Des activités inspirées de la pédagogie Steiner-Waldorf pour ralentir le rythme, favoriser les activités manuelles et artistiques et être au plus proche de la nature.
Disons les choses d'emblée : la condition anarchique ici n'a rien à voir avec l'anarchisme qui intéresse la théorie politique. Lue étymologiquement, comme absence de fondement, an-arkhé, elle est le concept central d'une axiologie générale et critique. Générale parce quelle prend au sérieux qu'on parle de « valeur » à propos de choses aussi différentes que l'économie, la morale, l'esthétique, ou toutes les formes de grandeur, et qu'elle en cherche le principe commun. Critique parce qu'elle établit l'absence de valeur des valeurs, et pose alors la question de savoir comment tient une société qui ne tient à rien.
« La gauche », « la droite », ça n'existe plus - dit-on. Il n'y aurait que des innovations en marche, et des réformes imposées au pas de course. Mais dans quelle direction ? Selon quels principes d'orientation ?
Ce petit livre espère nous réorienter à partir d'un angle peu usité dans nos débats politiques : celui de la sensibilité littéraire. À l'ineptie médiatique des petites phrases, il oppose les vertus poétiques et politiques des nouveaux mots. Une vingtaine de termes insolites sont proposés pour représenter les tensions sous-jacentes à nos problèmes contemporains. Organisée en polarités, cette panoplie espiègle de nouveaux -ismes décline et reconfigure la grande opposition droite-gauche sans pour autant l'abolir.
L'historienne américaine montre que la laïcité est doublement instrumentalisée. C'est en son nom que l'islam est combattu comme une culture barbare et au nom de la prétendue égalité des sexes sur laquelle elle reposerait que les femmes des sociétés modernes doivent s'estimer heureuses de leur sort. La laïcité n'est pas un fait mais un discours politique dont le sens varie avec le temps.
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?
Transition énergétique, révolution numérique, mutation écologique... Politiques, médias, industriels nous promettent en choeur un nouveau monde enfin affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. Cet ouvrage, fruit de six années d'enquête dans une douzaine de pays, nous montre qu'il n'en est rien !
En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Tantale, cobalt, indium, platinoides, tungstène, terres rares... ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.
Le transhumanisme peut sembler aussi bien porteur d'un immense espoir que terrifiant. Voire totalement absurde... Son but étant d'« améliorer » la condition humaine - le corps et l'esprit - jusqu'au stade où maladie, vieillesse et mort appartiendront au passé, le futur que prônent ses adeptes relève pour l'instant de la science-fiction. Mais ils sont de plus en plus nombreux, notamment parmi les dirigeants de la Silicon Valley, à croire que l'homme vaincra la mort et à plancher sur la question. Fasciné par ce mouvement en plein essor, Mark O'Connell est parti à leur rencontre.
Les fibres du temps s'attaque, à nouveaux frais, à la question du temps. Si ce livre traverse l'histoire de la philosophie, ce n'est qu'avec l'objectif de rapporter cette question au présent, à notre présent, car le temps - c'est la thèse centrale du livre - est avant tout affaire de partage, de vie, de communauté. Le problème qu'il pose, avant d'être théorique ou épistémologique, est donc éminemment politique. L'architecture de cette réflexion prend une forme inédite, dans laquelle l'argumentation philosophique se tresse avec l'analyse de quelques cas d'expérience sensible du cinéma.
C'est en compagnie de Montaigne et de son merveilleux essai sur les Cannibales que j'ai choisi d'écrire ce Journal philosophique - car c'est chez lui que j'ai trouvé un point d'appui très fiable pour mon éthique minimale.
Lors de sa parution en 1986, le livre de Lydia Flem avait rencontré une large audience. C'était le premier ouvrage d'une jeune femme qui arrivait sur une scène où se bousculaient tant de figures de la psychanalyse en France. Sa venue avait néanmoins retenu l'attention de ceux qui espéraient un renouvellement du langage psychanalytique.
Lydia Flem entreprenait non pas « un retour à Freud » mais un cheminement avec lui, à travers un style qui, en un sens, traduit en écriture le geste sensible de Freud prenant l'auteure par le bras, dans un rêve qui présage le livre et qu'on lit en ouverture.