19 septembre 2018, j'aperçois dans un documentaire sur la police de Vichy mon père sortant menotté entre deux gestapistes de l'immeuble marseillais où j'ai passé toute mon enfance. Ils semblent joyeux alors que le visage de mon père exprime la terreur. D'après le commentaire, ces images ont été tournées en 1943. Non seulement mon père n'a de sa vie parlé de cet incident mais je n'ai jamais entendu dire par personne qu'il avait eu affaire à l'occupant.
2022. Un cyclone ravage la côte ouest des États-Unis. Après des faillites en cascade, les finances américaines s'écroulent, entraînant avec elles le système mondial. En quelques mois, le monde tel que nous le connaissons est englouti.
Huit ans plus tard, de nouvelles formes de sociétés émergent. Deux femmes, à la veillée, racontent l'épopée de l'humanité avant et après la catastrophe. Saura-t-on inventer, au coeur du désastre, d'autres façons de vivre ensemble et d'habiter le monde ?
Début des années 1990, Chrystelle, 19 ans, vient de perdre son père qui lui a laissé un deux-pièces dans une résidence d'une ville nouvelle. Elle s'y installe avec son petit ami Luc, embauché par la mairie comme urbaniste. Chrystelle, inscrite à la fac, tente de prendre ses marques dans le quartier en attendant la rentrée universitaire. Elle rencontre ses voisins et se lie d'amitié avec Nadia, trentenaire, mère de trois enfants. Mais Chrystelle délaisse vite ses études pour traîner avec un groupe de jeunes communistes dont l'un d'entre eux, Thierry, vit dans une cité-jardin.
Novembre 1449, dix-huit ans après la condamnation pour hérésie de Jeanne d'Arc, Charles VII chasse les Anglais de Rouen. La fin de la guerre de Cent Ans est proche : il faut achever la reconquête du territoire, panser les plaies des provinces dévastées et réconcilier les partis engagés dans la guerre civile. Promettant le pardon et l'oubli, le roi ordonne pourtant une enquête sur le procès de 1431. Malgré la résistance d'une partie de l'Église et de l'Université, quelques hommes opiniâtres, rusant avec la raison d'État, vont rechercher preuves et témoins pour rétablir la vérité, le droit et l'honneur de la jeune fille.
Après Le Bon Coeur, Michel Bernard relate l'histoire d'une poignée d'hommes en quête de justice. Bouleversés par la parole qu'ils découvrent dans les actes du procès, ils conduiront Charles VII à rendre à Jeanne un peu de ce qu'elle lui a donné. Chez cet homme insaisissable qui fut un grand roi, ils feront jouer au bon moment le bon ressort. Il a le visage d'Agnès Sorel, la beauté morte fixée par Jean Fouquet.
« Autrefois, j'avais un ami. Je l'ai rencontré il y a bien longtemps, par un jour d'hiver, sautant de sa voiture et grimpant quatre à quatre les marches du lycée Franklin. C'est le souvenir le plus vivace que j'aie de lui, une impression inégalable d'éclat et de beauté. Figé sur les marches, rempli d'admiration et de honte, j'étais égaré dans ma condition de "nouveau", égaré en moi-même. Il m'a sauvé - des autres, de ma propre jeunesse. Des années plus tard, alors que cet homme était devenu une image détestée, j'ai tenté de le sauver. J'aurais aimé qu'on sache qui il était vraiment. »
Alice, jeune plasticienne passionnée par le peintre florentin Piero di Cosimo, fréquente le milieu artistique parisien avec son conjoint, Vincent, critique d'art. Le couple s'attache soudainement à une de leur voisine veuve.
Union soviétique, années 1960. Ivanov, lieutenant du KGB, est à la poursuite d'un dénommé Abram Tertz, un écrivain qui réussit à faire parvenir ses nouvelles fantastiques à l'Ouest. Après six ans d'enquête, il s'avère que Tertz est une supercherie d'André Siniavski et de son épouse Maria Rozanova, les parents du narrateur. Un roman satirique sur un système poussé jusqu'à l'absurde.
Le calendrier est un réservoir de fictions. Le temps passant, les pierres blanches dont il est marqué en viennent à former une sorte de sable. Didier da Silva a arpenté cette plage avec méthode, armé du tamis de ses goûts, prêt cependant à se laisser séduire par les suggestions infinies du hasard, troubler par les provocations de la providence. Une année durant, il a rêvé que le monde voulait dire quelque chose, que chaque jour était un roman, un conte moral, un rébus ou une mise en garde, une énigme et sa solution. « J'ai vu naître et mourir - c'est une constante : on meurt beaucoup au fil des siècles -, et pour tout dire, j'en ai vu de toutes les couleurs. Guidé par la loi des contrastes, j'ai exploré le nuancier du temps. Souvent, c'était très amusant. » (présentation de l'éditeur)
La carrière de Gérard Fulmard n'a pas assez retenu l'attention du public. Peut-être était-il temps qu'on en dresse les grandes lignes.
Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s'est retrouvé enrôlé au titre d'homme de main dans un parti politique mineur où s'aiguisent, comme partout, les complots et les passions.
Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l'a fait, qu'il est tombé là par hasard, c'est oublier que le hasard est souvent l'ignorance des causes. (présentation de l'éditeur)
Un couple achète un logement dans un écoquartier au milieu d'une petite commune. Tout s'annonce pour le mieux et ils préparent avec impatience les emplacements de leurs meubles, mais c'est sans compter avec les Lecoq, qui emménagent de l'autre côté du mur mitoyen.