Douze écrivains libanais. Les Belles étrangères. Anthologie

Douze écrivains libanais. Les Belles étrangères. Anthologie
Collectif
Ed. Verticales

Cette anthologie réunit des textes inédits de douze écrivains libanais de langue soit arabe soit française invités par le Centre national du livre à sillonner la France pendant l'automne 2007. Nouvelles, extraits de romans, poèmes, bande dessinée, autant d'invitations à nous faire découvrir les mille et une facettes de la littérature libanaise contemporaine.

Les douze auteurs du présent recueil ont en commun d'avoir vécu de près ou de loin la guerre civile qui a endeuillé le Liban entre 1975 et 1990. Chacun de leurs textes porte donc la trace, même décalée ou en filigrane, de cette récente tragédie. Selon les multiples sensibilités de ce berceau de la culture moyen-orientale, nourrie de communautés confessionnelles si diverses, la littérature libanaise d'aujourd'hui offre un lieu de mémoire à un pays parfois tenté par l'oubli de lui-même.

Comme le souligne Mohamed Kacimi dans son avant-propos, cette anthologie annonce l'émergence d'une narration intimiste, d'un style qui sans renier sa tradition poétique semble moins porté au lyrisme et d'une génération d'auteurs femmes qui « bousculent la langue, les représentations et les tabous ».

Le DVD du film d'entretiens avec les auteurs, réalisé à l'occasion des Belles Etrangères et produit par Online Productions, accompagne cet ouvrage.

Présentation de l'éditeur

The Rain Before It Falls

The Rain Before It Falls
Coe Jonathan
Ed. Penguin

'Spectacular, heartbreaking, beautifully written. Rosamond's story is one of the most extraordinary and compelling you will ever read. Impossible to put down, I loved every moment of it' Sunday Express

Deeply moving and compelling, The Rain Before It Falls is the story of three generations of one family riven by tragedy. When Rosamond, a reluctant bearer of family secrets, dies suddenly, a mystery is left for her niece Gill to unravel. Some photograph albums and tapes point towards a blind girl named Imogen whom no one has seen in twenty years. The search for Imogen and the truth of her inheritance becomes a shocking story of mothers and daughters and of how sadness, like a musical refrain, may haunt us down the years.

My Revolutions

My Revolutions
Kunzru Hari
Ed. Hamish Hamilton

It's the day before Mike Frame's fiftieth birthday and his quiet provincial life is suddenly falling apart. But perhaps it doesn't matter, because it's not his life in the first place. He has a past that his partner Miranda and step-daughter Sam know nothing about, lived under another name amidst the turbulence of the revolutionary armed struggle of the 1970s.

Now Mike is seeing ghosts - a dead ex-lover and an old friend who wants to reminisce. Miranda, who once spoke about alternative lifestyles with the emphasis on alternative, rather than lifestyles, is reinventing herself as a thrusting nineties businesswoman. Mike can no longer ignore the contradiction between who he is and who he once was. Which side was he on back then ? And which side is he on now ?

Gripping, moving, provocative and passionate, My Revolutions brings to brilliant life both the radical idealism of the post- '68 generation and the darker currents which ran beneath it, the eddies of which still shape our history today.
Présentation de l'éditeur

Les femelles

Les femelles
Carol Oates Joyce
Ed. Philippe Rey

Petite fille jalouse, prostituée précoce, vierge effarouchée, bourgeoise en mal de sexe ou infirmière dévouée, elles ont six, onze, vingt, trente-cinq ans et, à première vue, paraissent inoffensives. A ceci près qu'il vaut mieux ne pas laisser traîner un revolver, un couteau ou une seringue à leur portée. Car ce sont des tueuses, les (anti) héroïnes de ces neuf nouvelles dérangeantes, que Oates met en scène avec un sadisme d'une sournoise sobriété. Une savante économie de moyens qui explique sans doute la montée de tension que le lecteur ressent à chacune de ces pages où l'horreur s'installe tranquillement...
Présentation de l'éditeur

Cochon d'allemand

Cochon d'allemand
Romer Knud
Ed. Allusifs

À partir de ses souvenirs, Knud Romer compose un récit déchirant sur l'enfance réduite malgré elle à se fondre dans un conformisme de survie. Un enchaînement presque cinématographique de brèves séquences fait défiler les personnages en Allemagne et au Danemark des années trente jusqu'aux années soixante-dix. Le grand-père paternel, un visionnaire dont toutes les entreprises échouent immanquablement, la lente ascension du père assureur qui ne vit que pour éviter le pire, la grand-mère, défigurée par une explosion, qui a la larme facile et qui fait un goulasch incomparable? Mais surtout la mère, une résistante que ses voisins danois tiennent pour une nazie, qui est trop fière pour se défendre et qui dissout les excès de tension dans l'alcool. Et cet enfant, témoin de l'ostracisme permanent dont est frappée sa mère, trop petit pour l'aider, malgré tout son amour. Lauréat de nombreux prix en 2006, Cochon d'Allemand dépeint dans un style dense et enlevé une époque teintée de ranc?ur et de culpabilité.
Présentation de l'éditeur

