Francis Hallé nous entretient ici de sa passion pour les arbres. La science des arbres, il la possède ; la beauté des arbres, il la contemple ; l'ingéniosité des arbres et leur faculté de se sortir de toute situation difficile, il s'en émerveille ; leur manière d'occuper l'espace, il ne cesse de l'observer. Il sait pourtant que les arbres sont loin d'avoir révélé tous leurs mystères et qu'ils doivent être défendus. Les forêts primaires, jamais exploitées par L'homme, ne représentent plus en effet que 5 à 10 % des forêts de la planète...
« Je suis arrivé à Tallinn dans la nuit, via Vilnius, par un petit bimoteur à peu près vide. Aéroport quasi désert, comme celui de la capitale lituanienne : nul policier, douanier, employé, voyageur, sinon deux ou trois ombres, furtives, de l'autre côté d'une paroi vitrée. Impression de voyager en songe, et dans la nuit des noms plus que sur la terre des hommes. L'Estonie me réconciliera-t-elle avec l'humain, dont le nombre m'inspire une horreur croissante ?
Dehors, il fait moins vingt-trois degrés. Je me jette avec ivresse dans le froid, entre de hautes piles de neige sale.
Jamais je n'ai autant désiré le froid, lequel, à mon grand dépit, s'était dérobé, à Québec, en février 1998, comme il le ferait à Stockholm, en décembre 2001. Je garde en revanche un souvenir heureux de la longue nuit suédoise, où le peu de jour semblait le gant retourné de la nuit. »
Sous le regard attentif des dieux de l'Olympe, Homère le premier prophète offre une vision double de l'humanité à ses lecteurs. Il y a ceux qui tiennent de l'Iliade, c'est-à-dire de la guerre, l'affrontement, la ruse, la gloire, le pouvoir, les alliances, l'amour considéré comme une conquête ou une possession - et malheur donc à qui s'en empare indûment. Ce sont, résumés en un mot, les politiques, ceux pour lesquels le vaste monde est une question d'organisation, avec des places à défendre et des ambitions à assouvir.
Et il y a ceux qui tiennent de l'Odyssée, avec Ulysse, l'homme seul face à son destin, à ses choix, à ses amours. Ce sont, d'un autre mot, les aventuriers, et c'est d'eux qu'il s'agit dans ce livre.
Depuis « Mythologies » jusqu'aux « Conquérants », en passant par « Du bon usage des moyens de transport », « Les Vagabonds » ou « Partir en mer », Marc Wiltz, éditeur de livres de voyage depuis quinze ans, a « classé » quatre-vingts livres dont il s'est nourri pour ses propres voyages.
Pour en faire connaître certains ou mieux comprendre d'autres, et pour dire l'affection profonde qu'il ressent pour leurs auteurs, il se livre à un salutaire exercice d'admiration. Quelques lignes suffisent parfois au lecteur pour partager immédiatement une communauté de vues avec les pages qu'il a sous les yeux - ainsi, pour lui, du Don Quichotte de Cervantès ou du Chant des pistes de Bruce Chatwin ; pour comprendre que sous ces mots se trouve le saisissement d'une intelligence qu'on ne côtoiera jamais d'aussi près - ainsi Les Immémoriaux de Victor Segalen ; pour imaginer l'aventure de partir au loin avec ce mimétisme qui rend les choses a priori plus faciles parce que déjà accomplies par d'autres - ainsi La Voie royale d'André Malraux dans les jungles du Cambodge. Et puis, il faut bien rire aussi du monde parce que vivre est une fête - ainsi, avec ses Mémoires, Giacomo Casanova est-il le grand ordonnateur de l'hommage perpétuel rendu à la beauté.
De tout temps des hommes, surmontant leur peur d'une mer hostile et l'emprise des légendes qui affirmaient qu'au-delà de l'horizon régnait le vide, partirent à la découverte du monde. Cette exploration maritime continua jusqu'au XXe siècle, lorsque la totalité des terres émergées fut cartographiée.
