« Peintre des Indiens » comme, un siècle plus tard, Edward Sheriff Curtis fut leur photographe, George Catlin (1796-1872) a voué sa vie et son oeuvre à un peuple qu'il pressentait menacé de disparition. Sa rencontre, à Philadelphie, avec une délégation de chefs indiens le marque profondément. Au début des années 1830, il parcourt en tous sens l'Ouest américain, s'aventurant à l'intérieur de territoires inexplorés où il rencontre une cinquantaine de tribus. Pendant huit ans, il observe et note tout, en témoin privilégié.
Ce livre est le récit de cet extraordinaire voyage où il dépeint des paysages grandioses, une flore et une faune uniques, mais surtout les Indiens, conquis par « leur dignité, leur beauté, leur indépendance naturelles ». À travers les scènes de la vie quotidienne, de chasse et de guerre, coutumes ou cérémonies religieuses, c'est tout un monde qu'il immortalise.
Un document historique et ethnologique inestimable.
« Un livre qui reste capital, et le miracle est peut-être qu'il soit aussi délicieux à lire. » Philippe Garnier, Libération
« Ce qui fait tout le prix du texte de Catlin, c'est la façon extraordinairement précise avec laquelle il relate moeurs, coutumes et rites, une mine d'informations exceptionnelles et émouvantes pour tous les amoureux du monde indien. » La Croix
« Pris entre l'émotion et la nostalgie, Catlin a parfaitement analysé la situation que vivent les Indiens, ouvrant en quelque sorte la voie à tout un courant de la philanthropie américaine. » La Quinzaine littéraire
Présentation de l'éditeur
Depuis Dédale et Icare, les hommes rêvent de voir l'humanité d'en haut ; cependant, ils n'y sont parvenus qu'à la fin du XIXe siècle, en inventant la montgolfière, le zeppelin ou encore l'avion. Ce sont les militaires qui, les premiers, découvrent les possibilités de ce nouveau point de vue. En 1906, lors d'un vol de reconnaissance, le Lieutenant P. H. Sharpe prend un cliché du site de Stonehenge, qu'il montre à des historiens : c'est le début de la photographie aérienne utilisée à des fins archéologiques. Vingt ans plus tard, cette nouvelle technique s'impose comme méthode de recherche. En effet, d'en haut, on aperçoit beaucoup plus clairement la structure d'anciens systèmes urbains, de nécropoles en ruine ou enfouies dans les sables, de systèmes d'irrigation antiques. Souvent, même, seule une vision aérienne permet d'en deviner l'existence, car aucune trace n'apparaît au sol.
Georg Gerster, le doyen des photographes aériens, a rassemblé dans ce volume un choix varié de clichés archéologiques. Le résultat est impressionnant : ce très bel ouvrage de photographies est, en même temps, un livre visuel sur l'histoire de l'humanité qui nous ramène jusqu'au début de la civilisation et fait apparaître les traces tangibles d'un passé, parfois oublié ou perdu. Depuis plus de quarante ans, Georg Gerster rassemble des documents aux quatre coins du monde, sur des sites archéologiques de toutes dimensions, de toutes époques et de toutes cultures : il survole aussi bien les alignements mégalithiques de Carnac que l'Acropole, la Grande Muraille de Chine, Abou-Simbel, les lieux de culte aztèques ou les dessins monumentaux du désert californien. Ces clichés d'une étonnante précision, parfois réalisés dans des conditions extrêmes, apportent d'un point de vue esthétique un regard neuf et fascinant sur notre monde.
Présentation de l'éditeur
Les bijoux jouent un rôle symbolique de premier plan. Dans les cours européennes, où les diverses dynasties n'ont cessé de tisser des liens entre elles au fil des siècles, ils étaient des marques de prestige, de richesse ou de puissance. Les règles strictes qui régissaient leur port témoignent de la sophistication des codes tant au Portugal qu'en Suède, tant au Royaume-Uni qu'au sein de l'Empire austro-hongrois. Il ne pouvait être question de régner si l'on ne disposait pas des joyaux de la couronne.
