Invité à partager son expérience de l'écriture à l'aide d'une sélection de photographies et d'images, l'écrivain aborde sa pratique romanesque à travers des illustrations : un astronaute plongé dans le noir, Le cri de Munch, un golfeur réalisant un swing parfait, ou encore le palais du Facteur Cheval
Un recueil d'études critiques consacrées à l'écrivaine russe, prix Nobel de littérature 2015, mettant en valeur la dimension littéraire de son oeuvre et son approche de l'écriture de l'histoire.
Icebergs est une série de promenades dans les allées d'une pensée qui tourne et vire, une pensée à vrai dire obsédée par les formes qu'elle peut prendre. Cette nature inquiète qui l'abrite se demande surtout comment les autres, tous les autres, ont fait avant elle. Alors elle enquête, elle arpente les rayons des bibliothèques, elle se promène sur internet, elle se renseigne sur la vie des écrivains, elle s'assied sur un banc - autant de manières pour elle de résoudre l'énigme de son expression rêvée, ici présentée en courts essais « arctiques », parties visibles et flottantes de la pensée.
On considère habituellement qu’il y a d’un côté la littérature, de l’autre la critique : d’un côté l’écrivain, de l’autre le commentateur. Pour cette raison, s’il existe de nombreuses études sur l’art du romancier, du dramaturge ou du poète, il n’en existe guère sur celui du critique. On envisagera ici, au rebours d’une telle tradition, la critique comme de la littérature.
Si la critique littéraire est un genre parmi d’autres, il n’y a plus aucune raison de se priver du plaisir (car c’en est un) de porter sur elle un regard de poéticien : on cherchera ainsi à forger une poétique de la critique – « poétique » devant s’entendre comme théorie générale des formes, et « critique » comme commentaire d’un texte particulier. On explorera ainsi les procédés d’écriture et de réécriture propres au discours critique, en laissant à d’autres, s’ils le souhaitent, le soin de se prononcer sur leur validité.
L'Afrique a pendant plusieurs siècles été vue, imaginée, fantasmée par les Européens comme un continent sauvage, ténébreux - matière première des récits d'aventures et d'exploration teintés d'exotisme, qui ne laissaient pourtant entendre qu'une seule voix ; celle du colonisateur. Il faut attendre le milieu du XXe siècle pour qu'une littérature écrite par et pour les Africains se révèle. De la négritude à la « migritude », il appartient aux écrivains noirs d'aujourd'hui de penser et de vivre leur identité artistique en pleine lumière.
10 décembre 1919 : le prix Goncourt est attribué à Marcel Proust pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Aussitôt éclate un tonnerre de protestations : anciens combattants, pacifistes, réactionnaires, révolutionnaires, chacun se sent insulté par un livre qui, ressuscitant le temps perdu, semble dédaigner le temps présent. Pendant des semaines, Proust est vilipendé dans la presse, brocardé, injurié, menacé. Son tort ? Ne plus être jeune, être riche, ne pas avoir fait la guerre, ne pas raconter la vie dans les tranchées.
On a plusieurs fois raconté la vie d’Anton Tchekhov, mais jamais si franchement, et jamais en exploitant toute la richesse des archives russes. Ce livre a déjà enthousiasmé (et quelquefois abasourdi) les lecteurs anglais et russes : le dramaturge Arthur Miller l’a loué comme « le portrait sculpté d’un génie humain dans le contexte de son temps » ; Vladimir Katayev, le doyen des tchékhovistes russes, a admis que Donald Rayfield « a tiré de l’ombre et du silence tout une série de faits et de lignes biographiques. » Il révèle en effet Tchekhov non seulement comme l’inventeur du théâtre moderne, le grand écrivain et le gentil docteur, mais également comme un homme qui, durant toute sa vie d’adulte, jouait à cache-cache avec les femmes et avec ses lecteurs, tout en regardant en face une mort précoce et pénible ainsi que les dilemmes d’une vie rarement réglée ou aisée.
« Tout homme qui écrit, même pour ne rien dire et pourvu qu'il ne veuille pas seulement divertir, aspire à cette nappe de silence où les mots sont inutiles, où les choses et les êtres existent pour eux-mêmes. Tout homme qui lit est avide de se voir sous les couleurs de l'éternité. Auteur et lecteur vont à la rencontre l'un de l'autre dans la même recherche d'une grâce active où, autour de l'humanité en nous surmontée, de la mort vaincue, de l'instant éternellement fixé, s'ordonnent la vie, les humains, le monde, enfin pourvus de signification. » Maurice Nadeau
Ce premier tome, préfacé par Tiphaine Samoyault, rassemble l'intégralité des textes littéraires de Maurice Nadeau parus de 1945 à fin 1951 dans le journal Combat de Pascal Pia et Albert Camus, La Revue internationale de Pierre Naville, l'hebdomadaire Gavroche et la revue du Mercure de France.
La vérité sur « Dix petits nègres »
Aucun lecteur sensé ne peut croire en la solution invraisemblable proposée à la fin du célèbre roman policier Dix petits nègres. En donnant la parole au véritable assassin, ce livre explique ce qui s'est réellement passé et pourquoi Agatha Christie s'est trompée.