Parfois, dans la vie, il est temps de faire un bilan, se dit Stephan, un peu avant son cinquante-deuxième anniversaire. À première vue, tout semble aller au mieux pour lui. Certes, sa carrière universitaire ronronne, mais il est heureux avec sa femme Helen, psychanalyste, qui va même jusqu'à l'encourager lorsqu'il exprime le désir de prendre un peu de distance avec la vie de famille.
C'est donc en vivant seul dans un petit appartement sous les toits qu'il ressent pour la première fois le besoin de se pencher sur l'histoire de ses parents. À partir de quelques papiers et menues affaires laissés par son père, il interroge cette existence, marquée par la disparition d'un petit garçon - son frère aîné - pendant la débâcle allemande, devant l'avancée des troupes soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais très vite, une autre obsession prend toute la place : s'il devait mourir à cinquante-quatre ans d'une crise cardiaque, comme son père ?
Hans-Ulrich Treichel nous offre ici une réjouissante variation sur le thème de la crise de la cinquantaine, et ce voyage romanesque, qui n'hésite pas à aborder des questions graves telles que la filiation et la mort, avec humour et légèreté, a été considéré par la critique allemande comme un des meilleurs romans de ces dernières années.
Présentation de l'éditeur
Entre 1925 et 1930, Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957) écrit à ses cousins Casimiro et Lucio Piccolo, des lettres qui décrivent ses voyages en Europe (Londres, Paris, Zurich, Berlin). Les deux frères hésitèrent longtemps à publier ce document, finalement édité pour la première fois en décembre 2006 en Italie, par le fils adoptif de leur auteur, Gioacchino Lanza Tomasi, qui précise dans son avant-propos : « Les lettres aux Piccolo sont rédigées dans le style de conversation brillante des nombreuses rencontres entre cousins auxquelles j'ai eu la chance de participer. Ce style annonce la langue du Guépard et du Professeur et la Sirène, ainsi qu'une façon singulière, originale, d'observer le monde extérieur, qui a eu tellement d'importance dans l'accueil favorable réservé à l'auteur. L'oeil infaillible dans l'introspection caustique de la comédie humaine est déjà tout entier ici, trait qui n'est pas négligeable dans la caractérisation stylistique du narrateur. » Le préfacier, Salvatore Silvano Nigro, note, en outre, qu'il s'agit des « lettres d'un humoriste qui pratique le wicked joke : la plaisanterie méchante et railleuse. Elles sont, dans la fiction ' romanesque ' qui les unifie et les sous-tend, le journal de route (à la Stendhal) et les récits d'un correspondant pickwickien (' excessif ' à la Dickens) du cercle nobiliaire Bellini de Palerme. »
Présentation de l'éditeur
[...] Écrit par un témoin du camp des vaincus, il ne contenait aucun message politique et ne se laissait nullement aller à une exaltation partisane facile. J'y retrouvais cette même douleur face à la destruction irrémédiable qui me touchait dans le recueil de poèmes Les nuages de Luis Cernuda, une douleur qui survivait aux exercices désuets de propagande de chacun des deux bords : non seulement ceux du roman et de la poésie médiocres, voire misérables, des chantres de la Phalange, mais aussi ceux, plus dignes, des auteurs communistes ou républicains.
Le devoir de témoigner de «la vérité contre le mensonge noir et contre le mensonge rouge», dont il parlera ensuite dans El vent de la nit (Le Vent de la nuit), partie ajoutée par l'auteur et faisant corps avec l'oeuvre principale, confère à Joan Sales la rigueur morale de celui qui ne fonde ses réflexions sur aucune certitude et vit à découvert dans l'absurde du monde, avec son cortège de sang, de mort et d'injustice.
Les héros de Gloire incertaine - combattants, volontaires ou non, sur le front d'Aragon - vivent une situation qui les dépasse et les transforme en pions d'un jeu qu'ils ne maîtrisent pas. Leurs souffrances, leurs doutes, leurs héroïsmes, leurs sacrifices, incarnent «the uncertain glory of an April day» qui donne au livre son titre. Joan Sales ne tombe pas dans le piège du témoignage mélodramatique ni dans l'illusion lyrique dont souffrent la plupart des romans de guerre. Voilà pourquoi la force de Gloire incertaine survit à l'épreuve du temps et pourquoi on peut lire aujourd'hui ce récit avec cette même intensité qui a présidé à son écriture. [...]
