Brasserie parisienne, restaurant étoilé, auberge gourmande, bistrot gastronomique, taverne mondialisée, cantine branchée, Mauro, jeune cuisinier autodidacte, traverse Paris à vélo, de place en place, de table en table. Un parcours dans les coulisses d'un monde méconnu, sondé à la fois comme haut-lieu du patrimoine national et comme expérience d'un travail, de ses gestes, de ses violences, de ses solidarités et de sa fatigue. Au cours de ce chemin de tables, Mauro fait l'apprentissage de la création collective, tout en élaborant une culture spécifique du goût, des aliments, de la commensalité. A la fois jeune chef en vogue et gardien d'une certaine idée de la cuisine, celle que l'on crée pour les autres, celle que l'on invente et que l'on partage
«Ma fille Inès a péri dans un incendie en plein Paris. Sept ans ont passé, soit le tiers de son existence. Il est temps pour moi de faire mémoire de la jeune fille qu'elle était, de l'éblouissante promesse qu'elle incarnait. De reprendre la conversation que sa mort n'a pas interrompue.
S'il m'est odieux d'en être séparé depuis le 21 mars 2009, je ne l'ai pas perdue. Et c'est au bras d'Inès que je me suis découvert des amis, des frères et des soeurs, du lointain passé comme du brûlant présent.
Poètes, écrivains, philosophes, peintres, musiciens, tous ces parents orphelins d'enfant m'ont guidé vers une secrète vérité. L'événement capital n'est pas la mort d'Inès, mais qu'il nous ait été donné de la voir naître, exister, s'exprimer, et qu'en la glorifiant finisse par filtrer le sentiment mystérieux de sa présence.»
En 1855, aux Antilles danoises dont son époux est le gouverneur, Regine Olsen apprend la disparition de Søren Kierkegaard qui l'aima avec ferveur et rompit leurs fiançailles. Séparée de ces événements par un océan et quinze années, bien que mariée et heureuse, elle ne cesse de s'interroger : de quelle difficulté à vivre Kierkegaard souffrait-il, pourquoi une étrange malédiction semble-t-elle peser sur sa famille ? Au fil des ans, des décennies, de retour à Copenhague, Regine poursuit sa quête dans ses lectures, ses souvenirs, ses échanges avec un neveu et une nièce du disparu, cependant que grandit la renommée de ce dernier.
Nourri notamment des journaux et da la correspondance de Kierkegaard, ce roman à plusieurs voix explore les dimensions tout à la fois poétiques et tragiques d'un penseur qui ne se voulait pas philosophe et chérissait les arbres, les chevaux, les oiseaux et Mozart. Un personnage énigmatique qui tour à tour se révèle et se dérobe à travers ce tissage entre l'existence et l'oeuvre.
Un roman qui livre un témoignage sur la vie des prostituées en Iran, tolérées par le pouvoir pour des raisons de stabilité sociale mais souvent assassinées par des hommes auxquels le même régime inculque la haine du corps et du plaisir féminin. L'auteure donne la parole à ces femmes tuées mais aussi à leurs bourreaux et aux religieux, questionnant ainsi les notions de bien et de mal.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
Braine vient de passer trois mois dans un hôpital militaire. Il a été gravement commotionné. Il peut de nouveau dire, lire et écrire son nom. Il va rentrer à la maison. Lily l'attend. Il est de retour. Il arrive. Souhaitons-leur de vivre enfin heureux.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
Il est question de geishas, d'événements réels, de Churchill, d'avancer vers quelque part, de tatouages faits à 15 ans qu'on regrette ensuite, de légendes polynésiennes, du fond de la piscine, de Madoff, d'une femme qui vous fixe dans le métro, d'un horizon mouvant, de frontières à traverser de nuit, de pièces vides dans lesquelles on entre soudain.
Qui n'ont rien à voir ensemble, sinon tout.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
«En fait, je n'ai jamais su vraiment me comporter devant le malheur absolu. Faut-il pleurer, s'arracher la tête et la piétiner, ou rire à en crever ? Désormais, pour être sûr d'être tout à fait humain, je m'efforce et m'efforcerai de faire les trois ensemble.»