« L'amour relève-t-il d'un processus chimique ou d'un miracle spirituel ? Existe-t-il un moyen infaillible pour déclencher la passion, comme l'élixir qui jadis unit Tristan et Iseult ? Est-on, au contraire, totalement libre d'aimer ? »
Anciens amants, Adam et Louise vivent désormais à des milliers de kilomètres l'un de l'autre, lui à Paris, elle à Montréal. Par lettres, tout en évoquant les blessures du passé et en s'avouant leurs nouvelles aventures, ils se lancent un défi : provoquer l'amour. Mais ce jeu ne cache-t-il pas un piège ?
Observateur pertinent des caprices du coeur, Eric-Emmanuel Schmitt explore le mystère des attirances et des sentiments.
Camille a 16 ans lorsqu'elle rencontre Stanislas. Peu à peu, il la transforme en femme séductrice et cruelle. A 25 ans, elle décide de retrouver son premier amour. Celui-ci est devenu le plus jeune manager de la cinquième banque de Wall Street. Amoureux fous, ils s'installent à Londres, s'amusent et dépensent sans compter. Mais ils s'ennuient, alors ils partent pour une traversée des Etats-Unis.
Voici quelques années, nous avons quitté la capitale. Au grand dam de la famille et des amis, nous sommes venus nous installer Ici. Non pas au Costa Rica, à Málaga, ou à Las Palmas, mais Ici, tout en bas de la carte de la Belgique, juste en dessous de la grande forêt d'Ardenne.
« Ici : un lieu qui appelle à partir, à aller voir ailleurs, un ailleurs qu'on quittera avec plaisir, heureux de revenir Ici. »
dilettante n. (mot ital.). Personne qui s'adonne à une occupation, à un art en amateur, pour son seul plaisir. Personne qui ne se fie qu'aux impulsions de ses goûts.
(Le Petit Larousse.)
Fille de bateliers, Christine Van Acker a gardé de son enfance une certaine mise à distance, d'où son regard singulier sur les petits riens de l'existence.
Elle réside en Gaume, en Lorraine belge, dans un village qui convient à sa démesure et à son manque de sérieux. Avant que ses livres ne soient mis à l'index, elle se dépêche de propager leur nécessaire impertinence.
« Christine Van Acker conduit le lecteur avec le plus grand naturel dans ces replis liminaux de la conscience, exercice narratif qui requiert des dispositions de chaman, de barde ou de poète, l'aptitude à remonter le fleuve Léthé ; l'humour en sourdine rajeunit les archétypes, l'enchantement guette au passage. »
Michel Ots
Instantanés II
Poursuivant la galerie de portraits qu'il avait inaugurée avec un premier volume d'Instantanés, l'auteur évoque ses souvenirs à propos de Gaston Bachelard, Hector Bianciotti, Roger Caillois, Louis Guilloux, J.-B. Pontalis et quelques autres. Il témoigne de son admiration et de son amitié.
Un ultime chapitre, pour rire, traite des belles fréquentations du chien Ulysse qui, partageant une vie d'éditeur, a entretenu des relations cordiales avec Aragon, René Char, Massin, Claude Roy, Marguerite Yourcenar, Kundera, Ionesco, Dominique Aury, Raymond Queneau, Claude Chabrol, Romain Gary...
Libéra me
Après avoir mené une triple carrière d'avocat, d'officier dans l'armée française et d'écrivain, défenseur des oeuvres de Louis-Ferdinand Céline, dont il a publié une biographie en trois tomes au Mercure de France, et de Jean Dubuffet, dont il préside la Fondation, François Gibault lève enfin le voile sur son passé sulfureux autant que classique, car l'homme est tout et son contraire, sans jamais se prendre au sérieux ni se départir d'un humour à froid qui constitue l'un des charmes de cette confession, exprimée dans l'ordre alphabétique, et donc dans le plus parfait désordre.
Vlad Eisinger, journaliste économique américain, publie une série d'articles sur le marché du « life settlement ». Cette pratique, qui consiste à revendre à des tiers des assurances-vie en cours, est devenue un véritable marché aux États-Unis, sur lequel assureurs et investisseurs opposent leurs intérêts respectifs jusqu'aux limites de la légalité.
