Chronique de la Fronde

Chronique de la Fronde
de Motteville Françoise
Ed. Le temps retrouvé poche/Mercure de France

En 1639, à dix-huit ans, Françoise Bertaut épousa Nicolas Langlois, seigneur de Motteville, premier président de la chambre des comptes de Rouen, qui en avait quatre-vingts. Bientôt veuve, elle fut appelée en 1643, à la mort de Louis XIII, par Anne d'Autriche pour remplir auprès d'elle les fonctions de première femme de chambre. Dès lors Mme de Motteville n'eut plus qu'une passion : la Reine, qui en fit sa confidente. Placée aux premières loges de la cour, elle rédigea alors une somme intitulée Mémoires pour servir à l'histoire d'Anne d'Autriche, dont est tirée la présente Chronique de la Fronde.

Source essentielle pour l'histoire de la Fronde (1648-1653), cette Chronique, rédigée selon le point de vue du pouvoir royal, donne une image particulièrement vivante d'Anne d'Autriche, mais aussi de Mazarin et de l'enfance du Roi-Soleil, ainsi que des principaux personnages de la cour et du parlement de Paris, parmi lesquels Gaston d'Orléans, le Grand Condé et sa soeur Mme de Longueville, le duc de La Rochefoucauld, Henriette de France, Mme de Chevreuse, Mathieu Molé, Omer Talon ou le président de Mesmes. Indispensable contrepoint aux Mémoires du cardinal de Retz, cette Chronique de Mme de Motteville rapporte dans le détail, par une approche à la fois factuelle et psychologique, les événements majeurs survenus en France durant l'une des époques les plus troublées et les plus importantes de son histoire.
Présentation de l'éditeur

Le puzzle catalan. La nation fiévreuse

Le puzzle catalan. La nation fiévreuse
Tarrago Llibert
Ed. Autrement/Frontières

La Catalogne est aux avant-postes d'une Espagne à la croissance insolente. Depuis 2006, son nouveau statut d'autonomie - qui conforte ses pouvoirs et son identité nationale - ravive le débat entre deux Espagnes, l'une se déclarant 'une et indivisible', l'autre défendant un État moderne misant sur la pluralité de ses peuples.
Le 'fait catalan' est fondé sur une culture millénaire. II s'exprime dans les institutions et dans les manières de vivre, de créer et d'inventer. Sa vitalité bat à nos portes. Comment se positionne-t-il dans le brassage des cultures. Comment son identité se meut-elle dans le cadre espagnol ? Comment compose-t-il avec le catalan, la langue socle, et le castillan, puissante langue véhiculaire ? Que recouvre son bouillonnement politique et culturel ? Comment se règlent les enjeux de mémoire trente ans après la fin de la dictature franquiste ? Comment sa tète de pont, Barcelone, combine-t-elle son statut de capitale régionale et son image de ville-monde? Quelles sont les autres Catalognes, petites régions ignorées du tourisme envahissant ? Enfin, comment cette nation sans État affronte-t-elle son dernier défi, celui d'une immigration récente, massive et planétaire?
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La Pologne

La Pologne
Bafoil (dir.) François
Ed. Fayard

La Pologne, le plus grand des pays d'Europe centrale et orientale à avoir rejoint l'Union européenne en 2004, fascine tant son histoire a connu d'aléas. Le XXe siècle ne fait pas exception : après une fragile renaissance en 1918, lorsque la jeune République polonaise consacre le renouveau de l'État disparu depuis plus d'un siècle, elle est occupée par les nazis de 1939 à 1945, avant de se retrouver sous domination soviétique de 1945 à 1989.

Prise entre les blocs russe et allemand, la Pologne n'a eu de cesse de revendiquer son droit à l'existence et ses valeurs. Or si la religion catholique, l'un des piliers de son identité, a pu exercer une discrimination à l'encontre des minorités et des autres religions, sa population, sa politique, son économie et sa culture sont pourtant marquées par de multiples influences étrangères.

Dix-huit spécialistes décryptent ici la trajectoire singulière de ce pays tout au long du XXe siècle, de son accession à la souveraineté nationale en 1918 à la prise de pouvoir par les communistes en 1945, de la formation des classes ouvrières et paysannes à l'ascension de Solidarno(...) en 1989, des transformations postcommunistes aux particularités du catholicisme polonais. Une multiplicité d'analyses qui dressent le tableau complet d'un pays qui n'en finit pas de surprendre en proclamant son identité et en protestant de sa souveraineté, de ses racines européennes et de son ouverture au monde.
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Reines et favorites. Le pouvoir des femmes

Reines et favorites. Le pouvoir des femmes
Craveri Benedetta
Ed. Gallimard

À la Renaissance, une profonde mutation s'opère au sein de la société française et fait prévaloir une nouvelle conception de la famille, considérée désormais comme le fondement de l'État. Privées de statut juridique propre et de liberté, les femmes doivent alors se soumettre à l'autorité de l'homme - comme la noblesse doit se soumettre au roi. Si elles veulent assumer une charge ou disposer d'un bien, ces femmes, qu'elles soient fille, épouse ou veuve, se voient contraintes de demander l'autorisation d'un parent mâle.

