Après Espaces sauvages, Jim Fergus nous raconte six années de «pérégrinations par monts et par vaux» à travers les États-Unis. De la beauté grandiose et désolée des paysages de l'Utah aux terres sauvages du Nebraska, en passant par quelques savoureux récits de pêche à la mouche dans les rivières de l'Ouest, il évoque une Amérique à la fois mythique et terriblement concrète. Célébrant ainsi la nature, la pêche, la chasse, les animaux, sauvages ou domestiques, mais aussi l'amitié, la culture indienne ou encore la cuisine, il nous livre les secrets d'un véritable art de vivre, qu'il partage volontiers avec des écrivains comme Jim Harrison ou Thomas McGuane. On retrouve, dans ces histoires itinérantes - classées par saisons -, tout le talent de conteur et toute l'humanité de l'auteur de Mille femmes blanches.
Après En remontant la vallée du Gange, Au pays des pierres qui parlent et Un chemin à l'orée du ciel, Olga et Arnaud de Turckheim prennent la piste des mystérieux Confins oubliés de l'Inde.
Surnommés les « Sept Soeurs », l'Assam, l'Arunachal Pradesh, le Nagaland, le Meghalaya, le Manipur, le Mizoram et le Tripura représentent seulement 7 % de la superficie du vaste sous-continent.
Les frontières de ces États du « Grand-Est » indien, fermées aux étrangers pendant plus de quarante ans, s'entrouvrent timidement. Les troubles engendrés par les querelles interethniques obligèrent les voyageurs à renoncer au Manipur, au Mizoram et au Tripura.
Les traditions des aborigènes de ce pays de déluges, de cyclones et de tremblements de terre, cerné par le Bhoutan, le Tibet, le Bangladesh et la Birmanie, illustrent à merveille la diversité d'une l'Inde multiculturelle et pluriethnique.
Le temps s'arrête sur les rives du Brahmapoutre et dans les plantations de thé de l'Assam, conquises sur la luxuriante forêt vierge qui grimpe à l'assaut des contreforts himalayens, jusqu'à l'enclave bouddhiste des Monpa et les terres des tribus animistes de l'Arunachal Pradesh.
Le voyage se poursuit dans les collines du Nagaland, dans la réserve de Kaziranga peuplée de tigres, d'éléphants et de rhinocéros unicornes, et à Majuli, l'île fluviale la plus grande d'Asie, où perdure la tradition des moines-danseurs.
On découvre aussi le Meghalaya, la « demeure des nuages », région la plus arrosée du monde, et le Festival du hornbill à Kohima.
Dans cet ouvrage richement illustré, le récit d'Olga de Turckheim et les aquarelles d'Arnaud lèvent le voile de l'oubli sur des tribus qui n'ont que des légendes patinées par les siècles pour écrire leur histoire...
