Ce livre décrit les conséquences de cette catastrophe dans de nombreux domaines. Elle a dramatiquement frappé les populations biélorusses, ukrainiennes et russes, encore marquées aujourd'hui. Elle a accéléré la déglingue de l'URSS et lesté d'un lourd héritage ces trois nouvelles républiques. Dans une moindre mesure, elle a aussi contaminé d'autres régions d'Europe. La catastrophe a remis en question le nucléaire. L'industrie nucléaire voudrait oublier ce désastre, mais le bilan de Tchernobyl, très controversé, pourrait bien être très lourd.
S'il continue sur le mode « business as usual », le journalisme va vite devenir inutile et hors sujet pour un public et des décideurs qui s'informent désormais autrement. Il lui faut réinventer sa fonction, sa mission et sa place dans le nouvel écosystème de l'information partagée. Car si l'imprimerie a permis la démocratisation de la lecture, Internet a assuré celle de l'écriture.
La création de contenus, notamment journalistiques, par les gens qu'on appelait autrefois l'audience, est devenue phénoménale. Plus besoin d'imprimerie pour se faire lire, de stations de radio pour se faire entendre ou de télévision pour se faire voir. Chacun est devenu un média !
Les citoyens, défiants vis-à-vis des corps constitués, se tournent les uns vers les autres, pour échanger mondialement via les réseaux sociaux et délaissent les vieux médias... désintermédiés et les journalistes... court-circuités. Wikileaks et les récents événements politiques dans les pays arabes en témoignent.
Mais face à l'« infobésité » qui nous accable du matin au soir, un nouveau journalisme de valeurs ajoutées, réalisé par des professionnels moins arrogants, s'avère aussi de plus en plus indispensable pour mettre de l'ordre dans le tsunami d'informations. Un journalisme de filtrage pertinent, enrichi de l'audience, des nouvelles technologies, et des extraordinaires possibilités de cette nouvelle société connectée. Un journalisme augmenté !
Les journalistes sauront-ils réinventer leur métier ? Faute de quoi, cette nouvelle audience, qui a pris le contrôle de leurs outils, déterminera, seule, s'ils doivent rester utiles et pertinents. Sans eux ?
En 1945, Léon Werth fut l'envoyé spécial de la revue Résistance (journal créé à Paris à la fin de l'année 1942 par Jacques Destrée, chef du mouvement d'opposition au régime de Vichy et du nazisme), pour couvrir le procès du Maréchal, aux côtés d'autres journalistes tels Joseph Kessel pour France-Soir, Jean Schlumberger pour Le Figaro. Ses chroniques quotidiennes portent bien leur nom : Impressions d'audience. Elles n'ont rien du compte rendu scrupuleux. Les éd. Viviane Hamy les ont rassemblées en un volume inédit en mai 1995.
Distancié, comme toujours, Werth observe. Il dresse les portraits des acteurs de cette « mascarade » - les avocats, le procureur, Laval, Darnand, Weygand, Daladier etc... - avec une ironie cinglante, et en premier lieu celui de Pétain, « présent absent », « ce contumace par le silence » ... La concision du style lui permet, en une seule phrase, de rendre palpable le ridicule suscité par le décalage qui se creuse entre l'attente des 28 jurés et l'opinion publique, la superficialité des débats qui ne mettent jamais en cause la responsabilité politique et meurtrière de l'accusé.
'Qui est vraiment Bart De Wever ?'
L'homme est partout.
Mais que sait-on réellement de lui et de son idéologie ? Habile communicateur, le président de la N-VA ne laisse paraître que ce qui peut le servir dans sa marche triomphale... et cache de lourds secrets.
D'où vient-il ? Quelles sont ses racines ? Qui sont ses maîtres à penser ? Quel est son programme caché ? Comment son parti, inconnu il y a cinq ans, est-il devenu le premier de Belgique ? Dans quels buts manipule-t-il l'Histoire, les frustrations et la rancoeurs ? Est-il vraiment un démocrate ? Quels sont ses rapports avec les autres nationalistes européens ? A-t-il des amitiés honteuses ?
Comment cet homme apparemment affable est-il parvenu à dominer, voire terroriser, la classe politique belge ?
De la personnalité d'un politicien qui ne laisse personne indifférent, aux secrets d'un parti qui marche sur une voie tracée depuis des décennies, l'auteur dévoile ce que personne n'a jamais dit sur Bart De Wever.