Devoirs d'école

Devoirs d'école
Arjouni Jakob
Ed. Christian Bourgois

Pressé de partir en week-end dans les environs de Berlin, Joachim Linde, professeur d'allemand et pur produit de l'après-68, réussit à grand peine à mettre fin à un cours dont le sujet, « Les écrivains allemands d'après-guerre et leurs prises de position sur le Troisième Reich », a déclenché de violentes polémiques parmi les élèves. De retour chez lui, tout dérape : la mère d'une de ses étudiantes l'appelle pour critiquer son cours et le menacer ; le petit ami de sa fille arrive à l'improviste de Milan et l'accuse de s'être comportée de manière déplacée avec elle pendant des années ; son fils, Pablo, mis au courant de la situation, lui casse la figure puis s'enfuit, ivre au mort, au volant de sa voiture. Le voyage à Berlin se trouve une nouvelle fois annulé, mais le pire reste à venir...
A travers ces personnages pétris de bonne conscience, dont l'apparente banalité dissimule un brin de perversité, c'est un certain visage de l'Allemagne d'aujourd'hui qui est remis en question.
Présentation de l'éditeur

La vie aigre

La vie aigre
Bianciardi Luciano
Ed. Actes Sud

Issu d'une enquête sur les conditions de travail des ouvriers toscans dans les années soixante, ce cauchemar orwellien fait la satire d'une Italie alors encore sous l'influence de l'endoctrinement fasciste, et d'intellectuels déchirés entre une politique gauchiste stérile et un néoréalisme esthétisant. Le livre-culte qui, devançant l'engagement de toute une génération, annonçait la vision révolutionnaire qui devait alimenter, à partir de 1968, les combats des groupes extrémistes.

Quand paraît ce roman, en 1962, l'Italie est en train de sortir d'une situation difficile qu'expliquent des vicissitudes politiques fort anciennes auxquelles sont venues s'ajouter plus de deux décennies de fascisme, une véritable guerre civile durant la Seconde Guerre et, à partir des années qui suivirent, la confiscation du pouvoir d'Etat par une classe sociale unique. Sans oublier en toile de fond la toute-puissance, sur les consciences, de l'Eglise catholique...
En 1962, le mot d'ordre « produire » commence à manifester ses effets et c'est dans cette atmosphère que Bianciardi écrit ce livre dont la prise de position littéraire devance l'engagement de toute une génération et annonce la vision révolutionnaire qui va alimenter, à partir de 1968, les combats des groupes extrémistes.
En bonne part autobiographique, La Vie aigre correspond, pour reprendre les termes même de son auteur dans l'ouvrage, au souhait de relater ?une histoire banale et médiocre?. Dès lors, le récit se constitue comme une sorte de journal de vie mettant en ?uvre un engagement militant dans le contexte collectif d'une mine, tout en évoquant la question de la survie personnelle au quotidien, l'objectif du narrateur ? un intellectuel marginal qui a prit à c?ur les conditions de travail dans les mines ? se voulant bel et bien politique, à l'instar de ce que seront plus tard les interventions des Brigades rouges.
Le livre a en effet pour objectif de venger la mort de plusieurs dizaines de mineurs à la suite d'un coup de grisou provoqué par la gestion économique féroce de la direction d'une mine : le narrateur projette de détourner l'air chargé de grisou pour faire exploser la « grande tour » où siège la direction de la mine, objectif d'emblée peu réaliste, et de moins en moins réalisable, et qui reste toujours présent en arrière-plan d'un récit également nourri des tensions de la vie personnelle du protagoniste, écartelé entre deux femmes, Mara dont il a un fils et Anna, la bella ragazza rencontrée lors d'une manifestation contre la politique des Etats-Unis.
D'abord journaliste, le narrateur en est venu à se consacrer à la traduction et la matière même des romans et des essais sur lesquels il travaille envahit sa conscience de façon de plus en plus obsédante, au même titre que la hantise des fins de mois et de la maladie, ce marasme ne s'éclaircissant, çà et là, que grâce aux discussions entre les protagonistes où s'esquissent les thèmes qui seront ceux de la gauche extra-parlementaire d'après 1968 : la dénonciation des hypocrisies politiques et économiques, de la société de consommation, de l'aliénation des individus, de la civilisation de l'automobile, de la sélection, des conditions de travail des plus marginaux ; sans oublier la formulation de la revendication de l'assassinat politique.

