Qu'est-ce que l'amour ? qu'est-ce que faire l'amour ? est-ce bon ou est-ce mauvais ? pourquoi ? Comment régler sa sexualité ? Existe-t-il un bon objet d'amour ? si oui, lequel ? pourquoi ? À ces questions, qui s'imposent à toute réflexion éthique, le présent ouvrage cherche des réponses dans la monumentale Éthique de Spinoza. On y apprend, guidé par les « mathématiques sévères », ce que sont libido et coït, et en quoi consiste une histoire d'amour. La raison en démontre les risques, et enseigne comment passer de l'amour ordinaire au seul qui vaille vraiment, l'amour envers Dieu autrement dit la Nature. Et, chemin faisant, on comprend que la raison et Spinoza n'enseignent pas seulement à en finir avec les passions tristes, ce à quoi chacun applaudit, mais également et peut-être surtout, avec les passions joyeuses, avec toutes ces amours téméraires qui nourrissent nos existences et les illuminent d'une joie douteuse. Tout à la fois « géométrie de l'Amour » et « roman d'amour », ce livre n'est, en somme, que l'union légitime de l'Éthique et du courrier du coeur.
« Quand, dans la société primitive, l'économique se laisse repérer comme champ autonome et défini, quand l'activité de production devient travail aliéné, comptabilisé et imposé par ceux qui vont jouir des fruits de ce travail, c'est que la société n'est plus primitive, c'est qu'elle est devenue une société divisée en dominants et dominés, en maîtres et sujets, c'est qu'elle a cessé d'exorciser ce qui est destiné à la tuer : le pouvoir et le respect du pouvoir. La division majeure de la société, celle qui fonde toutes les autres, y compris sans doute la division du travail, c'est la nouvelle disposition verticale entre la base et le sommet, c'est la grande coupure politique entre détenteurs de la force, qu'elle soit guerrière ou religieuse, et assujettis à cette force. La relation politique de pouvoir précède et fonde la relation économique d'exploitation. Avant d'être économique, l'aliénation est politique, le pouvoir est avant le travail, l'économique est une dérive du politique, l'émergence de l'État détermine l'apparition des classes. »
P.C.
Ce livre présente les contributions aux « Journées Alain Badiou » qui se sont déroulées à Paris les 22, 23 et 24 octobre 2010. L'événement a permis la rencontre des paroles et des types de discours les plus divers autour d'Alain Badiou et de son oeuvre. Celle-ci fut analysée et discutée du point de vue de ses dimensions philosophique, logique, mathématique, politique, romanesque, théâtrale, poétique, linguistique, biographique... Le philosophe y prononça sa belle conférence « La relation énigmatique entre philosophie et politique ».
L'immense aventure du savoir grec est encore aujourd'hui la source essentielle à laquelle puise et revient sans cesse notre civilisation. L'ambition de ce livre, élaboré par les plus éminents spécialistes de l'Antiquité et traduit en plusieurs langues depuis sa parution initiale, est de mesurer ce que les Grecs savaient, ce qu'ils croyaient savoir, ce qu'ils ont inventé ; d'analyser le regard qu'ils ont porté sur leur civilisation et sur leurs propres entreprises intellectuelles. Il y est ainsi moins question de leur histoire que de leurs historiens, de leur poésie que de leur poétique, de leur musique que de leur harmonique, car l'originalité des Grecs n'est pas tant d'avoir su beaucoup de choses que d'avoir exigé d'eux-mêmes de savoir ce qu'ils savaient, ce qu'ils disaient, ce qu'ils faisaient, ce qu'ils voulaient...
Revue et augmentée, cette nouvelle édition comprend :
* plusieurs dizaines de contributions, réalisées par une équipe internationale de chercheurs ;
* des articles inédits sur les mathématiques hellénistiques, les commentateurs grecs de Platon et d'Aristote, la lecture des textes grecs par les Arabes ou encore la relation privilégiée entre la Grèce et Rome...
* des bibliographies mises à jour ;
* deux index.