Présentation de l'éditeur
«Je suis un réfugié, un demandeur d'asile. J'ai débarqué à l'aéroport de Gatwick en fin d'après-midi le 23 novembre de l'an dernier. C'est un point culminant, mineur et familier de nos histoires que de quitter ce qu'on connaît pour arriver dans des lieux étranges, emportant avec soi pêle-mêle des bribes de bagages, bâillonnant des ambitions secrètes et embrouillées.»
1994. Saleh Omar, originaire de Zanzibar, se présente à la douane avec un faux passeport.
Pas de visa d'entrée.
Apprentissage de la perte, quête d'identité en terre d'exil, Près de la mer est une histoire d'honneur, de trahison et de vengeance qui nous invite à redécouvrir l'histoire d'une Afrique où les destins individuels se confondent avec l'Histoire passée ou présente.
Ce sont aussi tous les mythes de l'océan Indien qui jaillissent de la mémoire collective.
De Zanzibar à la péninsule arabique et jusqu'à l'Occident, Omar égrène ses souvenirs malgré lui, réinventant le passé à force d'oubli et dans le souci de sa propre vérité.
«C'est une chose rare que d'ouvrir un livre et de se rendre compte que sa lecture a tout d'une histoire d'amour. Près de la mer sublime le malheur, la déchéance et la perte par une prose raffinée et bouleversante. [...] On ose à peine respirer en lisant ce livre, par peur de rompre le charme.» - The Times
«Un écheveau d'histoires délicatement entremêlées où l'on parcourt le monde dans tous les sens. À la fois surprenant et superbe. [...] Dès les premières lignes, vous savez que vous êtes face à un vrai écrivain, qui a quelque chose à dire sur le monde.» - The Observer
Présentation de l'éditeur
Stella Benson answers a classified ad for an au pair, arriving in a tiny Sussex village that's home to a family that is slightly larger than life. Her hopes for the Maddens may be high, but her station among them is low and remote. It soon becomes clear that Stella falls short of even the meager specifications her new role requires, most visibly in the area of 'aptitude for the country life.' But what drove her to leave her home, job, and life in London in the first place? Why has she severed all ties with her parents? Why is she so reluctant to discuss her past? And who, exactly, is Edward?
The Country Life is a rich and subtle novel about embarrassment, awkwardness, and being alone; about families, or the lack of them; and about love in some peculiar guises. Rachel Cusk's widely praised novel is a captivating tale of one young woman's adventures in self-discovery.
Présentation de l'éditeur
The Hanburys of Egypt Hill are the last word in bohemian living - or so they like to think. Their parties are famous, their relationships confusing, their bravado immense. To Michael, a young student arriving at the house on the hill for Caris Hanbury's eighteenth birthday party, they represent the prospect of relief from the strictures of conformity, and of an enfolding exuberance to which he feels irresistibly attracted.
As an adult, Michael finds his own version of the Hanburys. The Alexanders are a wealthy, artistic family for whom moral abandon is almost a point of honour, and their fractious daughter Rebecca is now Michael's wife. While Rebecca struggles with questions of identity and self-expression, Michael becomes increasingly preoccupied with the idea of virtue. Why is his life with Rebecca and their son Hamish so destructive and tumultuous? How has his existence become so tarnished, so without principle?
When Michael is invited to spend a week with the Hanburys on Egypt Hill his illusions are startlingly confounded. The hill is being spoiled by development; the family are riven by jealousy and deceit; and as the days pass the rotten core of the Hanbury myth is gradually disclosed.
In The Fold is a story of modern manners and past offences, of public morality and private property; and of how human beings can be undone by their yearning to belong.
Présentation de l'éditeur
'Brilliant. Guaranteed to join The Secret History and The Virgin Suicides as one of those rare books to become a cult hit and instant classic' Sunday Telegraph
She found her teacher dead - hanging by a piece of electrical cord.
