Un essai traitant directement de la liberté d'expression et de pensée, thème cher à l'écrivain britannique. Orwell y aborde les rapports entre totalitarisme et liberté d'expression, en particulier le sort des écrivains et de la littérature, à une époque antérieure à l'écriture de 1984.
Ce livre, présenté comme un véritable manuel pratique, s'adresse à quiconque prétendrait faire ses premières armes en littérature. On le déconseillera aux scribouillards, graphomanes ou mémorialistes à la petite semaine qui ont oublié que rien ne coule de source et surtout pas l'encre dont on fait les bons livres.
En prenant des exemples d'auteurs majeurs comme Dickens, Maupassant, Tchékhov ou Dostoïevski, Victor Chklovski invite autant à réfléchir sur la pratique d'écrire qu'à mettre en action des procédés à même de prémunir contre une médiocrité qui n'a pas de frontière.
Cet essai porte sur la censure des livres et, plus spécifiquement, sur sa mise en scène. Il ambitionne d'apporter des éléments de compréhension à un phénomène résolument contemporain par une mise en perspective avec la situation du XVIe siècle. Loin de verser dans un comparatisme historique simpliste, la volonté est de proposer des pistes de réflexions sur la problématique de la censure au début de l'ère numérique à l'aune d'une grille de lecture élaborée pour le XVIe siècle, qui connut l'un des plus grands épisodes « biblioclastes » de l'histoire européenne. (présentation de l'éditeur)
Depuis le mythe de la tour de Babel, la diversité des langues suscite d'innombrables questions : combien de langues existe-t-il sur terre ? Pourquoi ce nombre diminue-t-il ? Comment disparaît une langue ? Y a-t-il une violence dans la langue ? Une guerre des langues ? Est-ce qu'on peut inventer sa propre langue ? Existe-t-il des langues « naturelles » et d'autres « artificielles » ? Les animaux parlent-ils une ou plusieurs langues ? Mathias Énard répond dans ce texte passionnant à toutes ces questions et à beaucoup d'autres encore... (présentation de l'éditeur)
Originellement lié au domaine scolaire, le terme potache désigne d'abord un élève d'âge moyen, collégien ou lycéen, avant de renvoyer à des figures perturbatrices comme le Calvin de Bill Waterson, le jeune Antoine Doisnel ou Bart Simpson. Par extension, le terme déborde cet univers pour définir les logiques de ces individus et leurs pratiques, à l'image du canular téléphonique, de la contrepèterie et des farces et attrapes. Plus encore, la potacherie peut s'envisager comme une manière d'être, d'agir, de penser - autrement dit, un style. Porté par l'intérêt au désintérêt, celui qui l'incarne goûte peu le caractère officiel et prescriptif des institutions, traque les formes de violence symbolique et tourne en dérision les dominants. Des fabliaux médiévaux aux mèmes de l'Internet 2.0, de Rabelais à South Park, en passant par les Hydropathes, Rimbaud, les druffis berlinois, Le Gorafi et Éric Chevillard, le présent essai interroge les figures, les modes de fonctionnement et les supports du style potache. (présentation de l'éditeur)
Abécédaire buissonnier, ce livre propose une sorte de portrait ou plus exactement une mythographie qui donne à voir et à sentir le pouls de l'Afrique. Un très grand continent dont la puissance culturelle est en train de se déployer sous nos yeux. Hier minorées, voire moquées, la voix et l'importance du Continent dans les affaires planétaires sont aujourd'hui indéniables. L'Afrique est en passe d'imposer une griffe, un style, une manière d'être au monde et en relation avec le reste du monde.
A partir d'une phrase de V. Nabokov sur le jeu d'échecs, l'auteur propose une réflexion sur la création littéraire au féminin. En analysant la composition des textes d'une dizaine d'écrivaines, elle dégage autant de styles narratifs et de manières d'appréhender le processus de l'écriture. Edition qui explore aussi les oeuvres de Christiane Rochefort, Doris Lessing et Natalia Ginzburg.
Ce livre cherche à faire entendre une énergétique du roman. Car la forme romanesque doit se lire comme une négociation des forces qui mobilisent l'écriture, dans une transaction incessante où l'écrivain suit le mouvement qui le porte selon un vouloir-dire qui est autant celui de l'auteur que celui du livre.
Cette dialectique sans résolution de la force et de la forme interdit de produire une typologie du roman. Elle ouvre plutôt à un plaisir du commentaire que l'on suivra sur une vingtaine de romans écrits en France entre 1930 et aujourd'hui. Ce sont ces tensions irréductibles que je désigne sous le terme de physique du roman. Pour chaque commentaire, c'est donc la tension plus ou moins grande du fil narratif que je voudrais faire éprouver, en restant attentif à ce qui donne à ce fil son tranchant et son allant. Envisager ainsi la création romanesque, c'est rappeler qu'on n'écrit et qu'on ne lit que poussés par une impulsion dont les ressorts demeurent largement obscurs, et que la poursuite du récit a pour mission d'éclairer.
Il ne saurait y avoir de « portrait complet » de Denis Roche. Pourquoi ? En raison de sa mobilité extrême, de la multiplicité des positions qu'il a occupées successivement ou simultanément : écrivain et photographe, éditeur et traducteur, poète et post-poète. Parfait dandy révolté, érudit désinvolte, promeneur solitaire, amoureux absolu, créateur de formes. Il est peu d'oeuvre aussi stratégiquement déterminée que la sienne mais en même temps aussi fougueusement improvisée. Ennemi irréductible du lyrisme des « poètes », il est aussi le plus lyrique des artistes. Le plus radical et le plus véhément. Son influence est décisive, à la mesure de son indifférence à l'exercer. On tente ici d'en restituer tout le plus vif. (présentation de l'éditeur)
Cinq cents ans de culture du livre sont-ils en train de prendre fin sous nos yeux ? Le livre électronique va-t-il remplacer le livre imprimé aussi rapidement et complètement que la voiture et le tracteur ont remplacé le cheval il y a un siècle ? Comment nos habitudes de lecture sont-elles en train d'évoluer ?
Burkhard Spinnen, auteur et lecteur, se pose des questions auxquelles nous sommes tous confrontés. Mais au lieu de chercher à polémiquer, d'adopter une posture nostalgique ou de se lancer dans une plaidoirie pour ou contre telle forme de livre, il préfère évoquer tout ce que le livre en tant qu'objet nous apporte, montrer comment il façonne notre vie.