouvelles, au travers de ses biographies, Stefan Zweig sonda inlassablement le mystère de l'âme humaine. De la Vienne fin de siècle au Brésil de l'exil, voici l'itinéraire exemplaire d'un écrivain dont l'oeuvre est aujourd'hui lue avec passion.
'Je suis las et dégoûté de la personnalité sous toutes ses formes. Soyons libres et impersonnels, essayant de créer une vie nouvelle, une vie nouvelle en commun, un arbre de vie partant des racines qui sont en nous. Ma chère Katherine, vous savez qu'en tout ceci nous sommes vos amis sincères, et que ce que nous voulons, c'est créer une belle nouvelle vie en commun, le germe d'une nouvelle vie sociale. Mais il faut que nous développions nos racines les plus profondes sortant de l'inconscient et non pas des concepts conscients que nous appelons faussement notre moi. Quand vous reviendrez, je veux que vous veniez, vous et Murry, habiter avec nous ou près de nous. Ensemble, et non plus séparés. Vivons tous ensemble et créons un nouveau monde. Si cela est trop difficile en Angleterre, parce qu'ici tout est destruction, corruption et mort, partons pour la Floride, bientôt. Mais partons ensemble et restons ensemble, plusieurs ayant le même esprit.' Avec ma tendresse. D.H. Lawrence.
« On déplorera que les assassins ne soient pas tous illettrés »
Présentation de l'éditeur
Un recueil de courts essais sur des auteurs américains, sur la traduction et le monde de l'édition. A travers une cinquantaine de textes évoquant les grands noms de la littérature américaine (Gibson, Pynchon, DeLillo, Vollmann, Gaddis, Cooper, Moody, Selby, Sorrentino, Everette), C. Claro, traducteur et écrivain, dresse une cartographie de la fiction de notre époque.