Les récits de voyage et les cartes des terres lointaines se répandirent, dès la fin du XVe siècle, grâce à l'imprimerie, et aux libraires.
Géographes, naturalistes, savants et navigateurs allaient avec leurs livres enchanter et populariser les sciences nouvelles, attiser la curiosité sur les moeurs et coutumes de peuples jusqu'alors inconnus, permettre la découverte de rivages mystérieux, l'observation des mers et des animaux fabuleux.
Le Trésor des livres de mer, à travers une sélection de 90 ouvrages parmi les plus beaux et les plus rares imprimés entre le XVe et le XXe siècle, nous offre la vision et la lecture du monde de ces étonnants hommes de mer.
Sur 300 pages d'émerveillement, les chefs-d'oeuvre se déroulent, de la « lettre » de Christophe Colomb (1494) à l'exceptionnel Routier de Pierre Garcie (1557) ; des Mémoires de Duguay-Trouin (1740) à la circumnavigation de Bougainville (1771) ; de la première aventure de Sir John Franklin (1823) à Marin-Marie (1957)...
Ce grand voyage, au fil des océans, est illustré de près de 500 images, gravures et croquis, et enrichi d'extraits de récits tels ceux du capitaine Cook ou du commandant Charcot.
Monochrome sous un ciel tourmenté, dramatique sous l'emprise du vent, chatoyante aux abords des sources chaudes, silencieuse dans le froid bleuté de l'hiver ou rutilante dans ses parures d'automne, l'Islande n'est jamais uniforme. Elle est aussi imprévisible. Les récentes éruptions des volcans Eyjafjöll et Grimsvötn ont rappelé à ses habitants que cette île, née au milieu des flots de l'Atlantique Nord, reste une terre en pleine création, inachevée. Au cours de leur itinérance photographique, Olivier Grunewald et Bernadette Gilbertas ont rencontré ces Islandais qui ont appris à composer avec l'imprévu. Ils nous livrent le témoignage de ces hommes et femmes, amoureux de leur terre et bien décidés à protéger leurs richesses naturelles.
Eddy Van Gestel aime l'Afrique, il la connaît. Ces dernières années, il l'a parcourue du Nord au Sud et d'Est en Ouest afin d'en ramener cette remarquable collection de photographies où la beauté humaine côtoie constamment la beauté de la faune et de la flore. Ses images nous montrent les moments où l'Afrique, si multiple, est la plus belle. Lorsque les Murci couvrent leur corps de cendres pour éloigner les moustiques, lorsque les vautours regagnent, à la nuit tombée, leur refuge dans les hauts acacias, lorsque l'Imam appelle à la première prière du jour ou lorsque le désert semble se mouvoir grâce à d'innombrables vagues de sable...
Chaque pays se dévoile ici dans son unité ou sa diversité, certains sont riches de leur faune et de leur flore, d'autres de leurs traditions. Tous sont beaux.
Peu d'hommes ont autant marqué l'histoire de la montagne que Chris Bonington, l'un des plus célèbres alpinistes du vingtième siècle.
Des grandes parois des Alpes aux hauts sommets de l'Himalaya, son nom évoque les années héroïques de l'alpinisme moderne, une époque de premières dangereusement aventureuses et de défis toujours plus engagés.
C'est au cours des années 1950 que Chris Bonington découvre l'escalade au Pays de Galles et en Écosse. Très vite, sa fougue intrépide le mènera à réussir plusieurs ascensions majeures dans les Alpes - aux Drus, aux Grandes Jorasses, à l'Eiger, au Frêney...
Mais c'est dans les expéditions lointaines et en haute altitude qu'il marquera durablement l'histoire de l'alpinisme. Annapurna, Nuptse, Kongur, Ogre, Changabang, K2, Everest : autant de sommets qui seront le théâtre d'ascensions mémorables, mais également de drames terribles...
