Le vélo

Le vélo
Fallet René
Ed. Denoël

« J'aime le vélo. Comme dans pas mal d'histoires d'amour, il ne me le rend pas beaucoup. Ce n'est pas grave. Ce n'est qu'une femme, une jolie femme, ce beau vélo de creux et de bosses. Capricieux et brillant. De soleil et de pluie. De larmes et de joie. Avec lui, s'il y mettait un peu du sien, j'irais jusqu'au bout du monde. »

Caustique, fantasque, provocateur, avec une sensibilité toujours à fleur de peau, René Fallet rend ici un hommage appuyé à la bécane, au biclou, à la bicyclette, le vélo, la Petite Reine.

En son honneur, il créa en 1968 une pseudo-course cycliste, les Boucles de la Besbre, au règlement particulier puisque les échappées étaient interdites, le vainqueur connu d'avance et les arrêts bistrot obligatoires.

Publié en 1992, Le Vélo est réédité par les Éditions Denoël à l'occasion du centième Tour de France. Agathe Fallet y a ajouté quelques textes de l'auteur publiés dans différents journaux de l'époque.

A bicyclette

A bicyclette
Anthologie
Ed. Belles lettres

Voici deux cents ans d'écrits littéraires sur le vélo. Edward Nye, professeur de littérature française à l'Université d'Oxford, a réuni les plus beaux textes sur le sujet, à commencer par le premier qu'on ait jamais publié, et c'était une comédie de 1818, par Eugène Scribe, le célèbre auteur de théâtre admiré de Stendhal.

Cinquante-trois autres écrivains le suivent pour chanter les joies, les douleurs, les peines et les triomphes de la vélocipédie : Ernest Hemingway, Antoine Blondin, Émile Zola, H.G. Wells, William Saroyan, Maurice Leblanc, Alfred Jarry, Samuel Beckett...

La plus étonnante redécouverte d'un moyen de locomotion, d'un sport, d'un art.

Quatorze de ces textes sont inédits en français.

Ouvrage illustré.

Le garçon incassable

Le garçon incassable
Seyvos Florence
Ed. L'Olivier

« Ce matin, elle a la chambre d'hôtel pour elle toute seule. Elle esta Los Angeles. »

Lorsqu'elle arrive à Hollywood pour y mener des recherches sur la vie de Buster Keaton, elle ne sait pas encore que son enquête va la conduire au plus près d'elle-même, réveillant le souvenir d'Henri, ce frère « différent » qui l'a accompagnée pendant toute sa jeunesse.

Henri et Buster ont en partage une enfance marquée par des expériences physiques très brutales, une solitude inguérissable, une capacité de résistance aux pires épreuves, une forme singulière d'insoumission. Et une passion pour les trains.

À travers leur commune étrangeté au monde (ne passent-ils pas tous deux pour des idiots ?), et cette fragilité qui semble les rendre invulnérables, Henri et Buster sont peut-être détenteurs d'un secret bouleversant.

C'est ce mystère qu'éclaire Florence Seyvos dans ce roman dense et subtil.

En numérique chez Tropismes : Le garçon incassable

L'enfer d'une saison

L'enfer d'une saison
Baronian Jean-Baptiste
Ed. De Fallois

Le 10 juillet 1873, dans un hôtel de Bruxelles, Paul Verlaine, complètement hors de lui et comme devenu fou, tire deux coups de revolver sur Arthur Rimbaud et le blesse au poignet gauche.

Pour Arthur Rimbaud, obligé de rester «à la disposition de la justice», commence alors une errance de dix jours dans la ville où il fait d'étonnantes rencontres et où, en particulier, il va voir l'imprimeur du seul et unique livre qu'il ait jamais publié, Une saison en enfer.

C'est cette errance à la fois mystérieuse, vertigineuse et magnifique, qui a changé le destin d'Arthur Rimbaud, que raconte le présent roman.

