Une nuit d'hiver, il y a très longtemps, alors que la neige venait de tomber, le diable a traversé le village de pêcheurs de Coldhaven en laissant la trace de ses pas dans les rues et sur les toits.
Michael a toujours vécu à Coldhaven et il s'y est toujours senti étranger, mais lorsque Moira, une de ses anciennes petites amies, décide que son mari violent est le diable et qu'elle se tue avec ses deux plus jeunes enfants en épargnant son aînée Hazel, elle met en marche un terrible engrenage qui va tout changer. Séduit et fasciné par la jeune Hazel, Michael va se laisser entraîner dans un voyage au bout duquel il sera forcé de faire face à ce qu'il est, d'affronter les démons de son passé.
Dans un style qui a la force limpide des contes traditionnels, l'auteur nous raconte l'histoire d'un homme marqué par la peur et la culpabilité et nous révèle ce que peut cacher une vie ordinaire. John Burnside écrit là un roman d'une beauté aussi mystérieuse et terrifiante que les traces de pas sur la neige.
Présentation de l'éditeur
Mariés depuis dix ans, Julia et Brian traversent une crise conjugale en demi-teinte. Julia s'interroge avec causticité sur la personnalité de l'homme qu'elle a épousé. Pourquoi lui semble-t-il si souvent impassible devant certains événements de la vie quotidienne ? Leur fils Sam, sept ans, est un enfant sensible et enclin à la rêverie qui voit dans la lune un petit garçon qui pleure. Lors d'un week-end, ils quittent Londres pour rendre visite au père de Brian en Irlande. Un drame affreux survient, qui se soldera par l'échec de leur union. Julia pourtant décide d'aller vivre chez son beau-père, un homme tyrannique. En lisant des carnets dérobés, rédigés par la mère de Brian depuis décédée, elle ressuscite le secret qui étouffe les membres de la famille.
Dans ce roman troublant et inoubliable de sensibilité et d'amour, construit comme un suspense, Kate O'Riordan s'impose à nouveau dans une magistrale fresque sur l'ambiguïté des sentiments et la fragilité de la nature humaine.
Présentation de l'éditeur
Mais qui est donc Buster Casey, alias Rant ? Dans un futur où une partie de la population est « diurne » et l'autre « nocturne » selon un couvre-feu très strict, Peste prend la forme d'une biographie orale faite de rapports contradictoires émanant de témoins qui ont connu le mystérieux Buster de près ou de loin. Garçon aux moeurs étranges, friand de morsures animales en tous genres pour certains, génial tueur en série ou répugnant individu pour d'autres, le véritable Buster Casey semble, au fil des récits, de plus en plus insaisissable et protéiforme. De quoi alimenter le mythe...
Dans ce roman, sorte d'éloge funèbre chanté par un choeur constitué d'amis, de voisins, de policiers, de médecins, de détracteurs et d'admirateurs, Chuck Palahniuk explore les tréfonds de la vie moderne et dresse le portrait en creux d'une Amérique en mal de repères. Évangile subversif et grotesque où le rire donne la réplique à l'horreur, Peste décrit un monde qui marche sur la tête, où la vie est à mourir d'ennui et la mort positive et créatrice.
Présentation de l'éditeur
À quatre-vingt-dix ans, Hagar Shipley évoque les difficultés à aborder le vieillissement et pose, avec sincérité et humour, un regard acéré sur l'existence qu'elle a menée. De son enfance dans la petite ville de Manawaka à son mariage houleux, Hagar a vécu avec un sens aigu de la fierté héritée de ses ancêtres. Elle tente de comprendre la tournure que sa vie a prise, ses sentiments ambigus à l'égard de son mari, son attachement passionné à l'un de ses fils et sa négligence envers un autre. Mais si elle est parfois gênée par de telles constatations, elle ne montre que rarement des regrets. L'ange de pierre est un irrésistible voyage au travers des yeux d'une femme allant vers la liberté et l'indépendance et comprenant enfin le vrai sens de sa vie.
Présentation de l'éditeur
Bombay est un monstre (...) aux misérables, douce aux corrompus, elle grouille vibre (...) et dévore les imprudents qui gênent sa croissance (...) qui goûtent trop longtemps à l'air vicié de ses rues (...) peuvent plus s'en passer. Bombay est une drogue. Et le (...) de tous les possibles.
Là, vivent deux hommes qui ne se connaissent pas : Ganesh, un gangster, roi de la pègre - le Seigneur de Bombay ; Sartaj, flic de quartier sur le retour, ancien play-boy vieillissant, qui a perdu ses ambitions et ses illusions. Le grand banditisme n'est pas de son ressort.
Mais un jour, Sartaj se trouve face au cadavre de Ganesh. Pourquoi le Seigneur de Bombay s'est-il mis une balle dans la tête dans le sous-sol de son bunker flambant neuf ?
De la réponse dépend la vie de vingt-six millions de personnes - de tous les citoyens de la région de Bombay.
Des fastes de Bollywood aux taudis de Navnagar, des temples hindous aux bars des quartiers chauds, des frontières du Tibet aux palaces de Goa, un voyage dans le temps et dans l'espace qui exhale tous les parfums de l'Inde, du pire au meilleur.
Présentation de l'éditeur
Un soldat britannique, membre des SAS, attend sa mission du jour dans la chaleur de Bagdad. À Marseille, un homme s'apprête à commettre un infanticide sur son fils de quelques mois. Dans le sud de la France, une romancière écrit sur sa vie et sur celle de ces deux hommes.
