Correspondance. 1927-1939

Correspondance. 1927-1939
Roger Gilbert-Lecomte & Léon Pierre-Quint
Ed. Ypsilon

Hommage à Claudette Oriol-Boyer

Histoires confidentielles

Histoires confidentielles
Herbart Pierre
Ed. Grasset

Douze récits de déchirantes déchéances. La jalousie, le renoncement social, la prostitution, jusqu'à la folie et la mort... Pierre Herbart les aborde avec une compréhension, une humanité, une absence de jugement moral, qui leur donnent un frémissement de pureté. Toute la violente tendresse d'un des grands auteurs de la littérature française du XXe siècle, dont le nom sort du secret pour nous apporter sa lumière.

Une famille d'écrivains. Chroniques buissonnières

Une famille d'écrivains. Chroniques buissonnières
Vandromme Pol
Ed. Rocher

Ce qui a commencé avec Journal de lectures, ce qui s'est poursuivi avec l'Humeur des lettres et Vagabondages s'achève avec Une famille d'écrivains. Se boucle un cycle qui valut à Pol Vandromme le grand prix de la critique de l'Académie française et l'obtention de la bourse de la Fondation Simone et Cino del Duca.

L'intérêt de ces recueils, c'est de composer, à coups de chroniques buissonnières, une vaste galerie de portraits littéraires.

De cette promenade hors des sentiers balisés, une cohérence se dégage : un arbitraire de convenance personnelle qui a permis à Pol Vandromme de reconnaître les écrivains proches de sa sensibilité et de son esthétique.

Ainsi, de Retz à Nimier, de Stendhal à Dominique de Roux, de Larbaud à Déon, de Saint-Simon à Céline, la littérature habite-t-elle la maison de famille de Pol Vandromme.

Ce livre, qui couronne un art aigu et clairvoyant, le montre à chaque page.

Gustave Flaubert. Une manière spéciale de vivre

Gustave Flaubert. Une manière spéciale de vivre
de Biasi Pierre-Marc
Ed. Grasset

Qu'est-ce qu'une vie d'écrivain ? Une enfance, des amours, des voyages, des amitiés, des soucis d'argent, des mondanités, des succès, des revers... Mais, au fond, tout cela a-t-il quelque chose à voir avec l'oeuvre, l'écriture, le style ? Et qu'est-ce qui fait que cette vie-là, précisément, est celle d'un écrivain ?

Ces questions touchent toute entreprise biographique mais elles deviennent cruciales quand on aborde une figure comme celle de Gustave Flaubert. Si son oeuvre a révolutionné le romanesque, c'est au nom de nouvelles exigences - l'impersonnalité, le refus de conclure, la relativité des points de vue - qui installent au coeur de son écriture une figure du vide : « Personnalité de l'auteur : absente. » Comment, dans ce cas, partir à la recherche de l'écrivain sans trahir son projet ? Pour lui, l'oeuvre est tout, l'auteur n'est rien. Le plus beau cadeau que pourrait lui faire la postérité serait de ne rien savoir de sa vie contingente, en lisant ses textes comme s'il n'avait jamais existé...

Le problème s'aggrave encore si l'on considère l'autre aspect des choses : le versant « guenilles » de sa vie. Là, c'est bien pire : non seulement nul ne doute que Flaubert a existé, mais chacun peut se faire une idée très précise de son agenda en se plongeant dans les cinq mille pages de sa Correspondance. À l'impersonnalité structurale de l'oeuvre répond une exceptionnelle réussite de l'écriture du quotidien, tour à tour profonde, cinglante, drôle, émouvante...

C'est en jouant sur ce double registre que Pierre-Marc de Biasi ressuscite ici son Flaubert. De l'oeuvre à l'existence, en perpétuel aller-retour. Avec, entre les deux, « une manière spéciale de vivre »...

 

Les entretiens de Treilles, vol. 3. La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle. 1908-1943

Les entretiens de Treilles, vol. 3. La place de la NRF dans la vie littéraire du XXe siècle. 1908-1943
Collectif
Ed. Gallimard/Les cahiers de la NRF

Quand parut en 1909 le « second » premier numéro de La NRF, « revue mensuelle de littérature et de critique », dirigée par Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, cet élégant fascicule de cent dix pages n'était qu'un périodique de plus parmi des douzaines de publications du même genre et dont plusieurs jouissaient d'une notoriété et d'une audience certaines. Comment, en quelques années, la dernière-née des innombrables revues de la Belle Époque a-t-elle réussi à s'imposer comme le lieu de rencontres et d'échanges des lettres modernes ? Comment ce « groupement d'esprits libres » (selon la définition de Gide, qui inspirait la revue sans jamais la diriger) a-t-il réussi à fédérer des auteurs aussi différents que Claudel et Proust, Jouhandeau et Supervielle, Giraudoux et Valéry ? Leur point de convergence : une exigence littéraire absolue refusant de se mettre au service d'une quelconque idéologie.

Très vite, la revue a donné naissance à un comptoir d'édition, puis à la Maison Gallimard. Ce sont sans doute les synergies entre les deux entreprises qui ont fait l'essentiel de leur réussite.

