Jack London, tête brûlée éprise de liberté, a, en quarante années d'une existence intense, semé sur sa route de nombreux romans, nouvelles ou essais comme autant de témoignages de sa soif de vivre. Marin en Sibérie et au Japon, blanchisseur, pilleur d'huîtres, chasseur de phoques, vagabond, chercheur d'or, militant socialiste, correspondant de guerre ou agriculteur... l'auteur de L'Appel sauvage, de Martin Eden, du Peuple d'en bas, de John Barleycorn ou du Talon de fer aura bel et bien vécu plus de cent vies.
Curieusement, on ignore souvent que cet aventurier des mers et des mots était également un photographe de génie qui, par l'image, a reflété son temps. Et de quelle manière ! Avec douze mille clichés, le petit gars des rues de San Francisco a porté sur le monde le regard des grands humanistes. Toujours en empathie avec ses sujets - miséreux de l'East End londonien, soldats du conflit russo-japonais, lépreux de l'île de Molokaï - Jack London a fait part de ses émotions sans jamais se départir d'une sensibilité éloignée des images d'Épinal attendues.
Grâce au travail de Jeanne Campbell Reesman, de Sara S. Hodson et de Philip Adam qui ont sélectionné les deux cents photos les plus marquantes de ce grand reporter s'il en est, un hommage est enfin rendu au Jack London photographe, tant chacune de ses prises de vue déborde d'humanité, de tendresse et de beauté.
« Un jour que nous parcourions la route 66, nous tombâmes sur un motel du fin fond de l'Arizona dont le propriétaire avait baptisé les chambres du nom de spécialistes de la 66. Sous chaque patronyme, un intitulé : 'routologist'. Ce que nous traduisîmes in petto par 'Routologue', nous incorporant derechef dans cette singulière famille de scientifiques.
Amoureux des voyages lents, nous nous bombardâmes aussitôt 'spécialistes en tronçons abandonnés et itinéraires bis délaissés' ».
Jacques Lacarrière (1925-2005) aimait à dire que nous sommes tous les enfants, légitimes ou bâtards, de la Méditerranée. Ce volume rassemble pour la première fois les récits de voyages qu'il lui a consacrés : En cheminant avec Hérodote, Promenades dans la Grèce antique et L'Été grec, ainsi que des textes peu connus sur la Crète, Patmos, Hydra et tant d'autres îles, regroupés sous le titre Le Buveur d'horizon. Il nous entraîne dans une traversée passionnante et originale de la Grèce, de l'Égypte, de l'Asie Mineure et de l'Inde, jusqu'aux limites des conquêtes d'Alexandre le Grand.
Écrivain-voyageur et marcheur inlassable, il a inventé un genre qui mêle tous les autres : essai, récit, carnet de route, poème en prose et anthologie d'auteurs d'hier et d'aujourd'hui, traduits avec le plus grand bonheur. Il nous offre une sorte de guide de voyage nous révélant la mémoire des lieux et des paysages qu'il sillonne. Il tisse des liens étroits entre l'expérience des auteurs anciens et la nôtre, et il abolit ainsi la frontière entre monde antique et monde contemporain.
Conteur inimitable et plein d'humour, mais aussi poète épris de sacré, Jacques Lacarrière permet au lecteur de s'imprégner des grands mythes de la Méditerranée, de son histoire spirituelle la plus ancienne comme de son foisonnement culturel actuel, à travers des figures littéraires majeures telles que les poètes Georges Séféris, Yannis Ritsos ou Odysseus Elytis, dont il fut l'ami et qu'il traduisit.
Cet ouvrage consacre aussi l'oeuvre d'un auteur que Claude Lévi-Strauss saluait comme «l'un des meilleurs écrivains et penseurs de son temps».
