Le présent a besoin d'une histoire, ou plutôt d'histoires plurielles, qui considèrent à parts égales le passé de toute l'humanité. Mieux comprendre ce qui s'est réellement joué entre les différentes parties d'un monde clivé par ses frontières est une nécessité vitale. Et celle-ci ne peut être mise en oeuvre que dans une perspective élargie, qu'entend apporter l'histoire globale : une analyse innovante, jouant des échelles temporelles et géographiques, s'affranchissant des frontières disciplinaires.
Depuis des millénaires, les humains ont été en connexion : par les échanges, les transferts de techniques et d'idées, la circulation des religions, les migrations, l'acclimatation des plantes comme par les conquêtes impériales, leurs crimes et leurs apports...
Les textes réunis dans cet ouvrage esquissent, à travers différents thèmes (mondialisation, capitalisme, modernité, échanges, environnement...), une histoire de notre Monde, de nos passés divers qui se sont rencontrés depuis fort longtemps et qui, sinon, auraient à coup sûr été différents...
En annexe, le géohistorien Vincent Capdepuy livre des analyses de documents comme autant d'exemples d'une «Histoire globale par les sources», afin de promouvoir l'enseignement d'une nouvelle histoire mondiale.
Tombouctou fut, pendant la période médiévale, une capitale de la culture et du savoir. Traces et témoins de cette période de gloire, il nous reste les manuscrits : environ 180 000 ouvrages, dont la plupart ne sont pas catalogués et sont stockés dans des conditions très précaires. Depuis 2009, une équipe s'est donnée pour mission de sauver ces manuscrits de l'oubli en les traduisant et en les publiant.
Ce premier volume, qui traite de la vie romancée d’Alexandre, constitue le point extrême de l’avancée du roman d’Alexandre vers l’Occident. S’y entremêlent des légendes coraniques, probablement d’origine syriaque, concernant le Bicornu : quête de la source de vie, construction de la barrière contre Gog et Magog, les grands moments de la vie d’Alexandre : ses victoires sur Darius et sur Porus, des passages du pseudo-Callisthène comme l’histoire de Candace et Candaule, avec des récits merveilleux comme ceux du “château enchanté” et du “pays des Djinns”.
Il y eut les 'Contes et légendes', nostalgique souvenir d'un temps où le latin fleurissait sur toutes les lèvres. Il y eut — il y a toujours — de savantes études, souvent intéressantes mais parfois trop austères et d'une lecture aride. Manquait une Histoire de Rome qui puisse se lire comme une sorte de roman à l'antique. Une fresque épique et baroque, dramatique parfois, pathétique souvent, mille ans et des poussières du destin de Rome. Redonner à tous les publics le plaisir de lire et le désir de s'instruire, faire de l'histoire romaine une sorte de centon brodé par ceux-là mêmes qui la firent, en furent les témoins directs ou indirects et la racontèrent, c'est le but de ce livre qui commence avec Romulus et un fratricide et se termine par un autre Romulus et une mort annoncée. Hannibal, Spartacus, César, Cléopâtre, Caligula, Agrippine, Néron, Trajan, Hadrien, Marc-Aurèle, Constantin, combattants farouches, empereurs sages ou fous, femmes de caractère et/ou de cœur: des noms qui chantent dans toutes les mémoires la vie et la mort d'une Cité immortelle.
Ce coffret réunit : Histoire du monde au XVe siècle, Vol. 1. Territoires et écritures du monde sous la direction de Patrick Boucheron, ouvrage coordonné par Julien Loiseau, Pierre Monnet, Yann Potin
Histoire du monde au XVe siècle, Vol. 2. Temps et devenirs du monde
sous la direction de Patrick Boucheron, ouvrage coordonné par Julien Loiseau, Pierre Monnet, Yann Potin
Cet examen mondial des structures politiques vise à délaisser une vision européocentrique de l'histoire. Quelques dizaines de dates essentielles sont évoquées, ainsi que les manuscrits et imprimés qui marquèrent cette période afin de tenter de dresser une histoire globale du monde.
Méditerranées propose un périple civilisationnel sous la conduite d'un Ulysse contemporain. Son voyage le conduit de Troie à Marseille à la veille de la Grande Guerre, en passant par tous les temps et les lieux - Tyr, Athènes, Alexandrie, Rome, al-Andalus, Venise, Gênes, Istanbul, Alger, Tunis - qui ont constitué la mare nostrum d'aujourd'hui. Ce livre dévoile les étapes de cette longue histoire, portée par des oeuvres patrimoniales exceptionnelles. Mais il ouvre en même temps à une tout autre dimension, celle de l'actualité, mettant ainsi en perspective le passé avec le présent, un présent vu par des écrivains issus de toutes les rives de la Méditerranée et vivant au plus près des réalités sociales et politiques de leur pays.
Veiller au salut d'un Empire qui a fini par se dilater de Rome à Hambourg, sur fond de guerre et au sortir de la Révolution, tel a été le défi relevé par la police et la gendarmerie de Napoléon. Avant même de songer au maintien de l'ordre, ces institutions ont eu à imposer dans des contrées fraîchement conquises le nouveau régime forgé en France. C'est dire l'importance de cette autre armée de Napoléon, dont les membres, Français comme indigènes, ont été à la fois les acteurs d'une mission impériale et les témoins de l'intégration en cours des départements annexés. En dévoilant les hommes sous l'uniforme, ce livre réécrit la confrontation entre occupants et occupés, gendarmes et brigands, agents de la répression et populations en rébellion.
