Hiraka, une jeune dramaturge japonaise d'origine coréenne, est invitée en Corée pour présenter l'une de ses pièces en cours d'adaptation. L'opportunité est exceptionnelle pour une artiste appartenant à cette minorité et - non sans appréhension -, Hiraka accepte cette proposition. A Séoul, elle est accueillie par Rifa, une étudiante dont la singularité la touche immédiatement, mais cette amitié naissante sera interrompue par un affreux malentendu au sujet de l'exploitation médiatique de la pièce. Pour la première fois de sa vie Hiraka se trouve violemment confrontée à sa double appartenance. Choquée et déçue par ses interlocuteurs professionnels, elle quitte le pays.
De retour à Tokyo, la jeune femme retrouve les difficultés inhérentes à l'instabilité de la sa famille, à la complexité de ses amours, et c'est dans ce climat d'incertitude et d'intense solitude qu'elle reçoit un appel téléphonique de Rifa lui annoçant son arrivée prochaine au Japon...
Ce livre est un texte poétique fort et chaotique sur l'introspection identitaire, sur la place et la liberté de la femme au Japon, sur celles des minorités dans l'Asie urbaine d'aujourd'hui.
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Nouvelle traduction !
«J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong. La ligne de l'Équateur passait dans les montagnes, à vingt-cinq milles au Nord.» Ainsi commence Karen Blixen, qui, en dévidant simplement ses souvenirs, est parvenue à écrire le livre le plus dense, le plus nourri, le plus vivant qu'aucun Européen ayant vécu en Afrique ait rapporté sur ce continent.
Une immense chronique africaine, pleine de bonhomie et de poésie, l'évocation d'un monde brûlant, violent, naïf et passionnant.
Descendante d'une famille patricienne du Danemark, la baronne Karen von Blixen-Finecke est née en 1885 près de Copenhague. Elle part en 1914 pour le Kenya afin d'y diriger avec son mari la plantation du café qui lui inspirera son ?uvre célèbre, La ferme africaine et y demeure, dix ans après son divorce, jusqu'en 1931. Elle se retire ensuite dans la demeure familiale de Rungstedlund, où elle se consacre à son ?uvre jusqu'à sa mort en 1962.
L'avenir n'est plus ce qu'il était est publié aux Etats-Unis le 28 avril 1966. Deux jours plus tard, son auteur, Richard Farina, meurt dans un accident de moto. C'est son unique roman, devenu depuis un classique, un livre culte.
Né en 1937 à New York, Richard Farina fait ses études dans la prestigieuse université de Cornell, où il se lie avec Thomas Pynchon. Il exerce divers petits boulots, vit au coeur d'un réseau d'artistes et de porte-parole de la contre-culture, et en 1963, il se marie avec Mimi Baez (la soeur de Joan), à qui est dédié le roman. Au moment où commencent à s'imposer ses amis Joan Baez et Bob Dylan, il est promis à une grande carrière de musicien, poète et romancier.
Le roman met en scène Gnossos Pappadopoulis, héros déjanté et génial, errant sur un campus universitaire où gronde la révolte ; nous sommes en 1958. Pappadopoulis est assoiffé de tout : mescaline, alcool, filles, arts et sciences, prière et vérité. Il est en même temps fasciné par la mort, qu'il taquine tous les jours et qu'il ira chercher jusqu'à Cuba, sous couvert d'une expédition révolutionnaire. Accidenté, rugueux, truffé d'images tour à tour grotesques et sublimes, L'avenir n'est plus ce qu'il était est un bijou noir aux accents fortement autobiographiques. Et derrière l'énergie créatrice et suicidaire du héros se dessine un magnifique portrait, corrosif et drôle : celui de l'esprit, de la folie et de la liberté des sixties.
Présentation de l'éditeur
'Je m'appelle Vikram Lall. J'ai l'honneur d'avoir été désigné comme l'un des hommes les plus corrompus d'Afrique, un escroc d'une ruse monstrueuse et reptilienne. Je figure en tête de la liste d'Infamie de mon pays. Mais je n'ai pas l'intention ici de me défendre, ni même de chercher la rédemption en me confessant : je désire seulement raconter mon histoire.'
En 1953 alors que le Kenya appartient encore à la couronne britannique, Vikram, un petit Indien de huit ans et sa soeur jouent très souvent avec Bill et Annie, deux Anglais, et Njoroge qui est Africain. Ils mènent ensemble une vie douce, insouciante, jusqu'au jour où Bill, Annie et leurs parents sont assassinés par la guérilla Mau-Mau. Ce drame changera à jamais le regard de Vikram sur le monde...
La Troublante Histoire de Vikram Lall est l'un des plus beaux romans jamais écrits sur la trahison de l'innocence. Il a reçu le prestigieux Giller Prize en 2004.
Pilu russu, malu pilu. En Sicile plus qu'ailleurs, les cheveux roux portent malheur. Affligée de cette impérieuse chevelure, la petite Costanza doit, depuis sa naissance, affronter tous les rejets. À commencer par celui de sa propre mère. Femme dans un monde d'hommes, elle prend pourtant les rênes de l'aristocratique famille Safamita, confrontée à la mouvante réalité de l'unité italienne. Le règne des Bourbons vient de s'écrouler et les prérogatives de la noblesse sont grignotées par le pouvoir en plein essor de la bourgeoisie et de la mafia. De détails piquants en situations insolites se dessine le saisissant tableau d'une société en voie de disparition.
