S'il est vrai que les bâtiments et les objets d'ameublement que nous qualifions de beaux évoquent des aspects du bonheur, on pourrait néanmoins demander pourquoi nous trouvons une telle évocation nécessaire. Pourquoi ce que notre environnement a à nous dire serait-il si important ? Pourquoi les architectes devraient-ils se soucier de concevoir des bâtiments qui expriment des sentiments et des idées spécifiques ? Pourquoi sommes-nous si vulnérables à ce que disent les espaces où nous vivons ?
Depuis plusieurs livres déjà, Alain de Botton s'intéresse à notre bonheur et cherche les moyens de nous rendre plus heureux. Après la lecture de Proust, puis celle des grands philosophes, l'art de mieux voyager et l'importance de notre statut social, voici qu'il se penche sur notre cadre de vie et plus particulièrement sur l'architecture des lieux où nous vivons et travaillons. En quoi l'un et l'autre influencent notre mode de pensée, notre façon de nous comporter, en bref notre existence au quotidien, tel est le sujet de L'architecture du bonheur.
Faisant preuve comme toujours d'une éblouissante érudition - et de beaucoup d'humour -, Alain de Botton nous entraîne de Paris à Tokyo, de Londres à Bras(...)lia, du Kent à L'Engadine, et bien d'autres lieux encore, à la recherche de la maison idéale.
Présentation de l'éditeur
L'histoire commence dans un atelier de couture où un tailleur confectionne des vêtements. Il manie avec dextérité différentes étoffes, choisit des couleurs, des coupes... Tel un démiurge, il prépare la matière du futur récit pour donner vie aux personnages qui porteront ces habits.
Comme il lui faut un lieu autour duquel nouer l'action, il emploie des ouvriers pour la construction des décors : une petite place bordée de jolies maisons, avec un parterre de fleurs au milieu. Un faux paysage est peint sur des cartons et des planches pour donner l'illusion de la continuité et de la perspective. La motivation des ouvriers déclinant, la révolte gronde et introduit un défaut dans cette histoire, ce qui provoque un véritable chaos, sous la forme d'un krach boursier et d'un afflux massif de personnages, chassés d'un autre récit. Et l'accueil mitigé qui est fait à ces réfugiés ne tarde pas à se muer en une franche hostilité. Trouveront-ils leur place dans cette histoire ?
Le défaut constitue une métaphore de la société contemporaine, repliée sur elle-même, figée dans sa peur de l'autre, de l'étranger.
Présentation de l'éditeur
Dans l'Islande des années 50, un architecte haut en couleurs se lance dans un projet audacieux : le premier hypermarché de Reykjavík. Pourtant, il n'est au départ soutenu que par son affectueuse petite famille.
Derrière son assurance et son enthousiasme transparaissent parfois d'anciennes blessures : l'amertume de n'avoir jamais connu le succès, le traumatisme de la mort de son frère, une rancoeur dissimulée à l'égard de Dieu.
Et lorsque soudain le destin s'abat avec violence sur son plus jeune fils, ces vieux démons se réveillent, tout vole en éclats et la vie de la famille sombre dans un cauchemar.
Récit réaliste d'une folie destructrice, Cathédrale des trolls prend pour cadre une Islande contrastée, partagée entre modernité et tradition.
Dans des scènes touchantes et intimistes du quotidien d'après-guerre, le roman dépeint une jeune société bouleversée par les évolutions technologiques, des hommes au tempérament hors du commun, poètes à leurs heures, et très attachés à cette terre d'Islande et ses paysages grandioses.
Présentation de l'éditeur
Parle plus bas. Mieux encore, ne dis rien du tout. Éduqué à coups de non-dits et d'allusions dans la Sicile des années soixante-dix, Giovanni trouve refuge dans un univers où Starsky et Hutch sont ses anges gardiens. La réalité est pourtant là : une mère cataloguée hystérique, des amis un peu trop généreux, et le père, super-héros descendu de son piédestal. Au milieu de regards chargés de sous-entendus, se met en place le puzzle d'une histoire qui dépasse largement le cercle familial et n'a rien à envier aux meilleures séries télévisées.
« L'originalité de Cacciatore réside dans sa capacité à faire affleurer lentement la vase d'une société criminelle dans les eaux limpides de l'enfance. » Diario
Présentation de l'éditeur
Dans une Prague bouleversée par la guerre de Trente Ans et les intrigues de cour, Puppa le simple soldat et la princesse Maria vivent des amours sensuelles et brûlantes, au-delà de leurs positions sociales respectives et du passage du temps.
Les jeux de pouvoir et de désir emportent victimes et conspirateurs au fil de scènes érotiques ou violentes. Maître du jeu, le mystérieux rabbin Yehuda Loew en a le contrôle grâce au Golem. Et Puppa nous conduit vers le secret, qui n'aurait jamais dû être révélé, de certains livres extraordinaires, reliés pleine peau humaine.
Le monde romanesque d'Alzamora est dur, cru, asphyxiant, il mêle brutalité romantique et poésie pour plonger dans les métamorphoses qu'engendrent la peur et le sommeil dans l'esprit humain. Il utilise, déforme et sublime les mythes européens, se nourrit d'anachronismes ironiques et d'hommages à La Tempête de Shakespeare, aux Contes d'Hoffman, au Brave Soldat Schweik.
Ce roman fantastique a reçu en 2005 le Prix Joseph Pla.
