K.

K.
Calasso Roberto
Ed. Gallimard

De quoi parlent les histoires de Kafka ? Après avoir reçu d'innombrables réponses, la question continue de susciter un sentiment de vive incertitude. S'agit-il de rêves ? d'allégories ? de symboles ? S'agit-il d'événements qui arrivent tous les jours ? Les nombreuses solutions qui ont été proposées ne parviennent pas à éliminer le soupçon que le mystère reste encore intact. Ce livre ne se propose pas de dissiper ce mystère mais de permettre qu'il soit 'éclairé par sa propre lumière', comme l'écrivit un jour Karl Kraus. C'est pourquoi Robert Calasso essaie de se mêler au cours, au mouvement tortueux, à la physiologie de ces histoires, en rencontrant au fur et à mesure les questions les plus élémentaires. Comme, par exemple : qui est K. ?

Nos plus beaux souvenirs

Nos plus beaux souvenirs
O'Nan Stewart
Ed. L'Olivier

'Ils s'étaient arrêtés dans la forêt d'Allegheny pour déjeuner, étalant une couverture à l'ombre des pins odorants et avaient encore fait l'amour, les arbres s'élevant comme des clochers au-dessus des épaules de Henry. Elle imaginait que le garde forestier n'aurait rien dit s'ils lui avaient expliqué qu'ils venaient de se marier, lui avaient montré les traces de crème à raser qui avait servi à écrire 'Just married' sur la voiture. Aujourd'hui, entourée de sa famille, Emily pensa qu'elle n'avait rien perdu de tout cela. Ces moments qu'elle avait connus lui appartenaient toujours, même si c'était seulement dans ses souvenirs.'
Henry, le chef du clan Maxwell, vient de mourir. Sa femme, Emily, convoque enfants et petits-enfants pour un dernier été dans leur cottage au bord du lac Chautauqua. Elle a décidé de le vendre et demande à chacun de choisir l'objet qu'il souhaite conserver. L'inventaire des bibelots devient alors celui d'un paradis perdu, d'une enfance radieuse, du temps heureux d'un mariage, des parties de cartes, des éclats de rire, mais aussi des déceptions et des non-dits.
Nos plus beaux souvenirs raconte l'histoire d'un deuil et de ses répercussions intimes dans la vie de chacun. Dans ce grand roman familial, Stewart O'Nan dissèque avec virtuosité les fêlures humaines et l'oeuvre du temps.
Présentation de l'éditeur

Le feu follet

Le feu follet
Elsschot Willem
Ed. Castor Astral/Escales du Nord

Anvers, un soir pluvieux à la fin des années 1930. Frans Laarmans est sur le point de rentrer chez lui quand l'abordent trois marins afghans à la recherche d'une certaine Maria Van Dam. Il décide de les aider et les accompagne dans une longue errance nocturne, dont le but semble se perdre dans le labyrinthe des bas quartiers de la ville. Récit empreint d'une ironie tranquille et d'émotions inoubliables, Le feu follet nous entraîne dans la quête de cette Maria dont on peut se demander si elle existe vraiment et qui n'est peut-être que l'image de nos désirs d'une vie romanesque et pleine de sens. Pièce majeure dans l'oeuvre d'Elsschot, Le feu follet est sans conteste un chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
Présentation de l'éditeur

La Maison dans les dunes

La Maison dans les dunes
van der Meer Vonne
Ed. Héloïse d'Ormesson

La Rose des dunes est une petite maison des îles frisonnes, que son propriétaire loue chaque été. Les vacanciers s'y succèdent, abandonnant derrière eux, comme autant de reliques, les souvenirs de leur séjour : coquillages, pommes de pin, quelques lignes dans le Livre d'or.

Mais l'histoire de leur passage, c'est la maison qui en est le témoin. Elle recueille, au fil de l'été, confidences et échos de vies.

À la fin de la saison, chacun repart, tandis que les coquillages, symboles de cette parenthèse estivale, sont rendus aux vagues.

Par sa fenêtre sur plage, Vonne van der Meer capture la vérité de nos existences jusque dans ses petits riens.
Présentation de l'éditeur

D'après Sofia

D'après Sofia
Lonn Oystein
Ed. Gallimard/Du monde entier

Le confort et la réussite matérielle ne manquent pas dans la vie de Simen, Bird et Leon, ces trois amis d'enfance parvenus à la quarantaine. Mais Simen est surmené - il est rédacteur en chef d'un quotidien - et souffre d'un ulcère à l'estomac. Bird, qui travaille pour lui en tant que journaliste sportif, risque lui aussi sa santé par des entraînements de course à pied de plus en plus excessifs, et Leon, pourtant au début d'une carrière prometteuse de pianiste de jazz, a disparu dans le désert nord-africain, sans doute avec des idées suicidaires.

Sofia est le lien qui unit ces trois hommes : elle est la femme de Simen, la soeur de Bird, et la confidente de Leon. Lorsqu'elle part retrouver un ancien amant au Pays basque espagnol, Simen appelle Bird à l'aide. Celui-ci s'envole alors pour Bilbao, bien qu'il vienne tout juste de sortir de l'hôpital, et malgré son inquiétude pour Leon.

