L'abomination des camps d'extermination ne doit pas faire oublier l'autre épisode sinistre de l'histoire des Juifs de Pologne au temps de l'occupation nazie, le ghetto de Varsovie, et d'ailleurs ces deux choses sont intimement liées. Voici rassemblée et pour la première fois traduite en français une extraordinaire documentation accumulée clandestinement dans le ghetto même en 1941, 1942 et 1943 par Emanuel Ringelblum, historien de métier, et ses amis pour porter témoignage du martyre subi alors par les victimes. Enterrées pour empêcher une destruction certaine, retrouvées après guerre, plus de 6000 pièces - inscrites en 1999 au Registre de la mémoire du monde par le Comité international consultatif de l'Unesco - ont fait tout récemment l'objet d'une publication scientifique par les soins de l'Institut historique juif de Varsovie. S'y côtoient des textes officiels, des articles de la presse juive clandestine, des correspondances privées et mille autres reliques. Ces écrits, ces photographies nous procurent une information irremplaçable. A un titre ou à un autre, tous nous émeuvent au plus profond. La publication des archives est une façon de cultiver la mémoire, ce qui est indispensable, mais elle nous incite aussi à faire de l'histoire, ce qui est d'une absolue nécessité, tant il est vrai que l'évocation de la Shoah ne saurait se dispenser ni de l'une ni de l'autre.
Présentation de l'éditeur
Vol. 1 : Lettres sur l'anéantissement des Juifs de Pologne - 29.15 ?
Vol. 2 : Les enfants et l'enseignement clandestin dans le ghetto de Varsovie - 31.40 ?
Qui peut croire que le menu traditionnel d'une brasserie (lapin en gibelotte, tripes, gratin dauphinois, etc.) remonte à la Renaissance, où il constituait alors le quotidien des pauvres ? Ce que l'on considère comme la bonne cuisine bourgeoise est en réalité, à ses origines, la cuisine du pauvre. Les goûts changent : de populaires, certains plats deviennent raffinés, tandis que d'autres disparaissent des cartes et des cuisines. D'autres encore, telle la poule au pot, entrent dans la légende. Madeleine Ferrières propose ici, à partir de sources culinaires inédites, une généalogie des racines de la cuisine française. Elle restitue une culture de table pour partie oubliée et bien souvent négligée. De recette en recette, on suit ainsi les évolutions de la table du pauvre, bien plus riche et plus festive qu'on l'imagine trop souvent. Au-delà d'une simple histoire des habitudes alimentaires, c'est une analyse - toute de saveurs et d'odeurs - de notre cuisine nationale qui est menée. Une invitation à repenser et à revisiter notre patrimoine culinaire.
Présentation de l'éditeur
On ne naît pas propriétaire terrien: on le devient. Telle est du moins la conviction de nombreux colons et chasseurs de terres européens qui, à partir du XVIIe siècle, prirent littéralement d'assaut les Nouveaux Mondes offerts à eux dans les Amériques du Nord et du Sud, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud. Qu'importe la présence de peuples autochtones. La terre, estimait-on alors, appartient à celui qui s'en empare et la fait fructifier. Au XXIe siècle, nous ne pouvons plus penser ainsi. Mais notre vision de la propriété s'est construite sur ces bases, mettant en place, du coup, le monde moderne tel que nous le connaissons. Adoptant une perspective comparatiste, le présent ouvrage étudie de manière fouillée, et sur près de trois siècles, les différentes conceptions de la propriété terrienne en vigueur dans les grands empires coloniaux de la France, de l'Angleterre, de l'Espagne, du Portugal et de la Hollande. Pourquoi le personnage mythique de Daniel Boone est-il apparu au moment de la conquête de l'Ouest américain? Pourquoi la colonisation des terres fut-elle moins sanglante au Canada qu'aux États-Unis? Pourquoi le racisme a-t-il pris en Afrique du Sud une forme particulièrement virulente? Autant de questions, nées de réalités complexes, et qui trouvent ici un début d'explication. «La ruée vers la terre», ou comment comprendre le monde moderne.
