A Guernica, en avril 1937, le jeune Basilio peint des hérons cendrés dans les marais, alors que la population fuit dans la crainte de l'arrivée des Nationalistes. A Paris, il découvre le Guernica de Picasso qui décrit la tragédie de la ville en feu alors que le peintre célèbre n'en a pas été le témoin. Ce roman interroge sur la nécessité de l'art pour rendre compte de la condition humaine.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
L'exposition présentée à la Bibliothèque nationale de France est organisée autour du manuscrit de L'histoire de ma vie rédigé par Casanova de 1789 jusqu'à sa mort. Des pages sont ici reproduites en fac-similé dans un cahier central. Des contributions d'historiens et conservateurs s'attachent à mettre en lumière les diverses facettes de cet aventurier qui traversa tout le XVIIIe siècle.
Lise s'amusait d'un rien, en l'occurrence de moi.
Lorsque je me suis assis à côté d'elle, à l'arrière de la Mercedes, je ne savais pas que nous partions pour un long voyage.
Qui pouvait imaginer que je la suivrais jusqu'au bout du monde ?
Elle avait quinze ans.
Ce livre nous entraîne dans la valse colorée des liens, fragiles ou indéfectibles, salvateurs ou destructeurs, tissés pour un jour ou pour toujours avec parents, amis et tous ceux qui nous lient. Comme dans un kaléidoscope, nous voyons se former et se déformer ces relations ; sentiments forts, confus, complexes, artificiels...
Un jour de juin 1966, j'écrivis une courte lettre à Jean-Luc Godard adressée aux Cahiers du Cinéma, 5 rue Clément-Marot, Paris 8e. Je lui disais avoir beaucoup aimé son dernier film, Masculin Féminin. Je lui disais encore que j'aimais l'homme qui était derrière, que je l'aimais, lui. J'avais agi sans réaliser la portée de certains mots.
Un prévenu attend une décision de justice. Une femme juge perd sa bague et le sommeil. Sa fille apprend à tailler le marbre dans un atelier à Carrare. Un berger parle au téléphone en dialecte. Un enfant rêve assis sur un muret au soleil. Ils partagent un même temps minéral. Un jeu d'ombre et de lumière vient troubler l'immobilité des sculptures.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
Quand il nous arrive de dire « C'était mieux avant », sommes-nous des passéistes en proie à la nostalgie d'une enfance lointaine, d'une jeunesse révolue, d'une époque antérieure à la nôtre où nous avons l'illusion qu'il faisait bon vivre ? À moins que cet avant ne soit un hors-temps échappant au temps des horloges et des calendriers.
Je me refuse à découper le temps.
Nous avons, j'ai tous les âges.