Brillante Europe évoque plus de 800 ans de l'histoire de la joaillerie en Europe. Les 200 ?uvres d'art et bijoux sélectionnés se distinguent avant tout par leur qualité exceptionnelle, mais aussi par l'importance qu'ils ont prise dans l'histoire socioculturelle de l'Europe. Bon nombre d'entre eux ont en effet appartenu à des personnages qui ont largement contribué à forger l'histoire de notre continent ou à développer sa pensée.
Accompagne l'exposition éponyme à l'Espace culturel ING de Bruxelles (du 24 octobre 2007 au 17 février 2008) dans le cadre d'Europalia Europa 2007. Les joyaux de plusieurs familles royales sont réunis pour la première fois.
Présentation de l'éditeur
Des débuts de l'Age du Fer jusqu'à la fin du Haut Empire romain, ce livre illustré de photographies et de cartes propose le vaste panorama de dix siècles de Gaule antique. Les articles réunis ici font l'objet de commentaires et de critiques de l'auteur, qui témoignent de son érudition et du plaisir qu'il prend à la transmettre, mais aussi de sa capacité à reconsidérer ses propres certitudes.
Publié par les éditions Errance en 1998, cet ouvrage devenu une référence constitue une excellente introduction à la Gaule et aux Gaulois.
Présentation de l'éditeur
Bateau, cabinet de curiosités, costume, pharmacopée, jardin, instruments de musique, objets de la sexualité, autant d'objets, familiers ou inattendus, de lieux et de manières qui faisaient la vie quotidienne des Français de l'Ancien Régime.
Pourtant, lorsque nous croisons ces silhouettes du passé au détour d'une promenade, d'une visite, d'une lecture, savons-nous encore les reconnaître, comprendre ce qu'elles furent réellement ?
Retrouver la saveur, l'intimité d'un temps révolu mais encore si proche de nous : c'est à ce voyage que nous invitent les auteurs de ce dictionnaire, démontrant avec brio l'importance prise par la connaissance de la vie matérielle dans l'histoire des peuples.
Présentation de l'éditeur
15 mars 1917, Nicolas II abdique : le tsarisme s'effondre. Le gouvernement provisoire, qui le remplace, est balayé huit mois plus tard par la révolution d'Octobre. Ainsi commence l'épopée des Russes blancs.
Un million et demi, deux millions peut-être, de monarchistes et de socialistes révolutionnaires, d'aristocrates, d'officiers et de jeunes lycéens, se retrouvent exilés dans une «Russie hors frontières». Leur épopée se déroule en trois temps. Trois temps qui sont autant d'interrogations.
Faut-il partir ? Trois ans durant, les Russes blancs devenus «ennemis du peuple» espèrent la défaite du bolchevisme. Pendant que certains, parfois très jeunes, combattent dans les armées blanches, d'autres quittent la fournaise pour, croient-ils, mieux revenir.
Mais comment revenir ? La dernière armée blanche est vaincue fin 1920. 150 000 Russes blancs vivent alors à Constantinople. Ils sont aussi, par dizaines ou centaines de milliers, en Mandchourie, à Berlin, dans les Balkans. Beaucoup veulent, plus que jamais, en découdre avec les «Rouges». Ils comptent sur l'Europe pour les aider, une Europe épuisée par la Première Guerre mondiale qui les regarde avec curiosité ou indifférence.
Reste alors à vivre. La reconnaissance de l'URSS, en 1924, par la plupart des capitales occidentales scelle le destin de toute une communauté. «Étrangers sur la terre», apatrides, déclassés, décidés à ne jamais renoncer, les Russes blancs s'enfoncent dans l'ombre de l'histoire.
