Simon Nardis aime la musique, mais il a vendu son piano et repris son ancien métier.
Il n'est plus pianiste de jazz. Un soir, par hasard, il rate son train, retrouve la musique et rencontre la femme qu'il n'attendait plus. Mais Simon Nardis est déjà marié?
Ce pourrait être une histoire sombre, une histoire de pénombre, mais il y a la mer, il y a cet élan nonchalant du rythme. Il y a ce quelque chose au-delà des morales qui vient du plus profond des personnages.
« Je m'appelle Luca et j'ai disparu.
Deux êtres s'en vont à ma recherche : Anna, ma compagne, tout en courage et en douleur, et Leo, jeune homme mystérieux qu'on voit souvent rôder aux abords de la gare. »
C'est ainsi que Philippe Besson nous plonge dans les méandres d'une relation triangulaire où l'absent et les survivants entremêlent leurs solitudes et cherchent leur chemin au-delà des apparences.
Et puis, il y a le style, bien sûr, cette subtile matière des beaux livres.
C'est un petit livre drôle, une sorte de « journal de moi » soutenu par l'écriture simple, inventive de Jacques Gamblin, comédien de talent.
Ce court roman (son troisième) raconte l'histoire d'un homme qui court éperdument, aveuglément hors du réel, hors du temps ; sa femme, pourtant est en train d'accoucher.
Puis, il y a une histoire de père aussi ? son père dont il doit s'affranchir ? peut-être...
Paul Corneill avait quarante ans, on lui en donnait cinquante,
et cependant un observateur délicat de l'âme humaine, s'il avait pris le temps de pénéter ce visage en papier journal, aurait connu d'étranges choses, des empilements de cartons dissimulant des portes arrière qui s'ouvraient sur des estuaires et des sous-bois. Dans l'âme et le coeur de Paul Corneille, des rêves anciens avaient dressé leurs tentes, des cavaliers parcouraient des collines herbeuses aboutissant à des littoraux éblouissants, et quelques hommes s'entretenaient avec quelques femmes de quelques idées relatives à la compréhension de la Vie sur Terre...
Xavier Deutsch a décidémment un merveilleux talent de conteur. Il nous entraîne à travers les siècles et les mers et l'on a envie de se souvenir du voyage.
Comment les livres lus existent-ils en nous ? Que deviennent-ils dans le monde que nous habitons ?
Réfléchir à la lecture, c'est emprunter le labyrinthe de sa propre vie, prendre le risque de cette imbrication des lignes et du temps, du texte et de la chair.
Dans ce court essai, Yves Ravey se place à l'autre bout de la chaîne, celui de la lecture. La lecture est un acte, un frère de l'acte d'écrire, pages cornées, annotations, abréviations, références en marge, et la relecture de ces signes un exercice de mémoire. (Libération)
Pauline est revenue.
En attendant de trouver un appartement, elle s'est installée chez Tony, comme quand ils étaient étudiants.
Tony raconte à son père que rien n'a changé : il fait toujours semblant de n'être pas amoureux d'elle, et elle ne s'aperçoit de rien.
Mais quand Tony part sans prévenir personne, c'est à Pauline que son père va demander de l'aide. Et cette fois, il faudra bien que tout soit dit. Présentation de l'éditeur
Récit d'une amitié de guerre
Quatre soldats de l'Armée rouge en perdition sortent d'une forêt polonaise où ils ont passé un hiver terrible. Ils se livrent à des razzias dans les villages, se baignent dans un étang et enrôlent de force un jeune garçon : se faisant scribe des quatre illettrés, Evdokim consignera dans un précieux carnet tous leurs faits et gestes. Mais les liens qui unissent ces hommes ne pourront tenir longtemps à distance à la réalité tragique de la guerre. Très beau roman, servi par une écriture minimale et limpide, qui a valu à son auteur le Prix Médicis 2003.
Tous les gens qui sont sur les photos finissent par mourir et les photos restent. Je lui ai dit, tes albums de famille, c'est un cimetière, tu ferais mieux de t'occuper de ton jardin.
Présentation de l'éditeur
Une histoire de bleu et L'instinct de ciel (parues en 1992 et 2000) se font écho dans leur questionnement du bleu, du blues, face à l'immensité de la mer ou du ciel. Le poète Jean-Michel Maulpoix s'attarde sur l'aveu des défaites, des bleus à l'âme mais aussi sur sa résistance instinctive au nihilisme.
Jean-Pierre Enard est un bon écrivain, d'ailleurs il est mort.
Présentation de l'éditeur
Auteur de sept romans, Jean-Pierre Enard est mort en 1987, il avait 44 asn.
Son plus grand succès est, évidemment, posthume, avec la publication en 1987 des Contes à faire rougir les petits chaperons.