Le Congo au lendemain de l'Indépendance. A la faveur du désordre général, Grégoire Matsombo, assistant médical, s'empare d'un important stock de médicaments appartenant à l'hôpital de Bumba et ouvre un cabinet de consultation dans son village natal. Peu scrupuleux, il gagne beaucoup d'argent et mène la vie d'un roitelet de brousse. Par la bouche de Matsombo, c'est ' le nègre éternel ' qui parle et gueule sa haine. Une haine attisée tant par la soif de pouvoir des ' civilisateurs ' belges et américains, que par l'opportunisme des nouveaux potentats noirs. Avec une verve étourdissante et un sens aigu du comique et de l'absurde, Jef Geeraerts décrit l'Afrique noire à l'heure de son émancipation, mieux que ne le ferait une longue étude sociologique.
Présentation de l'éditeur
Jef Geeraerts est né en 1930 à Anvers. Il publie Je ne suis qu'un nègre à son retour du Congo, où il séjourne de 1954 à 1961. Il a publié à ce jour une trentaine d'ouvrages (romans, thrillers, nouvelles, récits de voyage), dont trois au Castor Astral : Oiseaux de nuit, Marcellus et Sanpaku.
Wall Street, au milieu des années 90.
Royaume des ego gargantuesques, de la prétention faramineuse, de l'hypocrisie dégoulinante. Cath, une ex-gauchiste des années 60, accepte un poste de rédactrice de discours au sein d'une banque d'affaires. Elle réussit à se frayer un chemin entre les politiques de bureau byzantines et les matheux fous, maîtres de la finance, mais s'aperçoit qu'elle est prise au piège. Par amour pour son mari, atteint de la maladie d'Alzheimer, elle subit avec dégoût ce monde corrompu de la finance, qui échappe à tout contrôle. Au hasard des maux.
Présentation de l'éditeur
Quelle est l'histoire de ce livre de Conrad 'La ligne d'ombre', arrivé un jour mystérieusement d'Uruguay sans mention d'expéditeur sur le bureau de Bluma Lennon, professeur d'université de Cambridge, alors que celle-ci vient de mourir, renversée par une voiture en pleine lecture des poèmes d'Emily Dickinson ? Le successeur au poste de Bluma ne peut se défaire de la curiosité que lui inspire cet exemplaire recouvert de ciment dont il a hérité et décide alors de se rendre en Uruguay pour en retrouver l'expéditeur. Son voyage l'emmène à la rencontre d'étranges personnages qui de bibliophiles acharnés sont devenus de véritables fous littéraires.
Ce petit bijou plein de charme et de mystère ravira tous les boulimiques de lecture et de livres qui savent bien jusqu'où cette passion dévorante peut mener.
Avec l'aimable autorisation de la librairie A Livre Ouvert-Le Rat Conteur
In his heyday, during the 1960s and early 1970s, B.S. Johnson
was one of the best-known young novelists in Britain. A passionate advocate for the avant-garde in both literature and film, he became famous - not to say notorious - both for his forthright views on the future of the novel and for his idiosyncratic ways of putting them into practice. His innovations included a book with holes cut through the pages and a novel published in a box so that its unbound chapters could be read in any order.
But in november 1973, Johnson's lifelong struggle with depression got the better of him, and he was found dead at his north London home. He had taken his own life at the age of forty.
Since then, a kind of myth has grown up around the figure of B.S. Johnson, whose personality was as large and energetic as that of his hero (and namesake), Samuel.
Jonathan Coe's long-awaited biography is based upon unique access to the vast collection of papers Johnson left behind after his death, and upon dozens of interviews with those who knew him best. Coe's words paint a remarkable picture - vivid, sometimes funny, often overwhelmingly sad - of a tortured personality : a man whose writing, in spite of its fierce commitment to truth and honesty, tragically failed to keep at bay the demons that pursued him.
Présentation de l'éditeur
C'était comme si nous étions là, parlant avec notre propre voix, et les mass-médias ne pouvaient pas nous contrôler, ils firent alors la meilleure chose, ils nous ont 'découverts'. Gregory Corso
Ils sont tous là, de William S. Burroughs à Carl Solomon et passant par Neal Cassady, Jack Kerouac ou Gary Snyder.
Des individus qui prennent leurs responsabilités et disent ce qu'ils ressentent vraiment représentent la seule issue - ce qui est une révélation humaine énorme dans n'importe quelle société. C'est tout ce que nous avons tenté de faire en tant que groupe. Qualifier cela de rébellion est le genre de baragouin d'assistance sociale sortie du lycée qui rate effroyablement l'essentiel. Allen Ginsberg
Un très beau choix orchestré par Gérard-Georges Lemaire... En attendant la publication prochaine du recueil de Lawrence Ferlinghetti Blind Poet aux éditions Maelström.
'Ma petite guerre' est un véritable brûlot antiguerre où, sous la forme de brefs tableaux vitriolesques, Boon montre que c'est le peuple qui fait les frais des conflits dont les enjeux le dépassent. En homme de gauche conséquent, il stigmatise les forces délétères qui rendent la Flandre si impuissante face à la bête immonde. Ce livre explosif n'a rien perdu de son impact. Il se conclut sur un appel qui résume ce que Boon s'acharna à faire toute sa vie :
Bottez le cul des gens jusqu'à ce qu'ils aient une conscience.
