«Madec se dirigea vers la cuisine pour chercher un couteau à pointe fine. Comme s'il était surveillé, il s'interdit la lumière. L'obscurité ne faisait pas disparaître les formes, mais les couleurs. Est-ce ainsi que voyaient les gens dans les vieux films ? L'enfant ouvrit le tiroir à ustensiles.»
Ensuite un peu de bruit, et beaucoup de silence.
La stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l'éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l'allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c'est comme si son coeur se fendait en deux.
Le public s'agite devant ces visions scintillantes, les désirs se croisent, les désirs se superposent et se synchronisent, c'est là que le spectacle se produit.
Des femmes, adeptes des stages de développement personnel, sont subjuguées par un orateur au charme redoutable, qu'elles retrouvent chaque semaine, aimantées par son regard bleu et sa voix profonde.
Qui est cet homme ?
Que leur apporte-t-il ?
Jusqu'où ira le ravissement des femmes ?
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
'Nous pouvons affirmer que l'enfant est, par définition, un découvreur, et que découvrir le chameau n'est pas plus étrange que découvrir le miroir (...)' Manuel de zoologie fantastique, Jorge-Luis Borgès et Margarita Guerrero
1949. La radio retransmet le duel épique entre Coppi et Bartali sur le Giro. Jour de fête de Jacques Tati vient de sortir sur les écrans. Les bals musette font le plein. Alors, au milieu de ce bonheur tout juste retrouvé, comment expliquer la mort suspecte d'un chef syndicaliste ? Qui envoie des lettres de menaces à un homme d'affaires spécialisé dans le transport de travailleurs italiens ? Pourquoi son pigeon voyageur favori est-il empoisonné ? Et toutes ces affaires sont-elles liées ? Michel Van Loo, le célèbre détective bruxellois, va mener l'enquête qui le conduira à Grâce-Berleur, petite ville de corons, noire de suie et de misère, et à Liège, encore marquée par les stigmates de la guerre.
Le cerveau heureusement alimenté par la gueuze grenadine, accompagné de ses amis - Federico, l'ancien résistant communiste devenu coiffeur, les Motta, deux syndicalistes de choc, et Hubert, le pharmacien juif polonais - et épaulé par Anne, sa jolie fiancée, Michel Van Loo va pénétrer les eaux troubles du trafic de main-d'oeuvre à grande échelle entre l'Italie et les charbonnages wallons, un trafic encouragé par l'Église et les hommes politiques des deux pays.
Dans cette troisième enquête de Michel Van Loo, on retrouve l'humour ravageur, l'ironie mordante et la pétillance malicieuse d'Alain Berenboom. Un vrai régal !
Entre le jour et la nuit, son métier d'avocat, ses chroniques impertinentes au quotidien belge Le Soir, son imagination d'écrivain, sa cinéphilie et sa passion de la littérature, Alain Berenboom promène ses héros autour de la planète avec, pour tout bagage, une plume tendre et ironique, une empathie sans commisération et un goût jubilatoire de la langue.
C'est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d'une force et d'une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l'ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le 'braconnier' Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu'il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d'un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l'histoire s'achève avec le suicide de l'infortunée Sylvia.
Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins - parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu'elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète.
L'ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale - deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des 'femmes du braconnier' un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.
«Humoriste, ça devient de plus en plus compliqué. Il faut faire attention à tout, peser chaque mot. Si ça continue, c'est un métier qui va disparaître... comme maréchal-ferrant, il n'y en aura plus !»
Cet ouvrage rassemble les chroniques radio (2008-2010) de Stéphane Guillon publiées dans «On m'a demandé de vous calmer» et «On m'a demandé de vous virer».