Le labyrinthe du pèlerin. Mes chemins de Compostelle

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Nooteboom Cees
Ed. Actes Sud

Nouvelle édition augmentée de 'Désir d'Espagne',

publié en français en 1993, le très beau livre de Cees Nooteboom est aujourd'hui augmenté de photographies et de trois récits supplémentaires, dont celui d'un récent voyage en écho au tout premier regard de jeunesse. Au fil de trente chapitres, c'est toute l'Espagne profonde, secrète, mystérieuse, énigmatique et souvent ignorée que l'auteur nous fait découvrir.
Ce grand écrivain nous propose un itinéraire de détours merveilleusement décrits à travers toute l'Espagne pour finalement atteindre Saint-Jacques de Compostelle. Tous les lieux, les musées, les monuments, les peintres et les écrivains qu'il commente et évoque au cours de ses promenades deviennent pour lui matière à de magnifiques méditations.
Sans doute un des plus livres jamais écrits sur l'Espagne.

Elizabeth Costello. Eight lessons

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Coetzee J.M.
Ed. Seuil

A travers une ingénieuse succession de huit discours officiels,

J.M. Coetzee nous révèle peu à peu la vie d'Elizabeth Costello, romancière australienne vieillissante.
D'une remise de prix en Pennsylvanie à une intervention sur le droit des animaux dans le Massachussetts, d'une conférence sur un bateau de croisière à une visite à sa soeur missionnaire en Afrique du Sud, d'un colloque sur le mal à Amsterdam à l'ultime tentative pour franchir la porte vers un au-delà incertain, nous la suivons dans ses certitudes et ses errances.
Sa célébrité et l'adulation qui lui valent ces invitations reposent sur un roman publié voici trente ans dans lequel elle arrachait la femme de Bloom aux limites qui lui étaient imposées dans l'Ulysse de Joyce.
J.M. Coetzee fait le portrait douloureux de l'artiste en vieille dame rongée par le doute et l'interrogation sur le pouvoir de l'écriture littéraire face au mal et à la mort, magnifiquement clôturé par le fulgurant 'post-scriptum' d'Elizabeth C.

Ton visage demain, tome 1 : fièvre et lance

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Marias Javier
Ed. Gallimard

Qui est réellement Sir Peter Wheeler ?

Ce sympathique professeur retraité d'Oxford, spécialiste de la guerre d'Espagne, que le narrateur et protagoniste de cette histoire a tant de plaisir à fréquenter ? Ou plutôt un homme hanté par d'obscurs souvenirs et qui garde peut-être un secret inavouable ?
En le présentant à l'étrange Mr. Tupra, l'ancien lecteur d'espagnol de Roman d'Oxford découvre que le Pr. Wheeler possède un don singulier, une qualité énigmatique, la capacité de lire en profondeur dans la conscience d'un homme et de savoir à l'avance à quoi ressemblera demain tel visage aujourd'hui si proche.
En empruntant les ressorts des meilleurs romans d'espionnage, Javier Marias tisse une histoire passionnante et aussi une vaste méditation sur l'essence de la nature humaine et sur les rapports entre vérité et langage.
Parvenu à la dernière page, et au suspense qu'elle ménage, c'est avec impatience que le lecteur attend la suite annoncée de cette nouvelle aventure anglaise du grand romancier espagnol.

Retour en Islande

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Johann Olafsson Olafur
Ed. Seuil

Disa s'apprête à retourner dans son Islande natale

après vingt ans d'exil en Angleterre où elle dirige de main de maître les cuisines de sa belle auberge.
Au fil de constants allées et retours dans le temps se dessinent son enfance en Islande, son apprentissage passionné de l'art culinaire, ses premières amours avec Jakob, le juif allemand qui mourra dans un camp de concentration, ses années au service d'un banquier dont le fils lui fera un enfant qu'elle sera contrainte d'abandonner à la naissance. C'est ce fils à présent adulte qui motive son voyage.
A travers une succession de petits instantanés du quotidien en apparence anodins, Olaffson compose un splendide portrait de femme.

Ladysmith

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Foden Giles
Ed. L'Olivier

Afrique du Sud, 1899. La Guerre des Boers vient de commencer.

