« Mais tout ça, c'est voulu par notre Créateur: Allah. Le Tout-Clément. Le Tout Miséricordieux. Notre destin est écrit là-haut, nous content les religieux ici-bas. Femmes! Que comptez-vous donc faire, dans ce cas-là, pour ne pas démériter du paradis des hommes? »
Une Comorienne relate son calvaire avec son premier mari, un fonctionnaire d'État violent qu'elle avait imaginé être l'homme de sa vie. En plus des brutalités en tout genre, la jeune épouse doit affronter les humiliations et l'éloignement de sa famille. Parce qu'elle croit - ou parce qu'on l'a éduquée ainsi - que telle devait être sa vie d'épouse, elle accepte tout. Mais comme disait grand-mère: « Malgré son venin, le scorpion finit souvent dans le gésier de la poule»...
Nourri par la truculence de Nassur Attoumani, le combat sans merci mené par cette femme déterminée, son inventivité dans l'adversité sont racontés dans une langue savoureuse où humour et douceur se mêlent.
Mon mari est plus qu'un fou: c'est un homme est l'histoire d'une révolte contre le pouvoir des hommes dans la société musulmane des Comores. Mais c'est surtout un texte jouissif, la satire corrosive d'un auteur iconoclaste qui se définit lui-même comme « une femme de ménage culturelle».
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«Je n'avais jamais souhaité d'héritage, de quiconque. Pas plus que je n'avais souhaité de père, car à ce qui se voyait trop, j'avais toujours préféré ce qui ne se voyait pas. »
Pourtant, Stein, un petit prof d'histoire sans histoires, se retrouve propriétaire d'un hôtel de passe. Cadeau post mortem d'un paternel qui jusqu'alors s'était contenté de lui transmettre son seul nom.
Dans un labyrinthe semé de pièges et de faux-semblants, le voici sur les traces de son géniteur. Un nouveau Stein émerge peu à peu, plus violent, plus cynique - et aussi pervers que le précédent -, les pas dans les poings de son père, les pieds sur son bureau et les mains sur sa favorite, Lucy, la diablesse aux cheveux roux.
Traversé de spectres, hanté par la trahison et la démesure, Fidéicommis rappelle Shakespeare. Un Shakespeare blafard, foutraque, au pays des putes, des monstres et des bandits en col blanc.
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Et si un jour le Syndicat des V.V.A. (Vauriens, Voleurs, Assassins) déclenchait une grève...
Plus l'ombre d'un crime, d'un vol, d'une mauvaise action, et voilà que c'est la panique dans tout le pays. Les magistrats, les policiers, deviennent inutiles; les prêtres, eux, ne peuvent plus prêcher la vertu, elle est devenue universelle; les vieilles-dames-comme-il-faut ne peuvent plus tirer gloriole de leur soutient aux filles perdues, il n'y en a plus; les femmes mariées, elles, se plaignent de leurs maris devenus trop pressants depuis que les prostituées ont cessé leur commerce; sans parler du chômage des gardiens de prison, des vigiles, des serruriers...
Un petit livre plein d'humour qui nous rappelle combien les gentils ont besoin des méchants pour prouver qu'ils sont gentils.
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La littérature romanesque ne cesse d'y revenir. C'est le propre du roman. Tout roman avance ainsi : à travers mille épreuves, à travers mille charmes, le héros gagne l'ultime faveur qui couronne ses désirs.
Mais quel est le délai pour jouir des faveurs de la femme désirée ? L'ultime faveur est-elle une preuve d'amour ? Comment glisse-t-on du don flamboyant de la chevalerie aux faveurs que monnayent les filles ? Le fouet, la sodomie, les postures amoureuses que réclament les hommes sont autant de faveurs qu'affiche la littérature libertine.
C'est ainsi que le XVIIIe siècle interroge ses plaisirs. Les fantaisies s'échangent. Voici la mienne. Quelle est la vôtre ? Quelle est pour vous l'ultime faveur ?
Avec L'ultime faveur, Patrick Wald Lasowski achève le cycle de ses traités consacrés, au Promeneur, à la littérature libertine. Après Le Traité des mouches secrètes, après Le Traité du transport amoureux, il interroge le coup de feu du désir à travers le rayonnement de la faveur dans les romans du XVIIIe siècle. Le chevalier de Mouhy - héros du Traité des mouches secrètes - n'est-il pas l'auteur des Mille et Une Faveurs, qui lui vaut d'être emprisonné à la Bastille ? D'aventure en aventure, obtenir l'ultime faveur, n'est-ce pas ce qui transporte les amants ?
La faveur est aussi le nom d'un ruban, le ruban qui noue entre eux ces trois essais.
On demande au lecteur d'imaginer ce ruban couleur de feu.
