Les Grecs anciens étaient-ils vraiment tous misogynes ? Croyaient-ils tous à la nature «lascive» des femmes et cherchaient-ils à s'en défendre ? Qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'une femme dans la Grèce ancienne ? S'appuyant sur la littérature de l'époque et les plus récentes découvertes archéologiques, Christopher Faraone a étudié les philtres, sortilèges et incantations que les hommes comme les femmes avaient l'habitude d'utiliser pour s'attirer de bonnes grâces amoureuses et sexuelles. Il montre que le désir et les rapports sociaux de sexe étaient beaucoup plus complexes qu'on ne le pense et révèle l'existence d'un second modèle culturel, surprenant, où ce sont les hommes qui, lascifs et sauvages, devraient être apaisés et contrôlés, au moyen de la magie amoureuse, par des femmes raisonnables et chastes...
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« C'était un lundi de fin novembre 2004, et le tribunal faisait relâche. Assidu au procès des écoutes de l'Élysée, qui entrait dans sa troisième semaine, j'avais décidé de mon moment : un jour de pause, pas de presse, pas de curieux. C'était un choix esthétique. Je tenais à vérifier une intuition qui n'était pas forcément à mon avantage : ma démission volontaire de la direction de la rédaction mettrait fin au feuilleton médiatique dont Le Monde avait été le héros malgré lui. Il n'y aurait pas de questions, guère de curiosités, encore moins d'enquêtes. Et c'est bien ce qui s'est passé. Tout rentrait dans l'ordre, l'objectif était atteint, le contrat enfin rempli, pas besoin de chercher à comprendre, c'était écrit, prévu, annoncé : mon renoncement était la conclusion logique de l'autre procès, interminable, durant lequel la profession se fit à la fois témoin, juge et procureur, celui du journal et de sa direction. »
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La Chine reste en quête de ses frontières alors même qu'elle ambitionne de réussir son «émergence pacifique» sur la scène mondiale. Rien n'illustre mieux ce constat que la confrontation encore actuelle entre la Chine et Taiwan. Confrontation non seulement territoriale et militaire, mais aussi politique, idéologique et culturelle.
Cet ouvrage décrit le contexte et la dynamique de ce conflit : les évolutions récentes des sociétés et des économies des deux pays ont signé la fin du statu quo avec pour conséquences d'accroître simultanément dangers et opportunités. Et dans ce contexte, la paix n'a de chances d'advenir que si elle est réellement voulue et construite tant par Pékin que par Taipei.
L'analyse des mutations des sociétés et des stratégies des deux acteurs, ainsi que celle du rôle joué par les États-Unis, le Japon et l'Union européenne, dévoile la sophistication d'une relation conflictuelle et apporte une étude de cas précieuse pour la nouvelle discipline dédiée à «l'étude de la résolution des conflits».
C'est enfin un éclairage indispensable sur la façon dont la Chine conçoit aujourd'hui sa place et son rôle dans les affaires du monde.
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Nos médias vantent «le miracle économique» ou bien dénoncent «la menace asiatique.» Nos entreprises délocalisent à tout va pour profiter d'une main-d'oeuvre docile et pas chère, et bientôt d'un marché de 1,3 milliard de consommateurs. Tous comptent sur l'ouverture économique pour favoriser la démocratisation de la Chine. Ce serait tellement simple ! Chinois résidant depuis 16 ans en France, l'auteur montre que l'avenir que nous imaginons pour son pays est en grande partie illusoire. Il nous dévoile le vrai visage de la Chine. Parce que les Chinois ne sont pas les Français. Et heureusement !
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Un nouveau miracle chinois fascine les médias. La Chine est célébrée à la fois comme le tout prochain leader des nations, l'atelier du monde et son plus grand marché. A travers des reportages et des témoignages saisissants, les auteurs démontent l'imposture de cette nouvelle mythologie. L'expansion chinoise détruit l'emploi dans le monde, mais aussi en Chine où le chômage touche des dizaines de millions de personnes. La compétitivité du pays repose sur la surexploitation de 200 millions de travailleurs migrants, les mingong, et sur l'absence de tout droit stable en matière de travail, mais aussi de commerce et d'environnement. Nous fermons nos usines au profit exclusif d'une caste de bureaucrates corrompus. Ce libéral-communisme, maladie sénile ou stade suprême du capitalisme, s'accompagne ainsi d'une explosion des inégalités et de l'appauvrissement des campagnes encore habitées par deux Chinois sur trois. Il expose le pays et le monde à des catastrophes écologiques et sanitaires, surtout si les dirigeants occidentaux persistent à s'aplatir devant ce nouveau dragon.
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Voici une extraordinaire plongée dans la vie quotidienne de la Chine d'aujourd'hui à travers cent vingt histoires vécues, chacune éclairée par un proverbe traditionnel. Chaque histoire nous offre un aperçu de la société chinoise et reflète tout à la fois le potentiel d'initiative, de défense et de rêve de cette société moderne. Ces textes, simples en apparence, sont indéniablement doués d'une puissance mystérieuse et bénéfique permettant de démêler puis de tisser, l'une à travers l'autre, Chine ancienne et Chine moderne.
«Loin des statistiques et de la prospective, un peuple profondément humain se dessine. Éric Meyer le regarde avec sympathie, en fabuliste attentif. Dans cette Chine de toujours, il est comme un poisson dans l'eau.» Dernières Nouvelles d'Alsace.
«La Chine d'aujourd'hui racontée d'une manière originale et piquante.» Économie et Humanisme.