Le point commun entre ces trois personnages ? Une seule et même journée, et les détails qui la composent, ces événements, mineurs ou essentiels, qui construisent un quotidien, une existence, et font « la corpulence du monde ».
Trois histoires apparemment aux antipodes, qui pourtant s'articulent avec une grande maîtrise. C'est là le talent de Dominique Sigaud : éclairer notre lien au monde, en passant par le singulier et l'intime ; nous en faire sentir l'épaisseur, la chair, dans ce qu'elle a de plus lumineux comme de plus sombre. On est happé par ce roman puissant et admirablement construit.
Présentation de l'éditeur
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie. Cormac McCarthy raconte leur odyssée dans ce récit dépouillé à l'extrême.
Prix Pulitzer 2007, La Route s'est vendu à plus de deux millions d'exemplaires aux États-Unis.
« Héritier de la Bible et de Shakespeare, de Hawthorne et de Faulkner, archaïque, lyrique et visionnaire, sensible à la beauté du monde, McCarthy est hanté par la violence des hommes et la question du Mal. » Nathalie Crom, Télérama
Présentation de l'éditeur
Nue sous un rideau de douche déchiré, Tracey Berkowitz, adolescente de quinze ans, est assise à l'arrière d'un autobus et raconte son histoire. C'est l'hiver, un blizzard fait rage, et Tracey cherche son petit frère, Sonny, qui se prend pour un chien. Pendant tout le trajet, elle livre ses espoirs et ses rêves fantaisistes, mais aussi la douleur et l'horreur d'une enfance difficile. La confession de Tracey, en équilibre instable entre tragédie et comédie, nous entraîne dans son univers, de la dureté de son école secondaire aux montagnes russes de sa vie familiale, en passant par les jeux de pouvoir avec sa psychiatre, ses liens avec sa grand-mère décédée (qui lui parle à travers son ADN) et, finalement, ses fantasmes à propos de Billy Speed, son amoureux et rockeur libérateur.
La prose de Maureen Medved correspond parfaitement à l'état de conscience d'une adolescente en crise. Le court roman Tracey en mille morceaux est la version moderne de L'attrape-c?ur : dans le monde urbain et impersonnel des années 90, Tracey s'élève en héroïne en quête d'espoir.
Présentation de l'éditeur
Panorama de rêveurs ordinaires, suspendus dans la grâce douloureuse de désirs inassouvis.
« Septième étage » : un pauvre petit garçon riche observe le monde depuis la fenêtre de son luxueux jardin d'hiver où sa mère reçoit quelques amies pour assister à des cours d'histoire de l'art. A la synagogue ou à l'opéra, il meurt d'ennui, seuls viennent le sauver les jeux prémonitoires auxquels il s'adonne dans la contemplation des scènes de rues.
« Acapulco » : le même (?) petit garçon feuillette l'album photo familial et se souvient du mois passé avec ses grands-parents lors du long séjour des parents en Europe, berceau d'une famille de juifs yougoslaves. Souvenirs très habilement entremêlés d'épisodes de la vie de John Weissmuller, l'inoubliable Tarzan, grand mythe de son enfance solitaire. Renommée et tragédie de l'homme singe racontées dans leurs moindres détails, années de formation d'un enfant d'exilés, environnement social d'une famille juive de la classe moyenne qui a fui les persécutions nazies et s'enracine au Brésil.
« La Bibliothèque » : récit aux échos borgésiens, un père signe un chèque en blanc à sa fille, qui veut étudier la littérature, afin qu'elle remplisse sa propre bibliothèque. Le don est assorti d'une seule exigence : qu'elle achète les 100 « meilleurs » livres qui existent. Ayant surpris son père caressant un des ouvrages, la jeune fille commence à remplir les étagères dans un étrange transfert d'identité et de vocation non assumées.
« Mots croisés » : la vie d'une vendeuse de confiseries dans un centre commercial qui croise le quotidien d'un professeur cinéphile littéralement obsédé par François Truffaut.
Sur une trame apparemment simple, l'auteur compose dans ce recueil un panorama de rêveurs ordinaires. Pas ou peu d'action autre que l'imagination, le détail du souvenir qui enclenche la merveilleuse machine à fiction pour raconter une histoire. Quelques-unes sont fortement inspirées de personnages réels, d'autres incontestablement autobiographiques et toutes sont écrites avec élégance, justesse et subtilité.
Luiz Schwarz sait saisir ce moment de grâce douloureuse où doucement l'on s'élance dans le rêve, on observe à distance, et on reste suspendu comme si jamais plus on n'allait toucher terre. Plaisir de rêves qui ne seront jamais réalisés.
Présentation de l'éditeur
Au début des années 30, James Malloy est attaché de presse pour une société de production cinématographique qui le charge d'accompagner Charlotte Sears pendant son séjour à New York. L'affection qui naît entre eux pousse James à faire pression sur Joe Finston, l'agent de Charlotte, pour qu'il renonce à lui faire jouer le rôle d'une femme mûre et lui confie plutôt celui qu'elle convoite dans une comédie musicale. Son argument est de poids. Charlotte est la maîtresse de Thomas Hunterden, un homme d'affaires riche et influent, lié à la pègre.
Mais, de retour d'une réception dans la haute société new-yorkaise, la star et son amant ont un accident de voiture. Il meurt. Elle est défigurée.
Après quelques jours à l'hôpital, où seul Malloy lui rend visite, Charlotte retourne sur la côte ouest.