« Entre Ekaterinbourg et Novossibirsk, presque vingt et une heure de train, pour atteindre le km 3 343. Ce très long trajet paraît court, tant le 'rêve' sibérien s'y révèle enfin, terrible, magnifique, au-delà de toute mesure humaine. Défilé interminable de pins, de mélèzes, de bouleaux : la taïga, sans qu'on y voie paraître âme qui vive. Pas de routes, pas de maisons, pas d'humains. La nature pure, au milieu d'une solitude sans limites. Ce pourrait être monotone, ce ne l'est jamais. La jouissance du même, qui n'est jamais tout à fait le même, a quelque chose d'ensorcelant. On observe d'infimes variations, dans la taille et dans la couleur des arbres, dans la courbe des collines, dans le miroitement des rivières et des lacs, de même qu'en musique les modulations d'un même thème composent le tissu d'une symphonie. On n'attend, on ne cherche rien de nouveau, avec cette conséquence que tout est nouveau à chaque instant et force à garder les yeux grands ouverts. Le paysage est d'une beauté si intense qu'il crée le besoin de le regarder sans cesse. La succession indéfinie de l'identique, l'impossibilité d'isoler un détail, l'absence totale de pittoresque plongent dans un envoûtement qui se traduit par une dépossession de soi-même. Entre contemplation et hypnose, entre métaphysique et magie, la Sibérie s'offre et se dérobe, se déploie et s'éclipse, dans un double mouvement d'offrande et de mystère. » Dominique Fernandez
Les Romains de l'Antiquité ont été les plus grands bâtisseurs du monde et ont couvert la Méditerranée de monuments qui constituent autant de témoignages propres à démontrer leur art de construire. En Italie, même en Sicile, mais aussi en France, en Espagne, en Croatie, en Syrie, au Liban, en Libye, en Tunisie, au Maroc. Et même en Algérie, dont les ruines romaines restent les plus méconnues de l'ensemble du patrimoine légué par l'Empire romain. Aussi cet ouvrage se propose-t-il de revisiter les plus beaux sites de l'Algérie romaine, à travers de superbes prises de vues du photographe Ferrante Ferranti : les ruines de Tipasa, enfouies sous la végétation et qui plongent vers la mer ; le plus ancien théâtre d'Afrique du Nord à Cherchel ; l'antique Djemila, bâtie sur un éperon rocheux entre des vallons encaissés ; mais aussi Timgad, Hippone, Lambèse, Tiddis, Madaure, Khemissa... Un merveilleux voyage au cœur du monde romain, agrémenté d'un texte de Dominique Fernandez.
'Nous aurions filé vers les Pyrénées. On aurait coupé l’Espagne de haut en bas. Une manière de césarienne pour exhumer ton histoire. Nous serions remontés au début, jusqu’à Fès, ta ville natale. Serions-nous jamais arrivés ?'
À l’automne 2012, j’ai voulu emmener mon père marocain dans les rues de sa jeunesse, le quartier juif de Fès, la médina, l’entrelacs de ses souvenirs campés entre l’université de la Karaouine et la façade de l’Empire qui fut jadis le plus grand cinéma d’Afrique du Nord.
J’ai fait le voyage sans lui. La maladie en a décidé ainsi, je suis devenu à sa place le marcheur de Fès. J’ai compris à quoi tient une existence. Un kilomètre à peine sépare le mellah de la ville moderne, le monde juif de l’ancien secteur européen. Dans ce mouchoir de poche, Moshé Maman est devenu Maurice Maman. Comme tous les siens, le Juif marocain a rêvé de s’intégrer à la France, de parler sa langue, d’y construire sa maison, sa famille, son avenir.
J'ai traversé les ruelles et les cimetières, poussé la pore des rares synagogues, parlé aux derniers Juifs fassis dont la flamme s’éteindra bientôt. À chaque pas, je suis tombé sur ce père longtemps inconnu. Jusqu’à tomber sur moi, à l’improviste.
En route ! Nous montons un raidillon sous la rosée qui tombe des arbres. Nous apercevons les ombres larges des montagnes, nous devinons des cimes enneigées là où s'étale une lumière blanchâtre. Le silence, le silence incomparable de l'Himalaya. Les pas des chevaux sont étouffés, noyés dans de la ouate. Nous arrivons sur le plateau un quart d'heure avant le lever du jour. Le ciel est clair, d'une incroyable blancheur. Des vallées à perte de vue, tortueuses, noires. Les forêts s'accrochent comme de la mousse sur les rochers. [...] Le guide confirme notre supposition : l'Everest. Une tache blanche, claire, lointaine. C'est miraculeux de le voir d'ici, à cent quarante miles. Nous regardons, nous regardons, et la tache brille au soleil, présente et inaccessible, pure comme les neiges du Népal, altière et résignée, solitaire et vieille, dans le silence de ce soliloque inhumain tissé depuis l'origine des temps. La révélation s'évanouit, indifférente, dans les nuages.
Par delà les continents et les océans, l'Atlas des lieux maudits dresse un inventaire inédit des contrées les plus infréquentables de la planète.