Le roman se déploie ensuite entre Oslo, le Pays basque et le Maghreb, où les quatre protagonistes confrontent leur mal de vivre dans de longues conversations, notamment téléphoniques. D'après Sofia offre au lecteur un univers romanesque singulier où l'auteur traque derrière les paroles, les attitudes, les mimiques et les silences de ses personnages les mensonges et l'hypocrisie de notre temps.
Présentation de l'éditeur

Une couronne de roses

Une couronne de roses
Taylor Elizabeth
Ed. Rivages

Pour Camilla, les vacances à la campagne aux côtés de ses amies Frances et Liz n'ont plus le même parfum. Le temps des bavardages qui faisait le charme de ces étés passés ensemble est révolu.
Frances occupe désormais ses journées à peindre, enfermée dans son atelier, tandis que Liz, devenue mère, se laisse accaparer par son enfant.
Le sentiment d'exclusion que ressent Camilla lui rappelle sa vie trop étriquée, enfermée dans l'école de filles où elle travaille comme secrétaire. Pour tenter de calmer son angoisse et combler le vide, elle entame une invraisemblable liaison avec un certain Richard Elton, rencontré dans le train.
Mais le jeune homme va s'avérer aussi menteur et dangereux qu'il est charmant et sûr de lui...
Publié en 1949, ce très beau roman sur l'amitié féminine, sans doute le plus sombre des livres écrits par Elizabeth Taylor, relate l'histoire sans complaisance d'une jeune femme prête à tout pour échapper au sentiment de solitude.

Elizabeth Taylor (1912-1975) est née à Reading dans le Berkshire. Elle a écrit douze romans et cinq recueils de nouvelles.
Présentation de l'éditeur

Le sourire à cinq dollars

Le sourire à cinq dollars
Tharoor Shashi
Ed. Seuil

Un petit orphelin indien prend pour la première fois l'avion pour aller visiter d'improbables «parents» adoptifs américains; un vieux maître d'école meurt privé - involontairement - par son fils des moyens financiers de se soigner... Entre ces deux nouvelles délicieusement mélancoliques, Shashi Tharoor déploie, dans une quinzaine de textes tour à tour loufoques et poignants, un talent qui ne surprendra pas ses habituels lecteurs. Encore qu'ils seront étonnés d'apprendre que Tharoor a écrit certaines de ces nouvelles alors qu'il n'avait pas seize ans. Et si l'on y sent l'influence inéluctable des auteurs préférés de l'adolescent (de P.G. Wodehouse à Woody Allen, en passant par Maupassant) on n'en demeure pas moins émerveillé par la finesse, le talent et la maturité avec lesquels le jeune Tharoor traite de sujets aussi graves que la mort, les fausses apparences, les laissés-pour-compte de la société et les désillusions de la vie.
Présentation de l'éditeur

Papa

Papa
Huidobro Vicente
Ed. Phébus

On a un peu oublié Vicente Huidobro, connu chez nous surtout pour son oeuvre poétique (il est sans doute le plus grand poète du Chili... après Pablo Neruda). Et ce, malgré les efforts récents de quelques éditeurs : les éditions Indigo-Côté Femmes ont repris en 2002-2003 quelques-uns de ses recueils et manifestes poétiques (Manifestes, Cagliostro, Tremblement de ciel, Tour Eiffel, Horizon carré) ; Altaigle et Monument à la mer ont paru chez Unes en 1996 ; et son Gilles de Rais a été remis au jour en 1998 par José Corti.

Encore inédite en français, l'oeuvre romanesque de Huidobro en surprendra plus d'un par sa tranquille liberté de ton et d'esprit. Papa, ou le Journal d'Alicia Mir (1934), bref récit d'apprentissage qui rompt avec les canons du genre, tient la chronique lucide de la faillite d'un couple qui se déchire sous le regard en alerte d'une jeune fille de dix-huit ans - laquelle découvre à cette occasion la personnalité complexe et fascinante de son père. Aucune moralité, aucune leçon, mais ce constat douloureux, sous un masque de fine ironie : que la vie n'est peut-être que l'art de composer avec ce qui nous manque.
Présentation de l'éditeur

Le Ruffian moldave

Le Ruffian moldave
Cozarinsky Edgardo
Ed. Actes Sud

La chronique de l'immigration juive en Argentine et les histoires qui s'y rattachent constituent la toile de fond du Ruffian moldave, une chronique sur laquelle Edgardo Cozarinsky promène un oeil sombre, plein d'humour et de curiosité. (...) Le modèle littéraire de Cozarinsky n'est ni le roman documentaire, ni le larmoyant mémoire familial, mais la tradition dramatique yiddish des mythes ancestraux et des comédies musicales qui, transférés des pampas russes aux steppes argentines, ont acquis sur les scènes du nouveau pays les costumes de la couleur locale et les rythmes des tangos et des milongas. (...)
Ce ne sont pas les voies directes ni les récits définitifs dont le dénouement est visible dés le début qui intéressent Cozarinsky, ce sont les carrefours, ces espaces doubles ou triples où des histoires différentes se rencontrent et, en même temps, semblent se séparer. ALBERTO MANGUEL (extrait de la postface)


La Compagnie ou les mémoires d'un meurtrier

La Compagnie ou les mémoires d'un meurtrier
Edge Arabella
Ed. Actes Sud

Pour le plus grand malheur de la centaine de survivants du naufrage du Batavia - fleuron de la flotte de la Compagnie des Indes néerlandaises -, Jeronimus Cornelisz, apothicaire déchu mis au ban d'Amsterdam, est du nombre des passagers. Rusé, criminel dans l'âme, il va progressivement prendre de l'ascendant sur la foule disparate - des notables, des soldats, des femmes et des enfants -, éliminer ceux qui le gênent, organiser la terreur, s'approprier les biens et les êtres. Dominer la femme que jamais il n'aurait pu approcher autrement.
Narrateur du voyage, du naufrage puis du quotidien des rescapés, Jeronimus règle ses comptes avec son passé d'individu méprisé. Suffisamment cynique et vicieux pour savoir que les hommes sont veules et égoïstes, à l'image de tout ce que cachait l'opulente Amsterdam du XVIIe siècle, il pose dans les pages de son carnet une suite d'actes criminels accomplis avec le plus complet sang-froid.
Présentation de l'éditeur

Newsletter