«Voir la Chine du haut de son cheval n'est ni un reportage, ni un essai classique, mais le portrait d'un univers dont il nous faut comprendre les ressorts.» Patrick Berthomeau, Sud-Ouest.
«Un ouvrage des plus plaisants pour comprendre cette Chine qui s'éveille.» La Tribune.
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La Chine s'est réveillée, le monde tremble. Jamais, dans l'histoire économique, une nation aussi grande (1,3 milliard d'habitants) n'avait connu une croissance aussi forte (8 % par an) pendant une période aussi longue (vingt-cinq ans). Cette réussite devrait rassurer : elle inquiète. En un quart de siècle, le monde a changé la Chine. Aujourd'hui, la Chine change le monde. Demain, elle sera, peut-être, la première puissance économique devant les États-Unis.
Par sa démesure, son appétit et ses moyens, par l'hypercapitalisme qui y règne aussi, l'Empire du Milieu déstabilise tous les marchés - ceux du pétrole, de l'acier, de l'or, du blé, de la technologie, du travail, etc. Le choc chinois affecte tout - du prix de l'essence à notre emploi en passant par le temps qu'il fait. Erik Izraelewicz analyse avec une remarquable clarté ce tremblement de terre en montrant, exemples à l'appui, comment la Chine change notre vie. Sommes-nous certains que la mondialisation sera heureuse ?
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Aux citoyens d'agir auprès des décideurs politiques pour que la RTBF redevienne un vrai service public
Ce qui différencie la RTBF d'une chaîne privée, c'est le fait que ses auditeurs et téléspectateurs peuvent en influencer l'évolution, et pas uniquement en gonflant son audimat ! Tous les cinq ans, lorsque son contrat de gestion est renégocié, les citoyens peuvent convaincre les responsables politiques d'y inclure telle ou telle proposition.
Au cours des négociations précédentes, l'auteur du livre a ainsi conquis plusieurs avancées démocratiques : la RTBF doit répondre aux plaintes 'de manière circonstancée', la mise à l'antenne de trois émissions (Les Niouzz, Qu'en dites-vous ?, Ca bouge), etc.
Pour les obligations de 2007-2012, les usagers et le secteur associatif doivent s'exprimer dès maintenant afin que la RTBF redevienne un vrai service public. En effet, puisque sa dotation lui est assurée une fois pour toutes, sa direction oriente l'essentiel de ses efforts vers la conquête de nouveaux apports publicitaires en favorisant des programmes destinés à des 'cibles' prisées par les annonceurs.
La RTBF est aussi la nôtre propose un diagnostic sévère et inventorie les mesures à prendre pour rendre le service public plus citoyen.
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Le 14 frimaire an II, la Convention ordonna le dessèchement et la mise en culture immédiats de la quasi-totalité des étangs en France. Le décret, présenté comme une nouvelle arme mise au service de la République en guerre, avait été adopté à l'issue d'un débat houleux, au cours duquel Danton s'était écrié, pour vaincre les résistances de l'assemblée: «nous sommes tous de la conjuration contre les carpes».
En effet, d'un point de vue pratique, la mesure signifiait la disparition brutale de l'élevage et du commerce du poisson d'eau douce, qui contribuaient pourtant à faire vivre de nombreux terroirs, voire des régions entières, telles la Dombes, la Sologne ou la Brenne. D'un point de vue juridique, elle signifiait l'obligation, pour les propriétaires fonciers concernés, de renoncer définitivement à un mode de mise en valeur de la terre qu'ils avaient choisi en connaissance de cause.
Comment la carpe a-t-elle pu devenir, aux yeux du législateur, un animal contre-révolutionnaire et la pisciculture un symbole de l'Ancien Régime? C'est ce que ce livre se propose d'élucider. Une telle investigation suppose d'abord de décrire ce qu'était l'univers des étangs en France au XVIIIe siècle, pour comprendre les critiques formulées à l'encontre de cette forme de mise en valeur de la terre et pour mesurer les enjeux représentés par une politique de dessèchement. Elle implique ensuite de rendre compte du débat né au sujet des étangs, dans le milieu académique, dès les débuts du règne de Louis XVI. Elle exige enfin d'expliquer les circonstances qui ont permis au discours contre les étangs de trouver aussi rapidement une traduction législative. Avec ce livre brillant et suggestif, les étangs ont trouvé leur historien.
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Ce dernier livre de Siegfried Kracauer, resté inachevé à sa mort en 1966 et publié à titre posthume, est une réflexion ambitieuse et audacieuse sur la réalité historique comme sur la théorie de l'histoire. Kracauer s'y confronte, de façon aussi originale qu'incisive, aux traditions historiques allemande, française et anglo-saxonne. Pourfendant le mirage d'une histoire universelle comme les illusions des grandes chronologies linéaires, il défend la saisie d'un passé discontinu, fragmenté, entre restes et traces. En historien et en théoricien du cinéma, attentif aux questions de narration, il se penche également sur l'écriture de l'histoire, mise en parallèle avec le travail cinématographique.
D'une étonnante actualité, cette analyse subtile, qui circule avec aisance d'Érasme à Proust ou de Marx à Burckhardt et Marc Bloch, anticipe les débats les plus récents sur les rapports entre histoire et mémoire. C'est aussi une méditation très personnelle qui peut se lire comme une autobiographie cachée. Car pour Kracauer, l'historien comme l'étranger ou l'exilé doit accéder à un monde auquel il n'appartient pas. Partagé entre deux époques, celle dans laquelle il vit et celle qu'il étudie, il est condamné à errer entre les temps.
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