Le 'trou dans le monde', image centrale des Fragments d'un siècle, c'est la destruction de Rotterdam, la ville d'où sont originaires les parents de l'auteur, mais aussi l'impossibilité qu'éprouve le père à parler de la guerre, et enfin le vide religieux que les bombardements ont laissé dans la pensée européenne.
Benno Barnard fouille, avec un humour virulent et iconoclaste, dans et au-delà de sa propre mémoire, pour nous livrer un compte rendu méditatif et lyrique d'un voyage dans le temps et au coeur de l'Europe.
'Un livre exceptionnellement riche, un éventail de disciplines - journal, lettres, essai, polémique, conte - fusionnées par la cohérence, et qui pourrait tout aussi bien se nommer roman.' Jeroen Brouwers (prix Fémina Etranger 1995)
Présentation de l'éditeur
Ce roman est une sorte de journal oral, mosaïque éclatée d'une chronique familiale, l'histoire que se raconte une petite fille perdue au seuil de l'adolescence. Le livre débute sur le portrait d'une famille unie et riante d'Allemagne de l'Est. L'enfant voit le monde s'agiter autour d'elle, ses soeurs maquillées, sa mère qui cueille des fruits, son père qui s'amuse avec ses enfants. Tous les bruits du bonheur.
Soudain ces bruits se taisent. Les soeurs se marient. Les parents ont trop de soucis pour parler avec elle. Envoyée en vacances chez un de ses oncles, elle découvre le lourd secret qui pèse sur sa famille. Le malheur l'envahit peu à peu, jusqu'à ce que son corps se recroqueville, se mette en position de veille. Ses seuls points de repère : des bruits, des odeurs, des saveurs.
La beauté et la force du livre tiennent au fait que Roswitha Haring choisit de nous parler corps à corps. Elle nous fait communiquer, au plus près du désarroi de la petite fille, avec ses souvenirs, qui ne cessent de resurgir dans le présent et de s'y fondre.
Présentation de l'éditeur
Les textes de ce premier volume, extraits de l'édition Essais, articles, lettres, couvrent la période de 1931 à 1943. Ils reflètent la diversité des intérêts d'Orwell tout comme l'évolution de ses idées ainsi que des thèmes orwelliens : disparition de la vérité, occupation des esprits par la propagande, irresponsabilité des intellectuels, corruption du langage, etc.
Pourquoi j'écris
Une pendaison
Comment j'ai tué un éléphant
Les pieds dans le plat espagnol
Pourquoi j'ai adhéré à l'Independent Labour Party
Charles Dickens
Dans le ventre de la baleine
De droite ou de gauche, c'est mon pays
Note autobiographique
Le fascisme prophétisé
Le lion et la licorne : socialisme et génie anglais
Wells, Hitler et l'Etat mondial
Réflexions sur la guerre d'Espagne
Qui sont les criminels de guerre ?
Deuxième volume des Essais, articles, lettres :
L'immunité artistique : quelques mots sur Salvador Dali
Raffles et Miss Blandish
Arthur Koestler
Notes sur le nationalisme
Préface inédite à Animal Farm
Amère est la vengeance
La bombe atomique et vous
Où meurt la littérature
Les lieux de loisirs
La politique et la langue anglaise
Politique contre littérature
Comment meurent les pauvres
Lear, Tolstoï et le Bouffon
Tels, tels étaient nos plaisirs
Réflexions sur Gandhi
De quoi parlent les histoires de Kafka ? Après avoir reçu d'innombrables réponses, la question continue de susciter un sentiment de vive incertitude. S'agit-il de rêves ? d'allégories ? de symboles ? S'agit-il d'événements qui arrivent tous les jours ? Les nombreuses solutions qui ont été proposées ne parviennent pas à éliminer le soupçon que le mystère reste encore intact. Ce livre ne se propose pas de dissiper ce mystère mais de permettre qu'il soit 'éclairé par sa propre lumière', comme l'écrivit un jour Karl Kraus. C'est pourquoi Robert Calasso essaie de se mêler au cours, au mouvement tortueux, à la physiologie de ces histoires, en rencontrant au fur et à mesure les questions les plus élémentaires. Comme, par exemple : qui est K. ?
'Ils s'étaient arrêtés dans la forêt d'Allegheny pour déjeuner, étalant une couverture à l'ombre des pins odorants et avaient encore fait l'amour, les arbres s'élevant comme des clochers au-dessus des épaules de Henry. Elle imaginait que le garde forestier n'aurait rien dit s'ils lui avaient expliqué qu'ils venaient de se marier, lui avaient montré les traces de crème à raser qui avait servi à écrire 'Just married' sur la voiture. Aujourd'hui, entourée de sa famille, Emily pensa qu'elle n'avait rien perdu de tout cela. Ces moments qu'elle avait connus lui appartenaient toujours, même si c'était seulement dans ses souvenirs.'