Un voyage, pour tout dire, hallucinant.
Après avoir refermé ce livre, vous ne verrez plus jamais les choses de la même manière...
Marcel Sel est écrivain, essayiste et chroniqueur. Il est notamment l'auteur de Walen buiten, révélations sur la Flandre flamingante, ouvrage important sur la crise belge. Son blog (http://blog.marcelsel.com) lui vaut d'être régulièrement invité par les médias belges, français et anglais pour son éclairage vif et percutant sur la Belgique.
C'est un thriller, c'est parfois une comédie, c'est souvent un drame. Mais ce n'est pas une fiction. Au coeur de l'Europe, les Belges se déchirent, un royaume se disloque. Flamands et francophones s'éloignent chaque jour davantage.
Au milieu de cette lutte politique sans merci : un homme, le roi Albert II, et une institution, la monarchie belge. Tant bien que mal, le souverain des Belges tente de sauver les meubles, de maintenir ensemble les morceaux d'une façade qui se lézarde. Peut-il garantir la survie de son pays ? Et que se passera-t-il lorsque le prince héritier, le très controversé prince Philippe, succédera à son père ?
De cette enquête inédite au sein d'un pays atteint en plein coeur, les journalistes Martin Buxant, francophone, et Steven Samyn, flamand, livrent un récit étayé, objectif et très vivant sur l'état de la famille royale belge, son véritable pouvoir, ses limites, et surtout ses perspectives d'avenir.
Martin Buxant, 32 ans, est journaliste politique au quotidien francophone La Libre Belgique depuis 2007.
Steven Samyn, 38 ans, est chef de la section politique du quotidien flamand De Morgen.
Au coeur des montagnes et des déserts d'Asie centrale, une lutte de l'ombre opposa pendant plus d'un siècle l'Empire britannique et la Russie tsariste. Londres était convaincue que les Russes voulaient s'emparer des Indes, le joyau de l'Empire. Saint-Pétersbourg redoutait que les Britanniques étendent leur influence jusqu'aux portes de la Russie. Cet affrontement fut appelé le «Grand Jeu» et ses répercussions se font encore sentir de nos jours.
Lorsque la partie débuta, les frontières des deux empires étaient distantes de plus de trois mille kilomètres. Cent ans plus tard, moins de trente kilomètres les séparaient par endroits. La guerre semblait inévitable.
Ce livre raconte l'histoire du Grand Jeu à travers les aventures de jeunes officiers et d'intrépides explorateurs des deux camps qui s'y lancèrent corps et âme, rêvant de découvertes et de gloire. Le Jeu était pourtant dangereux et plusieurs n'en revinrent jamais...
À l'heure où la guerre en Afghanistan s'éternise et où l'Asie centrale est à nouveau l'objet de toutes les convoitises, ce grand classique - pour la première fois traduit en français - se révèle d'une brûlante actualité. Un livre essentiel pour saisir les leçons de l'Histoire et les enjeux contemporains.
Grand reporter et voyageur passionné par l'Asie centrale, Peter Hopkirk (1930) a travaillé pendant de nombreuses années comme journaliste, puis directeur au grand quotidien londonien The Times. Ses ouvrages ont été traduits en de nombreuses langues et Le Grand Jeu est incontestablement son chef d'oeuvre.
Comment fabrique-t-on un best-seller, un hit ou un blockbuster ? Pourquoi le pop-corn et le Coca-Cola jouent-ils un rôle majeur clans l'industrie du cinéma ? Après avoir échoué en Chine, Disney, et Murdoch réussiront-ils à exporter leur production en Inde ? Comment Bollywood séduit-il les Africains, et les telenovelas brésiliennes les Russes ? Comment Al Jazeera a-t-elle préparé les révolutions arabes ? Pourquoi les Wallons réclament-ils des films doublés alors que les Flamands préfèrent les versions sous-titrées ? Et pourquoi, finalement, ce triomphe du modèle américain de l'« entertainment » et ce déclin de l'Europe ? Au coeur de cette bataille mondiale : la culture « mainstream » (dominante, populaire).
