Écrivain de la Shoah et de l’exil, Edgar Hilsenrath livre avec Terminus Berlin son roman le plus poignant, celui du retour désenchanté en Allemagne. Son héros retrouve, comme lui, le pays natal près de trente ans après avoir quitté l’Europe et ses fantômes. Le temps est venu de faire le bilan d’une vie tourmentée.
Fidèle à son humour, Hilsenrath raconte avec un sens aigu de la dérision le destin de son alter ego littéraire. Lesche, traumatisé par son expérience du ghetto, peine à trouver sa place dans un Berlin marqué par le consumérisme et la chute du Mur. Les rencontres improbables et la résurgence glauque du fascisme forment la trame de ce roman publié en Allemagne en 2006.
Washington, nuit du 25 février 1862. Dans le paisible cimetière de Oak Hill, non loin de la Maison-Blanche, quelque chose se prépare... Un peu plus tôt ce même jour, on a enterré un petit garçon prénommé Willie, qui n'est autre que le fils du Président des États-Unis. Ce soir-là, Abraham Lincoln, dévasté de chagrin, s'échappe de son bureau pour venir se recueillir en secret sur la sépulture de son enfant.
Gidéon Rottier intervient quand les autres capitulent. Incendie ? Suicide ? Attentat terroriste ? Et c’est ce bègue qu’on appelle pour nettoyer les lieux du drame… Son existence solitaire bascule lorsque son patron engage Youssef. Une amitié naît entre les deux hommes et Gidéon décide d’accueillir ce demandeur d’asile, puis sa femme et ses enfants, chez lui. Démarre alors une étrange mais heureuse vie de famille.
Mais lorsque deux terroristes commettent un attentat meurtrier dans la Gare centrale d’Anvers et que Youssef disparaît, dans la maison de Gidéon, comme dans tout le pays, c’est le début du ravage.
Tom Lanoye prouve encore une fois qu’il sait frapper là où ça fait mal. Avec ce nouveau roman, il écarte les failles, comme autant de plaies béantes, d’un monde qui se veut libéral mais qui se renferme sur lui-même. Au fur et à mesure des pages, avec une force narratrice implacable, Tom Lanoye montre que l’idéalisme ne peut pas résister à l’injustice et à la folie, dans un monde qui se désintègre.
(notice de l'éditeur)
Années 1970, Los Angeles. Jacaranda Leven, proche du milieu du surf, se perd en divertissements en fréquentant une élite oisive. Découvrant son talent pour l'écriture, aidée par un agent littéraire, elle prend un nouveau départ à New York.
A 19 ans, une jeune Américaine originaire du Montana se lance dans la rédaction d'un journal intime dans lequel elle fait étalage de ses fantasmes et défend des idées philosophiques scandaleuses pour l'époque. Elle y décrit une vie à contre-courant bien différente de celle des jeunes filles du début du XXe siècle.
En 1930, Stuparich reprend son journal de guerre et décide, tout en en respectant scrupuleusement le style, d'en faire un livre qui « ne peut ni ne veut être un document historique, mais simplement un témoignage psychologique et personnel ». Deux mois de tranchées, racontés jour par jour, et même heure par heure. Telle est la substance de ces carnets qui attestent de ce que fut en Italie le début du premier conflit mondial.
Hilary écrit à Donna, dont elle est follement amoureuse. Donna reçoit-elle ses mails ? Hilary a-t-elle toute sa tête ? Les feux de l'amour prennent peu à peu la forme d'un lance-flammes.
Miloutine, alias Anthracite, ex-ministre, désormais revendeur itinérant de raticide, écrit lui aussi, mais des testaments - passion qui l'anime depuis son adolescence. À qui, agonisant dans la neige, léguera-t-il finalement ses biens terrestres ?
Georges Vérité, lui, écrit des ouvrages de vulgarisation théologique. Pour survivre. Mais, pour vivre, il expie un crime dont on n'est pas certain qu'il l'ait commis : l'autodafé de louliana, son amour de jeunesse, toujours ardent, toujours incendiaire.
Travailler sans être payé : un usage qui, pour de nombreuses personnes, représente le prix à payer pour accéder au monde du travail. Mais si, au lieu d'être une étape obligée, il s'agissait d'un choix conscient ou, pire, du fruit d'une obsession ?
« Une fois interrompue la série des naissances, j'étais un rameau sans bourgeon ou, comme dit un de mes amis pêcheurs : un rocher qui ne fait pas de patelles.
Je te parle à toi ce soir qui n'est même pas celui-ci. C'est un soir.
Toi, tu es là, plus vrai, plus proche et consistant que le plafond. Je te parle à toi et non à moi-même.
Je le sais parce qu'avec moi je parle napolitain.»