Au cours des siècles suivants, cette situation évolue peu. Cependant, des femmes parviennent à s'imposer dans cette société d'hommes, et à faire de leur condition d'infériorité un atout. Fortes de leurs ambitions, de leur intelligence et de leur beauté, c'est souvent en profitant de la faiblesse masculine, qu'elles se glissent dans les rouages, sans être broyées. Si elles ne peuvent assumer le pouvoir en leur nom, leurs destinées sont parfois spectaculaires. De Diane de Poitiers à Marie-Antoinette, en passant par Catherine de Médicis, la reine Margot, Gabrielle d'Estrées, Madame de Maintenon ou la marquise de Pompadour, la liste des femmes exceptionnelles sous l'Ancien Régime est longue, et Benedetta Craveri raconte ici avec brio l'histoire de ces reines et favorites qui ont su prendre leur place dans l'Histoire.
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Les universités au Moyen Age

Les universités au Moyen Age
Verger Jacques
Ed. PUF/Quadrige Manuels

Les universités, institutions autonomes d'enseignement supérieur, sont une des créations les plus originales de la civilisation médiévale occidentale. On ne leur trouve guère d'équivalents ni dans l'Antiquité ni dans les mondes extra-européens. Les premières sont apparues au début du XIIIe siècle, leur nombre n'a cessé ensuite de croître. Elles ont joué un rôle capital dans l'élaboration de notre culture savante en même temps que dans la formation des élites qui ont façonné l'État moderne. Elles ont, sinon créé la figure de l'intellectuel, du moins permis la reconnaissance sociale des compétences intellectuelles et la promotion des gens de savoir. Leur contrôle est rapidement devenu un enjeu politique que se sont disputé l'Église et l'État.

Cet ouvrage, dont la bibliographie a été réactualisée lors de la première édition en poche, est non pas une histoire de ce qui était enseigné alors dans les universités médiévales, mais une histoire du fonctionnement des institutions universitaires et des hommes qui les fréquentaient, une analyse des bases sociales et institutionnelles d'une activité intellectuelle contribuant à la connaissance des mentalités.
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La révolution des templiers

La révolution des templiers
Cerrini Simonetta
Ed. Perrin

De l'extraordinaire histoire des Templiers (1120-1312), seuls neuf manuscrits subsistent aujourd'hui qui en racontent la genèse. L'historienne Simonetta Cerrini les a longtemps cherchés avant de les trouver l'un après l'autre : à Rome, à Bruges, à Prague... jusqu'à Baltimore aux Etats-Unis - comme un jeu de piste, à la manière d'une enquête. Chaque manuscrit forme un chapitre de cet ouvrage, décrivant les règles de cet Ordre, la vie au quotidien de ses membres, mais aussi la personnalité du premier Grand Maître des Templiers, Hugues de Païens. En 1120, celui-ci eut l'idée de fonder à Jérusalem une société alternative à celle de son temps, où l'on pouvait accéder au sacré sans se couper du monde, être à la fois religieux et laïc. Mais l'Ordre du Temple voulait aussi s'ouvrir au plus grand nombre, refusant par exemple l'usage exclusif du latin, trop élitiste à ses yeux, et se montrant très tolérant, curieux des autres expériences religieuses, l'islam par exemple, comme en témoigne ici l'amitié entre les premiers Templiers et le célèbre émir Ousama.

Cette histoire perdue du XIIe siècle fait apparaître le caractère novateur et original de l'Ordre en même temps qu'elle en renouvelle profondément l'approche. On comprend ainsi combien la création de l'Ordre des Templiers fut une idée révolutionnaire. A l'aube du XIVe siècle, alors que plus rien en Terre sainte ne retenait les Européens, l'Ordre fut interdit. En France, Philippe le Bel obtint leur condamnation, mettant un terme à une aventure spirituelle qui avait duré plus de deux siècles.
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Les chevaliers teutoniques