Quel programme !'
Jacques De Decker, Le Soir (7 juillet 2004)
Louis Paul Boon (1912-1979), romancier, poète, journaliste, auteur d'une oeuvre prolixe qui ne compte pas moins de septante livres, révélé par Willem Elsschot, lecteur de Céline et de Dos Passos, révolutionnaire des lettres admiré par Hugo Claus, fut un écrivain bouillonnant d'indignation qui ne put rester insensible au sort d'un prolétariat dont il était issu.
Pablo Neruda en noir et blanc est une révélation en images du riche itinéraire du grand poète chilien. Commenté par son ami et biographe, Volodia Teitelboim, ce recueil reproduit une centaine de photographies issues de la collection personnelle de Neruda, sélectionnées parmi plus de cinq mille clichés conservés par la Fondation Pablo Neruda à Santiago du Chili. Ces documents iconographiques permettent d'éclairer la figure du créateur - sa famille, ses amis, ses amours -, mettant en lumière les grands événements (la guerre civile espagnole, la guerre froide, la révolution démocratique chilienne) et les hommes (Pablo Picasso, Paul Eluart, Julio Cortazar, Salvador Allende...) qui marquèrent le XXe siècle et la vie du poète.
Présentation de l'éditeur
Six entretiens romains par Hervé Pons
Les spectacles de Pippo Delbono sont formidablement ludiques? chacun semble y faire ce qu'il a envie de faire. Mais nul besoin d'être un spectateur averti pour se rendre compte que si chacun est maître de son jeu? et pour que chacun puisse le rester? l'ensemble doit obéir à des règles strictes. La liberté? explique dans ce livre Pippo Delbono? est le fruit d'un long? d'un incessant? d'un rude travail.
Car son théâtre ne se compose pas d'une suite de numéros? mais d'un enchaînement de tension? de défoulement? d'attente? d'arrêts brusques et menaçants? de cris? de paroles? de silences? de gestes? de mouvements? d'attente? de rires? de regards? de tout ce qui fait la vie en commun des êtres humains. Autant dire le théâtre.
Présentation de l'éditeur
Du même auteur :Mon théâtre
Mon théâtre, c'est le livre d'un artiste qui fait du théâtre à la première personne. Il suit le parcours de cet aventurier épris du voyage qui le conduit de Bolivie à Pina Bausch et de Grèce à Eugenio Barba. Le théâtre de Pippo Delbono porte la marque des expéditions dont il se nourrit et qu'il intègre sans cesse. Ses choix de vie, il se les remémore et les commente ici avec une liberté propre à son identité. Pippo Delbono ne dissocie jamais l'expérience de son utilisation scénique : elles se confondent. Mon théâtre, un livre concret où ce 'baladin du théâtre occidental' parle de maladie et de déroute, de Pasolini et de l'Albanie, de sa mère et de ses amis. C'est d'un autoportrait en acte qu'il s'agit, d'une parole qui saisit le réel et en jouit, d'un théâtre qui se fait en mouvement. Théâtre direct, vital, choral. 'Théâtre brut', pour rappeler la célèbre formule de Peter Brook. Mon théâtre, récit de la constitution d'une équipe où se retrouvent des personnages marginaux, handicapés et rejetés, indispensables à Pippo Delbono, ce Dubuffet des temps modernes. Il raconte, sans impudeur ni complaisance, comment un artiste se met à l'écoute, parle, agit au sein de cette communauté qui réunit les exclus du monde. C'est elle qui sert d'assise à son théâtre. Mon théâtre, un livre qui se lit comme un poème de François Villon.
Présentation de l'éditeur
Du même auteur :Le corps de l'acteur
Sur un ilôt perdu de l'Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare repoussent les assauts de créatures à la peau froide. Ils sont frères par la seule force de la mitraille, tant l'extravagante culture humaniste de l'un le dispute au pragmatisme obtus de l'autre. Mais une sirène aux yeux d'opale ébranle leur solidarité belliqueuse.
Dans la droite lignée de ses prédecesseurs - Conrad, Lovecraft ou Stevenson - l'auteur de la Peau froide mêle aventure, suspense et fantastique tandis qu'il se penche sur les contradictions et les paradoxes du comportement humain. Les protagonistes pensent être au 'coeur des ténèbres' quand les ténèbres sont dans leur coeur. Civilisation contre barbarie, raison contre passion, lumière contre obscurité sont autant de pôles magnétiques qui s'attirent et se repoussent dans une histoire parfaitement cyclique, car l'homme obéit depuis toujours aux mêmes craintes, aux mêmes désirs ataviques. Et depuis la nuit des temps c'est la peur de l'autre qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des ennemis.
D'après l'éditeur
Albert Sanchez Pinol est né à Barcelone en 1965. Anthropologue, il est l'auteur d'un essai et d'un recueil de nouvelles. La peau froide sera bientôt traduit dans une quinzaine de langues, après avoir obtenu une distinction littéraire en Espagne.