Par un froid matin de novembre, un jeune musulman intégriste, Mohammed Bouyeri, assassina en plein Amsterdam le célèbre et controversé cinéaste Theo van Gogh, arrière-petit neveu de Vincent et icône européenne de la provocation, pour avoir réalisé un film qui «blasphémait» à ses yeux l'islam. L'écrivain Ian Buruma souhaitait trouver un sens à tout cela, s'il existe, et aspirait à comprendre quelle signification plus large devrait être tirée de ce sinistre épisode.
Ce meurtre, comme la fatwa lancée contre Salman Rushdie, comme les attentats de Madrid et Londres, et les protestations des musulmans du monde entier contre les caricatures du Prophète, a révélé des conflits qui menacent la fabrique sociale des nations européennes. Quel meilleur théâtre pour comprendre ces enjeux considérables que les Pays-Bas, où la liberté est venue d'une révolte contre l'Espagne catholique, où l'idéal de tolérance est un symbole national, et où l'islam politique a frappé un homme dont la conviction était que la liberté d'expression incluait la liberté d'insulter?
En retraçant les vies tragiques de la victime et de son meurtrier, ce perdant radical, pour citer Hans Magnus Enzensberger, Ian Buruma a écrit l'histoire exemplaire de notre temps.
Présentation de l'éditeur
Longtemps l'image du monde vue du haut des cieux - la vue aérienne - est restée inaccessible au commun des mortels, et donc mythique. Seuls les dieux avaient le pouvoir d'englober du regard les constructions des hommes. De mesurer l'ampleur des paysages dans lesquels elles s'insèrent. D'apprécier les prouesses techniques mises en oeuvre. D'en comprendre le plan, l'organisation et la fonction. De contempler enfin la beauté de ces monuments qui pour l'essentiel avaient été élevés à leur gloire. Le simple mortel, lui, se contentait d'une vision terrestre... Aujourd'hui, à son tour, il peut enfin profiter de ce privilège des dieux. Grâce à la photo aérienne. Et grâce à la formule exceptionnelle d'une mise en scène époustouflante qui multiplie les points de vue et démultiplie le format. Avec notre histoire lue du ciel, le lecteur accède au plus spectaculaire des voyages que l'on puisse faire dans un livre.
Ce troisième volume, consacré aux Cathédrales, Temples et Mosquées, est un voyage au-dessus des chefs-d'oeuvre érigés par la foi: le monde chrétien avec ses premières basiliques au Moyen-Orient, la byzantine Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale gothique de Reims, la basilique baroque Saint-Pierre-de-Rome, les églises orthodoxes de bois en Russie, la cathédrale du futur de Brasilia au Brésil; l'Asie bouddhiste et hindouiste avec Nara au Japon, le Bayon au Cambodge, le temple de Tanah Lot en Indonésie; l'Islam avec la monumentale mosquée de La Mecque, le sublime mausolée du Taj Mahal en Inde, la Mosquée Bleue en Turquie, la Grande Mosquée de terre de Djenné au Mali.
Présentation de l'éditeur
Nous le savons : l'activité humaine est en train de bouleverser les équilibres naturels qui ont rendu notre planète habitable - des équilibres qui ont mis des millions d'années à s'instaurer. Le compte à rebours a commencé. Pour d'innombrables espèces animales et végétales, il est déjà trop tard. Quant aux hommes, ils sont des centaines de millions à souffir de l'affaiblissement de leurs ressources et de la pollution, et seront demain encore plus nombreux à être victimes des dérèglements climatiques qui les chasseront de leurs terres et les pousseront à émigrer vers le nord, où les attend une autre forme de misère.
Oui, nous le savons, mais nous ne faisons rien, ou si peu. Les hommes politiques des pays dits riches s'affrontent sur des questions qui paraîtront bientôt dérisoires devant la montée des périls écologiques.
Pourtant, il n'est peut-être pas trop tard. L'élection présidentielle de 2007 en France est l'occasion de placer l'écologie au coeur du débat politique et d'élire un candidat capable d'infléchir la trajectoire qui nous mène vers l'abîme.
Au printemps 2006, j'ai proposé au Comité de veille écologique de ma fondation de travailler avec moi à ce qui pourrait constituer les bases d'un pacte écologique entre les Français et leur nouveau président. Ce programme d'action, à la fois ambitieux et réaliste, vise à définir clairement les objectifs politiques et à proposer des mesures concrètes, techniquement et juridiquement applicables dès le début de son mandat, ainsi que des initiatives diplomatiques prioritaires.
Le résultat de ce travail est le livre qui se trouve entre vos mains. Je vous demande de m'aider à interpeller tous les candidats à la magistrature suprême et de les inviter à se prononcer sur les mesures que nous proposons : sont-ils prêts à souscrire au pacte écologique ? Si oui, de quelle manière ? Sinon, que proposent-ils de faire ?