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Gavroche du tiers-monde, fils naturel d'un riche politicien, Pepsi est un enfant des rues qui s'est donné deux missions : d'abord ramener la petite Maria vers son lointain 'Paradis', l'énorme tas d'ordures où vit sa famille et où elle a été kidnappée pour être vendue à des étrangers. Ensuite, survivre d'un jour au suivant, c'est-à-dire trouver à manger, affonter maints dangers, mais surtout échapper à Caddy, le policier psychopathe des 'escadrons de la mort' qui aimerait débarasser la Ville de tous ces petits miséreux, en les tuant l'un après l'autre. Maria, de son côté, rêve de retourner chez elle, au 'Paradis'. L'argument de Pepsi et Maria, assez proche de celui de La Nuit du chasseur, est donc à la fois la fuite de deux enfants devant l'incarnataion du mal, et un voyage de retour aux origines. Le réalisme magique qui caractérise l'écriture d'Adam Zameenzad transcende ici l'invraisemblance pour nous faire accéder à un niveau poétique de réalité où le rationnel et la magie, loin de s'opposer, tissent la trame d'une admirable fiction politique.
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Seize nouvelles qui mettent en scène un joli lot de filles piquées au coeur (ou ailleurs) par l'aiguillon de l'Amour, ce dieu capricieux et volage, grand allumeur d'incendies. Aux prises avec cette grande affaire qui rend peut-être la vie supportable, mais au prix de tant de complications, elles s'en sortent - enfin, plus ou moins - en s'aidant des armes de notre drôle d'époque: petites et grandes tricheries avec le réel, simulations et dissimulations, folie s'il le faut. Woody Allen n'est pas loin. On rit. On ne lésine pas sur le fantasme. Mais la dame qui nous chatouille ici, non sans art, a l'humour féroce - et un sens du dérisoire qui fait parfois froid dans le dos.
Inconnue hier, Elizabeth Crane, dont c'est ici le premier livre, est passée à l'écriture faute d'avoir pu chanter l'opéra. On sait d'elle qu'elle a grandi à New York et qu'elle vit à Chicago. Et que la critique a salué son petit livre en faisant donner ses grandes orgues:
«Une voix nouvelle: merveilleuse à entendre.» Kate Atkinson
«Original et culotté.» The Washington Post
«Sexy et drôle... Ce qui n'exclut ni telle prenante sagesse, ni une réelle patte d'artiste.» The New York Times
«Un esprit acerbe, un humour aiguisé à point: de quoi combler l'attente de tous les lecteurs.» Publishers Weekly
«Des héroïnes comme celles-ci, je n'en ai vu nulle part ailleurs.» Carol Ansha/Chicago Tribune
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L'année de mes quatre-vingt-dix ans, j'ai voulu m'offrir une folle nuit d'amour avec une adolescente vierge. Je me suis souvenu de Rosa Cabarcas, la patronne d'une maison close qui avait l'habitude de prévenir ses bons clients lorsqu'elle avait une nouveauté disponible.
Je n'avais jamais succombé à une telle invitation ni à aucune de ses nombreuses tentations obscènes, mais elle ne croyait pas à la pureté de mes principes. La morale aussi est une affaire de temps, disait-elle avec un sourire malicieux, tu verras. G.G.M.
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Voir également Memoria de mis putas tristes
Etrange destin que celui du Trafiquant d'épaves, un roman que Borges et Henry James rangeaient parmi leurs livres préférés, et qui en notre langue a souvent manqué sur les tables des librairies - quand il n'était pas proposé au lecteur en version abrégée.
Aucune longueur pourtant dans ce récit kaléidoscopique qui nous offre à la fois, sous le manteau d'une ample narration, maintes confidences autobiographiques, une enquête sur les bas-fonds de San Francisco, un roman d'aventures marines de la plus belle eau, une intrigue policière ourdie de main de maître - le tout agencé sous la forme d'un vaste piège, car l'enquête finales pourrait bien déboucher sur une découverte de l'espèces la moins attendue...
Roman émouvant, surtout, car l'aventure est ici placée sous le signe de l'échec. Comme si Stevenson cherchait à nous rappeler, avant de prendre congé, que toute entreprise est un naufrage mais le but du voyage, au fond, importe peu, pourvu qu'ait soufflé aux oreilles du voyageur le grand vent du Mystère majuscule.
'L'un des meilleurs romans de Stevenson... Un livre magnifique !' JORGE LUIS BORGES
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Londres, 1875.
Quelque part dans Church Lane, à l'écart du tumulte de ce quartier sordide, une jeune fille attend. Elle s'appelle Sugar, elle a dix-huit ans. C'est une prostituée d'un genre particulier : sa beauté, sa vivacité, son intelligence - elle sait lire, écrire et pratique l'art de la conversation - semblent la promettre à un destin différent. Elle est remarquée par un riche parfumeur, William Rackham, qui fait d'elle sa maîtresse. William Rackham est ambitieux. Pour maintenir son train de vie et échapper aux humiliations financières que lui inflige son père, il doit encore gravir quelques échelons. Et puis il y a sa femme, Agnes, une grande bourgeoise neurasthénique qui ignore tout du mal qui la ronge. Ensemble, Sugar et William décident de braver les interdits et de vivre une vie plus conforme à leurs grandes espérances, loin du bordel et de la médiocrité petite-bourgeoise. Y parviendront-ils ?
Utilisant toutes les ressources du roman victorien, Michel Faber a fait de cette histoire un livre extraordinairement moderne. La misère des classes populaires, l'arrogance de la bourgeoisie, la crise des moeurs soumises à une morale sexuelle répressive forment un tableau grouillant de vie, de conflits et de passions à l'arrière-plan des destins croisés de Sugar et William.
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