Vlad étudie ce phénomène à travers le microcosme d'une résidence de Floride, Destin Terrace, où cohabitent des personnes ayant revendu leurs assurances-vie et des investisseurs qui ont bâti leur fortune sur ce marché. Dans la résidence vit l'autre narrateur du roman, Dan Siver, écrivain sans succès, qui décrit de l'intérieur les répercussions tragicomiques des articles de Vlad sur les membres de la communauté.
Avec une virtuosité exceptionnelle, Antoine Bello trace un portrait de l'Amérique contemporaine à travers le prisme d'un phénomène économique et financier emblématique. Il mélange littérature et économie dans un roman vif, drôle et original, qui est à la fois une radiographie de l'économie capitaliste dans ses extrémités et une réflexion sur les armes propres à la littérature pour donner à voir le monde.
Paris, fin du XIXe siècle. Samson Vaillant est un brillant acrobate, très populaire sur les champs de foire. Alors qu'il prend de l'âge et que sa carrière est sur le déclin, il va connaître un regain de célébrité inespéré lorsqu'un imprésario, Tiburce Lefranc, lui propose de monter une attraction inédite et spectaculaire. Il s'agit de profiter de la vogue des montgolfières pour exécuter des numéros de trapèze et d'anneaux en voltige, suspendu à un aérostat à vingt ou trente mètres du sol, voire davantage. La femme de Samson s'y oppose tout d'abord farouchement, tant à cause de la réputation sulfureuse de Tiburce que du danger de l'exercice. Par manque d'argent, elle finit par céder, car la rétribution promise est importante. La mise au point du numéro n'est pas sans difficulté ni danger. Samson et son ballon, dès lors, attirent les foules. Mais l'acrobate, sujet au vertige, se sent de moins en moins assuré, et un rhumatisme persistant à l'épaule le fait horriblement souffrir...
Olivier Bleys développe à plaisir sa prose nostalgique et sensuelle, qui restitue avec beaucoup de charme les atmosphères des champs de foire d'autrefois, et atteint à une vraie grâce dans la description du ballon, du vent, du ciel : l'aérostat est un personnage central, au même titre que l'acrobate.
Avant de s'endormir, elle songe à ce qu'elle a découvert, aux poèmes, aux images. Et l'immense, l'étonnant bonheur d'exister envahit la petite.
Ce matin-là, Sabine, onze ans, fait l'école buissonnière. Que fuit-elle vraiment ? Est-ce la perspective d'un rendez-vous fixé entre sa mère, dont elle a honte, et son professeur de français, excédée par son attitude en classe, ou l'idée plus confuse qu'elle n'a pas sa place au lycée ?
Mais au cours de sa journée vagabonde, dans ce Paris qu'elle découvre, bien des choses vont changer.
Le hasard d'une rencontre lui révélera le trésor qu'elle porte en elle.
Avec Un jour par la forêt, son septième roman publié aux éditions Arléa, Marie Sizun nous offre le magnifique portrait d'une enfant solitaire, qui ne demande qu'à s'épanouir au monde.
mises en images par Maja Polackova
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Mordicus, c’est vous.
Vous qui venez de prendre ce livre dans vos mains.
C’est vous quand vous faites une rencontre inattendue.
Quand vous en avez par-dessus la tête.
Ou quand vous partez dans un rêve chimérique.
Ou encore quand vous êtes à côté de vos pompes.
Ou même quand vous perdez votre reflet.
Voire quand on vous propose de devenir le roi des Belges.
Bref, pour savoir où vous en êtes, ne lâchez plus ce livre…
Depuis l'enfance, Iris a une passion pour la couture. Dessiner des modèles, leur donner vie par la magie du fil et de l'aiguille, voilà ce qui la rend heureuse. Mais ses parents n'ont toujours vu dans ses ambitions qu'un caprice : les chiffons, ce n'est pas «convenable». Et Iris, la mort dans l'âme, s'est résignée.
Aujourd'hui, la jeune femme étouffe dans son carcan de province, son mari la délaisse, sa vie semble s'être arrêtée. Mais une révélation va pousser Iris à reprendre en main son destin. Dans le tourbillon de Paris, elle va courir le risque de s'ouvrir au monde et faire la rencontre de Marthe, égérie et mentor, troublante et autoritaire...
Portrait d'une femme en quête de son identité, ce roman nous entraîne dans une aventure diabolique dont, comme son héroïne, le lecteur a du mal à se libérer.