Au XVIIIe siècle, la France des Lumières montra au reste du monde que l'homme pouvait prendre en main son destin. Elle peut à nouveau être à l'avant-garde d'une mutation essentielle pour le genre humain.
L'heure n'est plus à la réflexion, aux analyses ou aux vaines querelles de chapelle.
Agissons ensemble avant qu'il ne soit trop tard. Nicolas Hulot
Présentation de l'éditeur
Incorruptible, impartial, déterminé, Éric de Montgolfier, procureur de la République, n'a qu'une ambition : faire respecter la loi et donc les citoyens qu'elle protège. Mais en lisant le récit implacable de son parcours professionnel, on s'aperçoit que ce n'est pas facile ! Traditions obsolètes et lenteurs de l'institution, hiérarchie toute-puissante qui vous oblige parfois, bizarrement, à classer des dossiers sans suite, personnages intouchables, indulgence suspecte des autorités à l'égard de potentats douteux, incursion de la politique au mépris de la séparation des pouvoirs : il faut se battre sans relâche. Car il n'y a pas que les grandes affaires médiatiques, comme OM/Valenciennes, le dossier de certains francs-maçons ou l'éviction du juge Renard qui a failli coûter au magistrat son poste. Quand on voit les inimitiés qu'il s'est attirées pour avoir simplement voulu faire assainir les eaux d'un établissement thermal qui mettaient en péril la santé des curistes, on se dit que pour servir la Justice, de nos jours, il faut accepter Le Devoir de déplaire.
Et si c'était là le principe sur lequel devraient reposer les réformes tant souhaitées ?
Photographies de Erich Lessing
Le 23 octobre 1956, la jeunesse de Budapest, suivie de toute la Hongrie, s'est révoltée contre la domination de l'URSS et celle du parti unique, la Parti communiste hongrois.
Cette révolution démocratique, la première brèche dans le mur soviétique, d'abord victorieuse, a été noyée dans le sang par les chars à l'aube du 4 novembre.
Notre ouvrage présente près de deux cents photos du grand photographe autrichien Erich Lessing de Magnum Photos, nous montrant la Hongrie communiste, l'insurrection triomphante et les images terribles de son écrasement.
Ces photos sont commentées par des légendes précises et explicites : quatre textes à mon sens indispensables, viennent illustrer et prolonger ces photos. Les auteurs de ces textes sont Erich Lessing lui-même, le romancier hongrois György Konrad, le journaliste et politologue François Fetjö et le jeune historien français Nicolas Bauquet, spécialiste de la Hongrie communiste.
Présentation de l'éditeur
C'est l'histoire d'un cliché légendaire de Paris-Match, une icône du photojournalisme et de la révolution hongroise de 1956. Qui était ce couple de jeunes gens révoltés ? Qui les a photographiés ? Que sont-ils devenus ? Les Héros de Budapest sont le récit de six ans de traque sur trois continents pour rassembler les pièces d'un mystère historique aux multiples ombres et facettes : le destin poignant des personnages ; le baroud des photoreporters à Budapest en pleine insurrection ; le sort contradictoire d'une image devenue à l'Ouest emblème de l'héroïsme et à l'Est caricature des 'houligans'. Ce reportage rigoureux et inclassable, romantique et prenant, est riche d'une iconographie inédite. Il rend hommage à ces Gavroches des faubourgs ouvriers de Budapest qui bravèrent les blindés de l'Armée rouge. Il fait revivre au lecteur la destinée inouïe d'une jeune rebelle bravache et magnétique, dont la vie aura été bouleversée par une photo.
Présentation de l'éditeur
Réédition
François Fejtö, auquel Sartre a rendu hommage pour son «souci constant de dire le vrai sans pathétique inutile», montre que l'insurrection hongroise n'a pas été un «accident de parcours», mais la première manifestation spectaculaire de rejet par les nations d'Europe centrale et orientale du système totalitaire que l'Union soviétique leur a imposé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Cet ouvrage a été mis à jour à la lumière des événements qui ont marqué la fin de l'Empire soviétique.
«Extrêmement émouvante et profonde, la présente synthèse constitue [...] le meilleur état de la question.» Lire
«Excellent [...] permet, avec intelligence, de faire le point tant sur le déroulement historique que sur sa signification.» Pierre Daix, Le Quotidien de Paris
«[...] avec la sobriété, la précision, la pertinence qui font de l'auteur, le spécialiste le plus internationalement connu et respecté de l'histoire des socialismes européens.»
Kriegel, Le Figaro
«Une excellente synthèse.» Stéphane Courtois, L'Express
Présentation de l'éditeur
L'automne 1956 restera dans l'histoire le moment où la guerre froide a basculé : « le début de la fin de l'empire soviétique », selon l'expression restée célèbre de Richard Nixon.