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Contrairement à ce que l'on écrit encore trop souvent, l'attente de la fin du monde était bien présente, au Moyen Age, dans les pensées des chrétiens, mais aussi des juifs et des musulmans. Chez les chrétiens, cette attente suscitait de l'espérance bien plus que de la terreur. Les prophéties annonçaient en effet qu'après l'effondrement de la dernière grande puissance mondiale, d'abord identifiée à l'Empire romain, s'ouvriraient les temps de la fin, marqués par la survenue de l'Antichrist, qui serait finalement vaincu par le Christ et ses fidèles. Alors s'instaurerait définitivement le royaume de Dieu. En Occident, et plus encore en Orient, il était tentant d'assimiler à la puissance de l'Antichrist celle des musulmans qui, en quelques années, s'était emparés de la plupart des territoires de l'ancien Empire romain. Dès lors, les croisades entreprises par les chrétiens pour libérer de leur domination ces terres jadis chrétiennes pouvaient prendre une dimension eschatologique.
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Monumental et captivant, un essai révolutionnaire qui bouleverse notre vision historique et culturelle des Amériques avant Christophe Colomb.
Synthèse des découvertes les plus récentes, fruit du travail colossal d'archéologues, d'anthropologues, de scientifiques et d'historiens, le livre de Charles C. Mann nous montre pour la première fois le vrai visage des mondes précolombiens. Une mosaïque de peuples, de langues, de cultures, d'empires, de cités puissantes, souvent plus riches et plus vastes que celles d'Europe ; un creuset de civilisations brillantes et évoluées, soucieuses de leur environnement. Et non pas le continent vierge et sous-exploité que l'Histoire officielle a voulu nous présenter.
De la forêt amazonienne aux plateaux andins des Incas, du Mexique maya, olmèque ou aztèque aux villages des Iroquois, 1491 rétablit une vérité historique longtemps niée et nous entraîne au coeur d'un voyage fantastique à travers des Amériques que nous découvrons peut-être pour la première fois sous leur véritable jour.
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C'est une évidence : de Gaulle n'a pas fini de s'abandonner à ce que Roger Nimier appelait « la publicité des siècles ».
Ce Dictionnaire de Gaulle est une entreprise unique par son ambition (plus de 1000 entrées), son caractère encyclopédique, et libre de tout tabou. Trois cents spécialistes de l'histoire, du droit et de la littérature présentent ici, pour la première fois, toutes les facettes d'un homme parmi les plus importants de notre histoire. Si le héros de la France libre est devenu un personnage inépuisable, c'est sans doute parce qu'il eut l'audace d'écrire sa vie sur l'étoffe des songes, de la littérature et de la guerre, autant d'abîmes tournés vers l'inconnu. C'est en rêvant que de Gaulle est entré en relation avec les Français pour les mener vers les plus hautes marches d'eux-mêmes. Sa poésie n'était pas seulement un langage. C'était aussi une attitude : silence, chagrins cachés, gloire des royaumes intérieurs, tourments d'orgueil et de solitude. De Gaulle fut aussi l'homme de pouvoir que l'on sait. Toutes ces vies parallèles, la formation et l'action du Général sont ici évoquées : ses débuts, son entrée dans la Seconde Guerre mondiale, le départ pour Londres, la Libération, l'exil à Colombey, la Ve République, ses relations avec ses contemporains, etc.
Ce Dictionnaire est un outil indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à de Gaulle. On y entend aussi le Général parler des Beatles, de sa famille ou du prix Goncourt de 1957, et c'est un autre visage du grand homme qui apparaît, terriblement humain.
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«Toute la culture humaine, toutes les réalisations artistiques, scientifiques et technologiques que nous avons devant nous sont quasi exclusivement le résultat de l'esprit créatif des Aryens», écrivait Hitler dans Mein Kampf.