De la réserve naturelle de Kasanka en Zambie envahie par des nuées de chauves-souris, au ténébreux phare des disparus d'Eilean Mor perdu dans les îles Flannan, en passant par la sinistre forêt des suicidés d'Aokigahara au Japon ou la diabolique demeure coloniale du 112 Océan Avenue à Amityville, chacun des quarante lieux recensés renferme une histoire aussi tourmentée que fascinante.
Véritable manuel géographique de l'épouvante, cet atlas se feuillette d'une main fébrile, la peur au ventre...
Ils commencent minuscules mais deviendront des géants. On les croit immobiles, et pourtant ils voyagent. On les pense passifs alors qu'ils sont capables des plus remarquables stratégies pour accomplir leur destin. On ose les exploiter jusqu'à leur destruction, mais ils nous survivront. Leur puissance et la richesse de leur monde sont sans égal sur notre planète. Luc Jacquet et Francis Hallé nous entraînent au coeur des forêts primaires tropicales, dans une fascinante odyssée, une éblouissante plongée onirique au-delà du temps et de l'espace, sur sept siècles. De la première pousse aux majestueux monuments qui régissent un monde fourmillant de vie, découvrez le plus secret des univers. Il était une forêt.
Les serres fascinent et questionnent.
Pour la première fois, un ouvrage d'art se propose de rassembler vingt-cinq serres parmi les plus prestigieuses d'Europe. Adrien Buchet, photographe d'architecture, nous emmène ainsi à la découverte de chacune d'elles, au coeur d'un univers féerique, au service des plantes et des hommes. Reflet de quatre siècles de découvertes botaniques, agroalimentaires et scientifiques, mais aussi d'innovations architecturales majeures, ce parcours en images est accompagné de quatre textes d'éminents spécialistes, explicitant le rôle des serres à travers notre histoire. Yves-Marie Allain, ingénieur horticole et ancien directeur du Jardin des plantes de Paris, retrace un historique inédit des serres européennes, depuis leur apparition, au XVIe siècle, jusqu'à nos jours. Lucile Allorge, botaniste de renom, met l'accent sur le lien intrinsèque entre plantes, botanique, innovations scientifiques et création des serres. Yves Delange, maître de conférences honoraire au Muséum national d'histoire naturelle et ancien conservateur des Serres abritant les collections tropicales de cet établissement, explique la nécessaire diversité des types de serres et souligne l'importance d'une étroite collaboration entre architectes concepteurs de serres, scientifiques et praticiens utilisateurs. Enfin, Françoise-Hélène Jourda, architecte, nous fait découvrir les rouages de la serre contemporaine en tant que ressource indispensable pour penser la ville de demain.
Ce livre de référence démontre ainsi le rôle essentiel qu'ont joué et que jouent les serres aujourd'hui dans notre relation aux plantes, au savoir et à la biodiversité.
Dans ce livre, Tim Richardson présente 25 jardins anglais innovants, réalisés ou modifiés durant la dernière décennie. Loin de l'image figée des traditionnelles Mixed Borders, ces créations montrent comment les Anglais, souvent considérés comme conservateurs, participent pleinement par leur créativité aux nouvelles tendances qui traversent le monde du jardin.
L'éventail des styles présentés par l'auteur vont des étonnantes compositions d'inspiration scientifique de Trougham Court aux plantations à la pointe du courant naturaliste de l'école de Sheffield. Aux côtés de ces jardins parfois extrêmes, il nous fait découvrir d'autres réalisations restées dans une tradition plus romantique, mais ayant aussi évolué dans des directions nouvelles.
À travers le texte pénétrant de Tim Richardson et les superbes photos d'Andrew Lawson, Jane Sabire et Rachel Warne, Le Nouveau Jardin anglais nous donne un aperçu complet de ce qu'il y a de plus notable dans la création de jardin en Angleterre en ce début de XXIe siècle.