Les événements de Hongrie, baptisés « révolution » par les Hongrois et « menées contre-révolutionnaires » par les occupants soviétiques, commencèrent le 23 octobre par des manifestations d'étudiants réclamant plus de liberté. En quelques heures ils furent rejoints par des centaines de milliers de Hongrois de toutes origines, qui déboulonnèrent la statue de Staline aux cris de « Russes dehors ! ». L'armée hongroise refusa de rétablir l'ordre, laissant les troupes de Moscou, peu nombreuses et mal équipées, tenter de réprimer le mouvement, ce qui ne fit que l'amplifier. Moscou, pris au dépourvu, dut accepter de confier au modéré Imre Nagy le soin de former un nouveau gouvernement. Déstabilisé, en proie à des dissensions internes, le Kremlin sembla opter pour la non-intervention et retira ses troupes alors que les prisonniers politiques étaient libérés dans la liesse. Pendant quelques jours, une atmosphère de fête régna à Budapest.
À l'aube du 4 novembre, les troupes russes firent demi-tour à la frontière et, renforcées par des bataillons de choc surarmés, envahirent la Hongrie. Elles écrasèrent l'insurrection dans le sang, sous le regard impuissant ou indifférent du monde libre, et singulièrement de Washington, qui avait pourtant incité en sous-main les Hongrois à la révolte.
Budapest 56 est l'histoire de ce rêve brisé, tel qu'il fut vécu dans les rues de Budapest, dans les états-majors, dans le huis clos des cabinets ministériels et des instances politiques en Hongrie mais aussi à Moscou, où se joua de fait le sort du peuple hongrois, et à Washington.
Victor Sebestyen a reconstitué les moments forts de ces douze jours et les raconte avec une vivacité, une précision et un sens du détail dignes du journaliste qu'il est, sans jamais les isoler de la vue d'ensemble et de l'analyse politique propres à l'historien qu'il est devenu.
Présentation de l'éditeur
J'ai entendu les premiers coups de feu près de la maison de la radio de Budapest. Ils ont claqué en début de soirée, vers huit heures, déchirant l'humidité froide de cette nuit précoce du 23 octobre 1956. Comment pourrais-je oublier cette journée? Les tireurs étaient en uniforme, et ce furent des civils qui ripostèrent. Une révolution naissait sous mes yeux. J'ai rejoint en courant mon bureau de rédacteur de politique étrangère à Budapest Soir, en plein centre-ville, croisant en chemin des groupes de jeunes gens, fusil en bandoulière. Pour qui avait été élevé au marxisme-léninisme, le constat s'imposait: c'était le peuple de Budapest, étudiants, ouvriers, employés, militaires, qui se soulevait contre la dictature hongroise sous tutelle soviétique. Et Budapest, à cet instant, devenait le centre du monde. Les chars russes qui, après douze jours d'espoir irréel, sont venus nous écraser, je les ai vus aussi. J'avais vingt-deux ans. C'était hier. Je me souviens de tout. André Farkas
Présentation de l'éditeur
Le 23 octobre 1956, le sang coule à Budapest. Un peuple de 10 millions d'habitants en défie un autre de 220 millions qui possède la plus forte armée du monde : l'URSS, le pays aux cent divisions. Armés de «cocktails Molotov», étudiants, ouvriers, femmes et tout jeunes enfants, affrontent les chars de l'Armée rouge. Au prix d'un héroïsme inouï, qui bouleverse les correspondants de presse du monde entier, ils en détruisent plusieurs centaines.
La révolution hongroise qui s'est poursuivie en résistance passive aux conséquences inhumaines pour la population, a fait des milliers de morts et de blessés et poussé 200 000 Hongrois à l'exode. Elle a aussi provoqué en Occident une crise de conscience qui a ouvert les yeux à plus d'un admirateur de la «grande lueur à l'Est». Cette autre révolution d'Octobre, fondée sur le retour de la nation, ruinait l'aura de la «mère des révolutions» porteuse du rêve policier et sanglant de l'internationalisme prolétarien.
À cette insurrection, il n'aura manqué ni la trahison la plus vile (qui a laissé une tâche sur l'honneur de la légendaire armée rouge), ni l'obscure manoeuvre des États-Unis d'Amérique qui, derrière le paravent de l'indignation, ont délibérément instrumentalisé cette tragédie, via l'ONU, pour en faire le test de leur volonté de coexistence pacifique.
Fondé sur les archives soviétiques et américaines et les recherches les plus récentes, cet ouvrage dévoile les multiples aspects de cette «Révolution antitotalitaire», qui sonnait en réalité le glas de l'empire soviétique et du communisme. Il y a des défaites plus prometteuses que des victoires.
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