Présentation de l'éditeur
Après son formidable récit autour d'un immeuble du Caire, L'Immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany nous entraîne vers un nouvel univers romanesque en déplaçant son regard jusqu'à Chicago. C'est en effet dans cette ville mythique et sulfureuse qu'il a choisi de recréer une little Egypt en exil, s'inspirant d'un département de l'université de Chicago qu'il a lui-même bien connu lors de ses années de formation américaines.
Avec son art de camper de multiples personnages et de susciter des intrigues palpitantes, El Aswany compose un magnifique roman polyphonique. D'un chapitre à l'autre, il entrecroise des vies qui se cherchent et se perdent dans les méandres du monde contemporain, des existences meurtries d'avoir été transplantées dans un univers à la fois étrange et étranger, quel que soit le désir parfois de s'identifier à l'american way of life.
L'Egypte est là, en plein coeur d'une Amérique traumatisée par les attentats terroristes du 11 Septembre. Alors que la visite officielle du président égyptien à Chicago est annoncée, le système policier de l'ambassade se met en branle, orchestré par le redoutable Safouat Chaker, qui contrôle et surveille tous les Egyptiens vivant en Amérique. Complot, manipulation, protestation de liberté et soumission au pouvoir, bravoure et lâcheté... - le livre prend, avec cette dimension politique, l'ampleur d'un ambitieux roman exprimant le monde dans la douceur de ses rêves comme dans la violence de ses contradictions.
Alaa El Aswany confirme ainsi son talent et s'affirme comme un des grands écrivains arabes contemporains.
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À Badenheim, le printemps est un moment de transition : les ombres de la forêt battent en retraite, la lumière se répand d'une place à l'autre et les rues s'animent en prévision de la saison estivale. Mais en cette année 1939, tandis que les premiers vacanciers déposent leurs bagages à l'hôtel, que Papenheim et son orchestre arrivent pour le festival de musique, que Sally et Gertie, les prostituées locales, flânent dans l'avenue, deux inspecteurs du service sanitaire passent devant la pâtisserie couverte de fleurs. «Qu'est-ce qu'ils nous veulent ? demande un homme à un autre qui vient de s'enregistrer comme juif au service sanitaire. - C'est difficile à comprendre.»
Ainsi commence ce récit d'une sinistre métamorphose : celle d'une station thermale fréquentée par la bourgeoisie juive en antichambre de la «délocalisation» vers la Pologne.
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En 1864, après avoir incendié Atlanta, le général nordiste William Tecumseh Sherman, à la tête d'une armée de soixante mille hommes, traverse la Géorgie et se dirige vers la Caroline, écrasant au passage les forces confédérées et détruisant les villes du Sud. Dans son sillage, il entraîne une foule hétéroclite - esclaves noirs libérés, Blancs en fuite, prostituées, voleurs, déserteurs, familles dispersées, sans oublier un photographe. E. L. Doctorow raconte leur histoire dans ce livre extraordinaire, qui mêle la grandeur épique, les scènes de comédie, l'érotique et le macabre. Au centre de cette étonnante galerie de personnages, Pearl, une adolescente noire à la peau blanche, née de l'union d'un planteur et d'une esclave, incarne à sa manière l'art de l'ambiguïté propre à Doctorow : travestie en garçon, elle revêt l'uniforme d'un petit tambour et finit par trouver l'amour.
Présentation de l'éditeur
Harold Cleaver, cinquante-cinq ans, célèbre journaliste de la télévision anglaise, père de quatre adolescents et grand séducteur, préparait sa première interview avec le président des Etats-Unis lorsqu'il a appris que son fils aîné venait de publier un roman. Il a passé une nuit blanche à lire Dans son ombre et découvert un réquisitoire au vitriol, plein d'esprit et de verve, contre un père qui lui ressemble beaucoup...
Les formules cinglantes de son fils l'obsèdent et l'inhibent au point qu'il décide de tout quitter et de se rendre seul dans un village des Alpes italiennes pour vivre « au-dessus de la ligne du bruit », là où le brouhaha du monde s'évanouit. Que va-t-il devenir loin de ses proches, dépouillé de son rôle au sein de la société du spectacle, de son ordinateur et de son téléphone portable ?
Le Silence de Cleaver, en entrelaçant savamment narration, pensée intérieure et citations du fils, est une véritable prouesse littéraire - poignante, jubilatoire et musicale.
Présentation de l'éditeur
Premier Africain à recevoir le prix Nobel de littérature et militant politique aux initiatives prodigieuses, Wole Soyinka donne ici une suite à ses deux premiers volumes de Mémoires intitulés : Aké, les années d'enfance et Ibadan, les années pagaille et ceci dans une chronique désormais centrée sur sa vie d'adulte, tumultueuse dans sa patrie bien-aimée comme dans l'exil.
La langue lyrique, tortueuse et généreuse, qui caractérise son oeuvre dramatique et romanesque, fait entendre dans le présent récit l'esprit indomptable du Nigeria lui-même. Campant avec passion les personnages qui l'ont soutenu et inspiré, Soyinka ne se contente pas de raconter son exil et le règne brutal du général Sani Abacha ; il nous livre ses souvenirs intimes et des anecdotes amusantes ayant marqué sa vie et ses espoirs de retour.
Mais, plus encore qu'une figure importante de la littérature mondiale, Wole Soyinka est la voix des droits de l'homme, de la démocratie et de la liberté. Il te faut partir à l'aube est la mémoire d'une vie publique passionnante, une méditation sur la justice et la tyrannie, un testament fascinant légué à un pays ravagé mais plein d'aspirations.
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