Surnommé «l'Homme légendaire» par le Washington Post, Igor Kostine est un témoin capital de la catastrophe de Tchernobyl. Le 26 avril 1986, quelques heures seulement après l'explosion, il survole la centrale.
La radioactivité est si forte que toutes ses pellicules deviennent noires.
Une seule photo pourra être sauvée : elle fera le tour du monde.
Surpris par l'ampleur de la catastrophe et par le silence des autorités, Igor Kostine décide de rester sur place et de vivre au milieu des 800 000 «liquidateurs» qui se succéderont sur le site de l'accident.
Lui-même irradié, il n'aura de cesse, vingt années durant, de photographier la centrale et la zone interdite qui l'entoure. Son histoire se confond avec celle de Tchernobyl. Il a vu l'évacuation des villages, le désespoir et le courage des populations, la construction du sarcophage, les hommes déplaçant à mains nues des blocs radioactifs, les cimetières de machines, les jardins et les vergers contaminés redevenus des terres sauvages où l'homme n'a plus sa place... Pour la première fois, il raconte, en mots et en images.
Présentation de l'éditeur
Jean-Philippe Desbordes enquête ici sur les menaces sanitaires liées à chacune des activités nucléaires (médicale, militaire, civile), et dévoile quelques secrets bien gardés. Documents et interviews à l'appui, il montre les implications dangereuses - pour la santé et pour la démocratie - d'une des inventions scientifiques les plus critiquées du siècle dernier. Car, tout en préservant la couche d'ozone et en garantissant à l'Europe davantage d'indépendance énergétique, le nucléaire demande d'énormes sacrifices aux populations civile et militaire, que celles-ci font le plus souvent à leur insu.
Unique en son genre, cette enquête vient à point nommé et pose, au moment du vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, les questions essentielles.
Présentation de l'éditeur
Le 26 avril 1986, le réacteur nucléaire n° 4 de Tchernobyl explosait. Cet «accident industriel» sans précédent, qui allait être le point de départ du processus d'éclatement de l'Union soviétique, est encore l'objet d'évaluations controversées.
Galia Ackerman s'est rendue en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, et a consulté l'abondante documentation disponible en russe. Elle a rencontré plusieurs acteurs politiques et scientifiques de premier ordre, ainsi que des témoins de l'époque. Elle retrace ici de bout en bout l'histoire du «dernier grand chantier soviétique», mettant en évidence la manière tragique dont il a été conduit, depuis la construction de la centrale jusqu'à la «liquidation» de la catastrophe. Plusieurs centaines de milliers de personnes, dont beaucoup sont morts depuis, ont participé à cette opération.
Aujourd'hui, huit à neuf millions de personnes vivent encore dans des territoires durablement contaminés par la radioactivité.
Présentation de l'éditeur
D'un changement de régime à un autre, la Russie rechigne à assumer son histoire et à lui donner, par un travail sur la mémoire, une forme définitive et cohérente. Le régime actuel ne fait pas exception, puisqu'il puise dans le culte du passé pour construire l'avenir, à savoir un État fort qui défend ses intérêts au détriment de ceux de son peuple, mettant à sa botte le Parlement, les médias, les tribunaux et les associations citoyennes, nourrissant une bureaucratie aussi vorace que parasitaire et s'appuyant sur les trois piliers de toujours : les services secrets, l'armée et la police. Dans la « démocratie dirigée » proclamée par Vladimir Poutine, les lois sont façonnées et manipulées selon le bon vouloir des puissants.
Cette enquête de Thérèse Obrecht, journaliste suisse spécialiste de la Russie, est centrée sur les droits des citoyens dans la Russie d'aujourd'hui autour de trois domaines précis. La justice d'abord, redevenue un appendice du pouvoir ; l'armée ensuite, en proie à une violence interne inouïe et se livrant, au Nord-Caucase, à des actes de barbarie commis, la plupart du temps, dans l'impunité ; le racisme croissant enfin, contre les gens du Sud, les migrants du Caucase ou d'Asie centrale, mais aussi les étudiants de couleur.
Dans ce tableau sombre émergent cependant des personnalités remarquables, activistes des droits humains, avocats, mères de soldats, journalistes, scientifiques, anciens prisonniers de conscience à nouveau dissidents. Ces Russes-là sont prêts à défendre les libertés chèrement acquises et le font savoir avec un courage exemplaire.
Présentation de l'éditeur
L'identité française est en débat, la France profonde intrigue quand elle n'est pas moquée. Mais qui donc a pris la peine d'y plonger, d'aller voir ce qui s'y passe, ce qui s'y pense ?
Gérard Desportes l'a fait. Son enquête l'a conduit dans un Gers encore préservé en apparence, mais déjà menacé dans ses valeurs et son mode de vie.
Là-bas, à Masseube, il a réveillé la mémoire d'un camp d'internement oublié. Il y a encore des cadavres dans les placards de l'histoire de France. Ils ont surgi en 2002, ils sont là, ils surgiront encore.
L'histoire se conjugue sur le mode présent. Sont-ils anachroniques, ces chasseurs de palombes qu'il a rencontrés et tenté de comprendre, Christian, Georges, artisans, petits entrepreneurs et chefs de clan ? Ces Français semblent tourner le dos aux préoccupations qu'on prête à leurs concitoyens, et se réfugier dès qu'ils le peuvent, dans les arbres d'où ils guettent le passage des oiseaux.