Si, dans la sobriété de son écriture, La Vie aigre aura probablement autant compté, lors de sa parution, pour la lucidité et l'humanité de son néo-réalisme que pour ses composantes annonciatrices, on peut imaginer que ce texte-culte (qui n'est pas sans rapport avec le propos du film de Marco Tullio Giordana, Nos meilleures années) peut, bien au-delà des « anciens combattants » de la lutte des classes, croiser de nos jours le public qu'ont pu avoir jadis L'Etabli de Robert Linhart ou, plus récemment, un Olivier Rolin avec sa fresque sur la fin des années 1960, Tigre en papier (2002). Débuts dans la vie professionnelle, tâtonnements dans la vie affective, questionnements sur l'engagement politique : autant de thèmes, en effet, de nature à parler aux jeunes et moins jeunes condamnés à la précarité que l'on sait...
Présentation de l'éditeur

Mûriers sauvages

Mûriers sauvages
Hemaidan Younes Imane
Ed. Verticales

« Les mûriers que j'avais plantés dans le temps ont dû tomber à l'état sauvage, un arbre qu'on ne soigne pas, ça devient sauvage, forcément. »

Mûriers sauvages est le livre initiatique de Sara, enfant druze élevée sous le joug d'un père-tyran, dans une magnanerie de la montagne libanaise. Tandis que les ouvrières dévident les cocons de soie, Sara remonte le fil de ses origines. Elle n'a de cesse de reconstituer l'image de sa mère, « la maudite », une femme trop libre, qui a quitté la propriété lorsque Sara avait trois ans.
Mûriers sauvages est le roman d'une double métamorphose : celle d'une jeune femme qui finit par accepter son passé, celle d'une civilisation crépusculaire dont les derniers liens traditionnels vont lâcher. C'est la chronique délicate d'un être en devenir et d'une famille où se joue le petit théâtre de la grande Histoire. Au moyen d'une langue volontiers intime et mélancolique mais toujours à vif, Imane Humaydane-Younes, conteuse des vies suspendues, tisse sous nos yeux la trame d'un Orient au féminin.
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Parklife

Parklife
Shuichi Yoshida
Ed. Picquier

Ce petit roman est une bouffée d'air pur dans la vie affairée et raisonnable des citoyens du XXIe siècle que nous sommes. Un air venu du parc de Hibiya à Tôkyô, où l'on pénètre sur les pas d'un jeune employé légèrement excentrique, et soudain « l'exhalaison de terre et d'herbe vous chatouille les narines ». Là, il croise une triathlonienne consommatrice de bains moussants, rencontre un vieil homme qui fait voler un capricieux aérostat rouge, rêve, médite, s'exerce à chambouler la perspective pour voir le monde autrement. Il arrive que s'y nouent des idylles, à peine plus tangibles que le bruissement des pigeons qui s'envolent. Ce récit a le charme des parenthèses qui s'ouvrent parfois dans la vie pour laisser entrer l'enchantement, comme un léger vertige de déraison. La ville n'est pas loin, les buildings cernent l'horizon, mais dans cet espace clos et protégé, se jouent les menues aventures qui donnent son goût unique à l'existence, la petite musique d'un grand parc au c?ur d'une immense capitale.
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Les amants de ma mère

Les amants de ma mère
Hope Christopher
Ed. Panama

Autrefois, il semblait à Kathleen Healey que l'Afrique lui appartenait tout entière. Aviatrice, chasseuse de gros gibier et passionnée de tricot, elle volait selon son envie, atterrissait là où elle l'avait décidé. Dispensant librement ses faveurs à de multiples amants, elle traversait l'histoire de son pays, l'Afrique du Sud, dans une indifférence impériale. Alexander, son fils unique, a grandi à l'ombre de ce tourbillon. Il ne se reconnaît pas dans cette mère absente et encore moins dans les maîtres blancs qui règnent à coups de lois raciales, de mépris et de brutalité. Il choisit l'exil mais reviendra à Johannesburg à l'appel de sa mère mourante, pour exécuter ses dernières volontés...

Une fresque féroce et touchante, qui raconte l'Afrique du temps des explorateurs à nos jours.
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