Les chevaliers teutoniques
Danielle Buschinger & Mathieu Olivier
Ed. Ellipses

Né à la fin du XIIe siècle en Palestine, ' l'Ordre de l'hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem ' est le petit frère des Hospitaliers et des Templiers. A l'instar de ces ordres militaires, c'est une institution semi-monastique, où des frères chevaliers mènent une vie commune qui se partage entre activités militaires et obligations de nature religieuse. Dès le Moyen Age, ces frères sont appelés chevaliers ' allemands ' ou ' de l'Ordre allemand '. La tradition en France a retenu l'appellation de ' chevaliers teutoniques '. Cette synthèse se propose d'éclairer une histoire pluriséculaire, éclatée en de multiples lieux, du Levant jusqu'au rivage de la Baltique, de la Sicile à la Bourgogne, en privilégiant les pans oubliés de l'histoire des Chevaliers : en particulier l'histoire de l'Ordre teutonique après la période médiévale et les développements du mythe teutonique. Ebranlé par la Réforme, annihilé par Napoléon, persécuté par Hitler, l'Ordre a plusieurs fois frôlé l'anéantissement complet; à chaque fois il a su tant bien que mal renaître de ses cendres. Aujourd'hui encore, devenu un ordre de prêtres et de religieuses, il mène une existence discrète en Europe centrale, se consacrant à des missions d'ordre humanitaire, un peu à la manière de l'ordre de Malte. L'ouvrage est bâti autour d'une histoire politique et militaire : le récit des combats en Palestine, puis en Prusse et en Livonie, la place politique de l'Ordre dans la chrétienté médiévale, enfin sa progressive rétraction à l'époque moderne. Mais le lecteur y trouvera également des aperçus économiques, sociaux et religieux sur une institution et un Etat qui lui est consubstantiellement lié, la Prusse médiévale. Ni tentative de réhabilitation, ni variation sur le mode de la légende noire, cet ouvrage s'offre tout simplement de retracer le destin singulier d'un avatar de l'esprit des croisades, qui domina jadis un territoire partagé entre cinq États actuels de l'Est européen, avant de se replier en terre d'Allemagne.
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Le Rhône au Moyen Age

Le Rhône au Moyen Age
Rossiaud Jacques
Ed. Aubier/Collection historique

« L'onde, tout à la fois passé, présent et avenir, permet de regarder le temps ; elle devient de l'histoire liquide. » Traverser l'histoire au rythme du fleuve ? Ligne de confluence des richesses, des hommes, des idées et des rêves, le Rhône, du Xe au XVIe siècle, s'est métamorphosé de concert avec les sociétés riveraines. Autour de l'An Mil, comme au temps de Charles Quint, l'ordre du monde s'est joué aux abords de ses rives.

Tableau chatoyant des eaux, des rivages, des îles et de leur mise en valeur par l'homme, exploration des mythes et des pratiques religieuses liés au fleuve, évocation des traditions et usages singuliers des bateliers : ce livre constitue une plongée magistrale dans l'univers du Rhône médiéval.
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Les Voies romaines en Gaule

Les Voies romaines en Gaule
Coulon Gérard
Ed. Errance/Promenades archéologiques

Les voies romaines nous fascinent.

Dans notre imaginaire collectif, ces routes antiques toujours rectilignes sont, comme les rues de Pompéi, revêtues de larges dalles et striées de profondes ornières creusées par le passage répété des chars.

Aujourd'hui, les voies romaines nous apparaissent dans une étonnante diversité : chemins de terre, chaussées asphaltées, simples lignes de buissons, limites de parcelles ou de communes. Quand elles ont disparu, seule la photographie aérienne permet parfois de les faire revivre de façon éphémère et souvent spectaculaire sous la forme de tracés linéaires dans les champs cultivés.

A travers sept chapitres consacrés notamment à la mise en place du réseau routier, à la construction des chaussées, à la signalisation, aux ouvrages d'art et aux aléas du voyage, cet ouvrage de référence fondé sur les découvertes les plus récentes, offre une vision suggestive de ces voies qui jouèrent un rôle essentiel dans la romanisation de la Gaule.

Jamais encore un livre n'avait réuni une telle somme d'images pour ressusciter l'univers des routes romaines.
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La maîtrise de l'air

La maîtrise de l'air
Douhet Giulio
Ed. Economica/Bibliothèque stratégique

En 1921, le général italien Giulio Douhet publie La Maîtrise de l'air, ouvrage fondateur de la pensée stratégique aérienne. Ce livre va avoir une influence immense sur les armées de l'air de tous les pays. Il sera traduit et commenté tant aux Etats-Unis que dans la Russie soviétique, en France, au Japon, au Brésil... Douhet y énonce le théorème de la suprématie de la puissance aérienne qui peut, à elle seule, apporter la victoire par le bombardement stratégique qui brise la volonté de résistance de l'ennemi. Cette pensée dogmatique a souvent été simplifiée et déformée par des commentateurs pressés ou par des traductions partielles. Seule une traduction intégrale permet de suivre le déroulement de la logique implacable de Douhet. Curieusement, ce livre, qui a eu une grande audience en France, n'existait jusqu'à présent que dans une version partielle. Voici donc la première traduction intégrale de l'oeuvre du maître italien, par un officier breveté de l'armée de l'air qui a enrichi le texte de nombreuses notes permettant de mesurer l'adéquation de théories de Douhet à la réalité contemporaine. Cette édition contient également une présentation biographique de Douhet par le meilleur connaisseur de la pensée militaire italienne, des études sur la réception de Douhet en France et aux Etats-Unis et un roman d'anticipation de Douhet qui constitue en quelque sorte la mise en oeuvre pratique de ses conceptions. L'étude de la guerre aérienne dispose ainsi d'un point de référence indispensable.
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