L'échange des princesses

L'échange des princesses
Thomas Chantal
Ed. Seuil

E 1721, Philippe d'Orléans est Régent de France. L'exercice du pouvoir est agréable, il y prend goût. Surgit alors dans sa tête une idée de génie: proposer à Philippe V d'Espagne un mariage entre Louis XV, âgé de onze ans, et la très jeune infante, Anna Maria Victoria, âgée de
quatre ans - qui ne pourra donc enfanter qu'une décennie plus tard ... Et il ne s'arrête pas là: il propose aussi de donner sa fille, Mlle de Montpensier, âgée de douze ans, comme épouse au prince des Asturies, héritier du trône d'Espagne, pour renforcer ses positions et consolider la fin du conflit avec le grand voisin.
La réaction à Madrid est enthousiaste, et les choses se mettent vite en place. L'échange des princesses a lieu début 1722, en grande pompe, sur une petite île au milieu de la Bidassoa, la rivière qui fait office de frontière entre les deux royaumes. Tout pourrait aller pour le mieux. Mais rien ne marchera comme prévu ...

En numérique chez Tropismes : L'échange des princesses

La grâce des brigands

La grâce des brigands
Ovaldé Véronique
Ed. L'Olivier

Maria Cristina Vâatonen a seize ans lorsqu'elle quitte la ville de son enfance, une bourgade située dans le grand Nord, entourée de marais et plongée dans la brume la plupart de l'année. Elle laisse derrière elle un père taciturne, une mère bigote et une sœur jalouse, pour s'installer à Santa Monica (Los Angeles).
C'est le début des années 70 et des rêves libertaires. Elle n'a pas encore écrit le roman dans lequel elle réglera ses comptes avec sa famille, et qui la propulsera sur la scène littéraire.
Et elle n'est pas encore l'amante de Rafael Claramunt. Séducteur
invétéré, cet excentrique a connu son heure de gloire et se consacre désormais à entretenir sa légende d'écrivain nobélisable.
Est-il un pygmalion ou un imposteur qui cherche à s'approprier le talent de Maria Cristina?

Retour à Yvetot

Retour à Yvetot
Ernaux Annie
Ed. Mauconduit

Est-ce que, moi, la petite fille de l'épicerie de la rue du Clos-des-Parts, immergée enfant et adolescente dans une langue parlée populaire, un monde populaire, je vais écrire, prendre mes modèles, dans la langue littéraire acquise, apprise, la langue que j'enseigne puisque je suis
devenue professeur de lettres? Est-ce que, sans me poser de questions, je vais écrire dans la langue littéraire où je suis entrée par effraction, « la langue de l'ennemi» comme disait Jean Genet, entendez l'ennemi de ma classe sociale? Comment puis-je écrire, moi, en quelque sorte immigrée de l'intérieur? Depuis le début, j'ai été prise dans une tension, un déchirement même, entre la langue littéraire, celle que j'ai étudiée, aimée, et la langue d'origine, la langue de la maison, de mes parents, la langue des dominés, celle dont j'ai eu honte ensuite mais
qui restera toujours en moi-même. Tout au fond, la question est: comment, en écrivant, ne pas trahir le monde dont je suis issue?
Annie Emaux

J'aime Alberto Sordi

J'aime Alberto Sordi
Carreira da Cruz Jo
Ed. Panthéon

Un tableau bouleverse la vie des gens.
Une absence bouleverse la vie d'une famille.
Le voile du mystère, la toute simple intrigue de l'inexplicable.
La question n'est pas d'identifier le malaise. Il est trop tard.
Le malaise existera par lui-même.

Jo Carreira da Cruz est né en 1948 à Lisbonne. Ancien réfugié de la dictature de Salazar en Belgique, J'aime Alberto Sordi est son premier roman publié.

L'auteur intervient ponctuellement dans le domaine journalistique et là où l'analyse est indispensable. Le cinéma, la littérature, les arts plastiques et la politique sont ses champs de réflexion.