Car Chris Bonington est aussi la figure emblématique d'une exceptionnelle génération de grimpeurs - britanniques pour la plupart - qui, des années 50 aux années 80, réalisèrent d'incroyables ascensions sur les plus belles montagnes du monde, reculant les limites extrêmes de la difficulté, souvent au prix de leur vie...
Voici le récit autobiographique haletant d'un alpiniste de légende - et de ses remarquables compagnons - aux prises avec les plus formidables montagnes du monde.
Dix commandements pour les arbres
Respect. Les arbres sont des êtres vivants, aussi vivants que vous ou moi. Mieux : ils sont nos protecteurs. Accordez-leur le respect auquel ils ont droit en tant qu'êtres vivants et ne les traitez jamais par le mépris, comme s'ils n'étaient que du mobilier urbain.
Anticipation. Avant de planifier un édifice ou un quartier neuf, faites appel à un urbaniste qui saura placer d'abord les espaces verts et les lignes d'arbres : le bâti viendra seulement par la suite.
Compétence. Sachez vous entourer des meilleures compétences pour le choix des essences, la plantation, les tailles de formation, l'élagage du bois mort et les diagnostics de sécurité.
Prévoyance. Prévoyez, pour chaque arbre planté, un volume suffisant pour sa couronne et ses racines lorsqu'il sera devenu adulte : cela rend les tailles inutiles. N'oubliez jamais qu'un arbre non taillé n'est pas dangereux.
Modestie. Ne plantez jamais de 'gros sujets' destinés à faire impression : c'est à la fois une perte de temps et un gaspillage financier. La 'frime' et les arbres ne vont pas ensemble.
Honnêteté. Ne croyez pas - et ne tentez pas de faire croire - que dix jeunes arbres vont remplacer un grand et vieil arbre abattu : c'est une contrevérité sociale, écologique et financière.
Non-violence. Ne taillez ni les branches ni les racines d'un arbre, sauf obligation absolue. Ce n'est pas esthétique et cela rend l'arbre dangereux.
Civisme. Soyez intraitables avec les comportements laxistes et inciviques vis-à-vis des arbres en ville : chocs, mutilations, etc. Ils supportent très mal toute forme d'agression.
Protection. N'oubliez jamais qu'abattre les arbres le long des axes routiers n'est en aucun cas une réponse adaptée aux problèmes de la sécurité routière.
Gratitude. Aimer les arbres, c'est une autre façon d'aimer l'homme. Aimez vos arbres et vous aurez la satisfaction de constater que vos concitoyens vous en témoigneront de la gratitude.
Véritable 'thésaurus végétal', ce dictionnaire offre un accès simplifié à toute la littérature botanique écrite en langues française et anglaise. Il propose la définition, claire et courte, de plus de 3 000 termes se rapportant aux plantes vasculaires, ainsi que leur étymologie, leur traduction anglaise, leurs antonymes et synonymes, les termes qui leur sont scientifiquement ou lexicalement associés. Relevant de multiples domaines, les entrées et les illustrations qui composent cet ouvrage permettent la juste description des plantes et de leurs milieux, et constituent le complément indispensable à tous les ouvrages d'identification.
Ce vocabulaire spécialisé se rencontrait jusqu'à présent dans maintes publications scientifiques mais n'avait jamais été rassemblé en un seul volume.
Cette entreprise, indéniablement utile, est l'oeuvre de Françoise Brice, auteure et traductrice d'ouvrages de botanique.
Fruit de quinze années de travail, ainsi que d'une collaboration unique avec les botanistes Philippe Danton et Francis Hallé (pour les illustrations), ce dictionnaire deviendra un outil indispensable pour tous ceux qui fréquentent le monde végétal : le spécialiste comme l'amateur, l'étudiant comme le traducteur, le pédagogue comme le curieux...