La force d'inertie qu'ils opposent au monde d'aujourd'hui, leur truculence, leur joie de vivre constituent les symptômes d'une société française déboussolée et pleine de violence, rêveuse et pleine d'illusions.
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En rejetant la constitution de l'Union européenne, les peuples français et néerlandais ont dissipé les espoirs de ceux qui attendaient un Philadelphie européen, et plongé nos dirigeants dans un profond désarroi. Ce livre revient sur les causes lourdes de la crise politique européenne. Soulignant ce qui distingue le projet européen du « modèle américain », il montre que l'échec de la tentative constitutionnelle reflète notre difficulté à penser une communauté politique plurinationale. Imbus du langage de l'État souverain, nous ne parvenons pas à former le concept d'une fédération d'États aux ambitions, aux institutions et aux frontières mouvantes. Et nous refusons d'admettre qu'une constitution ne doit pas tant figer une communauté politique qu'exprimer les tensions dont elle procède et entretenir les débats qui lui donnent vie.
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«Cette histoire commence dans la nuit des temps. Un homme qui passe remarque un arbuste dont les branches se terminent par des flocons blancs. On peut imaginer qu'il approche la main. L'espèce humaine vient de faire connaissance avec la douceur du coton.
Depuis des années, quelque chose me disait qu'en suivant les chemins du coton, de l'agriculture à l'industrie textile en passant par la biochimie, de Koutiala (Mali) à Datang (Chine) via Lubbock (Texas), Cuiabá (Mato Grosso), Alexandrie, Tachkent et la vallée de la Vologne (France, département des Vosges), je comprendrais mieux ma planète.
Les résultats de la longue enquête ont dépassé mes espérances.
Pour comprendre les mondialisations, celles d'hier et celle d'aujourd'hui, rien ne vaut l'examen d'un morceau de tissu. Sans doute parce qu'il n'est fait que de fils et de liens, et des voyages de la navette.»
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De porteuses de solutions, les instances de l'Union sont devenues, pour beaucoup de citoyens, la source de problèmes. De 'protectrice', l'Union est devenue une 'menace'. La crise européenne est profonde. Les auteurs proposent d'apporter une réponse pour rétablir la confiance, et démontrent que nous pouvons faire progresser le modèle social et contribuer à la paix, à l'avancée de la démocratie, au dialogue entre l'Europe multi-culturelle et le reste du monde.
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La gauche caviar ? Une accusée.
Une fausse gauche qui dit ce qu'il faut faire et ne fait pas ce qu'elle dit. Une tribu tartuffe et désinvolte, ajoute-t-on, qui aime le peuple et qui se garde bien de partager son sort.
Pourtant cette gauche taxée d'hypocrisie joue un rôle important dans l'Histoire. Un rôle positif ? Hier, oui. Aujourd'hui, beaucoup moins.
Il y eut toujours dans le mouvement républicain et progressiste des « éléments bourgeois » qui ont adopté la cause des classes populaires. Ce petit groupe a souvent fait la différence. Dans ses rangs, on compte Voltaire, La Fayette, Victor Hugo ou Léon Blum, à l'étranger, Keynes ou Kennedy et, dans la France des années 2000, nombre d'intellectuels, de journalistes, de patrons ou de politiques.
En 2006, qu'en est-il ? L'argent-roi qui domine depuis les années 1990 a entraîné dans les tourbillons de la mondialisation ces dissidents de la classe dirigeante qui se sont peu à peu coupés des réalités. Une superbourgeoisie s'est constituée en aristocratie de l'argent, réunissant les élites de droite et souvent de gauche, pendant que le reste de la population se repliait dans la condamnation d'une modernité toujours plus injuste. Et la gauche caviar a abandonné son rôle de charnière, de passeur, c'est-à-dire son rôle historique. À l'inverse des expériences du passé, elle a été incapable de réduire le chômage, de vaincre l'exclusion, d'assurer l'égalité des chances. Elle a oublié le peuple. Bobos de tous les pays, interrogez-vous !
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Ce témoignage très personnel raconte à la fois un parcours et une famille hors du commun. La carrière diplomatique de Salomé Zourabichvili l'a conduite de Rome à Bruxelles, en passant par Washington, N'Djamena et New York, jusqu'à Tbilissi, où elle fut d'abord ambassadeur de France. Fait exceptionnel, elle est nommée en mars 2004 ministre des Affaires étrangères par le président de la Géorgie en accord avec le président Chirac. Salomé a la conviction qu'elle avance sur un chemin où l'ont précédée ses ancêtres. On découvre ainsi d'incroyables figures : Ivane Zourabichvili, qui fit partie des personnalités marquantes de l'indépendance géorgienne, ou Mekhi Kedia, qui fut à l'origine de l'arrestation - de courte durée - de Staline. On rencontre aussi une grand-tante qui fut le modèle de la jeune Géorgienne du roman d'Aragon, Les Cloches de Bâle, puis Nico, l'arrière-grand-père, «le Victor Hugo géorgien», puis Olga, Maïa, Agrippine, femmes aux vies brisées par l'exil, et bien d'autres encore dont la mémoire hante Salomé. Ces ombres tutélaires semblent avoir joué un rôle dans l'accumulation de coïncidences qui ont présidé à son retour en Géorgie. Ses ancêtres quittèrent leur pays, chassés par l'armée russe et, clin d'oeil de l'histoire, c'est Salomé qui eut à négocier le départ des troupes russes de Géorgie...
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