En quatre parties, intitulées du nom des saisons, l'auteur (1937-2003) cherche à retrouver, entre souvenirs personnels et érudition, entre exigence narrative et discours scientifique, ce qu'est et ce que fut la région du Rio de la Plata, son histoire, sa culture, sa civilisation. Un portrait à la fois satirique, spirituel et onirique.
« Je n'ai jamais su ce qu'elle faisait Plaza Irlanda. » La mort tragique de sa compagne Helena sur cette grande place de Buenos Aires plonge le narrateur vers des territoires inconnus : ceux d'une vie nouvelle à laquelle il n'était pas préparé ; ceux d'une ville qu'il doit désormais aborder sans elle. Avec une attention qui se porte sur des détails infimes et quotidiens, il évoque des souvenirs de leur existence partagée et des situations de sa vie sans Helena. La douleur n'est jamais pathétique, une douce tristesse berce souvent le récit par un ton ingénu, subtilement ironique.
Recueil de nouvelles célébrant l'amour et la vie tout en luttant contre le temps et l'oubli afin de préserver le souvenir des êtres chers disparus.
Un livre dans lequel on apprend qu’Une rose est une rose est une rose est une rose et où Gertrude Stein donne la pleine mesure de son écriture – répétitive, musicale et poétique. Mécène et porte-parole du cubisme, elle en a assimilé l’esprit dans ce livre destiné à l’origine aux enfants qui devint rapidement un des textes majeurs de l’avant-garde.
Rose est une petite fille. Elle a un cousin, Willie, avec qui elle découvre le monde ; parfois concret, parfois absurde celui-ci se dérobe puis se révèle. Rose n’en cherche pas le sens, elle veut simplement en faire partie.
Vus à travers le prisme enfantin, les êtres et les objets se montrent complexes et toujours étonnants.& La répétition des mots amène à une compréhension intuitive du monde de Rose. Le texte s’enroule autour du sujet et donne rythmes et couleurs aux mots.
Ecrit pour qu’on en ait du plaisir, Le Monde est rond nous parle des territoires de l’enfance.
A propos de cette nouvelle édition…
Ce texte, emblématique de l’œuvre de Gertrude Stein, fut publié pour la première fois en 1939 par William R. Scott à New York. Il était accompagné d’illustrations de Clement Hurd et imprimé en bleu sur pages roses. On retrouvera un clin d’oeil à ces couleurs dans la présente édition, ainsi que l’usage de la typographie Futura, en vogue à l’époque.
Le Monde est rond est probablement un des premiers, et peut-être même le seul texte cubiste pour enfants.
Il fut traduit en français en 1984 par Françoise Collin et Pierre Taminiaux pour les éditions Deuxtemps Tierce.
La version qui est proposée ici s’appuie sur leur travail. En s’approchant au plus près du texte anglais, Anne Attali, grâce à sa double culture franco-américaine et sa connaissance particulière de ce texte, s’est attachée à conserver aux mots leur simplicité mais aussi leur ambiguïté.
Comme le lecteur le percevra dans le texte anglais, les jeux de sons et de sens sont omniprésents, et parfois difficiles à traduire en français. Souvent nous avons préféré privilégier le sens, maudissant l’absence d’équivalent en français !
L’écriture de Gertrude Stein dégage un sentiment d’étrangeté qui déjoue nos attentes et nous entraîne dans un monde poétique, proche de la comptine, du temps de l’enfance. Nous avons essayé de ne pas gommer ces aspects-là.
En 1934, Gertrude Stem retourne aux États-Unis son pays natal, après plus de trente ans d'exil, pour y donner une série de conférences. L'écrivain a alors soixante ans. Établie à Paris, elle y est connue pour sa collection d'art, son amitié avec Picasso, sa poésie réputée difficile. Elle est aussi nouvellement célébrée pour L'Autobiographie d'Alice Toklas, publiée en 1933, qui lui apporte une attention dont elle était jusque-là relativement frustrée. La tournée américaine durera huit mois et connaîtra un important succès ; Stein y expose ses idées sur la littérature en général et sur la sienne en particulier. À l'invitation de Thornton Wilder, universitaire et romancier, elle intervient à l'Université de Chicago pour quatre conférences qui sont publiées aux États-Unis dès 1935 sous le titre Narration, et sont traduites pour la première fois en français dans ce volume. Stein tente d'y définir ce qui constitue la spécificité de la littérature américaine, la ligne de séparation entre poésie et prose, les conditions de possibilité du récit. Elle ne propose cependant pas une théorie des genres ; la langue des conférences contourne l'explication académique, provoque plutôt, la pensée par sa poésie propre. (présentation de l'éditeur)
Le livre de cuisine d'Alice Toklas n'est pas un livre de recettes. C'est, au sens propre, un livre de cuisine. Et la cuisine est une grille de lecture du monde, depuis la disposition du potager jusqu'au plat achevé en passant par l'ordonnance de la table et l'assortiment des convives. Un livre de cuisine, c'est un livre de culture, et c'est presque un livre de philosophie dans un pays comme la France où manger n'est pas seulement se nourrir. La cuisine est même, pour Alice Toklas et Gertrude Stein, la clé de la France.
A 14 ans, Turtle Alveston arpente seule les bois de la côte Nord de la Californie. Son univers familial est aussi menaçant que fermé. Ayant grandi avec un père abusif, elle se réfugie désormais dans la solitude, jusqu'à ce qu'elle attire l'attention de Jacob, un lycéen avec qui elle noue une amitié naissante.
En Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, lady Susan Vernon a perdu son riche époux mais ne veut pas se défaire de son statut social. Elle jette alors son dévolu sur le jeune frère de sa belle soeur, Réginald, cherche ensuite un bon parti pour sa fille Frédérica et la présente à sir James Martin, un aristocrate niais
Chaque récit est suivi d'un poème qui aborde le même thème. Entremêlant l'histoire familiale à celle multiculturelle de la Sicile, l'écrivain compose une épopée pétrie de lyrisme, associée à une dimension ethnographique, historique et légendaire.
À Bovenmeer, un petit village flamand, seuls trois bébés sont nés en 1988 : Laurens, Pim et Eva. Enfants, les « trois mousquetaires » sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports, insidieusement, se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux, et plus si possible, les plus jolies filles du village. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, il lui faudra enlever un vêtement. Eva doit fournir l'énigme et servir d'arbitre si elle veut rester dans la bande. Elle accepte, sans savoir encore que cet « été meurtrier » la marquera à jamais. Treize ans plus tard, devenue adulte, Eva retourne pour la première fois dans son village natal. Cette fois, c'est elle qui a un plan...