La petite ville de Ladysmith est encerclée depuis près de quatre mois. Tandis que pleurent les obus, des intrigues se nouent. On suit l'histoire d'amour entre Tom Barnes, soldat des troupes britanniques, et Bella Kiernan, la fille d'un nationaliste irlandais en fuite. On voit naître l'improbable amitié entre le Dr Sterckx et le prisonnier qu'il soigne, Muhle Maseku, un ancien mineur zoulou de Johannesburg. On découvre aussi la façon dont quelques journalistes déjouent la censure militaire - parmi eux, le jeune et ambitieux Winston Churchill, alors correspondant du Morning Post.
Après Le dernier Roi d'Ecosse et Zanzibar, Giles Foden fait à nouveau preuve de son formidable talent à mêler document historique et grand roman d'aventures en s'inspirant cette fois des lettres de son grand-père, soldat durant la Guerre des Boers. Ladysmith est une dénonciation vibrante de l'horreur et du grotesque inhérent à la guerre et au colonialisme.

Ulysse

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Joyce James
Ed. Gallimard/Du Monde Entier

Nouvelle traduction

C'est une véritable aventure de traduction que cet Ulysse qui paraît en juin chez Gallimard, succédant à la seule traduction française existant à ce jour, celle d'Auguste Morel, publiée en 1929 et reprise en 1995 dans la Bibliothèque de la Pléiade.
La première traduction porte, comme toute traduction, la marque de l'esthétique et de l'idéologie littéraires de son temps ; la nouvelle traduction propose une version à la fois plus proche du texte joycien et plus proche de nous. Cette entreprise collective permettra au lecteur français de montrer le caractère exceptionnel du travail que James Joyce applique à la langue anglaise, car l'auteur subvertit les règles de la sa langue d'une manière très subtile, qu'il s'agisse de la syntaxe ou de la chair des mots.
Travail collectif nécessitant lectures croisées et réunions techniques régulières, la nouvelle traduction est le résultat des efforts conjugués de huit traducteurs ? trois écrivains, un traducteur littéraire, quatre universitaires spécialistes de l'?uvre de Joyce ? se répartissant les « dix-huit points de vue » joyciens de ce monument de la littérature.
Car Ulysse est une ?uvre expérimentale : écrite de 1914 à 1922, elle permet de suivre Joyce dans son expérience de l'écriture et des transformations qu'elle va connaître d'un bout à l'autre du livre. C'est à sa manière un « work in progress ».
« Le parti pris d'une traduction au plus près de la lettre nous a permis de ressentir continûment l'extraordinaire jubilation de l'écriture, dont l'énergie nous traversait sans relâche tandis que nous traduisions. »
C'est à ce magnifique dialogue entre l'écriture et la traduction que nous convie Jacques Aubert, directeur du projet, avec à ses côtés, Tiphaine Samoyault, Patrick Drevet, Sylvie Doizelet, Bernard Hoepffner, Marie-Danièle Vors, Pascal Bataillard et Michel Cusin.

La fille d'Hokwerda

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de Jong Oek
Ed. Gallimard

Line Hokwerda est une petite fille que son père entraîne à devenir forte :

il la jette sans cesse par-dessus les roseaux, dans la rivière qui coule derrière la maison familiale, pour la faire nager dans l'eau froide jusqu'à épuisement. Mais Line est aussi une petite fille qui voit des traces de sang sur les murs de la maison, après les disputes de ses parents. Pleine d'admiration et de crainte mêlées, elle est la prunelle des yeux de ce père taciturne et brutal, la préférée des deux s?urs - Line est la fille de Hokwerda. Jusqu'au jour où sa mère vient chercher les enfants à l'école pour les emmener loin de leur père, sans même un au revoir, sans un regard en arrière.
Une dizaine d'années plus tard à Amsterdam, Line est devenue une jeune femme très belle, et très solitaire. Sans contact avec son père depuis des années, elle travaille dans une boutique de blousons de cuir. Ses rappports avec les hommes sont difficiles, passionnels, mais après Marcus, le junkie, et Henri, le soudeur, sa relation avec le jeune avocat Jelmer semble enfin mettre sa vie sur des rails plus stables. Jelmer souhaite qu'elle fasse la paix avec son père, et l'accompagne pendant un voyage en Frise, pour revoir Hokwerda. Alors, le fragile équilibre de l'existence de Line s'effondre, et tout semble s'accélérer dans une spirale de mensonges et de violence.
À partir d'un canevas de fait divers, Oek de Jong a écrit un roman très contemporain qui est aussi une puissante - et troublante - réflexion sur le destin.
Présentation de l'éditeur

