Le professeur Surunen, membre d'Amnesty International, décide de quitter la Finlande pour libérer les prisonniers politiques du Macabraguay, un petit pays d'Amérique centrale. Sur place, il organise l'évasion de cinq personnes, puis, après avoir été torturé en prison, il accompagne l'un de ses protégés dans un pays communiste d'Europe de l'Est, la Vachardolsavie.
Paris, 1989. Auguste Jovert, inspecteur de police à la retraite depuis peu, reçoit la lettre d’une jeune femme qui dit être sa fille. Deux jours plus tard, un inconnu frappe à sa porte.
De Paris au Japon, en passant par l’Algérie, s’entrecroisent les histoires de trois hommes : l’inspecteur Jovert, l’ancien professeur de droit Tadashi Omura, et Katsuo Ikeda, son ami de longue date. Tous trois n’ont cessé de se mentir à eux-mêmes, aux uns et aux autres. Mais ces mensonges semblent sur le point de les rattraper…
Mark Henshaw nous livre un thriller psychologique complexe doublé d’une méditation profonde sur l’amour et la perte, la mémoire et ses aléas.
Editeur à Copenhague, Ari a décidé de rentrer en Islande après avoir reçu un colis de souvenirs familiaux dont il dresse l'inventaire. Ainsi, il évoque le rude quotidien de ses grands-parents Oddur, capitaine de pêche, et Margret dans les fjords de l'Est. Puis, il relate son enfance à la fin des années 1970 à Keflavik, ancien port de pêche sinistré. Enfin, il parle de sa vie actuelle.
Darius Kopp mène une vie routinière avec sa femme Flora. Son quotidien bascule au drame lorsqu'il perd son travail et que sa femme se suicide. Devenu apathique, enfermé chez lui, il décide un jour de reprendre le contrôle de sa vie et débute la lecture du journal de Flora, afin d'aller enterrer ses cendres. Son projet le mène en Hongrie, en quête de vérité, puis dans un voyage à travers l'Europe.
Féru d'érudition, Johannes parvient à quitter le village de Saint-Peter-sur-Anger, où la lecture est considérée comme un passe-temps hautement suspect, pour aller étudier en ville. Mais quand il rate son baccalauréat, le jeune homme doit retourner vivre chez ceux qu'il considère comme des barbares. Comble de l'horreur, ces derniers s'apprêtent à accueillir un club de football. Premier roman.
Eghobamien Adrawus aime l'autorité que lui confère son uniforme de policier. Il abuse de son pouvoir à l'extérieur comme chez lui où il maltraite son épouse. Pourtant, cet homme violent et corrompu ne sait résister à ses enfants. Une plongée dans le quotidien, les peurs et les espoirs des habitants de Lagos, la grande ville nigériane où se mélangent les classes sociales et les générations.
Ils sont quatre inséparables (deux garçons et deux filles), nés en 1920, qui traversent les rives de l'enfance dans le quartier populaire d'une Barceloneta aux ruelles bigarrées, aux senteurs maritimes, à la culture ouvrière militante. Après l'âge tendre des premiers émois, les personnalités s'affirment et les destinées s'esquissent. Pour les deux filles, du moins. Les balises de l'avenir se font plus fluctuantes pour les garçons quand ils découvrent la passion qui les unit. Si la proclamation de la République leur ouvre les voies de l'espérance, très vite la guerre civile rebat les cartes et conduit les amis au chaos. Après vingt ans d'errance à s'abîmer à travers le monde pour fuir le souvenir douloureux de l'« Ami aimé », le rescapé de cet amour fou regagne sa terre natale pour porter le châtiment qui signe son retour à la vie.
Ode vibrante à Barcelone l'irréductible et à son peuple enivré de rêves libertaires, ce roman trace avec une grande finesse l'expérience guerrière de ces héros sans grade, nimbée de la nostalgie douce-amère des désillusions perdues. Qu'il dénonce les stigmates du franquisme dans les consciences, l'opprobre jeté sur les amours « maudites » ou l'immuable joug des puissants, Lluís Llach est en littérature, comme à la scène, une conscience en alerte, un résistant éternel.
Alejandro Zambra, ou plutôt son double de fiction, nous ouvre ses « Documents », fichiers intimes soigneusement enregistrés sur son disque dur. Dans ces éclats de mémoire à la Perec, Zambra mêle l'immense à l'infiniment petit, qu'il parle de son addiction au tabac, du paradoxe de l'enfance ou de la dictature de Pinochet.
Souvent comparé à Jean Echenoz, Alejandro Zambra aime les personnages un peu perdus, le temps qui s'émiette, l'espace en volute. Et aussi les désirs et les rêves qui s'évaporent sans que l'on sache trop pourquoi. Ni pourquoi d'ailleurs il faudrait le savoir.
Quand Stefan Hertmans entreprend la lecture des centaines de pages de notes laissées par son grand-père, il comprend que cette vie-là vaut la peine d'être racontée. Une enfance très pauvre à Gand, le rêve de devenir peintre, puis l'horreur de la Grande Guerre dans les tranchées de Flandre sont les étapes d'une existence emblématique de tout un siècle. Mais l'histoire de cet homme nommé Urbain Martien ne se réduit pas à ce traumatisme et, grâce à son talent de conteur, Hertmans nous fait ressentir à quel point la peinture mais également un amour trop tôt perdu auront marqué l'existence de son grand-père.
Ce récit restitue avec une grande sensibilité un parcours marqué par la césure indélébile que représente la Première Guerre mondiale dans notre histoire collective et individuelle. Stefan Hertmans nous donne à lire une poignante saga familiale et un panorama puissant du siècle dernier.