Passez une nuit à Khao San Road, traversez les klongs en bateau, mangez des beignets à la banane sur le marché flottant, achetez de la chance au marché aux amulettes, admirez les dorures du palais royal, survolez la ville en skytrain, perdez-vous dans l'agitation de la capitale, partagez le repas des moines au petit matin, laissez-vous bercer par la lenteur d'un train pour le Sud, goûtez les meilleurs pancakes de toute la Thaïlande, passez une nuit dans les quartiers chauds de Phuket, jouez les robinsons sur « La Plage », vibrez au rythme de la full moon party à Ko Pha-Ngan, traversez le pont de la rivière Kwaï dans le train de la mort, partez à la rencontre des femmes-girafes, explorez à vélo les ruines de l'ancienne capitale du Siam, mangez un Khao Soi sur le marché de Chiang Mai, affrontez les 702 virages de la route de Pai, partez à la découverte du Triangle d'or.
En 300 photos et 35 vidéos, vivez l'expérience unique d'un voyage inoubliable.
28 mai 2010, Dominique Fernandez, accompagné d'une vingtaine d'écrivains, photographes, journalistes, acteurs, français et russes, embarque, au départ de Moscou, à bord du Transsibérien qui les mènera à Vladivostok, capitale de la Russie d'Extrême-Orient. Trois semaines sur les rails, et le bout du monde. De découvertes en réflexions, il livre, dans un récit émaillé de références littéraires et historiques, la Russie tout entière. Au fil du parcours et des paysages qui se succèdent, l'écrivain poursuit sa méditation, constate, observe, raconte, s'interroge. Une migration à la fois physique et spirituelle, aux allures de pèlerinage.
De la place Rouge à Tchekhov, de la dictature stalinienne à la terrible beauté sibérienne en passant par Nijni-Novgorod, Irkoutsk et le fleuve Amour, Dominique Fernandez invoque écrivains et penseurs, Gautier, Dumas, Gorki, Tolstoï. Et, en toile de fond, persistante, l'ombre inquisitrice du passé soviétique.
Des textes inédits de Nicolas Bouvier (1929-1998) rédigés en des pays sur lesquels il n'a rien publié de son vivant : telles sont les pépites de ses archives sur près d'un demi-siècle. En 1948, le jeune homme de dix-huit ans écrit son premier récit de voyage entre Genève et Copenhague, rempli d'illusions qu'il veut « rendre réelles » ; en 1992, l'écrivain reconnu sillonne les routes néo-zélandaises, à la fois fourbu et émerveillé. On découvrira aussi avec lui la France et l'Afrique du Nord en 1957-1958, l'Indonésie en 1970, la Chine en 1986 et le Canada en 1991. Autant de voyages initiatiques aux divers âges de la vie.
La brièveté des notations, les feuilles de route, l'absence de relecture et de projet littéraire rendent particulièrement attachantes ces pages dans lesquelles transparaît tout le talent de Bouvier, portraitiste et observateur hors pair, mais également reporter, historien, ethnographe, conférencier, photographe, poète.
Citoyen anglais élevé aux Indes, Durrell adopte la Grèce pour seconde patrie dès l'âge de 23 ans, en 1935, et c'est l'Égypte qui va lui inspirer son chef-d'oeuvre, Le Quatuor d'Alexandrie. Il y décrit une ville-lumière fascinante, enchanteresse et érotique - «grand pressoir de l'amour» -, étourdissante de vie, et en même temps ville d'ombre, de secrets et d'intrigues, torturée, maléfique. Le British Council l'envoie à Buenos Aires, le Foreign Office, à Belgrade, mais toujours son tropisme le ramène vers le soleil grec. Et c'est en Provence qu'il choisira de passer les trente dernières années de sa vie.
Expatrié, puis réfugié, Durrell souffre de «l'exil qui ratatine le coeur dans son enveloppe». Et toute son oeuvre tente de réconcilier passé et présent, Orient et Occident, à travers une quête spirituelle originale qu'illustre également sa peinture, comme en témoignent les tableaux très peu connus présentés ici.