Regarde donc l'Euphrate charrier le sang. Une histoire d'île (1)

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Kemal Yachar
Ed. Gallimard/Du Monde Entier

Ce dernier roman du grand romancier turc

constitue le premier tome d'une trilogie, qui a comme cadre historique la période qui va de l'entrée de l'Empire Ottoman dans la Première Guerre Mondiale au lendemain de la signature du traité de Lausanne. Ce traité, signé le 30 janvier 1923 sou l'égide de la Société des Nations, établit certes la paix entre la Grèce et la Turquie, mais prévoit surtout un important échange de populations : un million deux cent mille Grecs originaires d'Anatolie quittent la Turquie, et six cent mille personnes sont expulsées de Grèce vers la Turquie. Cet échange constitue réellement un exode forcé pour tous, car il procède de critères purement religieux : malgré la complexité des liens ethniques et culturels de ces populations dans les Balkans, les personnes d'appartenance musulmane sont automatiquement qualifiés de 'turcs'.
L'intrigue imaginée par Kemal dans ce contexte tourne autour d'une île habitée à la fois par des populations grecques et turques, où le jeune Musa cherche à acheter une maison. Lorsque l'annonce de l'expulsion des Grecs se répand, Vassili, qui est pourtant sans haine pour les Turcs, décide de tuer la première personne qui arrive sur l'île : ce sera Musa. Ici est inséré un long retour en arrière sur les années de guerre, et notamment la bataille contre la Russie (Guerre des Dardanelles) où Vassili a servi dans l'armée ottomane.
Vassili ne parvient pas à tuer Musa, il finit même par le sauver de la noyade, ce qui scelle leur fraternité. Pour finir, Musa achètera bien une maisn sur l'île, mais il l'offrira à Vassili.
Présentation de l'éditeur

Villa des Roses

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Elsschot Willem
Ed. Castor Astral

M. et Mme Brulot tiennent à Paris une petite pension familiale où se mêlent caractères et cultures. Leurs clients, avec leurs bagages, ont amené chacun son histoire et ses mystères ; ils y mènent un petit train de vie régulier jusqu'au jour où arrive Louise, la nouvelle femme de chambre. Jeune mère et veuve, elle est appréciée par ces messieurs. Une série de malheurs, à commencer par le suicide d'un des pensionnaires, s'abat sur la pension. Villa des Roses est l'histoire douce-amère de la face cachée de l'amour, une comédie de moeurs où le destin des personnages se retrouve inexorablement lié malgré eux. Willem Elsschot n'hésitait pas à souligner le caractère autobiographique de l'histoire, mais à la lecture de Villa des Roses, nous retrouvons l'indubitable raffinement littéraire de l'auteur, son humour froid non dénué de compassion.
Présentation de l'éditeur

Willem Elsschot (1882-1960), écrivain flamand. En 1933, paraît son roman Kaas (Fromage, Le Castor Astral) qui lui apporte une reconnaissance durable. Villa des Roses a été adapté au cinéma par le réalisateur Frank van Passel.

Je ne suis qu'un nègre

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Geeraerts Jef
Ed. Castor Astral

Le Congo au lendemain de l'Indépendance. A la faveur du désordre général, Grégoire Matsombo, assistant médical, s'empare d'un important stock de médicaments appartenant à l'hôpital de Bumba et ouvre un cabinet de consultation dans son village natal. Peu scrupuleux, il gagne beaucoup d'argent et mène la vie d'un roitelet de brousse. Par la bouche de Matsombo, c'est ' le nègre éternel ' qui parle et gueule sa haine. Une haine attisée tant par la soif de pouvoir des ' civilisateurs ' belges et américains, que par l'opportunisme des nouveaux potentats noirs. Avec une verve étourdissante et un sens aigu du comique et de l'absurde, Jef Geeraerts décrit l'Afrique noire à l'heure de son émancipation, mieux que ne le ferait une longue étude sociologique.
Présentation de l'éditeur

Jef Geeraerts est né en 1930 à Anvers. Il publie Je ne suis qu'un nègre à son retour du Congo, où il séjourne de 1954 à 1961. Il a publié à ce jour une trentaine d'ouvrages (romans, thrillers, nouvelles, récits de voyage), dont trois au Castor Astral : Oiseaux de nuit, Marcellus et Sanpaku.

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