Présentation de l'éditeur
En juillet 2006, une expédition franco-russe met au jour en Iakoutie, entre le lac Baïkal et le détroit de Behring, la tombe gelée d'une chamane parfaitement bien préservée. Transportée en hélicoptère dans la capitale Iakoutsk, elle fera l'objet d'une enquête scientifique associant médecins légistes, archéologues et historiens. Partant de cette découverte exceptionnelle, les auteurs ont réuni une équipe internationale qui s'interroge sur ce qu'est et ce que fut le chamanisme et qui replace la découverte dans son contexte historique et ethnographique, celui du peuplement de la Sibérie et de sa conquête par les Russes au XVIIe siècle, époque qui vit les Européens se heurter à la Chine et à la Mongolie sur fond de commerce international des fourrures.
L'étude archéologique de plus de soixante tombes, comportant des gelés et un mobilier extraordinaire, apporte un regard étonnant sur cette région, où des chevaux sont élevés par des températures de -50°C, et sur les hommes qui y habitent, fruit d'une adaptation originale au milieu. La mise en oeuvre de techniques jamais développées à cette échelle sur le plan international éclaire d'un regard nouveau les relations entre l'Asie centrale et ces confins de l'Asie qui restent, encore aujourd'hui, à découvrir.
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Depuis qu'elle existe, l'humanité a su cultiver l'art de raconter des histoires, un art partout au coeur du lien social. Mais depuis les années 1990, aux États-Unis puis en Europe, il a été investi par les logiques de la communication et du capitalisme triomphant, sous l'appellation anodine de «storytelling» : celui-ci est devenu une arme aux mains des «gourous» du marketing, du management et de la communication politique, pour mieux formater les esprits des consommateurs et des citoyens. Derrière les campagnes publicitaires, mais aussi dans l'ombre des campagnes électorales victorieuses, de Bush à Sarkozy, se cachent les techniciens sophistiqués du storytelling management ou du digital storytelling.
C'est cet incroyable hold-up sur l'imagination des humains que révèle Christian Salmon dans ce livre, au terme d'une longue enquête consacrée aux applications toujours plus nombreuses du storytelling : le marketing s'appuie plus sur l'histoire des marques que sur leur image, les managers doivent raconter des histoires pour motiver les salariés, les militaires en Irak s'entraînent sur des jeux vidéo conçus à Hollywood et les spin doctors construisent la vie politique comme un récit...
Christian Salmon dévoile ici les rouages d'une «machine à raconter» qui remplace le raisonnement rationnel, bien plus efficace que toutes les imageries orwelliennes de la société totalitaire. Ce «nouvel ordre narratif» va au-delà de la création d'une novlangue médiatique engluant la pensée : le sujet qu'il veut formater est un individu envoûté, immergé dans un univers fictif qui filtre les perceptions, stimule les affects, encadre les comportements et les idées...
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L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français au XVIIIe siècle, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des Noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale.
En tenant compte des travaux les plus récents, notamment ceux des historiens ivoiriens et nigerians, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes - à la Cour, dans l'armée, dans les mines ou aux champs. Il évoque les tensions épisodiques, mais aussi la grande révolte du IXe siècle. Se dessinent de la sorte une cartographie de l'esclavage africain ainsi qu'une étude sociale menée sur une période de plus de mille ans.
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En 1516, dans le quartier des fonderies - ghetto en dialecte vénitien - des juifs reçoivent pour la première fois l'ordre de se rassembler pour vivre en un lieu séparé. Cette décision inaugure trois siècles d'une histoire singulière. Les fastes et les succès de la Sérénissime, somptueux carrefour des cultures méditerranéennes, sont inséparables de l'activité économique, diplomatique, culturelle des juifs vénitiens. Dans l'enceinte même de la ghettoïsation se déroula plus d'un épisode heureux, qu'il s'agisse du succès des imprimeurs hébraïsants ou de l'échec de l'Inquisition à Venise. Des origines médiévales aux déportations de 1943-1944, en passant par l'émancipation française de 1797, Riccardo Calimani évoque avec force l'extraordinaire destin de cette communauté, au fil des lieux, des événements et des portraits.
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