Ce livre est, à sa façon, une visite : non seulement de la maison que fit bâtir, en 1930, l'architecte Léon Claro, grand-père de l'auteur, pour rendre hommage au style néomauresque lors du centenaire de l'Algérie française, mais également de tout un passé - intime, historique, littéraire, politique - auquel l'écrivain avait toujours refusé de s'intéresser. Reconnaissant enfin, dans cette maison indigène, une vraie « boîte noire » dont il importe d'extraire la mémoire, Claro apprend qu'elle a été visitée en 1933 par un jeune homme de vingt ans, Albert Camus, lequel en ressortit littéralement ébloui et écrivit alors un de ses tout premiers textes : « La Maison mauresque », véritable acte de naissance littéraire du futur prix Nobel. Mais la « Villa Claro » - ainsi qu'on l'appelait parfois - a également accueilli un autre créateur : Le Corbusier, que Léon Claro convia à Alger en 1931 et qui, à cette occasion, s'égara dans la Casbah, allant jusqu'à s'aventurer dans une autre maison, « close » celle-là, où l'attendait le secret de son esthétique à venir.
A travers des chapitres qu'il présente comme des chansons, l'écrivain évoque son enfance dans la ville de Sainte-Marine, dans le Finistère, et le souvenir de sa mère qui aimait cette région. Il raconte la magie ancienne dont il a été témoin, notamment en décrivant les paysages bretons. Il explique également les mutations géographiques de ce territoire.
Chaque fois qu'elle a besoin d'apaisement, la mère du narrateur, ne sachant pas lire, lui demande de lui faire la lecture du roman La peau de chagrin, de Balzac. A travers cet ouvrage, ce dernier prend conscience de la puissance de la littérature.
Washington, 30 mars 1981, 14 h 27, John Hinckley tire six balles sur le président Ronald Reagan pour prouver son amour à Jodie Foster. Depuis qu'il a découvert l'actrice dans le rôle d'une prostituée de douze ans dans Taxi Driver, le jeune homme vit en fan obsessionnel. Chère Jodie, c'est l'histoire de sa lente dérive, de ses pérégrinations intimes à ses errements géographiques et ses mensonges familiaux. Une âme perdue qui occupe ses journées à ne rien faire dans une Amérique en pleine crise identitaire.
Ce jour-là, au siège de Mediapart, dans une impasse du XIIe arrondissement de Paris, c'est l'effervescence : soixante millions de documents confidentiels viennent de fuiter. Un leak à l'échelle mondiale. Pour l'essentiel, des données bancaires, dans toutes les langues, mettent au jour la corruption de l'Afrique. Anciennes nations coloniales, la Belgique et la France sont directement concernées. Une seule obsession pour l'équipe : vérifier les infos, puis publier.
Adolescente revêche et introvertie, Jenny Marchand traîne son ennui entre les allées blafardes de l'hypermarché de Sucy-en-Loire, sur les trottoirs fleuris des lotissements proprets, jusqu'aux couloirs du lycée Henri-Matisse. Dans le huis-clos du pavillon familial, entre les quatre murs de sa chambre saturés de posters d'Harry Potter, la vie se consume en silence et l'horizon ressemble à une impasse.
La fielleuse Chafia, elle, se rêve martyre et s'apprête à semer le chaos dans les rues de la capitale, tandis qu'à l'Elysée, le président Saint-Maxens vit ses dernières semaines au pouvoir, figure honnie d'un système politique épuisé.
Ils s'appellent Zingaro, Quixote, Dolaci, Felix, Horizonte ou Le Caravage, l'un fut sauvé de l'abattoir, un autre légué par un torero, un autre encore racheté à un maquignon. Bartabas évoque les chevaux qui ont marqué sa vie, entraînant le lecteur dans les coulisses de ses spectacles.
En janvier 1939, dans une petite communauté de Cosaques arrivée en France après la révolution d’Octobre, qui vit en autarcie dans un domaine de Corrèze, Vassia choisit de s'engager aux côtés d'Hitler dans l'espoir de libérer la Russie du bolchevisme. Il confie alors sa fille unique Sonia à son ami Vania qui prend soin d'elle, l'aide à s'assimiler en France, puis à se lancer dans la politique.
Par un beau jour d'été, un homme, vaincu par la maladie, rend son dernier souffle.
Ses cendres seront dispersées dans le jardin de sa maison de campagne, sous le banc qui jouxte le noyer qu'il avait planté un quart de siècle auparavant.
« Pour faire simple, Judas côté jardin est le récit d’une méprise : entre 2 et 12 ans, Judas a cru que son père et Dieu ne faisaient qu’un. Pas un dieu au hasard. Non. Dieu. Le Seul. L’Unique. Celui du plafond de la chapelle Sixtine et des chansons du Golden Gate Quartet. »
À travers les péripéties du jardin familial, au fil des décennies, Judas revient sur les événements qui ont marqué son histoire. Tout en feignant de parler botanique, il aborde des sujets aussi variés que l’hérédité, l’art contemporain, le cancer du poumon ou la métaphysique du rock & roll. Entre Jardin d’Eden et Jardin des Oliviers, le roman glisse peu à peu de l’innocence vers la catastrophe. (présentation de l'éditeur)