Une mère, âgée, mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue. Cette femme est la romancière Benoîte Groult, la mère de l'auteure.
Benoîte s'éteint en juin 2016, à 96 ans, écrivaine comblée, femme de combats remportés. Mais ce que ce livre raconte, ce n'est pas juste le deuil, hélas prévisible, d'une mère admirée et aimée, mais un double deuil : voici le sens du titre, La mère morte. Le 1er avril 2016, la fille de Blandine de Caunes, Violette, 36 ans, est morte dans un accident de voiture. L'ordre du monde est renversé : Benoîte s'accroche à la vie, Blandine sombre, Violette n'est plus.
Suite à une séparation amoureuse, une femme entame un journal intime pour y consigner tout ce qui lui arrive. Ces extraits, composés sur dix-neuf mois, forment le récit d'une existence au bord de la rupture.
Ce matin de septembre 2001, Hélène quitte sa maison, son mari, ses jumeaux de cinq ans, et ne laisse qu'une lettre annonçant son retour une dizaine de jours plus tard. Elle prend le train pour la campagne, où se déroule un stage de méditation. Elle part se confronter à un mode de pensée dont elle ne sait rien, où le silence est imposé telle une lente plongée en soi-même.
Pendant ce temps, Sébastien, son mari qui ne sait rien de cette quête, bascule vers la colère, la jalousie, le doute et l'épuisement. Une réaction prévisible dans une telle situation d'abandon. Journaliste à l'AFP, cet homme doit néanmoins continuer, tenir le rythme, son rôle, sa place. S'accommoder plus que jamais du manque d'investissement, d'analyse, de temps et de discernement de la presse, cette gangrène du métier qu'il ne découvre pas mais qui, dans le chaos de sa vie intime, lui paraît inacceptable.
Perdue sous la canopée, une tribu d'indiens isolés, fragilisés, menacés par les outrages faits à la forêt. Au-dessus de leurs têtes, un homme d'affaires seul et pressé, aux commandes de son avion, survole l'immense cercle formé par la boucle du fleuve délimitant leur territoire.
Une rencontre impossible, entre deux mondes que tout sépare. Et pourtant, le destin va l'organiser.
À la découverte de la « Chose » tombée du ciel, un débat agite la tribu des Yacou : homme ou animal ? C'est en essayant de leur prouver qu'il est humain que l'industriel finira par le devenir.
Il y a quinze ans, tout juste ceinture noire de karaté, Hugo Boris est témoin d'une altercation dans les transports en commun. Paralysé, il se contente de tirer la sonnette d'alarme. Ce manque de courage l'obsède. Est-ce un trait de son caractère ou une peur universelle d'affronter l'autre, l'inconnu, au quotidien ?
Intrigué, il se met à observer ses contemporains dans le métro et le RER, tranches de vies entre parenthèses, rencontres fugaces, purs instants d'humanité. Il consigne sur le vif des situations d'effroi mais aussi le ravissement d'un dialogue, l'humour d'un échange imprévu. En se mettant à nu, il parle de chacun de nous, de nos lâchetés, de nos éblouissements et de nos héroïsmes.
« Personne ne sait comment le désert est entré dans la ville. » Ainsi commence « Luoes », la première des huit nouvelles de ce recueil ; « Luoes », anagramme de Séoul. Une anagramme qui révèle l'étrangeté qui habite ce livre polyphonique.
L'une décide de refuser le vacarme du monde, l'autre urine « pour éteindre le feu qu'il y a au-dehors, en ville », l'un décide de fuguer, mais ne sait, à son retour, s'il n'a pas tout simplement rêvé, un autre vit dans une tour abandonnée et se nourrit des déchets de la ville.
Ils sont sur l'autoroute, chacun perdu dans ses pensées. La vie défile, scandée par les infos, les faits divers, les slogans, toutes ces histoires qu'on se raconte - la vie d'aujourd'hui, souvent cruelle, parfois drôle, avec ses faux gagnants et ses vrais loosers. Frédéric, lanceur d'alerte devenu conducteur de poids lourds, Catherine, qui voudrait gérer sa vie comme une multinationale du CAC 40, l'écrivain sans lecteurs en partance pour « Ailleurs », ou encore Sylvain, débiteur en route pour Disneyland avec son fils... Leurs destins vont immanquablement finir par se croiser.
Un roman caustique qui dénonce, dans un style percutant à l'humour ravageur, toutes les dérives de notre société, ses inepties, ses travers, ses banqueroutes. Et qui vise juste - une colère salutaire, comme un direct au coeur. (présentation de l'éditeur)
S'inspirant des escape games, l'auteure explore ses souvenirs et ses fantômes à travers la visite de sa maison familiale de Saint-Pair-sur-Mer. Chaque objet est la pièce d'un puzzle spatio-temporel qui lui permet d'évoquer la figure de son père, Bertrand Poirot-Delpech, puis celle de son frère, Matthieu, mais aussi ses souvenirs d'enfance.
Dans le 1er texte, le lecteur affronte une série de situations pour en juger les conséquences telles qu'une odeur désagréable ou l'annonce de la mort de quelqu'un. Dans le 2e, l'auteur procède à la déconstruction romanesque d'une enquête policière, et dans le 3e, il envisage les effets de faire de son postérieur une oeuvre d'art. Puis il pousse la logique à bout pour défaire l’ordre convenu.
Au village de Baïze, la famille Vialle coule des jours heureux. Roger, le père, aime passionnément sa jeune femme, Marguerite, et leurs enfants : Martin, le surdoue, et Jeannette, promise à devenir une beauté, comme sa mère. Martin s'applique à imiter ce père qui maîtrise aussi bien la mécanique que le travail de la terre et sait lui faire partager son regard généreux sur le monde, loin des ombres tapies dans les yeux de Pauline, la mère de Marguerite.
Quand Revers, un ancien condisciple de Vialle, commence à rendre régulièrement visite à celui-ci pour l'inciter à changer de métier sous prétexte de mettre à profit ses talents, le serpent s'insinue dans le jardin d'Éden.
Stimulé par sa femme, Roger se fait embaucher dans une usine au sein de laquelle ses compétences sont vite reconnues. La famille s'installe alors en ville, où la réussite scolaire de Martin et l'étonnante adaptabilité de Marguerite concourent à laisser présager un avenir radieux.