Sur la foi de cette affirmation, Heinrich Himmler, son bras droit, créa en 1935 un institut, l'Ahnenerbe («Héritage des Ancêtres»), destiné à fournir des fondements scientifiques à l'idéologie nazie. Avec une double mission : découvrir des preuves archéologiques des hauts faits des ancêtres des Allemands, en remontant jusqu'au paléolithique, et diffuser ces découvertes en Allemagne. Une fois la guerre déclenchée, l'Ahnenerbe se voit assigner d'autres missions et utilise d'autres moyens, se livrant à des expériences scientifiques sur des sujets humains pour de prétendues «études raciales».
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Qui est vraiment Nicolas Sarkozy ?
Un autocrate ou un humaniste ?
En réalité, Sarkozy échappe aux classifications : il a fait voter des lois restrictives sur l'immigration et il est favorable au droit de vote des immigrés. Libéral, il affirme pourtant que l'État régule l'économie de marché. Cet adepte du rapport de forces est un écorché affectif et sentimental. Méfiant à l'égard des intellectuels, Sarkozy est attiré par les penseurs religieux. Le kaléidoscope Sarko compte de nombreuses facettes méconnues.
Nicolas Sarkozy promet une rupture radicale avec le «vieux modèle français».
Quel visage veut-il donner à la France ? Une société calquée sur le modèle libéral et communautariste, ou un simple ravalement marketing de «l'État-prudence» de Jacques Chirac ? Nicolas Sarkozy plaide pour un changement profond du rôle du chef de l'État, à l'écoute de la société, et prépare l'avènement d'une République d'opinion.
Ce livre est une plongée au coeur de la machine politique de Sarkozy. Dans les coulisses des réunions préparatoires, dans le sillage des conseillers de l'ombre en France et dans le monde, Michaël Darmon raconte ce que prépare Nicolas Sarkozy pour le pays. Alors que les Français s'apprêtent à changer d'ère politique en 2007, il nous donne des clés inédites pour comprendre La vraie nature de Nicolas Sarkozy.
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La frontière est bien mobile, dans le temps comme dans l'espace, entre le tolérable et l'intolérable, entre ce qu'une société admet au registre du dicible, voire du discutable, et ce qu'elle met à l'index de ce qui ne peut être dit ni discuté. De même, au fond, que le niveau de démocratie d'un Etat se mesure aux conditions qui sont faites aux détenus dans les prisons - ainsi qu'au statut réservé aux femmes et aux minorités de toute sorte -, c'est à la rigueur et au degré d'arbitraire du dispositif de censure que l'on pourrait mesurer non seulement l'écart qui sépare, au plus évident, régimes totalitaires et régimes démocratiques, mais aussi la différence entre démocratie formelle et démocratie réelle.
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Si vous croyez que la droite se distingue de la gauche parce qu'elle est plus rigoureuse en économie, plus efficace contre l'insécurité, plus attentive au problème de l'immigration, moins idéologue, plus réaliste, etc., ce livre va vous étonner.
Le bilan objectif de la droite au pouvoir démontre que sa politique entrave le progrès économique, délabre les finances publiques, entretient le chômage, nourrit la violence et l'insécurité, et gère l'immigration en dépit du bon sens.
C'est que la vieille droite républicaine est désormais supplantée par une nouvelle droite qui se fiche du bien commun et accomplit un projet destructeur : abolir le modèle de société solidaire élaboré depuis l'après-guerre, et lui substituer une dissociété d'individus livrés à la compétition généralisée. Dans ce but, elle n'hésite déjà plus à bafouer la démocratie. Bientôt, au nom de l'ordre menacé dans le monde violent qu'elle nous prépare, elle s'en prendra aux libertés publiques. Que l'on s'estime de droite ou de gauche, il est grand temps de dire 'non' à cette droite-là.
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