De Hollywood à Bollywood, du Japon à l'Afrique subsaharienne, du Mexique à la Corée, cette enquête sans précédent a été menée pendant cinq ans dans trente pays. Dans toutes les capitales de l'entertainment, Frédéric Martel analyse le jeu des acteurs, les logiques des groupes et suit la circulation des contenus sur les cinq continents. De nouveaux pays émergent avec leurs médias et leur « soft power », ils veulent contrôler les images et les rêves. Internet décuple leur puissance. Tout s'accélère.
Mainstream raconte cette nouvelle guerre globale de la culture et des médias. Best-seller inattendu, le livre a été traduit dans une dizaine de langues et a suscité des débats dans de nombreux pays - il est lui-même devenu mainstream.
« Passionnant ! Ne manquez pas Mainstream. » Nicolas Demorand.
« Une véritable superproduction journalistique. Un ouvrage considérable. » Les Inrockuptibles.
« Un hit book. » Newsweek.
« En 1989, je n'imaginais pas, en me lançant dans l'aventure de La Sept qui deviendra Arte, que je passerais vingt ans à diriger cette chaîne avec des partenaires allemands. Trois présidents de la République, trois chanceliers d'Allemagne, dont deux avant la réunification, une quinzaine de ministres de la Culture ou de la Communication... Et autant de péripéties politiques à la clé. Il y eut aussi les rencontres exquises avec les grandes figures culturelles et les jeunes talents, de Daniel Barenboïm à Cyril Collard, d'Isabelle Huppert à Marina Hands, de Jeanne Moreau à Angelin Preljocaj. Il y eut de grands écarts, de l'austérité de Corpus Christi à la fantaisie érotique de Vénus et Apollon, du tumulte et de la grâce.
Démontrer que la télévision est un art où l'intelligence et le divertissement peuvent se conjuguer ; mettre les créateurs et la création au centre des programmes ; être curieux, innover, voilà ce qui m'anima durant toutes ces années. Faire la preuve que l'utopie peut se réaliser pour peu que la volonté et les convictions soient mises en oeuvre.
Une mission impossible ? Vingt ans après, le choix d'Arte est toujours un pari audacieux. » Jérôme Clément
Cet essai critique propose une anatomie de la presse écrite à l'heure où l'écosystème médiatique est dynamité par la révolution numérique et le développement des réseaux sociaux. Chaque citoyen, dans la nouvelle société-réseau, a vocation à devenir « journaliste » en s'appropriant des dispositifs légers comme les blogs, Twitter ou Facebook qui offrent un potentiel communicationnel inédit. Certains envisagent même un « journalisme sans journalistes », à la manière du média social WikiLeaks, pour garantir l'existence d'une information libre et indépendante.
Établis au cours d'un siècle et demi de domination médiatique, les repères théoriques et pratiques du journalisme se révèlent désormais inadaptés. Sous les diktats de l'urgence et du marché, les lois de l'information changent très vite, tandis que se multiplient les risques de manipulation et de bidonnage. Certains genres plébiscités par l'opinion publique, comme le journalisme de reportage ou d'investigation, sont déjà en voie de disparition, jugés trop coûteux. Cependant, ce nouveau système n'a pas encore réussi à trouver de modèle économique viable, alors que des sites Web novateurs et mieux adaptés à leur environnement viennent concurrencer toujours plus les grands médias traditionnels.
Le journalisme y survivra-t-il ? Sans doute, car il en a vu d'autres et n'a jamais connu d'« âge d'or ». Mais, pour l'instant, il se retrouve un peu tel Gulliver à son arrivée dans l'île des Lilliputiens, ligoté par des milliers de liens minuscules...
Paul Jorion ne mâche pas ses mots. Pour lui, avec les crises financières et écologiques à répétition, un seuil a été franchi. Et une guerre qui ne dit pas son nom s'est déclenchée. Cette «guerre civile» est technologique et mobilise l'ensemble de la communauté numérique : du pirate informatique aguerri jusqu'au fana de Twitter. En face d'eux, une coalition de gouvernements et de milieux d'affaire, de plus en plus ouvertement dédaigneux des valeurs démocratiques. Qui l'emportera ?
Paul Jorion propose ici une analyse inédite des nouvelles formes de résistance numérique. Inclassable, à la fois anthropologue, économiste et blogueur - 100 000 visiteurs sur son blog chaque mois ! -, il livre ici des réflexions parfois provocantes, souvent inattendues, toujours au plus près du terrain.