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« Prenez la mer, prenez surtout langue avec ce monsieur Perret. Vialatte l'a aimé. Ce n'est pas un hasard. Avec Marcel Aymé et quelques autres, ils ont, à chaque phrase, fêté notre langue. Pour cet inestimable cadeau, qu'ils soient bénis. C'est-à-dire, plus laïquement, lus et relus dans les siècles des siècles. » Erik Orsenna de l'Académie française
« À propos des termes de marine, on peut toujours prévoir qu'un petit nombre de lecteurs initiés s'amuseront à critiquer le bien-fondé de tels mot ou locution de métier. Je ne pense pas en avoir abusé. Pour ma part, même enfant, ces mots-là ont fait plus souvent rêver mon ignorance que gêné ma lecture. [...] De toute manière, s'il faut y aller d'un glossaire pour mon histoire, j'en demanderai un pour tous les ouvrages publiés ou réédités, qu'ils soient de philosophie, de religion, de sport, de politique ou d'imagination. Il n'en est pas un où quelques mots et tournures ne réclameraient un peu de lumière pour le commun des lecteurs, au risque de les priver de la poésie du malentendu. » Jacques Perret
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'J'ai gardé l'Album vert avec moi, j'ai veillé à ce qu'il reste dans mes affaires. Il était comme une responsabilité que j'avais prise, vis-à-vis de ma grand-mère, de ma famille, de ma propre histoire. Il m'a suivie dans mes déménagements, il était toujours là, mais je ne l'ouvrais jamais. J'avais trop à faire. Trop d'histoires, trop d'images, pas de place pour l'Album vert. Il attendait son heure. C'est ce que je me dis maintenant, c'est peut-être aussi ce que j'ai toujours pensé...'
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- C'est comme à la pension Marguerite, reprit Aldo. Personne n'appartient vraiment à personne. On est là, chacun avec sa honte. M. Zoltan sourit aux touristes dans un cabaret. Annette fait la poule avec une baronne belge. Hélène nourrit sa rancoeur à fouiller dans les frais de ses collègues, Georgette se justifie du matin au soir, à ne plus faire l'amour, parce qu'elle est grosse et moche, alors elle dit que c'est parce qu'elle aimait son mari.
- Mais vous vous aimiez, dit Rose. Tous ces gens t'aimaient.
- Bien sûr, on se retrouve là par hasard. A être ensemble. A s'aimer comme on peut, à partager des repas avec des saltimbanques qui voyagent un peu plus que nous. Voilà tout. On est pareils à eux. Personne n'a de chez-soi.
- Tu crois? dit Rose.
M. A.
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Maurice Pons est un auteur rare : une dizaine de titres en près de quarante ans d'écriture. Mais ce sont des titres qui ont marqué, des livres que les lecteurs n'oublient pas. Depuis son premier recueil Virginales jusqu'à ces Délicieuses frayeurs, la plupart de ses ouvrages, et notamment ses deux romans les plus connus, Les Saisons et Rosa, n'ont cessé d'être réédités et traduits à l'étranger.
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Paru en mars dans la même collection et du même auteur : Douce-amère
Ces carnets totalement inédits ont été tenus par André Malraux des tout premiers jours de la naissance du Front populaire jusqu'à son accession au pouvoir, qui coïncide avec les prémices de la guerre d'Espagne. Ces notes devaient fournir la matière d'un roman sur le Font populaire, projet que Malraux abandonnera pour se consacrer à la rédaction de L'Espoir. A cette époque-là, Malraux est partout : à Moscou où il prend la parole sur la place Rouge, à Paris, dans les meetings électoraux sous les préaux d'école... A travers ses notes, on revit les événements, des plus spectaculaires aux plus ténus, on ressent la vibration de l'instant, la beauté du moment. Qu'il s'agisse de la poésie des mises en scène qui président aux grands rassemblements populaires, de la cocasserie de certains détails, ou de réflexions d'ordre personnel, voire intime, c'est toute une époque, et tout Malraux, qui revivent dans ces pages. L'ouvrage est complété par une lettre inédite de Malraux et par un hommage à Léo Lagrange. Il est illustré d'intéressantes photographiques d'époque.
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Les exercices de lecture que j'ai réunis dans ce volume ont été écrits, et parfois réécrits, au cours de longues années. Les oeuvres, ou les groupes d'oeuvres, auxquels ces exercices s'appliquent, essais de tous ordres, mémoires, récits de voyage, tragédies, poésies, romans, s'étendent du XVIe au XIXe siècle. Certaines de ces oeuvres figurent parmi les classiques de la littérature française. D'autres, le plus grand nombre, voisinent plus ou moins étroitement avec ces «sommets» aperçus de tous et contribuent à les éclairer. S'il fallait trouver après coup un fil conducteur à ces exercices, dont chacun a été conçu pour lui-même et peut être lu à part, ce serait la fonction de la littérature en France comme lien de civilisation entre individus jaloux de leur individualité, fonction qui l'a mise en concurrence avec sa mère et rivale, l'Église et la religion chrétienne.
D'exercice en exercice, absorbé et éveillé chaque fois autrement, je ne me suis jamais proposé d'échafauder une théorie de la littérature, ni une méthode de critique littéraire, mais de découvrir dans chaque cas la juste distance de regard et d'écoute qui replace en leur lieu, en leur heure, en leur humeur propre, l'oeuvre ou le groupe d'oeuvres qui m'ont retenu, afin d'en recueillir le murmure intime ou les intentions communes. C'était prendre le risque de l'extrême diversité, voire de l'éclatement, mais c'était aussi aller au-devant de la chance de ressaisir des fidélités insistantes et fécondes, rajeunies pendant de nombreuses générations. M. F.
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