Ces entretiens reviennent sur cette aventure intellectuelle unique dans les lettres européennes, en évoquant les figures des fondateurs, en précisant le rôle des principaux protagonistes, en définissant l'attitude de la revue à l'égard des avant-gardes de l'époque, sa position face aux totalitarismes de gauche et de droite qui ont marqué l'histoire du XXe siècle. Y ont participé des écrivains et des critiques, des historiens des lettres et des historiens d'art, des spécialistes du monde de l'édition et des éditeurs de textes et de documents. Ils préludent à d'autres entretiens qui, en 2011, auront pour sujet l'histoire non de la revue, mais de la maison d'édition.

Projections : revue culturelle plurielle numaro 9

Projections : revue culturelle plurielle numaro 9
collectif
Ed. Projections

En faisant du thème de l'empathie le coeur de ce neuvième numéro de projections, nous avions conscience de ne pas faire dans l'originalité. Il s'agissait plutôt de s'emparer d'un sujet dans l'air du temps. En 2009, l'essayiste Jeremy Rifkin décrivait l'émergence d'une 'civilisation empathique' dans un monde ne crise...

Maurice Blanchot

Maurice Blanchot
collectif
Ed. Herne

M. Blanchot, qui a vécu en toute discrétion, compte parmi ses admirateurs Levinas, Derrida et tant d'autres philosophes français. La fabrication et la genèse de son oeuvre sont abordées. Les auteurs des contributions soulignent l'importance de certains aspects de sa vie, et proposent une approche pour lire ses fictions, son oeuvre critique et connaître son rapport à la philosophie.

Ces fabuleux voyous. Crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine et Genet

Ces fabuleux voyous. Crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine et Genet
Richter Florence
Ed. Hermann

Génies littéraires, artistes novateurs, hors-la-loi, scélérats ? Qui sont François Villon, Donatien Alphonse François marquis de Sade, Paul Verlaine et Jean Genet ? Qu'ont-ils en commun pour figurer dans cet essai où on les qualifie d'emblée de bandits ? Pour essayer de rassembler ces qualificatifs contradictoires en une seule formule, disons qu'ils sont de fabuleux voyous. Voyous, sans conteste : ils eurent tous les quatre des activités délictueuses et leurs moeurs ont été jugées scandaleuses par leurs contemporains. Ils sont aussi fabuleux, dans les deux sens qu'on peut prêter au terme : non seulement extraordinaires, étonnants, mais encore mythiques, dans la mesure où la légende s'est emparée d'eux. Mais quelle fut l'existence matérielle de ces fabuleux voyous, leur vie quotidienne, jusque dans leurs prisons ? Et trouve-t-on chez ces quatre écrivains, malgré les époques différentes, des caractéristiques communes qui ont entraîné leur délinquance ? Pourquoi ces hommes ont-ils commis des délits et des crimes ? Comment la Justice les a-t-elle traités ? Quels textes ont inspiré leurs actes, leurs jugements et leurs peines ? À ces questions précises, le présent ouvrage apporte des réponses parfois surprenantes.

L'orientaliste. L'énigme résolue d'une vie étrange et dangereuse

L'orientaliste. L'énigme résolue d'une vie étrange et dangereuse
Reiss Tom
Ed. Phébus

Comment Lev Nussimbaum (1905-1942), un juif d'Azerbaïdjan ayant fui Bakou devant l'arrivée des bolcheviks, est-il devenu Essad Bey, prince musulman et flamboyante figure des milieux interlopes du Berlin de Weimar, puis Kurban Said, auteur des romans Ali et Nino et La Fille de la Corne d'Or ? Comment, en brouillant les pistes sur ses origines et en jouant avec ses identités, a-t-il pu échapper aux premières persécutions nazies, et être pressenti, en pleine guerre, pour être le biographe officiel de Mussolini ? C'est le parcours de ce personnage hors du commun que retrace Tom Reiss dans L'Orientaliste, de l'Asie centrale à l'Italie, en passant par Constantinople, Berlin et New York, à travers les bouleversements de la première moitié du XXe siècle.

Rimbaud

Rimbaud
Baronian Jean-Baptiste
Ed. Gallimard/Folio biographies

«J'ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !»

Lorsque Arthur Rimbaud (1854-1891) écrit à sa soeur Isabelle «notre vie est une misère, une misère sans fin. Pourquoi existons-nous ?», il est âgé de trente-sept ans et n'a plus que quelques mois à vivre. Mais qu'importe, il a déjà vécu plusieurs vies en une seule : une vie d'écolier précoce, une vie d'adolescent rebelle, une vie éphémère de poète génial, une vie d'époux aux côtés de Verlaine, une vie de grand voyageur autour du monde, une vie de négociant en Abyssinie, une vie d'estropié, une vie de tragédie grecque, de verbe et de silence. C'est l'unicité de cette existence, une des plus grandes aventures poétiques de tous les temps, que nous restitue, année après année, cette biographie.

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