 

Le corps humain

Le corps humain
Giordano Paolo
Ed. Seuil

Le peloton Charlie, envoyé en «mission de paix' en Afghanistan, rassemble des soldats de tous les horizons: Cederna, le fort en gueule, letri, son jeune «disciple', la blonde et courageuse Zampieri, Mitrano, le souffre-douleur, ou encore Torsu, à la santé fragile.
Encadrés par un colonel vulgaire, un capitaine austère et l'adjudant René, ils vont être confrontés au danger, à l'hostilité, à la chaleur, à l'inconfort, à la rébellion du corps humain et au désœuvrement à l'intérieur d'une base avancée, bastion fantomatique au milieu du
désert. Mais aussi à eux-mêmes: à leurs craintes, leurs démons, leur passé qui les rattrapent. Une épidémie de dysenterie les rapproche du lieutenant Egitto, médecin de garnison qui vient de rempiler afin de fuir une histoire de famille douloureuse. Enfin, une opération à l'extérieur de la base, qui se transforme en cauchemar, fait voler en éclats leurs certitudes.
Plus qu'un roman de guerre, Le Corps humain est un roman d'apprentissage où le conflit armé apparaît comme un rite d'initiation au monde adulte, et la famille comme un champ de bataille tout aussi redoutable.

En numérique chez Tropismes : Le corps humain

Lady Hunt

Lady Hunt
Frappat Hélène
Ed. Actes Sud


Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d’une maison qui l’obsède, l’attire autant qu’elle la terrifie. En plus d’envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu’il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l’héritage d’une malédiction familiale auquel elle n’échappera pas ?
D’autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris – plus un effet secondaire qu’une carrière. Tandis qu’elle fait visiter un appartement de l’avenue des Ternes, Laura est témoin de l’inexplicable disparition d’un enfant.
Dans le combat décisif qui l’oppose à l’irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs… Trouvera- t-elle dans son rêve la clé de l’énigme du réel ?
Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l’effroi et des tourments extralucides de l’âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège.

«J’ai rêvé d’une maison. La maison d’une amie très chère, devenue depuis un fantôme : une maison inquiétante, désirable, tant elle m’a ouvert un monde.

La maison est revenue, avec l’insistance douce, le malaise léger, la violence poétique des rêves récurrents.

Alors j’ai décidé d’entrer dans le rêve, de franchir la frontière qui allait me mener à la recherche d’un spectre, mais surtout à la découverte du monde exaltant de l’imagination.

Pour conquérir ce monde, il a fallu qu’un enfant malade disparaisse ; que je rencontre, sur le chemin de l’écriture, des enfants fous qui m’ont ouvert les yeux ; que j’apprivoise la terreur, la séduction, mais aussi la vitalité des ombres s’agitant sur l’écran traumatique de ma mémoire – de toute mémoire.

Lady Hunt est mon roman des premières fois. Premier roman écrit à la première personne ; premier récit greffé à mes expériences esthétiques les plus intenses (roman gothique anglais et américain ; cinéma fantastique) ; première tentative de “partage” de son écriture avec les participants d’une résidence (les patients du service de Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Avicenne de Bobigny).

Mon héroïne est hantée par le rêve d’une maison, et le cauchemar d’une maladie. Sa hantise m’a contrainte à affronter la mienne. Plus le “je” était de fiction, plus il a convoqué les images manquantes de ma mémoire, et m’a aidée à construire un récit d’où, pour la première fois, les blancs – blanc de la folie de mon père, épisodes troués de mon enfance, dont la violence est remontée à la surface, telles les fleurs de nénuphars du poème que le père de Laura Kern lui lit chaque soir – se sont remplis, comme un tableau “en réserve” qui s’anime soudain de couleurs, comme le film ensorcelant que vous dictent vos rêves. J’ai ouvert les yeux dans le noir, et me suis avancée sans peur, avec joie, à la rencontre de la petite flamme rouge de Lady Hunt

H.F

En numérique chez Tropismes : Lady Hunt

Newsletter