Quand la mère de Minnie, douze ans, meurt de chagrin après la disparition de son fils, la fillette est recueillie par la famille Kambanis. Susanne, la mère, une ex-hippie, Basil, le beau-père, américano-grec de la deuxième génération et Lito, fille unique, la prennent sous leur aile. Si elle les rapproche un temps, l'arrivée de Minnie fait cependant ressurgir de vieilles blessures familiales qu'il va s'agir de panser.
C'est Rose qui, assise ou non sur une chaise bleue, voit le monde et les animaux autour d'elle. C'est Rose qui, avec ou sans son cousin Willie, pense, chante, pleure et va sur la montagne. Voilà pour l'histoire, si l'on veut une histoire. La version bilingue permet d'incarner les tribulations de Rose et Willie dans un texte à la fois chanson, poème, comptine et légende, tout en goûtant la langue de Gertrude Stein si magnifiquement musicale.
En janvier 2006, le neurologue Camilo Escobedo tombe brusquement malade et doit être interné dans un hôpital psychiatrique. Suite à une erreur médicale, il reçoit un traitement pour une maladie qu'il n'a pas. Après un an, sans explication, son état s'améliore. Une chose est sûre : il subit un stress beaucoup trop important depuis des années. Il retrouve cependant une vie normale, reprend son activité de médecin.
Alors qu'il s'apprête à sombrer de nouveau, il découvre qu'il souffre d'une maladie auto-immune récemment découverte. Une maladie qu'il a longtemps étudiée et qui l'a toujours fascinée. La maladie dont est atteinte la jeune fille dans L'Exorciste. Cette histoire, c'est celle, véridique, du docteur Domingo Escudero. Un médecin a qualifié son cas de rarissime : une probabilité sur 3 milliards. En relatant la vie de cet extraordinaire neurologue, Gabi Martínez donne à lire le système de santé et la réalité sociale de Barcelone, en y mêlant les désirs et les frustrations d'un personnage inoubliable.
« La plume est plus forte que l'épée ». Nous aimerions le croire, mais est-ce bien vrai ? Quelle est la force de la parole face aux armes ? C'est la question que pose Frank Westerman dans Soldats de la parole. Pour tenter d'y répondre, il entraîne le lecteur dans des situations très variées, comme dans un road movie, avec du suspense et non sans une pointe d'humour.
2010, Rome. Ilaria, la quarantaine, trouve sur le seuil de sa porte un jeune Éthiopien qui dit être à la recherche de son grand-père, Attilio Profeti. Or c’est le père d’Ilaria. À quatre-vingt-quinze ans, le patriarche de la famille Profeti est un homme à qui la chance a toujours souri : deux mariages, quatre enfants, une réussite sociale éclatante. Troublée par sa rencontre avec ce migrant qui déclare être son neveu, Ilaria commence à creuser dans le passé de son père.
À travers l’enquête d’Ilaria qui découvre un à un les secrets sur la jeunesse de son père, Francesca Melandri met en lumière tout un pan occulté de l’histoire italienne : la conquête et la colonisation de l’Éthiopie par les chemises noires de Mussolini, de 1936 à 1941 – la violence, les massacres, le sort tragique des populations et, parfois, les liens qu’elles tissent avec certains colons italiens, comme le fut Attilio Profeti.
Alors qu’il passe quelques semaines auprès d’un maître puisatier pour gagner un peu d’argent avant d’entrer à l’université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s’en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d’âge, se noue entre eux l’esquisse d’une histoire d’amour.
Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le cœur gros de souvenirs, et n’aura de cesse de tenter d’oublier ce qui s’est passé. C’est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s’imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu’ils ont voulu enfouir au plus profond d’eux-mêmes.
C'est sous les figures tutélaires de William S. Burroughs (pour la pratique effrénée du cut-up) et de l'Amérique exsangue de Gus Van Sant que se déplie l'incroyable expérience littéraire de Sur fond d'émeutes, unique roman signé en 2001 par le célèbre réalisateur indépendant américain Harmony Korine.
Alors que la télévision crache sans discontinuer, de par ses interminables talk-shows et ses chaînes d'info, les images d'une Amérique à feu et à sang, en proie aux luttes raciales opposant activistes contre milices du Ku Klux Klan, les héros perdus de Sur fond d'émeutes tracent une toile politique de la vie des freaks de la côte Ouest ou de l'Amérique redneck.
Par une nuit de tempête à La Nouvelle-Bohême, une ville du sud des États-Unis, un Afro-Américain et son fils sont témoins d'un terrible crime. Sur les lieux gisent un corps et une mallette remplie de billets. Quelques mètres plus loin, à l'abri, un nourrisson. Abasourdis, craignant la police, ils décident de fuir avec l'argent et le bébé. Mais que s'est-il passé avant leur intervention ? Que faisait là cette toute petite fille ? Qui est-elle ? C'est ce que Jeanette Winterson s'attache à démêler dans cette libre adaptation du Conte d'hiver de Shakespeare. Sous sa plume unique, chacun des personnages de la tragédie prend vie à travers son double contemporain : financier londonien avide, créateur de jeux vidéo, chanteuse à succès, tenancier de club de jazz...
« Nous avions l'art pour l'art ; maintenant, nous avons la guerre pour la guerre. »
Un pilote américain se crashe dans le désert et trouve asile dans le camp de réfugiés qu'il était précisément censé bombarder. À l'évidence, le major Ellie n'est pas très entraîné pour ce genre de pépins, qui ne cadrent pas vraiment avec l'idée qu'il avait de sa dernière mission. Dans le camp, Momo, un petit caïd de 14 ans, a lui aussi pas mal de soucis : ses rêves de fortune stagnent à l'état de mirage, son chien Clebs se prend pour ce qu'il n'est pas, et son frère a disparu...