Puisant dans ses récits de voyage, ses poèmes et sa correspondance - notamment avec Henry Miller, son ami pendant quarante-cinq ans -, Corinne Alexandre-Garner revisite une oeuvre foisonnante et complexe où l'écriture sensuelle, solaire donne à voir non seulement des lieux aimés mais aussi des paysages intérieurs contrastés, un espace psychique parfois très sombre, marqué par «la pérennité du désespoir, l'irréductibilité du langage, l'impénétrabilité de l'art et l'insipidité de l'amour humain».
Ecrivain, archéologue, Annemarie Schwarzenbach (1908-1942) fut aussi journaliste et photographe. Ses reportages la menèrent sur les routes du monde, d'Istanbul à Persépolis, de l'Europe centrale à New York, de Lisbonne à Brazzaville, de Madrid à Tanger. Les grands lointains l'attiraient irrésistiblement, mais elle ne perdait jamais de vue le dramatique combat du moment en Europe, la lutte contre le nazisme.
Entre 1934 et 1942 elle a publié, dans la presse quotidienne et les magazines, près de trois cents articles, dont soixante sont présentés ici. Les rédactions de l'époque appréciaient son professionnalisme, ses connaissances d'historienne, la pertinence de ses questions, son style tour à tour alerte et poétique, l'humanité du regard qu'elle portait sur le monde des années 30. Arnold Kübler, rédacteur de la revue Du, témoigne : «Ses qualités personnelles et sa position sociale privilégiée assuraient à Annemarie Schwarzenbach des appuis dans le monde entier, et elle s'en est servie pour son travail. Elle avait facilement accès aux gens influents, mais elle s'efforçait par ailleurs de rencontrer ceux qui ne le sont pas, ceux dont la vie se déroule dans une étroite sujétion, les exclus, les laissés-pour-compte, les gens simples.»
Ces reportages constituent un témoignage irremplaçable sur la situation du monde à un moment crucial de son histoire.
Depuis l'Antiquité, nombre d'artistes, de savants, d'aventuriers, d'archéologues et d'écrivains ont parcouru l'Égypte, contribuant par les objets, images, textes qu'ils en ont rapportés à la redécouverte de son passé prestigieux.
Si Jean-François Champollion, en parvenant à déchiffrer les hiéroglyphes, devint le plus illustre de ces passionnés, bien d'autres ont eu un rôle historique, tels Auguste Mariette, protecteur des antiquités égyptiennes et fondateur du musée du Caire, David Roberts, peintre de paysages aquarellés aussi splendides que précis, Howard Carter qui découvrit les trésors enfouis avec Toutankhamon, ou encore Jean-Yves Empereur qui entreprit récemment de spectaculaires fouilles sous-marines dans le port d'Alexandrie.
Cet ouvrage propose de remonter le cours du Nil du nord au sud, du Delta à la Nubie, en passant par Le Caire, Karnak, la Vallée des Rois ou Abou Simbel, dans le sillage de ces hommes et de ces femmes qui ont exploré, dessiné, photographié les richesses d'une Égypte décidément incontournable.
Ces petites boules faites de terreau, d'argile et de graines sont une vraie révolution ! Elles contiennent tout ce qu'il faut pour qu'une plante pousse. On peut non seulement les lancer n'importe où, en milieu urbain ou en pleine campagne, mais elles sont aussi un excellent moyen d'apprendre à connaître les plantes et les fleurs.
Josie Jeffery a concocté 13 recettes de bombes à graines, spécialement destinées à attirer les abeilles, les papillons et les oiseaux, mais également des mélanges de plantes aux vertus curatives ou de fleurs aux douces senteurs. Vous apprendrez aussi quand récolter des graines, comment les faire sécher, comment fabriquer vos petites bombes et à quelle période de l'année les lancer.
Vous trouverez dans ce livre :
13 recettes de bombes à graines
Un guide pour les fabriquer
Un répertoire de 41 plantes
Un historique de ce que l'on nomme «la guérilla jardinière»