Henry, le chef du clan Maxwell, vient de mourir. Sa femme, Emily, convoque enfants et petits-enfants pour un dernier été dans leur cottage au bord du lac Chautauqua. Elle a décidé de le vendre et demande à chacun de choisir l'objet qu'il souhaite conserver. L'inventaire des bibelots devient alors celui d'un paradis perdu, d'une enfance radieuse, du temps heureux d'un mariage, des parties de cartes, des éclats de rire, mais aussi des déceptions et des non-dits.
Nos plus beaux souvenirs raconte l'histoire d'un deuil et de ses répercussions intimes dans la vie de chacun. Dans ce grand roman familial, Stewart O'Nan dissèque avec virtuosité les fêlures humaines et l'oeuvre du temps.
Présentation de l'éditeur
Anvers, un soir pluvieux à la fin des années 1930. Frans Laarmans est sur le point de rentrer chez lui quand l'abordent trois marins afghans à la recherche d'une certaine Maria Van Dam. Il décide de les aider et les accompagne dans une longue errance nocturne, dont le but semble se perdre dans le labyrinthe des bas quartiers de la ville. Récit empreint d'une ironie tranquille et d'émotions inoubliables, Le feu follet nous entraîne dans la quête de cette Maria dont on peut se demander si elle existe vraiment et qui n'est peut-être que l'image de nos désirs d'une vie romanesque et pleine de sens. Pièce majeure dans l'oeuvre d'Elsschot, Le feu follet est sans conteste un chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
Présentation de l'éditeur
La Rose des dunes est une petite maison des îles frisonnes, que son propriétaire loue chaque été. Les vacanciers s'y succèdent, abandonnant derrière eux, comme autant de reliques, les souvenirs de leur séjour : coquillages, pommes de pin, quelques lignes dans le Livre d'or.
Mais l'histoire de leur passage, c'est la maison qui en est le témoin. Elle recueille, au fil de l'été, confidences et échos de vies.
À la fin de la saison, chacun repart, tandis que les coquillages, symboles de cette parenthèse estivale, sont rendus aux vagues.
Par sa fenêtre sur plage, Vonne van der Meer capture la vérité de nos existences jusque dans ses petits riens.
Présentation de l'éditeur
Le confort et la réussite matérielle ne manquent pas dans la vie de Simen, Bird et Leon, ces trois amis d'enfance parvenus à la quarantaine. Mais Simen est surmené - il est rédacteur en chef d'un quotidien - et souffre d'un ulcère à l'estomac. Bird, qui travaille pour lui en tant que journaliste sportif, risque lui aussi sa santé par des entraînements de course à pied de plus en plus excessifs, et Leon, pourtant au début d'une carrière prometteuse de pianiste de jazz, a disparu dans le désert nord-africain, sans doute avec des idées suicidaires.
Sofia est le lien qui unit ces trois hommes : elle est la femme de Simen, la soeur de Bird, et la confidente de Leon. Lorsqu'elle part retrouver un ancien amant au Pays basque espagnol, Simen appelle Bird à l'aide. Celui-ci s'envole alors pour Bilbao, bien qu'il vienne tout juste de sortir de l'hôpital, et malgré son inquiétude pour Leon.
Le roman se déploie ensuite entre Oslo, le Pays basque et le Maghreb, où les quatre protagonistes confrontent leur mal de vivre dans de longues conversations, notamment téléphoniques. D'après Sofia offre au lecteur un univers romanesque singulier où l'auteur traque derrière les paroles, les attitudes, les mimiques et les silences de ses personnages les mensonges et l'hypocrisie de notre temps.
Présentation de l'éditeur
Pour Camilla, les vacances à la campagne aux côtés de ses amies Frances et Liz n'ont plus le même parfum. Le temps des bavardages qui faisait le charme de ces étés passés ensemble est révolu.
Frances occupe désormais ses journées à peindre, enfermée dans son atelier, tandis que Liz, devenue mère, se laisse accaparer par son enfant.
Le sentiment d'exclusion que ressent Camilla lui rappelle sa vie trop étriquée, enfermée dans l'école de filles où elle travaille comme secrétaire. Pour tenter de calmer son angoisse et combler le vide, elle entame une invraisemblable liaison avec un certain Richard Elton, rencontré dans le train.
Mais le jeune homme va s'avérer aussi menteur et dangereux qu'il est charmant et sûr de lui...
Publié en 1949, ce très beau roman sur l'amitié féminine, sans doute le plus sombre des livres écrits par Elizabeth Taylor, relate l'histoire sans complaisance d'une jeune femme prête à tout pour échapper au sentiment de solitude.
Elizabeth Taylor (1912-1975) est née à Reading dans le Berkshire. Elle a écrit douze romans et cinq recueils de nouvelles.
Présentation de l'éditeur