The North Carolina police think it was suicide. Her former friends - the Bluebloods - blame her for being there. And her father tells her to leave it alone. But Blue van Meer is a student of books and can't let a mystery go. Because all her life puzzles, both complicated and intricate, have littered her path - her mother's death in a car crash ; a childhood spent roaming from town to town ; her dad's serial affairs.
Are these the fantasies of a teenager too lonely or too clever for her own good ? Or has Blue stumbled on something so dark, so devious that her whole world is about to be flipped upside-down ?
'A plot that stops you doing anything apart from read it' Independent on Sunday
'A page-turning murder mystery... unputdownable' Guardian
Présentation de l'éditeur
«Wisconsin est un roman fort et audacieux qui cherche un difficile équilibre entre la violence et le pardon. Ellis parle d'une famille à laquelle on ne voudrait surtout pas appartenir, mais qui n'en est pas moins inoubliable. Singulier et bouleversant.» Pat Conroy, auteur du Prince des marées
«Ce livre sensible et mélancolique... explore le coeur troublé d'une famille de fermiers du Wisconsin. Un premier roman émouvant et par endroits magnifiquement poétique.»
Publishers Weekly
«Un premier roman lumineux... un livre profondément spirituel.» San Francisco Chronicle
«Ambitieux, obsédant et souvent très beau. Ellis a écrit un livre passionnant et sincère, prélude à ce qui sera, j'espère, une longue carrière d'écrivain.» Chicago Tribune
«Narrée par plusieurs voix, cette épopée des sentiments explore les thèmes de la guerre, de la perte et de la famille, montrant comment la douleur paralyse et la nature guérit.» Booklist
Présentation de l'éditeur
David Zimmer a perdu sa femme et ses fils dans un accident d'avion.
Au bord de la dépression, anéanti devant la télévision, son attention est soudain retenue par un acteur du cinéma muet, un certain Hector Mann, disparu depuis 1929. Pour la première fois depuis des mois, David est sous le charme ; ce virtuose du septième art parvient à le faire rire, et, pour ce petit miracle, David décide de se lancer dans la filmographie du personnage. Le livre publié, il s'invente une autre raison de vivre et entreprend la traduction des Mémoires d'outre-tombe. Un soir, une inconnue débarque chez lui et, sous la menace, lui impose un très long voyage. Elle a pour mission de l'amener le plus vite possible au chevet d'Hector Mann qui, mourrant, l'appelle pour lui léguer un étrange héritage. Malgré l'improbabilité de l'histoire, David se laisse entraîner?
Avec Le Livre des illusions, Paul Auster fait un brillant retour romanesque. Dès les premières pages, le lecteur est littéralement emporté par le torrent narratif. Au-delà de l'extraordinaire et mystérieuse histoire d'Hector Mann, l'auteur nous entraîne au c?ur des destins qui s'entrecroisent dans un monde à la hauteur de son incomparable imaginaire. Le livre des illusions ne pourrait s'appeler autrement : cinéma, suspense, enquêtes, meurtres et histoires d'amour, tout est là, magistralement orchestré, pour finalement disparaître dans un nuage de fumée?
La vie de l'écrivain américain George Yermo forme un extraordinaire matière romanesque.
Né Guéorgui Yermo-Nicolaïev, en 1914, à Saint-Pétersbourg dans une famille de la grande aristocratie russe, il est élevé à New Salem en Nouvelle-Angleterre, sous le signe de Melville, d'Emily Dickinson et d'Henry James. Après de brillantes études, une déception amoureuse le pousse à devenir correspondant pendant la guerre d'Espagne. Puis, au début des années cinquante, c'est la visite d'un palais vénitien qui changera le cours de son existence? Le palais, son passé et ses secrets, et Lise, sa propriétaire, seront désormais au centre de sa vie.
Après le bref et splendide Train Zéro, Iouri Bouïda a écrit un livre dense et convaincant, une vaste réflexion sur la création et un très bel hommage à Nabokov, un livre en forme de quête, foisonnant de digressions, de réflexions philosophiques, et fascinant d'originalité.