Cette histoire totale des polices propose un autre regard sur une période que l'on ne saurait plus réduire à des étiquettes aussi polémiques qu'anachroniques. Si l'État policier napoléonien relève du mythe, un Empire des policiers n'en a pas moins existé : suivre tout autant l'exportation des modèles institutionnels que l'expatriation des personnels, reconstituer aussi bien leurs réseaux amicaux et familiaux que le maillage des commissariats et des brigades, envisager toute la gamme des interactions avec les populations, voilà autant de clefs pour aborder les débats qui animent désormais les études napoléoniennes : l'autoritarisme libéral et la naissance d'un État sécuritaire, l'impérialisme culturel des fonctionnaires français, ou les cadres de l'expression politique.
Prenant acte de la dimension européenne de l'expérience napoléonienne, cet ouvrage offre ainsi pour la première fois une vue d'ensemble sur cette épine dorsale du Grand Empire que forment les 45 nouveaux départements français et que surveillent, en 1811, 400 commissaires et 6 000 gendarmes.
En s'appuyant sur les progrès de l'archéologie, l'auteur suit la chronologie pour aborder de façon thématique et pédagogique les principales facettes de l'Empire romain : institutions, armée, économie, société, vie quotidienne, culture et religion.
Présentation de l'éditeur
Une vaste fresque sur le monde romain par Y. Le Bohec, professeur émérite d'histoire romaine à Paris IV-Sorbonne. Déclinaison à la fois thématique (institutions, économie, société, culture) et chronologique en tenant compte aussi de la diversité géographique.
Ce livre est l'histoire d'une erreur qui fut une vérité mille années durant. Petite ville, Chartres a donné naissance à une cathédrale qui fait aujourd’hui toute sa célébrité. Mais elle généra aussi un monument d’un genre différent : un mythe de fondation. Cette cathédrale imaginaire était aussi ambitieuse que son alter ego de pierre puisqu’elle faisait de l’église chartraine le fruit d’une prophétie : instruits de la future naissance d’une vierge destinée à enfanter le rédempteur, les druides carnutes lui élevèrent une statue et l’adorèrent, chrétiens avant même le christianisme. Premiers parmi les peuples des Gaules à être instruits dans la foi, ils furent également les premiers à édifier une église en l'honneur de la Mère de Dieu. Et afin de sceller cette alliance, ils lui envoyèrent une ambassade. Elle leur répondit par une lettre écrite de sa propre main où elle les assurait de son éternelle protection.
Loin d’être une supercherie forgée dans l’ombre d’un cloître, ce mythe était le résultat d’une patiente quête des origines menée par des générations d’érudits tout au long du Moyen Âge et de l’époque moderne. Au début du XXe siècle encore, il avait ses défenseurs. Écrire son histoire c’est retracer les méandres d’une création mythographique étirée sur près d’un millénaire, reconstituer les évolutions et les permanences d’un certain type de rapport au passé mais aussi, et tout simplement, raconter la vie et la mort d’une vérité.
Les douze souveraines dont Jean des Cars a choisi de raconter les vies sont autant de mythes qui enflamment les mémoires et parlent à la postérité par leur destinée et leur contribution décisive à l'histoire du monde : Catherine de Médicis, Elizabeth Ire d'Angleterre, Christine de Suède, Marie-Thérèse d'Autriche, Catherine II de Russie, Marie-Antoinette, Victoria, Eugénie, Sissi, l'impératrice Zita, Astrid reine des Belges et Elizabeth II.
Leurs noms sont ancrés dans nos sensibilités. Leurs vies, longues ou brèves, et celles des peuples qu'elles conduisaient ou incarnaient furent jalonnées de grandeurs et de tragédies, d'intrigues de palais, de bonheurs et de souffrances qui expliquent la fascination qu'elles n'ont cessé de susciter.
Reines en titre placées à la tête de l'État, épouses de monarques ou régentes, elles ont marqué leurs époques, forgé des ententes, ourdi des complots, affronté des luttes successorales, déclenché des guerres, recherché ou obtenu la paix, rayonné par leur action, leur intelligence ou simplement leur charme qui est une valeur essentielle de la monarchie. Mariées ou non, de moeurs sages ou amoureuses aux liaisons connues, voire supposées, certaines furent plus que reines par l'étendue et la diversité des territoires relevant de leurs couronnes.
Sans elles, notre histoire eût été différente et, osons le prétendre, moins passionnante.
«Le 1er janvier 1959, les révolutionnaires rebelles pénétrèrent dans Santiago de Cuba, renversant la dictature de Batista. Du 6 août 1958 jusqu'à la victoire, l'énorme disproportion entre les forces en présence nous avait contraints à nous déplacer sans cesse et à lutter sans relâche, et il semblait impossible que des civils sans armes, sans expérience et sans le moindre entraînement dans le domaine militaire parviennent à battre les forces ennemies, équipées par les États-Unis.
Au long de ces cinq mois, j'ai envoyé d'innombrables lettres aux responsables des troupes rebelles. Au Che bien sûr, mais aussi à tous les combattants fidèles et courageux présents sur les différents fronts depuis le début de la lutte. Je lus - ou fis lire - de nombreux communiqués à l'antenne de Radio Rebelle. Ces messages, reproduits ici, montrent les difficultés auxquelles nous avons dû faire face et les décisions que nous avons dû prendre.
Dans Les Chemins de la victoire, j'ai raconté comment nous avions organisé et initié la Révolution. Je pense qu'il est temps, maintenant, de relater en détail les événements qui nous ont conduits à La Victoire de la liberté.»