Juste avant la fin de la Première Guerre mondiale, le jeune homme qui n'avait pas trente ans et qui ne s'appelait pas encore Hô Chi Minh vécut quelques années à Paris. En suivant ses traces, de document d'archive en rapport de police, Joseph Andras approche celui qui affûtait les armes idéologiques de la révolution qu'il allait mener en « Indochine » avant d'être pris par les logiques propres au pouvoir.
Le 8 mai 1880 au matin Gustave Flaubert prit un bain. Il décéda peu après dans son cabinet de travail d'une attaque cérébrale sans doute précédée d'une de ces crises d'épilepsie dont il était coutumier. Allongé dans l'eau il revoit son enfance, sa jeunesse, ses rêves de jeune homme, ses livres dont héroïnes et héros viennent le visiter. Il se souvient d'Élisa Schlésinger, la belle baigneuse de Trouville qui l'éblouit l'année de ses quinze ans, de Louise Colet dont les lettres qu'il lui adressa constituent à elles seules un chef-d'oeuvre mais aussi de l'écrivain Alfred Le Poittevin qui fut l'amour de sa vie. (présentation de l'éditeur)
Jessica les connaît depuis toujours : Juliette, Camille, Boucle d'Or, Broussaille. Au milieu des années 1980, l'atmosphère est à l'insouciance pour cette bande de copines de vingt-trois ans ; les projets ne sont pas urgents, d'autant qu'ils restent raisonnables, à la mesure de leur petite ville. Alors elles se lancent un défi fou : pour le concours de talents de la fête de printemps, les cinq filles vont présenter un défilé de mode. Ce qui veut dire courir les magasins de fripes, créer et coudre des tenues, mais surtout oser monter sur scène, marcher comme un mannequin, rouler des hanches, entrer dans la lumière, n'avoir plus peur de rien.
Tu seras seule dans la grande nuit. Telle est la prophétie énoncée de longue date par Papa à la toute jeune fille qu'on appelle Tête Fêlée. Papa, qui n'est pas son vrai père, est aux ordres du pire bandit de la ville ; Fleur d'Orange, sa mère, n'a que son corps à vendre. Dans la misère d'un bidonville haïtien, Tête Fêlée observe les adultes - leur violence, leurs faiblesses, leurs addictions... et tente de donner corps à ses fantasmes d'évasion. Souvent seule entre ses quatre murs sales, elle recommence inlassablement une lettre à la camarade de classe dont elle est amoureuse, cherchant les mots qui ne trahiraient ni ses rêves ni sa vérité.
« On ne dira plus « J'ai un gros rhume, mal à la gorge et un peu de fièvre », on dira « J'ai trois symptômes de la Covid ». On ne dira plus « J'ai la flemme d'aller bosser », on dira « J'ai côtoyé une cousine qui avait la Covid, je suis cas contact, je vais me mettre en quarantaine ». (...) On ne dira plus qu'on n'a pas envie de sortir voir un pote, on dira « Faut se protéger, ce serait inconscient de se voir ». On ne dira pas qu'on a zéro projet en vue, on dira « Avec la Covid, tout est bloqué ». On ne dira pas qu'on déteste mettre les pieds dans une librairie, on dira '' En cette période, par sécurité, je préfère commander sur Amazon ». On ne dira pas que si on n'a pas de meuf, c'est peut-être parce qu'on est un naze, on dira " Pour respecter les mesures, je préfère attendre encore un peu ". (...) Après notre mort, on ne pourra pas dire " J'ai abusé des médocs car la vie sous Covid ne valait plus la peine ", on ne le pourra pas, mais, puisque, quelles que soient les raisons du décès, on sera rangé dans les décès Covid, d'une certaine façon, pour une fois, on ne sera pas dans le total mensonge. »
Ce livre est une quête du merveilleux jusque dans la banalité de la vie.
C'est d'abord un souvenir d'enfance : les vacances du narrateur et l'enchantement de la montagne auprès d'un vieil oncle et de son épouse, héros discrets de la Résistance.
Puis c'est un portrait de l'homme adulte avec ses élans, ses failles, ses obsessions (elles-mêmes extraordinaires), mais aussi son amour des lieux ou sa curiosité pour les artistes oubliés.
Que peut-on dire, que peut-on faire sous la tyrannie ? Il est sénateur et avocat, il s'appelle Publius Cornélius, il a pour surnom Tacite. Autour de lui les gens tombent. Il n'est pas encore écrivain mais seule la littérature pourrait être à la hauteur des événements qu'il traverse. Sa femme, Lucretia, décide de se rendre au palais impérial pour plaider la clémence auprès d'un souverain qui tue comme on éternue. La scène est à Rome, au premier siècle, sous le règne de Domitien. (présentation de l'éditeur)
Depuis mai 2017, Bruno Le Maire est ministre de l'Economie et des Finances auprès d'Emmanuel Macron. Acteur des trois premières années du quinquennat, il offre un éclairage unique sur les décisions économiques, industrielles, financières et fiscales qui ont été prises durant cette période. Il en explique les intentions et la cohérence en les confrontant à notre histoire nationale. Il nous donne un accès privilégié à la pratique du pouvoir comme aux événements et crises qui ont marqué ces années. Il fournit aussi des clés de compréhension de la vie politique des grandes nations occidentales, bousculées par la crise de la Covid-19 et par l'émergence de la Chine.
Ibrahim Bentaieb, jeune Belge d'origine marocaine, fiché S, doit réaliser un mémoire de fin de lycée sur un sujet de société. Mais il est en décrochage scolaire et décide de jeter l'éponge, quitte à redoubler. Cependant son professeur veut à tout prix qu'il s'en sorte : « Choisis un sujet qui t'intéresse, peu importe ce que ce sera. » Ibrahim décide alors de consacrer son travail à Jacky, rencontré quelques mois plus tôt lors d'un atelier interécoles ; il venait de Beth-Yaldout, un lycée juif des quartiers chics de Bruxelles.
Une station-service le long de l’autoroute, une nuit d’été. Sous la lumière crue des néons, dans les odeurs d’essence et d’asphalte, quelques tables en plastique jaune délavé.
23h12. Ils sont quinze à se croiser, si on compte le cheval et le cadavre planqué à l’arrière d’un gros Hummer noir. Une minute encore, et tout bascule...